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JOURNAL ASMAC No 3 - juin 2018

L'île - Pneumologie/Infectiologie Rapport d'experts Diener - un cheval de Troie?

L'île -
Pneumologie/Infectiologie
Rapport d'experts Diener - un cheval de Troie?

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<strong>No</strong> 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

<strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

L’Île<br />

• Pneumologie/Infectiologie<br />

• Rapport d’experts Diener – un cheval de Troie?


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SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

ÉDITORIAL<br />

5 L’enfer et le paradis<br />

POLITIQUE<br />

7 Une surprise de Pâques pour l’automne<br />

10 L’essentiel en bref:<br />

NOUS – les médecins?<br />

11 Garder le cap dans la tempête<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

14 «Lors des visites, il faut savoir faire<br />

preuve d’indépendance»<br />

16 ISFM Award: un engagement exceptionnel<br />

pour la formation postgraduée<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

19 Section Berne<br />

20 Section Soleure<br />

21 Section Zurich<br />

22 Conseil juridque <strong>ASMAC</strong><br />

POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

25 Les îles – enfer et paradis<br />

29 D’où l’Hôpital de l’Ile tient-il son nom?<br />

31 Le sous-produit d’un ouvrage du siècle<br />

33 Le père de tous les insulaires<br />

PERSPECTIVES<br />

36 Série disciplines médicales –<br />

actualités en pneumologie – la transplantation<br />

pulmonaire:<br />

Une histoire à succès semée d’embûches<br />

45 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />

Übersichtsarbeit: Pneumokokken­<br />

Impfungen bei Kindern und<br />

Erwachsenen<br />

50 L’objet choisi:<br />

Sommeiller en attendant des temps<br />

meilleurs<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

51 Une prestation pour une phase délicate<br />

52 Boîte aux lettres<br />

54 «Il faut avoir des atomes crochus»<br />

56 Interdiction d’emporter le smartphone<br />

au lit<br />

58 Impressum<br />

Vertrauen<br />

CH-3860 Meiringen<br />

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N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

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Ferritin<br />

Kreatinin<br />

GFR (CKD-EPI)<br />

CRP<br />

AST (GOT)<br />

ALT (GPT)<br />

Methylmalonsäure<br />

Vit. B12, aktiv (Holo-Tc)<br />

35<br />

71<br />

93<br />

169<br />

28<br />

26<br />

469<br />

34<br />

Der Befund ist vereinbar mit einem funktionellen oder<br />

klinischen Vitamin B12 Mangel.<br />

30 – 300<br />

µg/L<br />

< 104<br />

µmg/L<br />

> 60<br />

2<br />

mL/min/1.73m2<br />

< 10<br />

mg/L<br />

< 41<br />

U/L<br />

< 41<br />

U/L<br />

73 – 271<br />

nmol/L<br />

> 40<br />

pmol/L<br />

Analyses A – Z<br />

Répertoire des analyses<br />

Folsäure (Ery)<br />

PDF<br />

833<br />

366 – 1496<br />

nmol/L<br />

Nachverordnen<br />

viollier.ch


ÉDITORIAL<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong><br />

L’enfer et le paradis<br />

Les îles furent son destin pourrait-on dire. Elles marquèrent en<br />

tout cas le début et la fin de sa vie. Napoléon Bonaparte naquit<br />

en Corse, il mourut à Sainte-Hélène. Ce stratège militaire, empereur,<br />

révolutionnaire et dictateur craint dans toute l’Europe<br />

fut envoyé en exil dans l’Atlantique sud. L’énorme distance<br />

réduisait la peur de le voir revenir un jour.<br />

Les masses terrestres, petites et grandes, situées en pleine mer<br />

ont depuis toujours fasciné l’humanité. Les îles sont devenues<br />

des lieux chargés de nostalgie, un véritable paradis tout en<br />

étant synonyme de bannissement, de solitude et de mort. Même<br />

dans un pays intérieur comme la Suisse, les îles exercent une<br />

attirance qui leur est propre. Une raison suffisante pour leur<br />

consacrer notre Point de mire. Les îles dans la littérature et les<br />

beaux-arts ouvrent la danse. Ensuite, nous demandons d’où<br />

l’Hôpital de l’Ile tient son nom et ce que le Gothard fait dans<br />

le lac d’Uri. Pour finir, nous nous intéressons à l’insulaire<br />

probablement le plus célèbre au monde, Robinson Crusoé. Qui<br />

a servi de modèle à ce naufragé? Et que s’est-il réellement passé?<br />

Une chose est sûre: ce fut bien moins aventureux et bien<br />

plus triste que dans le roman de Daniel Defoe.<br />

Un paradis ou l’enfer? Ni l’un ni l’autre. La politique de la<br />

santé est un sujet bien plus terre à terre. Peu avant Pâques, le<br />

Conseil fédéral a présenté un premier train de mesures pour<br />

endiguer l’augmentation des coûts de la santé. Les propositions<br />

qui seront mises en consultation cet automne se fondent sur<br />

le rapport du groupe d’experts dirigé par l’ancienne conseillère<br />

aux Etats Verena Diener. Vous lirez à la rubrique Politique<br />

quelles surprises ou déconvenues ce cadeau de Pâques nous<br />

réserve. Vous y lirez aussi le compte-rendu de la séance de<br />

printemps du Comité central de l’<strong>ASMAC</strong> et de l’assemblée des<br />

délégués de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>. C’est notamment<br />

MEDISERVICE qui a connu un changement important: Katharina<br />

Gasser n’était plus candidate à la réélection au poste de<br />

présidente de l’organisation de prestations de service de l’AS-<br />

MAC et a donc mis fin à son engagement de longue date dans<br />

les différents organes de l’<strong>ASMAC</strong> et de MEDISERVICE. L’ancien<br />

président de l’<strong>ASMAC</strong> Daniel Schröpfer lui succède. Il siège déjà<br />

depuis un certain temps au Comité directeur de MEDISERVICE<br />

et connaît parfaitement les besoins des membres.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

5


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POLITIQUE<br />

POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />

Une surprise de Pâques<br />

pour l’automne<br />

La période de Pâques, c’est le temps des cadeaux. C’est probablement à cela que songeait le<br />

Conseil fédéral Jeudi saint lorsqu’il a présenté un premier train de mesures pour endiguer<br />

l’augmentation des coûts de la santé. En automne, les propositions seront mises en consultation.<br />

Certaines contiennent-elles des couleuvres? L’<strong>ASMAC</strong> a examiné ce nid de Pâques de plus près.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

38 mesures de 14 experts de 4 pays: c’est à<br />

cela que l’on peut résumer le rapport d’un<br />

groupe de travail dirigé par l’ancienne<br />

conseillère aux Etats et conseillère d’Etat<br />

Verena Diener (PVL/ZH). C’est le Département<br />

fédéral de l’intérieur (DFI) qui avait<br />

mis en place cette équipe d’experts en<br />

médecine et en économie de la santé. Les<br />

membres venaient de Suisse, d’Allemagne,<br />

de France et des Pays-Bas. Leur mandat:<br />

présenter au Conseil fédéral des idées pour<br />

endiguer l’augmentation des coûts dans<br />

l’assurance obligatoire des soins susceptibles<br />

d’être rapidement mises en œuvre<br />

(voir Journal <strong>ASMAC</strong> 1/<strong>2018</strong>).<br />

«Un échec systémique»<br />

Déjà avant sa publication en octobre 2017,<br />

le rapport de 131 pages a fait chauffer les<br />

esprits. En effet, ses auteurs n’y allaient<br />

pas de main morte avec tous les acteurs<br />

de la santé. Des mesures et réformes<br />

connues de longue date auraient traîné<br />

pendant des années. Le groupe d’experts<br />

a même parlé «d’échec systémique».<br />

Une des principales propositions était la<br />

mise en place d’un nouvel instrument de<br />

pilotage consistant à instaurer des plafonds<br />

contraignants pour l’augmentation<br />

des coûts dans les différents domaines de<br />

prestations. Proposition qui a très vite fait<br />

monter la pression parmi les médecins,<br />

cela équivalant à un rationnement et à<br />

une médecine à deux vitesses. D’autant<br />

plus que des sanctions sont prévues en cas<br />

de non-atteinte des objectifs.<br />

«Coach my Career»: c’est parti<br />

Des médecins expérimentés soutiennent et conseillent les jeunes médecins en formation postgraduée –<br />

telle est l’idée de «Coach my Career». Les partenaires FMH, <strong>ASMAC</strong>, mfe, AMDHS, swimsa et ISFM sont<br />

à l’origine de ce projet. Le projet s’adresse avant tout aux étudiant(e)s en médecine de dernière année<br />

et aux jeunes médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique. En effet, ces deux groupes doivent faire<br />

des choix professionnels importants. Il est donc utile qu’ils puissent profiter de l’expérience de collègues<br />

plus âgés.<br />

Celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur cette offre peuvent directement contacter l’Association<br />

des médecins dirigeants d’hôpitaux (AMDHS) (www.vlss.ch). Pour l’<strong>ASMAC</strong>, «Coach my Career» est<br />

depuis son lancement un projet qui lui tient à cœur. C’est pourquoi elle a publié une page qui lui est<br />

consacrée sur son site web (www2.vsao.ch/Weiterbildung/«Coach my Career»).<br />

Les idées du Conseil fédéral contre la croissance des coûts de la santé sont<br />

présentées juste à temps pour Pâques: un mélange détonnant. Les détails<br />

sont actuellement couvés. Une première évaluation de la «ponte» – un état<br />

des lieux – par l’<strong>ASMAC</strong> est très contrastée<br />

La situation est moins<br />

grave qu’il n’y paraît<br />

On le sait bien, le pire n’arrive pas forcément.<br />

Du moins, pas tout de suite, ni du<br />

premier coup. C’est ce qui ressort de la<br />

discussion des mesures proposées au sein<br />

du collège gouvernemental. En effet, celui-ci<br />

a décidé juste avant Pâques<br />

• de poursuivre les mesures dans le rapport<br />

qui ont déjà été réalisées ou qui<br />

sont en cours de réalisation. Le DFI<br />

devra rendre un rapport à leur sujet en<br />

décembre <strong>2018</strong>.<br />

• La plupart des nouvelles mesures du<br />

groupe d’experts sont maintenant soumises<br />

à examen. Il est prévu de mettre<br />

en œuvre les mesures en deux trains de<br />

mesures et étapes.<br />

– Le premier train de mesures vise à<br />

améliorer le contrôle des coûts et les<br />

réglementations tarifaires et à introduire<br />

un article expérimental pour<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

7


POLITIQUE<br />

des projets-pilotes innovants et un<br />

système de prix de référence dans le<br />

secteur des médicaments. La consultation<br />

y relative débutera en automne<br />

<strong>2018</strong>.<br />

– En 2019, un deuxième train de mesures<br />

visant à endiguer l’augmentation<br />

des coûts de la santé est prévu.<br />

Il a pour objectif de décharger l’assurance<br />

obligatoire des soins par des<br />

mesures au niveau des médicaments,<br />

des soins appropriés et par<br />

davantage de transparence.<br />

En ce qui concerne le point sensible des<br />

plafonds, le Gouvernement fédéral n’a<br />

jusqu’ici inscrit qu’une discussion dans<br />

son agenda.<br />

Deux oui – quatre oui<br />

mais – trois non<br />

Quelle est la quintessence de ce «cadeau<br />

de Pâques»? Pour le dire simplement:<br />

dans un premier temps, il aborde les sujets<br />

moins sensibles. En agissant de la sorte,<br />

le Conseil fédéral évite de jeter le bébé avec<br />

l’eau du bain. La consultation lui permettra<br />

cependant de tâter le terrain auprès des<br />

acteurs impliqués pour la deuxième étape<br />

en 2019.<br />

Le détail des trains de mesures et des différentes<br />

mesures n’a pas encore été fixé.<br />

Le Comité directeur de l’<strong>ASMAC</strong> s’est cependant<br />

penché, lors de deux séances, sur<br />

les 38 propositions du rapport d’experts et<br />

a formulé une prise de position sur chacune<br />

d’entre elles. En regardant le train<br />

de mesures de plus près, on peut tirer le<br />

premier bilan intermédiaire suivant du<br />

point de vue de l’association:<br />

• Article expérimental: d’accord.<br />

• Renforcer le contrôle des<br />

factures: en partie d’accord.<br />

• Réduire les conflits de gouvernance<br />

des cantons: d’accord.<br />

• Organisation tarifaire<br />

nationale: en partie d’accord.<br />

• Forfaits dans le domaine<br />

ambulatoire: en partie d’accord.<br />

• Maintenir la structure<br />

tarifaire à jour: pas d’accord.<br />

• Contrôle indépendant des<br />

factures: pas d’accord.<br />

• Effets d’économie d’échelle<br />

dans la structure tarifaire:<br />

en partie d’accord.<br />

• Système de prix de référence:<br />

pas d’accord.<br />

Trois propositions supplémentaires du DFI<br />

viennent compléter la liste ci-dessus:<br />

• Copie de la facture du patient:<br />

les patientes et les patients reçoivent<br />

dans tous les cas une facture (aussi<br />

après un séjour hospitalier).<br />

• Pilotage des coûts par les partenaires<br />

tarifaires: les partenaires<br />

tarifaires doivent prévoir des mesures<br />

pour le pilotage des coûts et des prestations<br />

dans leurs conventions tarifaires<br />

– sinon, le Conseil fédéral ou les<br />

cantons interviennent. Cette proposition<br />

est déjà discutée au Parlement.<br />

• Introduction d’un droit de recours<br />

pour les assureurs concernant<br />

la liste des hôpitaux des<br />

cantons: l’objectif est de renforcer<br />

l’efficience et d’éviter des augmentations<br />

du volume.<br />

«Plus de médecine, moins de bureaucratie!»: ça continue<br />

Aujourd’hui, les médecins hospitaliers ne consacrent plus qu’un tiers de leur temps de travail aux<br />

malades. Ils passent une grande partie de la journée à accomplir des tâches administratives. C’est<br />

pourquoi l’<strong>ASMAC</strong> a lancé la campagne «Plus de médecine, moins de bureaucratie!» en août 2017.<br />

