JOURNAL ASMAC - No 5 - octobre 2017

POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ
Sauber F1 Team
sport automobile. A titre privé bien sûr, car
pour le constructeur automobile de
Stuttgart, le sport automobile était tabou
depuis un grave accident survenu au
Mans en 1955.
Dès 1985, Sauber Motorsport installa des
moteurs Mercedes dans ses voitures de
course et se rapprocha encore de Stuttgart.
Déjà une année plus tard, Henri Pescarolo
et Mike Thackwell remportèrent la course
des 1000 kilomètres du Nürburgring sur
une Sauber C8. D’autres succès ont suivi,
ce qui incita Mercedes à revenir au sport
automobile international. A partir de 1988,
Sauber faisait officiellement partie de
l’écurie Mercedes. Le Professeur Walter
Niefer, à l’époque PDG de Mercedes, décida
en 1989 de peindre les voitures de course
en argent, ce qui marqua la renaissance
des flèches d’argent. Ce partenariat connut
son apogée la même année lorsque Sauber
remporta non seulement le Championnat
de course automobile pour les conducteurs
et équipes, mais aussi une double victoire
au 24 heures du Mans. Une année plus
tard, l’écurie gagna à nouveau le titre
mondial. Sauber Motorsport comptait
maintenant 50 collaborateurs. A cette
époque fut fondée l’équipe junior, une idée
de l’associé Sauber Jochen Neerpasch. Le
choix se porta sur Michael Schumacher,
Heinz-Harald Frentzen et Karl Wendlinger.
Peter Sauber a ainsi permis à tous les trois
d’accéder à la formule 1.
La formule 1
L’étoile du Championnat du monde des
voitures de course étant sur le déclin,
Mercedes s’orienta vers la formule 1. En
été 1991, un projet commun fut établi, les
préparatifs battaient leur plein. Sauber
construisit une nouvelle fabrique à Hinwil.
Mais une mauvaise nouvelle en novembre
stoppa le projet. En raison des conditions
économiques difficiles, le conseil d’administration
de Mercedes s’opposa à une
entrée en formule 1. Sauber avait deux
options: se retirer avec une indemnité financière
ou utiliser ce capital pour entrer
en formule 1. En janvier 1992, Peter Sauber
décida de se jeter à l’eau. Les premiers
essais eurent lieu en automne avec la C12
qui était alimentée par un moteur Ilmor.
L’entreprise comptait alors près de 70 collaborateurs.
Le 14 janvier 1993, les deux Sauber C12
pilotées par Karl Wendlinger et JJ Lehto
étaient à Kyalami au départ du Grand-
Prix d’Afrique du Sud. Avec le cinquième
rang du Finlandais et deux points, cette
première course fut un véritable succès.
Les contrats avec Red Bull et Petronas
constituèrent dès 1995 une base solide et
permirent à l’équipe suisse de s’établir
durablement dans la formule 1. Dans les
années 1995 et 1996, Sauber était l’écurie
de Ford, dès 1997, on utilisa des moteurs
Ferrari qui portaient le nom du sponsor
Petronas.
La percée se fit attendre. 2001 fut l’année
de tous les succès: le partenariat avec le
Credit Suisse, le quatrième rang au Championnat
du monde des constructeurs et
quelques jours plus tard le début de la
construction de la soufflerie.
A ce moment-là, Peter Sauber amena aussi
du sang frais dans la formule 1. Il engagea
Kimi Räikkönen et Felipe Massa
dans son équipe et recommanda ensuite
Robert Kubica aux responsables de BMW.
L’ère BMW
En 2005, Peter Sauber chercha un nouveau
partenaire moteur. Agé de plus de
60 ans, il souhaitait passer le témoin à un
partenaire puissant. Une offre de BMW
semblait être la solution. Le fabricant automobile
qui était en formule 1 avec Williams
depuis la saison 2000 voulait établir
sa propre écurie. Le 22 juin 2005, BMW
annonça la reprise de la majorité des parts
de l’équipe suisse.
La troisième année de l’équipe BMW Sauber
F1, la saison 2008, fut un nouveau
moment fort de l’histoire de l’équipe. Entretemps,
les travaux d’agrandissement à
Hinwil étaient terminés, l’effectif en personnel
dépassait les 400. En 2008, on s’était
fixé pour objectif une première victoire.
Elle se transforma en double victoire. Robert
Kubica gagna au Canada devant Nick
Heidfeld. Durant la saison 2008, l’équipe
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