JOURNAL ASMAC - No 5 - octobre 2017

POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ
De la Coccinelle à la formule 1
Peter Sauber n’aurait jamais imaginé construire des voitures de course et devenir propriétaire d’une
écurie de course. En effet, fils d’un propriétaire d’entreprise électrique, son parcours semblait tout
tracé. Mais sa passion pour la construction de voitures associée à sa ténacité et son courage l’ont
finalement mené à la formule 1. Sauber a aussi encouragé des talents comme Michael Schumacher
ou Kimi Räikkönen.
Communication Sauber F1 Team
A l’origine, Peter Sauber ne s’intéressait
pas spécialement aux voitures ni à la
course automobile. Le fait que Sauber
Motorsport soit déjà depuis plus de 40 ans
en affaires est d’une part dû au hasard,
mais aussi à la persévérance et au travail
et à son habileté.
Le père de Peter Sauber possédait une entreprise
d’installations électrotechniques
qui comptait environ 200 collaborateurs
et dont les locaux se trouvaient à Zurich
et à la Wildbachstrasse à Hinwil. Le parcours
de Peter Sauber semblait tout tracé:
il a effectué une formation de monteur
électricien avec pour objectif de se perfectionner
et ensuite de suivre les traces de
son père. Mais tout s’est passé autrement.
En 1967, Peter Sauber se rendait quotidiennement
au travail avec une VW Coccinelle,
jusqu’à ce qu’un ami parvint à le
convaincre de tuner sa voiture. La même
année, Peter Sauber a participé à quelques
courses, histoire de s’amuser. Mais chose
bien plus importante: cet événement déclencha
sa passion pour le bricolage. Il
modifia sa Coccinelle de fond en comble,
au point qu’elle perdit son homologation
routière. S’ensuivit la prochaine étape. En
1970, Peter Sauber décida de se consacrer
à la construction de voitures de course à
deux places ouvertes et devint entrepreneur
indépendant. Sauber C1 vit le jour
dans la cave de la maison de ses parents
à Zurich. Peter Sauber choisit comme désignation
de sa voiture la première lettre
du prénom de sa femme Christiane.
La même année, il fonda la PP Sauber AG
et emménagea dans les locaux construits
à cet effet sur le terrain de l’entreprise de
son père à la Wildbachstrasse à Hinwil.
Avec la C1, il gagna en 1970 le titre de
champion suisse des voitures de course,
mais décida rapidement de réduire son
engagement comme pilote de course aux
compétitions. En 1974, il participa une
dernière fois à une course et se concentra
ensuite uniquement sur la construction.
Le «C» fut conservé comme signe distinctif
de la marque.
Le défi auquel Peter Sauber devait répondre
était considérable. En Suisse, il
était quasiment impossible de vivre de la
construction de voitures de course. Mais
Peter Sauber fit preuve de ténacité et n’en
démordit pas. Les journées de travail
étaient souvent interminables. Le budget
était serré.
Les premiers succès
Peter Sauber a acquis une réputation internationale
par le C5 avec lequel Herbert
Müller gagna en 1976 l’Intersérie, une
course prestigieuse de l’époque. Suivirent
les courses au Mans. Entre-temps, Sauber
Motorsport comptait quatre collaborateurs.
En 1981, Hans-Joachim Stuck et Nelson
Piquet remportèrent sur une BMW M1
construite par Sauber la course des 1000
kilomètres sur le Nürburgring selon le
règlement du groupe 5. L’année suivante
fut décisive pour Peter Sauber. L’entreprise
suisse spécialisée dans les matières plastiques
Seger & Hofmann lui donna le
mandat de construire un véhicule pour le
Championnat du monde des voitures de
course (groupe C). Il prit la désignation de
Sauber C6. Pendant cette période, Peter
Sauber établit des contacts chez Mercedes
avec les ingénieurs qui s’intéressaient au
N° 5 Octobre 2017
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