Dans un premier temps, un courrier a été adressé aux directions et services du personnel de tous les<br />

hôpitaux suisses ainsi qu’aux directions des établissements de formation postgraduée. Le but était de<br />

les sensibiliser sur le sujet. D’autres représentants de la politique<br />

et des associations ont également reçu un courrier de l’association.<br />

La deuxième vague de la campagne va débuter en septembre sous<br />

le slogan «constructif et concret». Le Comité central a approuvé<br />

les propositions qui lui ont été soumises (voir aussi page 12).<br />

Vous en apprendrez davantage dans le numéro d’août du Journal<br />

<strong>ASMAC</strong>.<br />

Un choix avec TARMED<br />

Dans la consultation annoncée pour cet<br />

automne, l’<strong>ASMAC</strong> va reconsidérer, préciser,<br />

et, si nécessaire, redéfinir sa position<br />

sur chacun des points sur la base de leur<br />

formulation concrète. Concernant le processus<br />

politique sous la coupole fédérale<br />

et en particulier son issue, le corps médical<br />

peut faire un choix psychologiquement<br />

important, dans un sens ou dans l’autre:<br />

il sera déterminant pour l’image des fournisseurs<br />

de prestations et des décisions les<br />

concernant s’ils parviennent, conjointement<br />

avec les autres partenaires tarifaires,<br />

à mener à bien la révision globale du tarif<br />

ambulatoire TARMED. Sur ce point aussi,<br />

nous en saurons plus en automne ou<br />

jusqu’à la fin de l’année. Une prochaine<br />

surprise à <strong>No</strong>ël n’est pas exclue.<br />

Vous trouverez plus d’informations sur:<br />

https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/<br />

themen/versicherungen/krankenversicherung/kostendaempfung-kv.html<br />

■<br />

Et aussi ...<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’engage pour la défense des<br />

intérêts de ses membres et leur image.<br />

Au cours des dernières semaines, elle<br />

l’a fait pour trois nouveaux sujets de<br />

politique sanitaire.<br />

• «Rallonger la durée de l’allocation<br />

de maternité en cas de séjour prolongé<br />

du nouveau-né à l’hôpital»:<br />

dans la consultation, l’<strong>ASMAC</strong> s’est<br />

clairement déclarée favorable à la<br />

motion de la Commission de la santé<br />

du Conseil des Etats.<br />

• «Plan d’action relatif à la Stratégie<br />

nationale de vaccination (SNV)»: ce<br />

projet aussi, qui veut protéger la population<br />

contre les maladies évitables<br />

par la vaccination, a été salué.<br />

• «Oui à la protection des enfants et<br />

des jeunes contre la publicité pour<br />

le tabac»: l’initiative populaire veut<br />

interdire les offres promotionnelles<br />

et la publicité pour le tabac sur les<br />

réseaux sociaux, dans les cinémas<br />

et les points de vente ainsi que le<br />

parrainage de manifestations publiques<br />

par l’industrie du tabac – ce<br />

qui correspond tout à fait aux attentes<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

Vous trouverez davantage d’informations<br />

sur les différents sujets sur<br />

la page de démarrage du site de<br />

l’association (www2.asmac.ch).<br />

8 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


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POLITIQUE<br />

L’essentiel en BREF<br />

NOUS – les médecins?<br />

Dernièrement, nous avons discuté entre<br />

collègues de ce que l’on entend par «les<br />

médecins»? Et malgré que nous fassions<br />

nous-mêmes partie du corps médical,<br />

nous avons dû constater: la réponse n’est<br />

pas si simple – peut-être justement parce<br />

que nous représentons cette profession.<br />

Qu’en disent donc les non-médecins, les<br />

patients, les politiciens, la population? Estce<br />

qu’on pense en premier lieu à la différence<br />

entre médecin de famille et spécialiste?<br />

Ou entre médecin à l’hôpital et<br />

médecin en cabinet? Ou entre une médecin-cheffe<br />

et un médecin-assistant?<br />

Et quand les médias parlent des querelles<br />

à propos des salaires des médecins et de<br />

négociations contractuelles difficiles, ou<br />

encore de mauvaises conditions de travail<br />

et de surcharge administrative: de qui<br />

parle-t-on au juste en disant «NOUS»?<br />

Bien évidemment, un médecin, c’est tout<br />

d’abord celui qui a terminé avec succès ses<br />

études, c’est-à-dire nous tous: les médecins.<br />

C’est ensuite que les choses se compliquent.<br />

Chaque médecin est pendant<br />

plusieurs années médecin-assistant(e),<br />

beaucoup (mais de loin pas tous) travaillent<br />

ensuite aussi comme chef(fe) de<br />

clinique pendant un certain temps. Certains<br />

restent des médecins spécialistes<br />

employé(e)s, d’autres deviennent médecins<br />

adjoint(e)s et une petite partie devient<br />

médecins-chef(fe)s. On peut aussi opter<br />

pour une carrière universitaire. Ou pas.<br />

La plupart entament tôt ou tard, seuls ou<br />

en équipe, une activité dans un (leur<br />

propre) cabinet.<br />

Ceci représente déjà un large éventail de<br />

différences avec des conséquences sur<br />

l’activité médicale ainsi que le salaire.<br />

Mais ce n’est pas tout: il n’y a pas que l’évolution<br />

de la carrière qui suit les études.<br />

Chaque médecin choisit aussi une spécialisation<br />

pour obtenir l’un des 46 différents<br />

titres de spécialiste l’habilitant à exercer<br />

une activité indépendante. Faudrait-il<br />

alors en conclure que médecin n’est pas<br />

du tout égal à médecin?<br />

Je dirais que cela dépend de où on se positionne,<br />

un peu comme en physique. Ce<br />

qui, vu de l’extérieur, peut paraître comme<br />

une unité, se révèle être, vu de l’intérieur,<br />

un système en mouvement et bigarré. C’est<br />

donc un peu comme la Suisse: de l’extérieur<br />

un petit pays, connu pour sa neutralité,<br />

ses banques et la fondue (ou, au<br />

choix, pour ses montres et le chocolat). Et<br />

de l’intérieur, un pays avec trois, respectivement<br />

quatre langues nationales, une<br />

multitude de cantons et un gouvernement<br />

composé d’un collège de sept conseillers<br />

fédéraux égaux au lieu d’une seule présidence.<br />

A l’instar de la Suisse en tant que pays,<br />

nous aussi, les médecins, devrions faire de<br />

notre diversité un atout. <strong>No</strong>us profitons de<br />

nos différences surtout quand nous les<br />

employons pour tirer tous à la même<br />

corde. C’est ce que je souhaite pour le<br />

corps médical à l’avenir, c’est-à-dire pour<br />

«NOUS», les médecins. En effet, c’est autour<br />

d’une cause commune que nous<br />

sommes unis: la santé du patient. Ce point<br />

essentiel pour tous les médecins se reflète<br />

aussi dans la stratégie de l’<strong>ASMAC</strong>: «L’AS-<br />

MAC renforce les tâches essentielles du<br />

médecin et place les patientes et patients<br />

au centre de la réflexion.» Et pour cela, il<br />

faut aussi bien des médecins de famille et<br />

hospitaliers, que des spécialistes, des médecins-chef(fe)s<br />

et des médecins-assistant(e)s.<br />

Dans cet esprit, je me réjouis,<br />

chères et chers collègues, de collaborer<br />

avec vous.<br />

■<br />

Anja Zyska, présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />

10 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


POLITIQUE<br />

Garder le cap dans la tempête<br />

La situation politique est tout sauf simple, ce qui n’a toutefois pas empêché les délégués du Comité<br />

central de se réunir à Berne pour leur séance de printemps. L’organe suprême de l’<strong>ASMAC</strong> a misé<br />

sur la continuité. L’assemblée des délégués de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par contre a marqué le<br />

renouveau: Daniel Schröpfer a été élu à la présidence et succède donc à Katharina Gasser.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />

«Le climat aux Chambres fédérales n’est<br />

pas vraiment favorable aux médecins».<br />

C’est ainsi qu’Angelo Barrile, vice-président<br />

et conseiller national, a résumé<br />

l’ambiance sous la coupole fédérale. Deux<br />

groupes sont rendus responsables de<br />

l’augmentation des coûts dans le domaine<br />

de la santé: les médecins et les<br />

patients, a poursuivi A. Barrile. Toutefois,<br />

certains groupes de médecins attirent<br />

plus la sympathie que d’autres: outre les<br />

psychiatres, les médecins de famille, les<br />

pédiatres, les médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique ont aussi les faveurs<br />

du Parlement.<br />

Cependant, la bienveillance parmi les politiciens<br />

du plus haut niveau ne suffit à elle<br />

seule hélas pas pour donner par exemple<br />

au pilotage des admissions l’orientation<br />

souhaitée par l’<strong>ASMAC</strong> ou empêcher l’assouplissement<br />

de la loi sur le travail. Dans<br />

d’autres domaines aussi, d’importantes<br />

décisions sont attendues. Celles-ci se répercuteront<br />

tôt ou tard directement sur les<br />

membres de l’<strong>ASMAC</strong>, ainsi pour la nouvelle<br />

structure tarifaire ou les propositions<br />

du groupe d’experts Diener pour endiguer<br />

l’augmentation des coûts de la santé. Déjà<br />

aujourd’hui, il faut s’attendre à une sérieuse<br />

tempête.<br />

pour se faire entendre et prendre les mesures<br />

nécessaires pour la période agitée à<br />

venir.<br />

Comme toute association de milice, l’AS-<br />

MAC dépend de ses membres qui sont<br />

prêts à s’engager pour l’association. Lors<br />

du renouvellement intégral de la présidence<br />

et du Comité directeur, Anja Zyska<br />

et tous les membres du CD ont à l’unanimité<br />

été reconduits dans leurs fonctions<br />

respectives. Lars Frauchiger et Marc Eich<br />

(swimsa) ont démissionné du Comité<br />

directeur (voir encadré). Robin Walter<br />

représente désormais la swimsa au Comité<br />

directeur. Quant aux sièges vacants à<br />

l’assemblée des délégués de la FMH et à la<br />

Chambre médicale, ils ont tous pu être<br />

repourvus.<br />

La Rose pour la périphérie<br />

Depuis 2014, l’<strong>ASMAC</strong> décerne chaque année<br />

la Rose d’hôpital. Elle récompense les<br />

hôpitaux, cliniques ou établissements de<br />

formation postgraduée pour la prise de mesures<br />

qui améliorent les conditions de travail<br />

des médecins ou la formation médicale<br />

postgraduée. Cette année, les délégués du<br />

Comité central devaient choisir parmi trois<br />

propositions: le département des ressources<br />

humaines de l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />

les responsables du programme d’assistanat<br />

au cabinet médical dans le canton<br />

de Vaud et l’Hôpital du Jura. Pour une fois,<br />

les plus petits l’ont emporté. Pour sa politique<br />

favorable aux employés et avant-gardiste,<br />

notamment aussi en rapport avec la<br />

première (!) convention collective de travail,<br />

l’Hôpital du Jura a pu s’assurer la quasi-totalité<br />

des voix.<br />

Une assise solide<br />

Dans ce contexte, il est bon de savoir que<br />

l’<strong>ASMAC</strong> dispose d’une solide assise, que<br />

ce soit sur le plan financier ou du personnel.<br />

A la séance du Comité central du 28<br />

avril à Berne, 15 sections sur 17 étaient<br />

représentées (swimsa incluse). Et nombreuses<br />

sont les sections qui réussissent<br />

mieux qu’à une certaine époque à rajeunir<br />

leurs comités. Les comptes 2017 clôturent<br />

sur un bénéfice, ce qui permet à<br />

l’association d’augmenter ses réserves.<br />

Elle dispose donc des moyens nécessaires<br />

Passage de témoin chez MEDISERVICE: Daniel Schröpfer succède à<br />

Katharina Gasser à la présidence de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

11


POLITIQUE<br />

Stratégie 2017–2020<br />

Il n’est plus nécessaire de souligner que<br />

la loi sur le travail n’est encore de loin pas<br />

partout respectée, notamment en ce qui<br />

concerne la durée de travail. La part importante<br />

du travail administratif que les<br />

membres de l’<strong>ASMAC</strong> doivent quotidiennement<br />

accomplir constitue un problème.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’est attaquée l’année dernière à<br />

cette question avec sa campagne intitulée<br />

«Plus de médecine, moins de bureaucratie!».<br />

Dans un premier temps, les efforts<br />

visaient les directions des hôpitaux et des<br />

établissements de formation postgraduée.<br />

Marcel Marti, chef de la campagne en sa<br />

qualité de responsable politique et communication,<br />

a présenté une première<br />

analyse. Les sections ont été interrogées<br />

sur l’écho de la campagne et les moyens<br />

engagés. Leurs réponses montrent que le<br />

problème a été largement reconnu, mais<br />

qu’il n’y a guère de mesures concrètes qui<br />

Démission<br />

de la présidence<br />

Après des années passées à la présidence<br />

et à la coprésidence de MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong>, Katharina Gasser met un<br />

terme à son engagement au Comité directeur<br />

de MEDISERVICE. Avec Katharina<br />

Gasser, c’est une forte personnalité,<br />

qui a marqué MEDISERVICE par son<br />

engagement, qui nous quitte.<br />

Celles et ceux qui connaissent Katharina Gasser savent qu’elle dispose d’une énergie incroyable. Un<br />

regard sur son engagement pour l’<strong>ASMAC</strong> et MEDISERVICE en atteste de façon impressionnante. Elle<br />

n’a pas seulement été vice-présidente de la section Berne de 2001 à 2005, mais aussi dès 2002 membre<br />

du comité de pilotage du Journal <strong>ASMAC</strong>, dès 2003 déléguée à la Chambre médicale FMH et finalement<br />

