JOURNAL ASMAC - No 5 - octobre 2017
Propreté - Diabète/Alimentation, Pilotage des admissions: prochaine étape
Propreté -
Diabète/Alimentation,
Pilotage des admissions: prochaine étape
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<strong>ASMAC</strong><br />
Patrick Mangold, juriste des sections Vaud<br />
et Jura<br />
Quelques considérations<br />
sur le travail de nuit (cf. notamment<br />
art. 17 et suivants<br />
LTr, 28 et suivants OLT 1)<br />
1. Interdiction du travail de nuit<br />
– exceptions<br />
Selon la loi sur le travail, le travail de<br />
nuit est en principe interdit, ceci pour<br />
des raisons de santé. Cette interdiction<br />
comporte toutefois des exceptions, à<br />
savoir lorsque le travail de nuit est indispensable.<br />
Pour ce qui est des médecins, il a été<br />
considéré que le travail de nuit était<br />
indispensable, raison pour laquelle il<br />
est globalement autorisé dans les hôpitaux<br />
et pour les médecins-assistant(e)<br />
s et chef(fe)s de clinique.<br />
2. Définition du travail de nuit<br />
La loi sur le travail prévoit que le travail<br />
de nuit est celui compris entre 23 h<br />
et 6 h.<br />
Il s’agit cependant d’une réglementation<br />
minimale et rien n’empêche les<br />
cantons de prévoir plus largement la<br />
période considérée comme travail de<br />
nuit et d’étendre donc la protection des<br />
travailleurs. Tel est le cas notamment<br />
dans le canton de Vaud, où il est prévu<br />
que le travail de nuit est celui compris<br />
entre 20 h et 6 h.<br />
3. Travail nuit régulier/périodique<br />
et travail de nuit temporaire<br />
– compensations<br />
La loi sur le travail distingue le travail<br />
de nuit régulier ou périodique du travail<br />
de nuit temporaire:<br />
• le travailleur qui effectue un travail de<br />
nuit régulier ou périodique est un<br />
travailleur occupé pendant 25 nuits et<br />
plus par année;<br />
• si tel n’est pas le cas, le travail de nuit<br />
est réputé temporaire.<br />
Pour ce qui est du travail de nuit périodique<br />
ou régulier, la loi sur le travail prévoit<br />
que le travailleur a droit à un supplément<br />
en temps de 10% dès la première nuit<br />
de travail. Des règlements plus favorables<br />
sont là également possibles, comme par<br />
exemple une comptabilisation des heures<br />
de nuit à hauteur de 120%.<br />
Lorsqu’il s’agit d’un travail de nuit temporaire,<br />
il n’est pas question de compensation<br />
en temps, mais d’un supplément de<br />
salaire de 25%.<br />
4. Autres compensations<br />
En plus du supplément en temps (cf. ch.<br />
3 ci-dessus), la plupart des hôpitaux<br />
prévoient le versement d’une indemnité<br />
pour les heures travaillées de nuit.<br />
Ce supplément n’étant pas obligatoire<br />
de manière générale, il y a lieu de se<br />
référer aux réglementations cantonales<br />
pour en déterminer l’existence et, le cas<br />
échéant, l’ampleur.<br />
5. Limites<br />
La loi sur le travail fixe des limites à<br />
l’accomplissement du travail de nuit.<br />
Elles sont notamment les suivantes:<br />
• la durée minimale du repos quotidien<br />
est de douze heures, qui interviennent<br />
juste après le travail de nuit;<br />
• le travail de nuit est en principe de dix<br />
heures au maximum, pauses incluses,<br />
dans un espace de temps de<br />
douze heures.<br />
■<br />
Patrick Mangold, juriste des<br />
sections Vaud et Jura<br />
N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
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