à partir de 2004 aussi membre du Comité directeur de MEDISERVICE. En 2004, elle a effectivement<br />

occupé pendant une année ces quatre fonctions. Et cela pendant qu’elle suivait sa formation postgraduée<br />

en médecine pharmaceutique à l’hôpital et dans l’industrie et qu’elle élevait un fils. A partir de 2006,<br />

elle a progressivement réduit son engagement pour se concentrer sur la coprésidence de MEDISERVICE.<br />

Elle a apporté au Comité directeur un grand savoir-faire professionnel de l’industrie pharmaceutique<br />

dans le domaine de la conduite du personnel, de la simplification des processus et de la gestion des<br />

innovations. Elle a aussi étroitement accompagné le secrétariat pour la mise en œuvre d’une communication<br />

professionnelle. Sur le plan personnel, nous avons toujours eu plaisir à mener des discussions<br />

intéressantes et divertissantes avec Katharina Gasser, notamment dans le domaine de l’art et de la<br />

culture, où elle pouvait autant s’enthousiasmer pour une représentation du quatuor à cordes de Bâle<br />

que pour la dernière apparition de Prince à Montreux<br />

Au nom du Comité directeur et du secrétariat, nous adressons nos chaleureux remerciements à Katharina<br />

pour le travail qu’elle a accompli pour MEDISERVICE et l’<strong>ASMAC</strong> au cours des dernières années.<br />

<strong>No</strong>us lui souhaitons plein succès pour l’avenir.<br />

Cordiales salutations<br />

Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

sont prises. A l’Hôpital du Jura, lauréat de<br />

la Rose, par contre, la situation est différente.<br />

En effet, deux personnes supplémentaires<br />

ont été engagées pour décharger<br />

les médecins des tâches administratives<br />

non médicales. Les délégués du Comité<br />

central ont décidé de poursuivre la<br />

campagne selon la marche à suivre proposée<br />

(voir page 8). Une autre revendication<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> est la promotion du travail<br />

à temps partiel. Simone Burkhard,<br />

juriste à l’état-major et responsable de ce<br />

projet, a interrogé des cliniques en Suisse<br />

alémanique et romande au sujet du travail<br />

à temps partiel. Beaucoup de directeurs<br />

de clinique sont ouverts au temps<br />

partiel, car c’est un moyen pour continuer<br />

d’engager des spécialistes en temps de<br />

pénurie. Alors que le travail à temps partiel<br />

pour les chef(fe)s de clinique n’est<br />

considéré d’un œil critique qu’en ce qui<br />

concerne le surcroît de travail (organisation,<br />

etc.), il est fondamentalement remis<br />

en question pour les médecins-assistant(e)s.<br />

Ici, la prolongation de la formation<br />

postgraduée est mise en avant, tout<br />

comme le ralentissement de la courbe<br />

d’apprentissage ou le nombre insuffisant<br />

de cas traités. Une partie des cliniques<br />

interrogées ne proposent donc guère de<br />

postes à temps partiel pour les médecins<br />

en formation postgraduée. Ce projet aussi<br />

fait l’objet d’un affinage et sera poursuivi.<br />

La prestation la plus prisée et sollicitée de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> est sans aucun doute le conseil<br />

en matière de planification des services.<br />

Philipp Rahm, coprésident de la section<br />

Argovie et responsable du conseil en matière<br />

de planification des services, a brièvement<br />

informé de l’état des missions en<br />

cours. La liste comprend toute une série<br />

d’institutions, cliniques et hôpitaux universitaires<br />

ou régionaux dans toute la<br />

Suisse. Si autrefois, c’étaient les médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

qui demandaient de l’aide, ce sont aujourd’hui<br />

fréquemment les services du<br />

personnel qui souhaiteraient respecter les<br />

dispositions de la loi sur le travail qui demandent<br />

un conseil. Dans un cas, même<br />

l’office du travail cantonal a recommandé<br />

à un hôpital de faire appel au conseil en<br />

matière de planification des services. Ces<br />

12 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


POLITIQUE<br />

Démissions au<br />

Comité directeur<br />

Lars Frauchiger a démissionné du Comité directeur de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Suisse en mars <strong>2018</strong>. Il entame une activité à<br />

son compte et démissionne de toutes les fonctions à l’AS-<br />

MAC. <strong>No</strong>us regrettons sa démission. En effet, l’<strong>ASMAC</strong><br />

perd ainsi un membre de longue date, engagé et précieux.<br />

Par son infatigable enthousiasme, il a considérablement<br />

marqué le travail de l’<strong>ASMAC</strong>. Le CD et la présidence de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> lui adressent leurs plus chaleureux remerciements.<br />

Marc Eich a démissionné du Comité directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Suisse en avril <strong>2018</strong>. Robin Walter lui succède en tant<br />

que représentant de la swimsa au Comité directeur. Le<br />

CD et la présidence de l’<strong>ASMAC</strong> remercient Marc pour le<br />

travail accompli et souhaitent la cordiale bienvenue à<br />

Robin.<br />

Anja Zyska, Présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />

missions se déroulent normalement en<br />

collaboration avec la section concernée.<br />

Outre le conseil sur place, Philipp Rahm<br />

propose aussi des séances d’information<br />

et de formation dans les sections.<br />

<strong>No</strong>uveau président<br />

Comme à l’accoutumée, l’assemblée des<br />

délégués de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

s’est déroulée pendant la pause du Comité<br />

central. Après plusieurs années à la<br />

coprésidence et à la présidence de MEDI-<br />

SERVICE, Katharina Gasser a démissionné<br />

de ses fonctions et mis fin à son engagement<br />

de longue date et couronné de<br />

succès pour l’association (voir encadré).<br />

Daniel Schröpfer lui succède. Il siège depuis<br />

un certain temps au Comité directeur<br />

de l’organisation de prestations de<br />

service de l’<strong>ASMAC</strong> et connaît parfaitement<br />

les tâches de la présidence. Lors du<br />

renouvellement du Comité directeur, tous<br />

les candidats ont été réélus. Nina Viktorin,<br />

cheffe de clinique de Zurich, est venue<br />

renforcer les rangs du Comité directeur.<br />

Les bénéfices engendrés par MEDISER-<br />

VICE au cours des dernières années lui<br />

permettent de développer de nouvelles<br />

prestations de service. L’une d’entre elles<br />

est le «Praxis-Paket» qui a été présenté<br />

aux délégués lors de la séance. Le paquet<br />

s’adresse à tous ceux qui envisagent d’entamer<br />

une activité indépendante. Il est<br />

envoyé gratuitement aux membres de<br />

MEDISERVICE. Le paquet semble répondre<br />

à un besoin: sur les 200 exemplaires<br />

de la première édition, la moitié a<br />

déjà fait l’objet d’une précommande (voir<br />

p. 51).<br />

Le Journal <strong>ASMAC</strong> a besoin d’un rajeunissement,<br />

pas sur le plan du contenu,<br />

mais surtout pour ce qui est de la mise en<br />

page. MEDISERVICE, en tant qu’éditrice<br />

du Journal, utilise une partie de son bénéfice<br />

pour un remaniement. Un large<br />

jury a pu choisir parmi les propositions<br />

de trois agences. Il a finalement choisi à<br />

l’unanimité la proposition de l’agence<br />

Crafft de Zurich, spécialiste des magazines.<br />

Les finitions seront réalisées dans<br />

les prochains mois. Le Journal <strong>ASMAC</strong><br />

paraîtra au plus tard en 2019 dans ses<br />

nouveaux habits.<br />

■<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

13


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

«Lors des visites, il faut savoir faire<br />

preuve d’indépendance»<br />

Un concept de formation postgraduée à lui seul n’est pas le garant d’une formation postgraduée<br />

efficace dans les hôpitaux. Les visites ont donc pour finalité d’analyser les tâches et contenus de la<br />

formation médicale postgraduée sur place. Adrian Schibli, visiteur de l’<strong>ASMAC</strong> au bénéfice d’une<br />

longue expérience, nous donne un aperçu de son travail.<br />

Lisa Loretan, assistante de projets politique et communication <strong>ASMAC</strong>, s’est entretenue avec Adrian Schibli.<br />

La question de savoir si le concept de formation postgraduée est réaliste est<br />

notamment éclaircie sur la base des interviews menées avec les chef(fe)s<br />

de clinique et médecins en formation postgraduée.<br />

Pourquoi procède-t-on à des<br />

visites?<br />

Les visites sont un outil essentiel pour assurer<br />

la qualité de la formation médicale<br />

postgraduée. Plus de 100 établissements<br />

de formation postgraduée de toutes les<br />

disciplines sont visités chaque année.<br />

Qui décide du moment et du<br />

lieu de la visite ainsi que du<br />

choix des visiteurs?<br />

La Réglementation pour la formation<br />

postgraduée (RFP) définit à quel moment<br />

la visite d’un établissement de formation<br />

postgraduée est indiquée. Cela peut être<br />

justifié par exemple par le changement du<br />

ou de la responsable, des résultats insuffisants<br />

dans l’enquête de l’Institut suisse<br />

pour la formation médicale postgraduée<br />

et continue (ISFM), un changement de la<br />

catégorie ou la reconnaissance de l’établissement<br />

de formation postgraduée.<br />

D’après la RFP, une équipe de visite se<br />

compose normalement d’un responsable<br />

de la visite (délégué de la société de discipline<br />

médicale), d’un expert indépendant<br />

(désigné par l’ISFM) et d’un représentant<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>. Cette équipe de trois personnes<br />

visite l’établissement de formation<br />

postgraduée. Pour le choix des visiteurs de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, outre le propre parcours professionnel,<br />

les connaissances linguistiques<br />

jouent aussi un rôle.<br />

Comment l’indépendance<br />

de l’équipe de visite est-elle<br />

garantie?<br />

Les membres de l’équipe de visite sont<br />

préalablement rendus attentifs au fait<br />

qu’ils doivent tenir compte d’éventuels<br />

conflits d’intérêt. Il faut savoir faire preuve<br />

d’indépendance. Il m’est déjà arrivé de<br />

devoir refuser de participer à une visite.<br />

Les raisons de la récusation peuvent être<br />

de différentes natures: par exemple un<br />

responsable de visite qui sera chargé de<br />

m’évaluer lors de l’examen de spécialiste<br />

à venir. Ou un établissement de formation<br />

postgraduée qui coopère étroitement avec<br />

mon propre lieu de travail. Un autre motif<br />

de récusation est le fait d’avoir travaillé au<br />

cours des dernières années dans la clinique<br />

faisant l’objet de la visite.<br />

Quels travaux préparatoires<br />

sont nécessaires préalablement<br />

à la visite?<br />

Il est important d’avoir à l’esprit le programme<br />

de formation postgraduée de la<br />

discipline sous revue. De plus, il faut étudier<br />

les documents mis à disposition par<br />

la clinique tels que le concept de formation<br />

postgraduée actuel, les résultats actuels<br />

de l’enquête auprès des médecins-assistant(e)s<br />

de l’ISFM ou les questionnaires<br />

remplis par les formateurs. Une consultation<br />

de la section locale de l’<strong>ASMAC</strong> peut<br />

s’avérer utile et fournir des informations<br />

importantes. Pour finir, il faut aussi se<br />

remémorer les principaux points de la loi<br />

sur le travail. Au final, plus la préparation<br />

Biographie express<br />

Adrian Schibli a terminé ses études de médecine en<br />

2001 à l’Université de Zurich. Actuellement, il travaille<br />

comme chef de clinique en infectiologie et<br />

hygiène hospitalière au Stadtspital Triemli à Zurich.<br />

Depuis 2002, il est membre de l’<strong>ASMAC</strong> où il assume<br />

différentes fonctions: membre de la direction de la<br />

section Zurich, plénum ISFM, Commission des professions<br />

médicales (MEBEKO), visiteur.<br />

14 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

et la collaboration dans l’équipe de visite<br />

seront bonnes, plus la visite sera réussie.<br />

Comment se déroule une visite?<br />

La visite débute par un échange au sein de<br />

l’équipe de visite. <strong>No</strong>us discutons alors les<br />

premières impressions obtenues sur la<br />

base de la documentation consultée. <strong>No</strong>tamment<br />

s’il faut s’attendre à des difficultés,<br />

cette occasion d’avoir un échange et<br />

de se coordonner est très précieuse. Car ce<br />

n’est que ce que l’équipe percevra globalement<br />

comme positif ou négatif qui sera<br />

finalement repris dans le rapport de visite<br />

officiel.<br />

Sur place, l’équipe de visite rencontre<br />

d’abord la direction de l’hôpital. Cela permet<br />

de discuter les questions fondamentales,<br />

p. ex. l’attitude vis-à-vis de la formation<br />

médicale postgraduée, les conditions<br />

de travail en général ou l’attractivité de<br />

l’hôpital en tant qu’employeur au niveau<br />

national. Ensuite se déroule un entretien<br />

avec la direction de l’établissement de formation<br />

postgraduée et les interviews avec<br />

les différents chef(fe)s de clinique et médecins<br />

en formation postgraduée. Le repas<br />

de midi est généralement pris avec les<br />

médecins-cadres, ce qui permet souvent<br />

d’avoir un échange informel.<br />

Au terme des interviews, nous visitons l’établissement<br />

de formation postgraduée (service,<br />

places de travail, service des urgences,<br />

etc.). En guise de préparation à l’entretien<br />

final avec les médecins-cadres, nous procédons<br />

à un bref échange dans l’équipe de<br />

visite et tirons un premier bilan.<br />

Et prenez-vous aussi une<br />

décision?<br />

<strong>No</strong>n. Il est important de souligner que<br />

nous n’établissons qu’un rapport de visite<br />

avec des recommandations. La décision<br />

concernant la reconnaissance incombe<br />

ensuite à la Commission des établissements<br />

de formation postgraduée de l’ISFM.<br />

Que considérez-vous comme<br />

l’élément-clé d’une visite?<br />

Je veux que les médecins-cadres me disent<br />

ce qui les motive pour l’activité formatrice<br />

et s’ils disposent de suffisamment de temps<br />

pour cela. Chez les médecins en formation<br />

postgraduée, je tiens à ce que les interviews<br />

se déroulent dans un climat agréable et<br />

ouvert. En effet, nous sommes de leur côté<br />

et tenons compte des problèmes (et propositions<br />

de solution) dans notre rapport.<br />

Quelles autres questions<br />

s’agit-il d’éclaircir?<br />

<strong>No</strong>us voulons par exemple savoir si le<br />

concept de formation postgraduée est réaliste<br />

et adapté aux circonstances locales<br />

Il faut aussi évaluer si les chiffres concernant<br />

le nombre d’interventions et le<br />

nombre de patients sont suffisamment<br />

élevés et adaptés au classement de la clinique<br />

dans la catégorie souhaitée. Sur la<br />

base des questionnaires remplis par les<br />

médecins-assistant(e)s et des interviews,<br />

nous évaluons par ailleurs si les éventuelles<br />

critiques émises sont des cas isolés<br />

ou s’il s’agit d’un problème plus profond.<br />

Et bien évidemment, les exigences selon le<br />

programme de formation postgraduée<br />

doivent être remplies.<br />

Quels sont les problèmes qui<br />

peuvent apparaître?<br />

La situation se corse lorsqu’on a l’impression<br />

que la direction de l’établissement de<br />

formation postgraduée a procédé à une<br />

présélection des médecins qui seront interviewés.<br />

Dans ce cas, on peut demander<br />

des précisions à l’aide des questionnaires.<br />

La visite est terminée –<br />

et maintenant?<br />

Après deux semaines, le rapport du responsable<br />

de la visite arrive chez les deux<br />

autres membres de l’équipe. Souvent, j’ai<br />

des commentaires ou compléments à<br />

ajouter. Si nécessaire, il faut ensuite discuter<br />

les points litigieux dans l’équipe. Il<br />

est donc utile de débattre et de clarifier les<br />

points essentiels déjà à la fin de la visite.<br />

Suivant les circonstances, le rapport formule<br />

des recommandations ou des exigences.<br />

Dans des cas exceptionnels, il peut<br />

arriver que l’équipe de visite recommande<br />

de ne plus reconnaître l’établissement de<br />

formation postgraduée. Cela se fait évidemment<br />

sur la base d’un rapport détaillé<br />

et factuel qui reproduit l’appréciation de<br />

l’ensemble de l’équipe. Le rapport est ensuite<br />

transmis à la direction de l’établissement<br />

de formation postgraduée visité<br />

pour prise de position et au final à la<br />

Commission des établissements de formation<br />

postgraduée qui décidera de la reconnaissance.<br />

Qu’est-ce qui vous motive pour<br />

ce travail?<br />

Les visites permettent d’obtenir une idée<br />

du fonctionnement d’autres disciplines et<br />

établissements de formation postgraduée.<br />

De plus, on passe une journée intense en<br />

équipe, ce qui permet parfois de nouer de<br />

précieux contacts. Bien sûr, nous ne pouvons<br />

pas faire de miracles. Malgré tout, je<br />

suis convaincu que les visites sont une<br />

contribution importante pour une bonne<br />

formation médicale postgraduée. La qualité<br />

de notre formation postgraduée a<br />

d’ailleurs été saluée par des experts étrangers<br />

dans le cadre de la récente accréditation<br />

par l’Office fédéral de la santé publique<br />

(OFSP). ■<br />

<strong>No</strong>us cherchons des renforts!<br />

Pour satisfaire à toutes les demandes de visites émanant des sociétés de discipline, l’<strong>ASMAC</strong> a créé au cours des dernières années un<br />

pool de représentant(e)s de l’<strong>ASMAC</strong>. <strong>No</strong>us cherchons donc en permanence des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique de<br />

différentes disciplines (conditions: affiliation à l’<strong>ASMAC</strong>). La FMH indemnise la participation. Les personnes intéressées peuvent<br />

contacter Sabrina Ribeaud, gestionnaire pour la formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (ribeaud@vsao.ch).<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

15


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

ISFM Award: un engagement<br />

exceptionnel pour la formation<br />

postgraduée<br />

L’un de vos anciens formateurs a-t-il fait preuve d’un engagement exemplaire au cours de votre<br />

formation postgraduée? Ses compétences didactiques particulières vous ont-elles permis de réaliser<br />

des progrès réjouissants? Alors n’hésitez pas à le nommer pour l’ISFM Award et à récompenser<br />

ainsi son engagement exceptionnel en faveur de la formation postgraduée des médecins.<br />

Dr Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue, (ISFM)<br />

Dr Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue, (ISFM)<br />

M. Sc. Nadja Jenni, collaboratrice scientifique FMH/ISFM<br />

<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la<br />

cinquième fois la mise au concours de<br />

l’ISFM Award. Les nombreuses personnes<br />

nommées et l’écho positif que nous avons<br />

reçu confirment la pertinence et le<br />

bien-fondé de cette récompense. La remises<br />

de ce prix est devenue un événement<br />

fixe dans l’agenda de l’ISFM.<br />

La responsabilité que portent les médecins-cadres<br />

en matière de formation<br />

postgraduée constitue un des principes<br />

fondamentaux du transfert de connaissances<br />

et de compétences aux jeunes médecins.<br />

Or cette tâche ne peut guère être<br />

définie par le seul cahier des charges;<br />

l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />

jouent un rôle bien plus important. Dans<br />

le domaine médical, les charges qui<br />

pèsent sur les médecins sont nombreuses<br />

<strong>No</strong>mmez sans attendre des<br />

responsables de la formation!<br />

L’ISFM Award permet d’exprimer une reconnaissance<br />

appuyée aux responsables de la formation postgraduée<br />

particulièrement engagés et compétents. Un ancien formateur<br />

vous a-t-il laissé une impression durable? Alors<br />

nommez-le pour l’ISFM Award.<br />

<strong>No</strong>us vous prions de renvoyer le formulaire de nomination<br />

sous forme électronique à l’adresse siwf@fmh.ch<br />

avec la mention «ISFM Award – pour un engagement<br />

exceptionnel en faveur de la formation postgraduée».<br />

Délai d’envoi: 5 août <strong>2018</strong>.<br />

Vous trouverez d’autres informations sur www.siwf.ch. Si<br />

vous avez des questions, adressez-vous à siwf@fmh.ch ou<br />

au 031 359 11 11.<br />

et les ressources en matière de temps et de<br />

moyens à disposition se réduisent sans<br />

cesse. Il est donc important que les formateurs<br />

particulièrement actifs et motivés<br />

soient reconnus. C’est pourquoi l’ISFM<br />

entend donner la possibilité aux jeunes<br />

médecins de témoigner leur reconnaissance<br />

aux formateurs qui se distinguent<br />

par leur engagement extraordinaire sans<br />

pour autant établir un classement.<br />

<strong>No</strong>mination par les<br />

anciens médecinsassistant(e)s<br />

Pour être nommés à l’ISFM Award, les<br />

médecins doivent participer activement<br />

à la formation médicale postgraduée. Il<br />

s’agit notamment de médecins-cadres<br />

engagés personnellement en faveur de la<br />

formation des futurs spécialistes, considérés<br />

comme particulièrement compétents<br />

et faisant preuve d’initiative dans la<br />

manière de transmettre les connaissances<br />

et aptitudes. Pour nommer un<br />

confrère, il faut être médecin en formation<br />

postgraduée ou avoir obtenu un titre<br />

de spécialiste il y a moins d’un an. Pour<br />

qu’une nomination soit valable, elle doit<br />

être déposée conjointement par deux personnes<br />

et exprimer une reconnaissance<br />

personnelle pour la qualité de la formation<br />

dispensée par le formateur et pour<br />

son engagement. Afin qu’il ne résulte ni<br />

avantage ni conflit en raison du processus<br />

de nomination, vous ne pouvez nommer<br />

que les responsables de la formation<br />

postgraduée chez lesquels vous ne travaillez<br />

plus. Les noms des personnes qui<br />

ont déposé une nomination ne seront ni<br />

publiés, ni communiqués aux nominés.<br />

Aucun classement des personnes nommées<br />

ne sera établi.<br />

Déposez votre nomination<br />

sans attendre!<br />

Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />

télécharger le formulaire prévu à cet effet<br />

sur www.siwf.ch ➝ ISFM ➝ Formation<br />

postgraduée ➝ Généralités ➝ ISFM<br />

Award (http://www.fmh.ch/fr/formation-isfm/formation-postgraduee/generalites/isfm-award.html)<br />

et le renvoyer dûment<br />

rempli d’ici le 5 août <strong>2018</strong> sous<br />

forme électronique à l’adresse suivante:<br />

siwf@fmh.ch.<br />

La direction de l’ISFM contrôlera si la nomination<br />

est correcte du point de vue<br />

formel et validera ensuite chaque nomination.<br />

Tous les médecins correctement nommés<br />

recevront un acte de reconnaissance et un<br />

cadeau en récompense de leur engagement<br />

pour la formation postgraduée. Ils<br />

seront cités nommément (après accord)<br />

sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />

lors du Symposium MedEd du 12 septembre<br />

<strong>2018</strong>.<br />

■<br />

Correspondance:<br />

Institut suisse pour la formation<br />

médicale postgraduée et<br />

continue<br />

FMH Elfenstrasse 18<br />

Case postale 300<br />

CH-3000 Berne 15<br />

Tél.: 031 359 11 11<br />

siwf@fmh.ch<br />

16 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


12. Ausgabe – 12 ème édition<br />

FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Der Laufbahn-Kongress<br />

für angehende und junge Ärztinnen und Ärzte<br />

Le congrès de carrière<br />

pour les futurs et jeunes médecins<br />

<strong>2018</strong><br />

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Samstag, 3. <strong>No</strong>vember<br />

Stade de Suisse<br />

Papiermühlestrasse 71 • 3014 Bern<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

Samedi, le 3 novembre<br />

Stade de Suisse<br />

Papiermühlestrasse 71 • 3014 Berne<br />

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-republik<br />

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Associatio<br />

Associa<br />

ie Assistenz- und Oberärzt<br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

17


MEDIfuture<br />

Sammeln Sie einen Tag lang hilfreiche Informationen<br />

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während den Referaten spannende Einblicke in<br />

den medizinischen Alltag unterschiedlichster<br />

Fachrichtungen und erfahren Sie was die Ärzteschaft<br />

aktuell bewegt. Nutzen Sie die Gelegenheit<br />

in der Ausstellung wertvolle Kontakte mit<br />

unseren Sponsoren und Ausstellern zu knüpfen!<br />

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Récoltez pendant une journée des informations<br />

utiles pour votre avenir professionnel. Assistez<br />

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quotidien des spécialistes et découvrez les<br />

sujets qui passionnent les médecins aujourd’hui.<br />

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<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BERNE<br />

Assemblée<br />

générale <strong>2018</strong><br />

L’assemblée générale <strong>2018</strong> s’est déroulée<br />

par un magnifique temps printanier le<br />

26 avril <strong>2018</strong>. Après un tour de chauffe à<br />

la brasserie en plein air, l’assemblée a<br />

commencé à 19 h avec la partie statutaire<br />

et les informations.<br />

<strong>No</strong>ra Bienz a été réélue au poste de présidente<br />

sous les applaudissements de<br />

l’assemblée. Présidente de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

depuis 2015, elle dirige l’association avec<br />

beaucoup de talent.<br />

Lars Frauchiger a démissionné du comité<br />

lors de l’assemblée générale de cette<br />

année. Il avait été élu au comité en 2006<br />

et avait présidé la section de 2010 à 2015.<br />

L’assemblée a aussi pris congé de Christiane<br />

Arnold. Elle avait été élue en même<br />

temps que Lars Frauchiger au comité et<br />

Comme toujours, la légendaire tombola a rencontré un franc succès.<br />

avait occupé le poste de vice-présidente<br />

de 2008 à 2016. Les deux se sont engagés<br />

avec enthousiasme pour l’<strong>ASMAC</strong> et n’ont<br />

pas hésité à défendre publiquement nos<br />

revendications. <strong>No</strong>us les remercions chaleureusement<br />

pour leur engagement et<br />

leur transmettons nos meilleurs vœux<br />

pour l’avenir.<br />

<strong>No</strong>ra Bienz prend congé de Lars Frauchiger et le<br />

remercie pour son engagement de longue date.<br />

Parallèlement, nous avons eu le plaisir<br />

d’accueillir un nouveau membre au comité.<br />

Gerlinde Heil a déjà auparavant<br />

participé à beaucoup de séances et a été<br />

élue avec les membres du comité sortants.<br />

<strong>No</strong>ra Bienz a par ailleurs présenté<br />

notre nouveau prospectus qui illustre les<br />

différentes façons de s’engager à l’<strong>ASMAC</strong><br />

Berne. Elle a aussi fait de la publicité<br />

pour le poste à 20% à pourvoir au 1 er août<br />

<strong>2018</strong> pour un/e médecin-assistant/e expérimenté/e.<br />

<strong>No</strong>us cherchons une personnalité<br />

prête à s’engager pour notre<br />

association dans le domaine des relations<br />

publiques et de la communication.<br />

D’autres informations sont disponibles<br />

sur notre site vsao-bern.ch. Par ailleurs,<br />

nous nous réjouissons d’accueillir<br />

d’autres membres intéressés à s’engager<br />

dans notre association.<br />

Ensuite, Janine Junker a informé l’assemblée<br />

sur la CCT, les négociations salariales<br />

<strong>2018</strong> et le projet de travail à temps<br />

partiel. (<strong>No</strong>us présenterons le projet de<br />

travail à temps partiel en détail dans le<br />

prochain numéro du Journal.) Après un<br />

Christiane Arnold remercie les<br />

membres de l’assemblée pour les<br />

années passées à l’<strong>ASMAC</strong> dont<br />

elle gardera un bon souvenir et<br />

les encourage à s’engager pour<br />

leurs revendications. Elle n’a tiré<br />

que des avantages et aucun<br />

inconvénient de son travail.<br />

excellent repas, nous avons terminé la<br />

soirée par la légendaire tombola.<br />

Pour tous ceux qui ont manqué l’assemblée<br />

générale de cette année: l’assemblée<br />

générale 2019 se déroulera le jeudi 25<br />

avril 2019 au Restaurant Altes Tramdepot<br />

à Berne!<br />

■<br />

Janine Junker,<br />

directrice de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

19


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION SOLEURE<br />

Assemblée<br />

générale <strong>2018</strong><br />

L’assemblée générale de la section Soleure<br />

s’est déroulée le 20 mars au Bürgerspital<br />

de Soleure. Outre sept membres du comité,<br />

neuf autres visiteurs y ont assisté. La<br />

fréquentation a donc été relativement<br />

bonne. Philipp Rahm, président de la section<br />

Argovie, a eu l’amabilité de venir nous<br />

parler du conseil en matière de planification<br />

des services. Il nous a donné un aperçu<br />

intéressant sur le déroulement d’un tel<br />

conseil, a parlé de sa stratégie sur la manière<br />

de gérer les relations avec les responsables<br />

de services et gestionnaires RH et<br />

nous a présenté un bref résumé des principales<br />

bases légales à respecter pour une<br />

planification des services correcte.<br />

Durant le temps restant, nous avons eu<br />

droit à une présentation des activités de la<br />

section.<br />

• <strong>No</strong>tamment grâce à notre membre du<br />

comité Anna Wang, notre section a désormais<br />

la possibilité de se présenter<br />

officiellement chaque mois lors de la<br />

journée d’introduction pour le personnel<br />

médical au Bürgerspital de Soleure.<br />

A cette occasion, nous distribuons le<br />

flyer élaboré par l’<strong>ASMAC</strong> et l’ISFM «Prêt<br />

pour votre premier poste de médecin».<br />

• Au cours de l’année écoulée, nous avons<br />

organisé une action à l’Hôpital cantonal<br />

d’Olten, qui n’a pas été très fréquentée,<br />

mais qui nous a permis de marquer<br />

notre présence et de nous entretenir<br />

avec certains membres.<br />

• De plus, nous avons présenté les<br />

porte-parole des différentes cliniques de<br />

la SoH. Depuis lors, nous les invitons<br />

aux séances du comité respectives et<br />

rassemblons préalablement des informations.<br />

• Le site web de notre section a été mis à<br />

jour continuellement. Sa présentation<br />

a été remaniée, les points essentiels de<br />

la CCT, c’est-à-dire un résumé de toutes<br />

les dispositions importantes pour les<br />

médecins dans la convention collective<br />

de travail a été publié.<br />

• <strong>No</strong>us avons aussi traité de la question<br />

de savoir si les cinq jours de formation<br />

continue accordés par la Solothurner<br />

Spitäler AG (SoH) sont suffisants pour<br />

atteindre les 50 heures de formation<br />

continue par année exigées par la FMH<br />

pour de nombreux titres de spécialiste.<br />

Sur ce point, nous sommes encore en<br />

négociation avec la direction.<br />

• En contact avec l’<strong>ASMAC</strong> CH, nous<br />

avons déterminé le nombre de postes à<br />

temps partiel à la SoH. Pour les chefs de<br />

clinique, les chiffres sont réjouissants,<br />

pour les médecins-assistant(e)s nettement<br />

moins. <strong>No</strong>us voulons obtenir un<br />

plus grand nombre de postes à temps<br />

partiel en collaboration avec l’association<br />

centrale. Actuellement, l’<strong>ASMAC</strong> CH<br />

réalise un sondage auquel participent<br />

aussi Andreas Woodtli (directeur des<br />

services du personnel) et le Prof. Markus<br />

Zuber (directeur médical) de la SoH.<br />

• Par ailleurs, nous avons rédigé au début<br />

de cette année une prise de position<br />

concernant la consultation relative à la<br />

loi cantonale sur la santé.<br />

Un bon réseau et une<br />

bonne représentation<br />

Les entretiens d’information des associations<br />

du personnel qui se déroulent régulièrement<br />

sont importants pour le travail<br />

du comité. Ils nous permettent de garder<br />

le contact avec les parties prenantes dans<br />

la SoH et avec les autres associations du<br />

personnel, ce qui garantit un très bon réseau<br />

et une très bonne représentation des<br />

employés, notamment aussi du fait que<br />

nous siégeons dans la commission CCT et<br />

au comité CCT. D’autre part, nous siégeons<br />

au comité de la société des médecins<br />

du canton de Soleure (GAeSO). Quant<br />

à Michel Clément, il représente notre section<br />

au Comité directeur de l’<strong>ASMAC</strong> CH.<br />

Par ailleurs, nous sommes souvent très<br />

bien représentés à la Chambre médicale<br />

par les membres du comité de notre section.<br />

Déjà l’année dernière, nous avons élu cinq<br />

nouveaux membres au comité. Lors de<br />

cette AG aussi, nous avons pu recruter trois<br />

nouveaux membres. Le comité est donc<br />

maintenant composé de dix membres<br />

ordinaires et de Ricky Vultier, juriste de la<br />

section. Michel Clément assure désormais<br />

la coprésidence avec Felix Kurth.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons d’entamer la nouvelle<br />

année avec élan.<br />

■<br />

Felix Kurth, coprésident de la<br />

section de Soleure<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

20 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION ZURICH<br />

La boîte noire<br />

des coûts de la<br />

formation<br />

postgraduée<br />

Régulièrement, dans nos discussions, les<br />

directeurs d’hôpitaux et médecins-chef(fe)<br />

s affirment que les postes de médecins-assistant(e)s<br />

sont déficitaires. Si nous leur<br />

demandons une explication, ils ne sont<br />

pas en mesure de nous fournir des motifs<br />

ou chiffres. Les hôpitaux semblent euxmêmes<br />

n’avoir qu’une vague idée des<br />

coûts effectifs de la formation postgraduée<br />

des médecins-assistant(e)s. <strong>No</strong>us partons<br />

toutefois du principe qu’au final, les médecins<br />

en formation sont rentables pour<br />

les hôpitaux, c’est-à-dire que les postes de<br />

médecins-assistant(e)s plus avantageux<br />

leur permettent d’économiser des frais de<br />

personnel. C’est la seule manière d’expliquer<br />

le changement de tendance: après<br />

une période où l’on a beaucoup engagé de<br />

médecins hospitaliers ou spécialistes, aujourd’hui<br />

les hôpitaux privés augmentent<br />

partout le nombre de postes de médecins-assistant(e)s.<br />

Le fait est que le canton de Zurich verse<br />

CHF 15 000.– par année et poste de médecin-assistant(e)<br />

aux hôpitaux zurichois<br />

depuis qu’il a ratifié la convention intercantonale<br />

sur le financement de la formation<br />

médicale postgraduée de la Conférence<br />

des directrices et directeurs cantonaux<br />

de la santé en 2016. La convention<br />

n’est toutefois toujours pas entrée en vigueur,<br />

car elle n’a pas été ratifiée par suffisamment<br />

de cantons. La contribution du<br />

canton à la formation médicale postgraduée<br />

est donc actuellement versée sur une<br />

base volontaire. Si cette convention<br />

n’aboutit pas prochainement, le canton de<br />

Zurich devra reconsidérer s’il veut continuer<br />

à verser des contributions à la formation<br />

postgraduée sans base légale. Comme<br />

le canton de Zurich forme un très grand<br />

nombre de médecins-assistant(e)s, il bénéficierait,<br />

dès l’entrée en vigueur de la<br />

convention, de compensations financières<br />

de la part des autres cantons qui ne forment<br />

pas autant de médecins-assistant(e)s.<br />

Le but de la convention est de<br />

créer des incitations efficaces pour que la<br />

qualité de la formation postgraduée demeure<br />

assurée dans toute la Suisse, également<br />

sous le nouveau financement<br />

hospitalier (DRG). Car contrairement aux<br />

coûts des professions de la santé non universitaires,<br />

les coûts de la formation médicale<br />

postgraduée structurée ne sont pas<br />

compris dans les forfaits par cas des hôpitaux<br />

au bénéfice d’un mandat de prestations<br />

avec le canton.<br />

Le fait que le canton de Zurich considère<br />

que cet incitatif et donc les contributions<br />

sont importantes mérite d’être souligné.<br />

Mais il est tout aussi important que les<br />

contributions du canton de Zurich, c’està-dire<br />

les CHF 15 000.– par poste d’assistant(e)<br />

servent effectivement à la formation<br />

postgraduée de nos membres et ne<br />

disparaissent pas dans le budget global de<br />

l’hôpital. <strong>No</strong>us nous engageons actuellement<br />

pour établir cette transparence et<br />

saluons les efforts des hôpitaux, comme<br />

p. ex. l’Hôpital universitaire de Zurich, de<br />

systématiquement saisir le temps et le coût<br />

de la formation postgraduée par médecin-assistant(e).<br />

Seuls des chiffres concrets<br />

et la transparence fourniront une base<br />

pour discuter des coûts de la formation<br />

postgraduée, de contributions adéquates<br />

et de leur utilisation.<br />

■<br />

Jana Siroka (présidente) et<br />

Susanne Hasse (directrice)<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

21


<strong>ASMAC</strong><br />

Joël Vuilleumier,<br />

juriste de la section Neuchâtel<br />

Départ anticipé<br />

Actuellement engagé par<br />

contrat de durée déterminée<br />

(du 1 er novembre 2017 au<br />

31 octobre 2019), j’ai trouvé un<br />

nouveau poste dans un autre<br />

hôpital qui commencerait à<br />

partir du 1 er novembre <strong>2018</strong>.<br />

Puis-je accepter cette offre?<br />

De manière générale, un contrat de durée<br />

déterminée prend fin sans résiliation au<br />

terme de la durée convenue. Par principe,<br />

il n’est pas possible d’y mettre fin avant<br />

terme, sauf exception prévue dans le<br />

contrat ou si les deux parties sont d’accord.<br />

Mon contrat actuel ne prévoit<br />

aucune possibilité de résiliation<br />

anticipée et mon employeur<br />

n’est pas d’accord de<br />

me libérer avant terme.<br />

Exceptionnellement, il est possible de résilier<br />

le contrat avec effet immédiat pour de<br />

justes motifs. De tels motifs sont par<br />

exemple des conditions de travail qui<br />

rendent impossible la poursuite de la relation<br />

de travail (atteinte à la personnalité<br />

ou non-paiement du salaire par exemple).<br />

Un changement d’orientation professionnelle<br />

ou une nouvelle formation ne sont<br />

pas de justes motifs.<br />

Mes conditions de travail, bien<br />

que difficiles, sont conformes à<br />

la loi. Mon salaire a toujours<br />

été payé dans les temps.<br />

Dans ces conditions, il n’est pas possible de<br />

résilier votre contrat de manière anticipée.<br />

Et si je décide quand même de<br />

quitter mon poste au 31 octobre<br />

<strong>2018</strong>?<br />

Si vous décidez néanmoins de quitter unilatéralement<br />

votre emploi avant terme<br />

sans pouvoir invoquer de juste motif, vous<br />

serez tenu de réparer le dommage subi par<br />

votre employeur du fait de votre départ<br />

abrupt.<br />

Quel peut être le montant de ce<br />

dommage?<br />

En pratique et conformément à la loi (art.<br />

337d CO), votre employeur pourra déduire<br />

un quart de salaire sur votre dernière fiche<br />

de paie.<br />

Si son dommage effectif est supérieur à<br />

cette retenue forfaitaire, il pourra vous<br />

réclamer davantage. Il devra alors prouver<br />

son dommage et introduire un procès à<br />

votre encontre (en principe dans les<br />

30 jours suivant votre départ). Si vous estimez<br />

en revanche que son dommage est<br />

inférieur à la retenue forfaitaire, vous<br />

devrez réclamer en justice la part retenue<br />

en trop par votre employeur.<br />

Le dommage représente le coût occasionné<br />

à votre employeur suite à votre départ.<br />

Les frais d’annonce pour la recherche d’un<br />

nouveau collaborateur ne font donc pas<br />

partie de ces coûts, puisque votre employeur<br />

aurait dû les supporter de toute<br />

façon. Par contre, si vos collègues doivent<br />

effectuer des heures supplémentaires rémunérées<br />

à 125% spécifiquement à cause<br />

de votre départ, ce surcoût pourrait être<br />

mis à votre charge.<br />

Ainsi, plus vous informez votre employeur<br />

à l’avance, plus celui-ci pourra entreprendre<br />

rapidement les démarches lui<br />

permettant de réduire son dommage<br />

(c’est-à-dire vous trouver un successeur<br />

pour assurer la bonne marche du service<br />

après votre absence). <br />

■<br />

22 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Les meilleurs<br />

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des Médecins Suisses, les médecins bénéficient des<br />

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Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation<br />

post-graduée et continue de<br />

bonne qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

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e-mail à l’adresse ribeaud@asmac.ch.<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feedback constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Sabrina Ribeaud, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (ribeaud@<br />

asmac.ch).<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

23


<strong>No</strong>us conseillons les médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />

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parlerons de vos assurances de personnes, de chose et de patrimoine et accidents.<br />

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POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

Les îles – enfer et paradis<br />

Un bref voyage à travers l’archipel littéraire<br />

Les paysages entourés d’eau exercent une fascination toute particulière. Les écrivains emmènent<br />

volontiers leurs lecteurs sur des îles désertes, car ils savent tirer le meilleur parti de ces lieux chargés<br />

de nostalgie. <strong>No</strong>tre héros aborde-t-il l’«Ile des Bienheureux»? C’est alors une promesse d’extase.<br />

Mais qu’il s’échoue sur un rivage hostile et c’est un monde de péril et de frayeurs qui l’attend.<br />

L’élément aquatique réserve en soi une multitude de sensations. Il est synonyme d’aventure et<br />

d’isolement, de crainte et d’exil.<br />

Cornelia Meyer, curatrice d’exposition et psychanalyste, Zurich<br />

Les naufragés ne sont pas seuls<br />

à chercher refuge dans les îles.<br />

<br />

Ingeborg Bachmann<br />

Les îles sont des lieux chargés de nostalgie.<br />

Lointaines et mystérieuses, entourées de<br />

plages désertes, de rives brumeuses ou de<br />

falaises ensoleillées, elles sont des ensembles<br />

clos sur eux-mêmes et représentent<br />

le cosmos, en tant qu’univers à<br />

part, séparés du reste du monde. Le temps<br />

et l’espace ont une autre signification dans<br />

ces lieux: vivre sur une île, c’est avoir la<br />

sensation d’échapper au quotidien. Sur<br />

cette scène fermée, que l’on peut embrasser<br />

du regard, peuvent se dérouler des<br />

drames de natures bien différentes: sous<br />

le signe de la joie et de l’aventure pour<br />

l’un, de l’ennui et de la désolation pour<br />

l’autre. Dans son caractère ambivalent,<br />

l’île est proche du désir: le merveilleux<br />

n’est jamais loin du désastre et le paradis<br />

jamais loin de l’enfer. Voici une brève anthologie<br />

de l’île en littérature.<br />

Oh n’hésite pas à mettre le cap<br />

sur ton désir<br />

Vers les terres du midi<br />

Les Îles des Bienheureux, le jeu<br />

des Nymphes<br />

Aucun navire jamais n’eut un<br />

but si beau<br />

<br />

Friedrich Nietzsche<br />

La nostalgie des îles du sud<br />

Lors des débuts du Grand Tour, au 18 e<br />

siècle, puis avec l’essor du tourisme, les<br />

poètes qui visitent l’Italie se mettent à magnifier<br />

les îles du sud. Ces paysages méditerranéens<br />

séduisent par leur aspect paisible<br />

et bienfaisant. Alors que les îles du<br />

nord représentent en littérature des pôles<br />

de solitude et de découverte, les îles méridionales<br />

évoquent la douceur de vivre. Le<br />

Moi lyrique voudrait se dissoudre face à<br />

ces îles, se fondre dans ce rivage heureux,<br />

ce port accueillant où accostent de beaux<br />

navires. Les îles du sud représentent une<br />

existence où le temps est suspendu, sans<br />

douleur ni menace, mais une existence<br />

figée. Ce sont des îles de belle apparence,<br />

des rêves d’«Archipel» idéal (Hölderlin).<br />

Sur l’île boisée, je marchais<br />

vers la maison de Circé et mon<br />

cœur roulait de mille pensées<br />

tandis que marchais .<br />

En m’arrêtant sous le porche de<br />

la déesse aux belles boucles,<br />

debout là je criai et la déesse<br />

entendit ma voix.<br />

Homère, Odyssée, Chant 10<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

25


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

Ile-enchantement<br />

Dans les poèmes et les contes, ce sont<br />

souvent des fées et des enchanteurs qui<br />

règnent sur les îles. Sur leurs rives ensoleillées,<br />

voilées de brouillard ou agitées<br />

par les tempêtes, ils séduisent et tourmentent<br />

ceux qui ont l’infortune de venir<br />

s’échouer. Ainsi la fée Alcina qui envoûte<br />

ses amants dans Orlando furioso, pour<br />

les métamorphoser ensuite en animaux<br />

ou en arbres. De même qu’Ulysse, qui<br />

succombe aux charmes de Circé et ne<br />

parvient à échapper à ses sortilèges que<br />

grâce à l’intervention de Mercure. Dans<br />

la Tempête de Shakespeare, Prospero<br />

renonce finalement de son propre chef à<br />

ses pouvoirs magiques et ne cherche plus<br />

que son salut.<br />

Il y a des gens sur qui les îles<br />

exercent un attrait irrésistible.<br />

Le seul fait de se savoir sur<br />

une île, dans un petit univers<br />

entouré par la mer, les remplit<br />

d’une ivresse indescriptible.<br />

Ces «ilomanes» sont les<br />

descendants directs des<br />

Atlantes, et c’est vers l’Atlantide<br />

disparue que leur<br />

existence insulaire tend tous<br />

leurs désirs secrets.<br />

<br />

Lawrence Durrell<br />

Utopie<br />

Le mythique royaume de l’Atlantide est à<br />

l’origine de toute une série d’utopies insulaires.<br />

L’Outopos est à proprement parler<br />

un non-lieu. Ces îles-état utopiques se<br />

caractérisent par le fait qu’elles sont mystérieuses<br />

et impossibles à situer, dotées<br />

d’une organisation et d’une structure sociale<br />

visionnaires. L’île dépeinte comme<br />

un paradis artificiel et reclus est une représentation<br />

de plus en plus appréciée, dès<br />

le 16 e siècle. Après maints et maints tours<br />

du monde, il ne reste pourtant plus guère<br />

de nouvelles îles à découvrir. Les modèles<br />

de sociétés idéales sont dès lors placés dans<br />

des îles fictives, des projections hybrides<br />

combinant littérature, critique sociale,<br />

philosophie et satire.<br />

La forme en captiva mon<br />

admiration au-delà de toute<br />

expression.<br />

Elle contenait des baies qui me<br />

plaisaient comme des sonnets;<br />

et avec l’inconscience de ma<br />

destinée, j’étiquetai mon<br />

œuvre: «L’Ile au Trésor».<br />

<br />

Robert Louis Stevenson<br />

Iles de navigateurs et de<br />

naufragés<br />

Les voyages d’exploration des temps modernes<br />

et les découvertes d’îles inconnues<br />

insufflent un esprit d’aventure dans la<br />

littérature. L’île que mettent désormais en<br />

scène les écrivains est une terre certes éloignée<br />

sur le plan géographique, mais<br />

néanmoins bien réelle. Dans les années<br />

1767–1768 est découvert l’archipel de Tahiti<br />

dans les mers du sud, au cours de trois<br />

différentes expéditions. La joie de vivre et<br />

l’apparente liberté de mœurs qui semble<br />

régner chez ces «bons sauvages» de Tahiti<br />

font apparaître ces îles comme une sorte<br />

de jardin d’Eden. En y important la syphilis,<br />

les continentaux transforment cependant<br />

bien vite cette exotique «île de<br />

l’amour» en paradis perdu. Dès 1719, le<br />

récit de voyage fictif du naufragé Robinson<br />

Crusoé décrit la vie insulaire et son<br />

isolement comme une douloureuse expérience<br />

d’emprisonnement.<br />

Toute cette littérature n’est<br />

rien d’autre que le drapeau<br />

de Robinson sur le plus haut<br />

sommet de l’île.<br />

<br />

Franz Kafka à Max Brod<br />

26 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

Ile de déportation<br />

L’idée d’utiliser les îles comme prison est<br />

apparue assez tôt. Les frontières naturelles<br />

excluent toute possibilité de fuite. En déportant<br />

ses criminels sur ces îles, la société<br />

trouve un moyen efficace de les éloigner.<br />

Dans cet isolement, l’homme est<br />

renvoyé à lui-même, la communication<br />

avec le monde extérieur est difficile. Rien<br />

d’étonnant à ce qu’un auteur comme<br />

Franz Kafka prenne cet isolement insulaire<br />

comme symbole de son écriture.<br />

Naître, c’est faire naufrage sur<br />

une île.<br />

<br />

James Matthew Barrie<br />

Chaque homme est seul et tous<br />

se fichent de tous et nos douleurs<br />

sont une île déserte.<br />

<br />

Albert Cohen<br />

L’île des morts<br />

Dans sa détresse existentielle, face aux<br />

limites imposées par la mort, aux restrictions<br />

mentales et physiques, l’homme peut<br />

se sentir aussi seul et exclu que Robinson.<br />

Il se retire sur son île déserte. En littérature<br />

aussi, les îles offrent un refuge aux<br />

mourants et sont des métaphores de la<br />

mort. Dans son Voyage à Cythère, Charles<br />

Baudelaire décrit l’île d’amour de Vénus<br />

comme un lieu de ruine et de destruction.<br />

Sous la plume des modernes, l’antique<br />

Cythère est radicalement transfigurée en<br />

une inquiétante île des morts. ■<br />

Il y a beaucoup à dire sur les<br />

îles: on pourrait discourir sans<br />

fin. Je me souviens d’une discussion<br />

avec un jeune ami qui<br />

projetait de consacrer un ouvrage<br />

à ce sujet. Je le lui ai déconseillé,<br />

bien que la matière<br />

soit assez vaste pour tenir en<br />

haleine la bonne société cultivée.<br />

<strong>No</strong>n seulement les îles<br />

abondent comme le sable dans<br />

la mer, mais chaque territoire<br />

est une île. Les continents sont<br />

des îles, tout comme notre<br />

Terre en est une, perdue dans<br />

la mer d’éther.<br />

<br />

Ernst Jünger<br />

Sur le même sujet:<br />

Les plus belles îles de Suisse,<br />

Dans la série publiée par Patrimoine<br />

suisse, 2017<br />

Texte et conception: Cornelia Meyer<br />

http://www.heimatschutz.ch/index.<br />

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N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

27


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POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

D’où l’Hôpital de l’Ile<br />

tient-il son nom?<br />

En novembre 1354 – peu après la première épidémie de peste à Berne – Anna Seiler fit, par son<br />

testament, don d’un hôpital de 13 lits qui devait perdurer pour toujours. La première pierre<br />

pour l’Hôpital de l’Ile, l’hôpital universitaire de Berne, était posée. Aujourd’hui, après 664 ans,<br />

il est la plus ancienne entreprise de Suisse. Mais d’où tient-il son nom?<br />

Susanne Bandi, communication Insel Gruppe<br />

L’hôpital fondé par Anna Seiler s’appelait<br />

au début «Hôpital Seiler». Pendant près<br />

de 200 ans, il existera sous ce nom à l’actuelle<br />

rue de l’Arsenal, Zeughausgasse en<br />

allemand. C’était un hôpital pour 13<br />

personnes alitées et nécessiteuses. Après<br />

la Réforme de 1531, il est déplacé dans le<br />

couvent dominicain «St-Michel-en-l’Ile»<br />

et porte depuis lors le nom d’Hôpital de<br />

l’Ile. Le couvent s’appelait ainsi parce<br />

qu’à la fin du 13 e siècle, il s’était effectivement<br />

pendant une brève période trouvé<br />

sur une petite île dans l’Aar en dessous du<br />

couvent des dominicains. Cela répond<br />

donc à la question du nom, mais il vaut<br />

la peine d’étudier l’histoire de l’Hôpital de<br />

l’Ile encore plus en détail.<br />

De l’hôpital des pauvres à<br />

l’hôpital universitaire<br />

Là où se situaient au début de l’ère moderne<br />

le couvent et l’Hôpital de l’Ile se<br />

trouve aujourd’hui la rue de l’Ile, Inselgasse<br />

en allemand, et sur l’ancien site de<br />

l’hôpital trône l’aile est du Palais fédéral.<br />

Lors de sa rénovation (2015–2016), on a<br />

découvert d’impressionnantes ruines des<br />

caves de l’Hôpital de l’Île que les archéologues<br />

ont documentées. Les rémunérations<br />

en nature de la fondation de l’hôpital,<br />

que l’on utilisait pour financer l’hôpital<br />

et soigner les patients, étaient stockées<br />

dans ces caves.<br />

En 1713, le bâtiment de l’hôpital de l’Île<br />

brûle entièrement; onze ans plus tard, il<br />

est reconstruit au même endroit. Le nouvel<br />

hôpital est décrit comme «ressemblant<br />

plus à un palais royal qu’à un hôpital». Il<br />

permet de prendre en charge 70 adultes et<br />

12 enfants. Après l’occupation militaire<br />

par la France en 1798/1799, l’Ile sert d’hôpital<br />

militaire aux troupes de Napoléon.<br />

Après l’appropriation du patrimoine par le<br />

Hôpital de l’Ile Berne 1884<br />

© Insel Gruppe/Bernhard Leu<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

le prix <strong>No</strong>bel de médecine pour ses travaux<br />

sur la physiologie, la pathologie et la<br />

chirurgie de la thyroïde. Un des bâtiments<br />

parmi ceux qui sont construits dans le<br />

cadre du plan directeur sur le campus de<br />

l’Ile porte son nom (voir encadré).<br />

Visualisation du plan directeur<br />

Canton de Berne (1809), ce n’est qu’en<br />

1841 que l’Ile parvient à retrouver son<br />

autonomie. L’Hôpital de l’Ile et le l’Etat de<br />

Berne mettent en place un contrat de dotation<br />

qui définit les droits et obligations<br />

respectifs. Ses grandes lignes sont valables<br />

encore aujourd’hui. Pendant cette période,<br />

l’Ile assume pour la première fois la formation<br />

des étudiants en médecine et effectue<br />

quotidiennement des «présentations<br />

de malades» auxquelles participent<br />

des médecins et chirurgiens.<br />

© Insel Gruppe/Michaela Hulliger<br />

En 1880, l’Hôpital de l’Ile est débordé.<br />

L’infrastructure de l’hôpital ne parvient<br />

pas à garder la cadence avec le nombre de<br />

patients en constante augmentation et les<br />

exigences médicales croissantes. Un nouvel<br />

hôpital de 340 lits est inauguré en 1884<br />

sur la «Kreuzmatte», le site actuel de l’Hôpital<br />

de l’Ile. Pour l’époque, il s’agissait<br />

d’un établissement modèle et généreusement<br />

dimensionné. Le Prof. Theodor Kocher,<br />

chirurgien à l’Hôpital de l’Ile, est<br />

l’initiateur de ce projet. En 1909, il reçoit<br />

Un hôpital avec une<br />

histoire et un avenir<br />

A partir du milieu du 20 e siècle, entre 1958<br />

et 1978, l’Hôpital de l’Ile change entièrement<br />

de visage. Une grande partie des<br />

bâtiments de 1885 sont démolis. On<br />

construit la tour principale, les salles<br />

d’opération, les bâtiments réservés au personnel,<br />

le bâtiment d’exploitation, le bâtiment<br />

des laboratoires et ateliers, la policlinique<br />

1 et les nouvelles cliniques pédiatriques.<br />

L’Ile devient l’un des hôpitaux les<br />

plus modernes d’Europe. Aujourd’hui,<br />

50 ans plus tard, ces constructions et l’infrastructure<br />

ne correspondent plus aux<br />

exigences actuelles de la médecine hautement<br />

spécialisée et moderne. Elles ont<br />

vieilli, raison pour laquelle on construit<br />

actuellement encore une fois un nouvel<br />

hôpital sur la «Kreuzmatte». L’Hôpital de<br />

l’Ile du futur. <br />

■<br />

Bibliographie:<br />

Rennefahrt Hermann; Erich Hintzsche:<br />

Sechshundert Jahre Inselspital. Verlag<br />

Hans Huber Bern, 1954.<br />

Leu Fritz (Hrsg.): Das Inselspital. Geschichte<br />

des Universitätsspitals Bern 1954–2004.<br />

Inselspital Stiftung Bern, 2006.<br />

L’Ile construit, les patients profitent de traitements rapides et<br />

de chemins courts<br />

Les 8000 collaboratrices et collaborateurs de l’Hôpital de l’Île prennent en charge environ 340 000 patientes et patients par année.<br />

La plupart d’entre eux suivent un traitement interdisciplinaire, ce qui s’accompagne d’environ 180 000 transports entre les cliniques<br />

et instituts. En raison de l’éparpillement des sites, les chemins sont souvent inutilement longs. Le plan directeur y remédie: les<br />

cliniques et départements, qui traitent des patients et patientes avec des besoins similaires, sont regroupés dans des centres médicaux.<br />

Les patientes bénéficient du traitement optimal avec tous les spécialistes nécessaires en un seul endroit. Les chemins et temps<br />

d’attente sont réduits, les déroulements sont plus efficaces.<br />

Jalons<br />

Le premier nouvel édifice construit dans le cadre du plan directeur, le bâtiment Theodor Kocher, est en cours de finition. Dès <strong>juin</strong><br />

<strong>2018</strong>, il offrira un nouveau domicile temporaire à la maternité et à la néonatologie, pendant l’assainissement du bâtiment à<br />

l’Effingerstrasse. Le bâtiment Theodor Kocher sera ensuite agrandi de cinq étages pour son utilisation finale comme centre des<br />

organes et des tumeurs.<br />

En été 2017 a débuté la construction de la «zone de construction 12» au cœur du campus de l’Ile. Le bâtiment haut de 63 mètres<br />

hébergera le centre suisse cardiovasculaire et différentes cliniques spécialisées. D’ici cinq ans, il remplacera la tour. C’est le premier<br />

bâtiment hospitalier de cette taille et complexité qui est construit conformément à la certification Minergie-P-Eco.<br />

30 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

Le sous-produit d’un ouvrage<br />

du siècle<br />

Elles s’appellent Lorelei et Neptune, se situent dans le lac des Quatre-Cantons et sont le plus jeune<br />

archipel de Suisse. Ces îles sont apparues dans le cadre de la construction du tunnel de base<br />

du Gothard. Une partie des déblais ont été immergés dans le delta de la Reuss, d’une part pour<br />

renaturer la zone, d’autre part pour créer une nouvelle attraction touristique. L’idée connaît aussi<br />

ses adeptes dans d’autres régions.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong><br />

Celui qui creuse un tunnel a un problème:<br />

que faire des gravats? Les braqueurs de<br />

banque et les détenus évadés résolvent cette<br />

question de manière plus ou moins intelligente<br />

comme nous l’apprend le cinéma.<br />

Le problème est plus difficile à résoudre<br />

lorsque l’on creuse un tunnel à travers une<br />

montagne, comme par exemple au Gothard.<br />

En effet, la construction du tunnel<br />

de base du Gothard s’est accompagnée de<br />

la production de 28 millions de tonnes de<br />

roche que l’on devait transporter quelque<br />

part. «Si l’on chargeait la totalité des déblais<br />

sur un train de marchandises, il<br />

s’étendrait du portail nord à Erstfeld à la<br />

province chinoise du Xinjiang», avait calculé<br />

la «NZZ» (31 mai 2016).<br />

Il est vite apparu que l’on pouvait retraiter<br />

une grande partie de ces déblais et les utiliser<br />

pour construire le tunnel, ce qui a<br />

permis d’économiser CHF 100 millions.<br />

D’autre part, beaucoup de roche a été utilisée<br />

pour renaturer des zones ou d’autres<br />

constructions. Au final, il n’est resté que<br />

3% de déblais. Le fait d’en envoyer une<br />

partie dans le lac des Quatre-Cantons<br />

n’était toutefois pas prévu dans la phase<br />

initiale de la planification des nouvelles<br />

transversales alpines.<br />

Un retour à la nature<br />

La Reuss qui se jette dans la partie la plus<br />

au sud du lac des Quatre-Cantons, le lac<br />

d’Uri, près de Flüelen, a déjà été canalisée<br />

en 1850. Au début du 20 e siècle, on a commencé<br />

à extraire le gravier dans l’embouchure,<br />

ce qui a provoqué de l’érosion et<br />

permis au lac de pénétrer de plus en plus<br />

sur la terre ferme. De plus, la riche flore et<br />

faune du delta de la Reuss ont progressivement<br />

été atteintes; les plantes, poissons<br />

et oiseaux ont disparu.<br />

Dans les années 1990, on a mis fin à l’exploitation<br />

du gravier et développé des<br />

plans pour renaturer le delta de la Reuss.<br />

Pour cela, il fallait d’abord reboucher de<br />

profonds trous au fond du lac. Cependant,<br />

la commune compétente ne disposait pas<br />

des moyens suffisants pour se procurer les<br />

matériaux de remblai. Grâce aux NLFA,<br />

on disposait soudain de suffisamment de<br />

roche à proximité immédiate. Plus de<br />

2000 trains ont acheminé, à partir de l’an<br />

2000, au total 2,4 millions de tonnes de<br />

gneiss, de granite et de calcaire du chantier<br />

à Flüelen. Pour ne pas causer de dégâts<br />

à la nature, on a pris des mesures spéciales<br />

avant de déverser la roche dans le lac. Peu<br />

à peu des zones peu profondes et des îles<br />

sont apparues.<br />

Prise de vue aérienne du remblayage du lac (© Alptransit-Portal, Alp Transit Gotthard AG)<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

31


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

Construction des futures îles de protection de la nature <br />

(© Reussdelta.ch)<br />

Lorelei et Neptune<br />

A proximité du rivage, on trouve aujourd’hui<br />

deux archipels composés chacun<br />

de trois îles. Au total, celles-ci représentent<br />

environ la surface de trois terrains de football.<br />

Mais, elles ne sont véritablement que<br />

la «pointe de la montagne»: en dessous se<br />

trouvent des massifs rocheux pouvant atteindre<br />

jusqu’à 40 mètres de hauteur qui<br />

sont censés protéger le rivage de l’érosion.<br />

En 2005, cinq ans après le début des travaux,<br />

les îles appelées Lorelei ont été ouvertes<br />

au public. Elles sont recouvertes de<br />

sable, ce qui renforce leur attractivité et<br />

l’atmosphère paradisiaque. Depuis lors,<br />

elles comptent parmi les principales attractions<br />

estivales dans le canton d’Uri.<br />

Les îles réservées à la nature du nom de<br />

Neptune aussi remplissent parfaitement<br />

leur fonction. Grâce aux zones peu profondes,<br />

d’innombrables espèces de poisson<br />

y trouvent de nouveau des frayères. L’année<br />

dernière, on y a compté 70 espèces<br />

d’oiseaux et 200 espèces végétales qui se<br />

sont implantées sur une des trois îles.<br />

Il est prévu de répéter ailleurs ce qui a si<br />

bien fonctionné dans le lac d’Uri. «La<br />

construction de tunnels suscite des fantaisies<br />

insulaires», titrait le «Landbote» le 2<br />

septembre 2017. Ici aussi, il s’agit d’utiliser<br />

des déblais pour construire des îles artificielles.<br />

La conduite d’évacuation des eaux<br />

qui doit être construite entre la Sihl et le<br />

lac de Zurich n’existe jusqu’ici que sur le<br />

papier. Et personne ne sait si de nouvelles<br />

îles verront le jour dans le lac de Zurich.<br />

Les travaux sont par contre plus avancés<br />

en Suisse centrale. Le canton d’Obwald<br />

aimerait utiliser les gravats provenant des<br />

travaux de protection contre les inondations<br />

pour les déposer dans l’embouchure<br />

de la Sarneraa. Comme dans le lac d’Uri,<br />

il est prévu de faire apparaître des îles<br />

pour la baignade et la protection de la<br />

nature dans le lac d’Alpnach. Et aussi<br />

dans le lac d’Uri, il est prévu de déposer<br />

davantage de déblais de la construction du<br />

tunnel. A nouveau pour renaturer des<br />

zones peu profondes. D’autres îles ne sont<br />

par contre pas prévues.<br />

(Informations sur le delta de la Reuss<br />

sur www.reussdelta.ch). ■<br />

32 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

Le père de tous les insulaires<br />

Robinson Crusoé a rendu son créateur riche et immortel. Celui qui inspira cette célèbre figure littéraire<br />

est en revanche mort jeune et passablement démuni. La véritable île de Robinson est quant à<br />

elle bien éloignée de la terre paradisiaque décrite dans le roman. Elle reste aujourd’hui toujours aussi<br />

obscure et peu fréquentée.<br />

Il était âgé, désargenté et cherchait un<br />

moyen de se remettre en fonds. Sa fille<br />

voulait se marier et les entreprises qu’il<br />

avait fondées avaient toutes fait faillite.<br />

Daniel Defoe, fils d’un fabricant de bougies<br />

londonien, disait avoir fait 13 fois<br />

fortune au cours de sa vie mouvementée,<br />

pour se retrouver chaque fois aussi pauvre<br />

qu’avant. Mais le pieux homme possédait<br />

toutefois un talent: celui d’écrire. Il était<br />

doué d’une imagination débordante et<br />

d’une plume alerte et n’avait pas son pareil<br />

pour construire un récit à base de quelques<br />

faits réels et de beaucoup d’imagination.<br />

Et plus que tout: il avait un flair incroyable<br />

pour deviner ce que le public souhaitait<br />

lire. Très impliqué dans la vie de son<br />

temps, il a composé des centaines de pamphlets<br />

et de traités religieux, d’écrits politiques<br />

et satiriques, publiés la plupart du<br />

temps sous nom d’emprunt. Il n’utilisa en<br />

effet pas moins de 198 pseudonymes. Il<br />

n’avait pourtant aucun roman à son actif<br />

quand il atteignit l’âge vénérable de<br />

59 ans et qu’il composa un récit d’aventure<br />

comme l’Angleterre ni l’Europe n’en avait<br />

encore jamais lus. Si la morale de l’histoire<br />

tient en peu de mots – «Aide-toi et le<br />

ciel t’aidera!» – son titre original est en<br />

revanche plutôt alambiqué: «La vie et les<br />

aventures étranges et surprenantes de Robinson<br />

Crusoé de York, marin, qui vécut<br />

28 ans sur une île déserte sur la côte de<br />

l’Amérique, près de l’embouchure du<br />

grand fleuve Orénoque, à la suite d’un<br />

naufrage où tous périrent à l’exception de<br />

lui-même, et comment il fut délivré d’une<br />

manière tout aussi étrange par des pirates.<br />

Ecrit par lui-même.»<br />

Réalité et fiction<br />

Il s’agit naturellement d’une invention de<br />

Daniel Defoe. Il n’y a jamais eu de personnage<br />

nommé Robinson, qui aurait pu<br />

écrire ces mots. Il n’y a pas davantage eu<br />

d’île peuplée de cannibales vivant nus et<br />

dévorant leurs ennemis, pas plus que de<br />

fidèle et loyal serviteur indigène, nommé<br />

Vendredi, éduqué par Robinson à la foi<br />

protestante. L’homme qui a réellement<br />

existé en revanche est un marin écossais,<br />

appelé Alexander Selkirk. Il survécut de<br />

1704 à 1709, seul, sur une lointaine île du<br />

Pacifique, du nom de Más a Tierra. Cet<br />

homme fit sensation sur les bords de la<br />

Tamise, lorsqu’il regagna Londres en 1711.<br />

Il est vraisemblable que Defoe ait rencontré<br />

cet homme et qu’il l’ait interviewé.<br />

Mais quant à savoir ce qui est vrai dans le<br />

récit d’aventure qu’il rédigea par la suite,<br />

d’où il tenait ses informations, qui furent<br />

ses modèles et où ils ont réellement séjourné,<br />

les spécialistes en débattent encore<br />

aujourd’hui.<br />

Vrai ou faux? Les lecteurs de cette époque<br />

n’en avaient cure, ils dévoraient le livre.<br />

La première édition tirée à 1000 exemplaires<br />

en avril 1719 a été immédiatement<br />

épuisée. Même dans les pays catholiques,<br />

où l’ouvrage était interdit, le livre s’est<br />

vendu de manière impressionnante. En<br />

Espagne, l’ouvrage a été mis à l’index<br />

jusqu’en 1842, en raison des passages où<br />

l’auteur affiche ses convictions protestantes.<br />

Une période terrible<br />

En juillet 1703, Daniel Defoe se retrouvait<br />

une nouvelle fois cloué au pilori, pour avoir<br />

publié un poème satirique sur le gouvernement.<br />

A la même époque, un autre homme<br />

entreprit un voyage, qui devait changer la<br />

vie de Defoe et lui inspirer son œuvre la<br />

plus fameuse. Parti d’Irlande avec deux<br />

navires de taille réduite, le capitaine Dampier<br />

mit le cap sur l’océan Pacifique.<br />

Comme commandant en second, il s’estimait<br />

chanceux d’avoir pu embaucher<br />

Alexander Selkirk qui passait pour un navigateur<br />

expérimenté. Le jeune écossais,<br />

âgé de 27 ans, était pourtant un homme<br />

plutôt fruste et volontiers querelleur, qui<br />

laissait déjà deux femmes derrière lui.<br />

Les 11 000 miles de voyage se révélèrent<br />

toutefois encore plus pénibles que prévu.<br />

Une dispute éclata, Selkirk refusa de poursuivre.<br />

Le capitaine se désolidarisa de son<br />

Claus Lutterbeck 1 1 Ceci est une version résumée de l’article intitulé<br />

«La véritable histoire de Robinson<br />

Crusoé», paru dans le National Geographic<br />

5/2016, pages 42 à 67.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

33


POINT DE MIRE ▶ L’ÎLE<br />

second au point de décider de le débarquer,<br />

en octobre 1704. Selkirk fut abandonné,<br />

seul, sur l’île Más a Tierra, avec<br />

pour toute possession: un matelas, un<br />

mousquet, un pistolet et un peu de poudre<br />

à canon, une hache, un couteau, ses instruments<br />

de navigation, une marmite,<br />

deux livres de tabac, un peu de fromage<br />

et de confiture, une bouteille de rhum et<br />

une bible.<br />

Il était persuadé de pouvoir s’en sortir et<br />

d’être tiré d’affaire sous peu, mais quatre<br />

ans et quatre mois s’écoulèrent dans une<br />

solitude terrible. La nuit, il était attaqué<br />

par les rats, la journée, il était entièrement<br />

accaparé par la tâche de trouver quelque<br />

chose à manger. Il sombra dans une profonde<br />

dépression qu’il mit plusieurs mois<br />

à surmonter, puis il se mit à apprivoiser<br />

des chèvres. Contrairement à Robinson, il<br />

ne bénéficia pas de la compagnie d’un<br />

perroquet, avec qui s’entretenir, ni d’un<br />

indigène loyal et dévoué, à qui il pouvait<br />

enseigner l’anglais. Dans son infinie solitude,<br />

il chantait des cantiques, dans l’espoir<br />

d’éviter d’oublier sa langue et de<br />

perdre la raison.<br />

Tout sauf un happy end<br />

Quand des flibustiers anglais le repérèrent,<br />

le 1 er février 1709, ils aperçurent<br />

tout d’abord un être hirsute en train de<br />

gesticuler sur la plage. Ils furent tout près<br />

de tirer sur cette apparition sauvage et<br />

malodorante, revêtue de peaux de chèvre,<br />

car ils le prirent pour une sorte de monstre<br />

d’aspect simiesque. Deux ans plus tard, le<br />

14 octobre 1711, le navire des flibustiers<br />

accosta à Londres. C’est Selkirk qui tenait<br />

la barre, car il avait été embrigadé par ses<br />

sauveurs. Son incroyable histoire se répandit<br />

rapidement et tous les journaux<br />

s’en firent l’écho. Leurs récits étaient enjolivés<br />

et hauts en couleur, parfois fantaisistes<br />

et souvent empreints de morale,<br />

comme il était d’usage à l’époque. Ainsi le<br />

destin de Selkirk montrait-il de manière<br />

magistrale «comment une existence sobre<br />

et mesurée favorise la santé du corps et la<br />

vigueur de l’esprit, lesquels sont très facilement<br />

compromis par la débauche et les<br />

excès, notamment l’abus d’eau-de-vie».<br />

A l’inverse de son alter ego Robinson, Selkirk<br />

ne devait plus jamais connaître une vie<br />

heureuse ni paisible. Il s’adonna plus que<br />

jamais à la bagarre et à la boisson et dut<br />

même fuir la justice. C’est ainsi qu’il s’engagea,<br />

en 1720, comme premier matelot<br />

à bord du HMS «Weymouth». Alors qu’il<br />

naviguait à proximité des côtes de l’Afrique<br />

de l’Ouest, il contracta une maladie tropicale.<br />

Le 13 décembre 1721, Selkirk souffrait<br />

de saignements aux yeux et au nez et<br />

le soir même, on jeta sa dépouille à la mer.<br />

L’homme qui inspira à Defoe son œuvre<br />

immortelle s’éteignit à l’âge de 45 ans. Il<br />

mourut pauvre, en laissant deux veuves,<br />

lesquelles se disputèrent sa dernière paie<br />

de marin, qui se montait à 35 livres.<br />

La vie de son pendant littéraire connut en<br />

revanche un toute autre épilogue. Marié<br />

et père de trois enfants, Robinson possédait<br />

une propriété au Brésil, ainsi qu’une<br />

île dans les Caraïbes. Il était fier de se<br />

pencher sur sa vie mouvementée, commencée<br />

de manière si folle et bien mieux<br />

terminée qu’il ne l’avait espéré.<br />

Ile environnée<br />

de mystères<br />

Le succès du livre a incité certains, déjà<br />

au 19 e siècle, à se mettre à la recherche des<br />

lieux où Robinson/Selkirk est censé avoir<br />

séjourné. Depuis 1860, une plaque désigne<br />

à l’intention des touristes sur l’île du Pacifique<br />

appelée Más a Tierra, un spectaculaire<br />

point de vue baptisé «la vue de<br />

Robinson». Lors de l’Exposition universelle<br />

de 1893 à Chicago, un squelette de<br />

chèvre fut présenté comme un objet-témoin<br />

«trouvé dans la caverne de Robinson<br />

Crusoé».<br />

Les espoirs du Gouvernement chilien de<br />

tirer parti de cette île oubliée pour lancer<br />

une sorte de tourisme local sur le thème<br />

de Robinson et de procurer ainsi un revenu<br />

à ses 650 habitants ne se sont pas<br />

concrétisés. Quelques rares touristes entreprennent<br />

en été le vol périlleux qui<br />

permet de rejoindre l’île. La courte piste<br />

d’atterrissage s’interrompt brusquement<br />

de part et d’autre par une falaise qui<br />

tombe à pic dans la mer. De plus, les vents<br />

turbulents peuvent compliquer l’atterrissage:<br />

on est forcé d’atterrir quasiment à la<br />

verticale, à la façon d’un hélicoptère. Les<br />

habitants mènent d’ordinaire une vie plutôt<br />

contemplative, quand elle n’est pas<br />

perturbée par les vagues. Car elles peuvent<br />

pénétrer les terres et il arrive qu’elles détruisent<br />

l’unique localité de San Juan<br />

Bautista, comme c’est arrivé en 2010.<br />

Deux douzaines d’autos rouillées se partagent<br />

une piste cahoteuse, longue de<br />

quelques mètres. L’île escarpée et quasi<br />

inaccessible ne se parcourt qu’en voiture<br />

tout-terrain. Les habitants vivent de la<br />

pêche de poisson et de langoustes et travaillent<br />

pour les autorités chiliennes de<br />

protection de l’environnement. Ils s’attachent<br />

à lutter contre les plantes invasives<br />

et à réintroduire les espèces locales. L’un<br />

des principaux employeurs est un original<br />

venu de Chicago. Depuis 1998, cet américain<br />

multimillionnaire, nommé Bernard<br />

Keiser, fait creuser l’île dans l’espoir de<br />

dénicher un trésor. Une légende prétend<br />

en effet qu’un trésor est enterré sous la<br />

Bahia Ingles. Quand il est fatigué de creuser,<br />

Keiser se fait un café et s’accorde une<br />

petite sieste, dans la célèbre caverne où ni<br />

Robinson, ni Selkirk n’ont sans doute jamais<br />

séjourné. La petite île du bout du<br />

monde garde bien ses secrets. A quand un<br />

nouvel inventeur de génie, comme Daniel<br />

Defoe, pour nous raconter ce qui s’est réellement<br />

passé?<br />

■<br />

34 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


PubLIrePOrtage<br />

PrImO-InFectIOn VIH<br />

Parler sans contrainte de VIH et de sexualité<br />

Identifier et traiter les primo-infections par le VIH est, tout comme la prévention des néoinfections,<br />

primordial pour la santé publique. Le diagnostic s’avère toutefois souvent<br />

difficile – selon l’OFSP, seul un quart des nouveaux diagnostics de VIH sont, en moyenne,<br />

posés dans la phase de primo-infection. 1 Outre les indicateurs cliniques, l’anamnèse sexologique<br />

doit en conséquent faire elle-aussi l’objet d’une attention particulière.<br />

Signes indicateurs d’une infection<br />

par le VIH<br />

L’EACS désigne les 6 premiers mois suivant<br />

l’infection comme la phase de primo-infection.<br />

2 L’infection par le VIH se manifeste de<br />

manière atypique chez un tiers des sujets<br />

nouvellement infectés. 3,4 Les symptômes<br />

cliniques sont très variables, tant en termes<br />

de durée que de degré. 3,4 Le spectre s’étend<br />

des symptômes légers non spécifiques à<br />

des symptômes graves tels que stomatite<br />

candidosique, en passant par des manifestations<br />

sévères de type grippal. 4 Dans ce<br />

contexte, le principal diagnostic différentiel<br />

est l’infection aiguë provoquée par le virus<br />

Epstein-Barr. 5 Du fait du peu d’ampleur des<br />

manifestations, les personnes ne consultent<br />

pas. Selon le Dr méd. Dominique Braun,<br />

Chef de service de la Clinique des maladies<br />

infectieuses et d’hygiène hospitalière de<br />

l’hôpital universitaire de Zurich, d’autres<br />

facteurs jouent également un rôle important:<br />

«Du fait d’un mélange malsain entre<br />

symptômes non spécifiques, mauvaise évaluation<br />

du risque et appréhension, trop peu<br />

de personnes se font dépister, d’où le faible<br />

niveau de détection de primo-infections.»<br />

C’est ainsi que jusqu’à un tiers des infections<br />

par le VIH interviennent durant la phase de<br />

primo-infection. 4<br />

L’importance de l’entretien individuel<br />

De nombreuses personnes éprouvent de la<br />

gêne à parler de leur sexualité. Une atmosphère<br />

agréable, une approche adaptée au<br />

patient et une attitude empathique et sans<br />

préjugé de la part du médecin sont autant<br />

d’éléments essentiels. «Les questions ne<br />

doivent pas se limiter au nombre de partenaires<br />

sexuels ou de situations à risque. Les<br />

questions de satisfaction générale par rapport<br />

à la vie sexuelle sont elles-aussi primordiales<br />

pour identifier de possibles facteurs<br />

de risque.» explique le Dr méd. Benjamin<br />

Hampel, responsable de la consultation<br />

PrEP à l’hôpital universitaire de Zurich.<br />

L’anamnèse sexologique est donc pertinente<br />

pour chacun des patients et doit faire partie<br />

intégrante de tout échange médecin-patient.<br />

1. OFSP (2017): VIH, syphilis, gonorrhée et chlamydiose en Suisse<br />

en 2016 : survol épidémiologique, 7 novembre 2017.<br />

2. European AIDS Clinical Society EACS (2017): Directives EACS Version<br />

9.0. Extrait le 23 avril <strong>2018</strong> de http://www.eacsociety.org/<br />

files/guidelines_9.0-english.pdf<br />

3. Braun DL, Kouyos R, Balmer B, Grube C, Weber R, Günthard HF<br />

(2015): Frequency and spectrum of unexpected clinical manifestations<br />

of primary HIV-1 infection. Clinical Infectious Diseases, 19<br />

mai 2015.<br />

4. OFSP (2015): Die HIV-Primoinfektion – Hinweise zu Diagnose und<br />

Bedeutung. Extrait le 24 avril <strong>2018</strong> de https://www.bag.admin.<br />

ch/dam/bag/fr/dokumente/mt/p-und-p/richtlinien-empfehlungen/faktenblatt-zu-primoinfektion-2015.pdf.download.pdf/fb-primoinfection-vih.pdf<br />

5. Und immer noch werden HIV-Diagnosen verpasst! Extrait le 1 er<br />

mai <strong>2018</strong>, de http://infekt.ch/2012/12/und-immer-noch-werdenhiv-diagnosen-verpasst/.<br />

CH/HIV/0026/18/08.05.<strong>2018</strong>/05.<strong>2018</strong><br />

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de traitement vs EFV/TDF/FTC et<br />

l’atazanavir/r (chez les femmes) 1,2<br />

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ÉLEVÉE CONTRE LES RÉSISTANCES 1-3<br />

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lamivudine<br />

CONFORT<br />

Un régime approprié avec<br />

PEU D’INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES 3<br />

Avant l’instauration du traitement par des médicaments contenant de l’abacavir, le statut HLA-B*5701 doit toujours être documenté. Les patients porteurs avérés de l’allèle HLA-B*5701 ne devraient pas utiliser Triumeq en raison d’une réaction d’hypersensibilité potentielle. 3<br />

Information professionnelle abrégée<br />

Triumeq comprimés pelliculés PA: Dolutégravir 50 mg, abacavir 600 mg, lamivudine 300 mg. I: Traitement de l'infection à VIH<br />

chez les adultes et adolescents à partir de 12 ans naïfs de traitement antirétroviral ou ne présentant pas de résistance documentée<br />

ou cliniquement suspectée à l'un des trois principes actifs de Triumeq. P: Un comprimé par jour (avec ou sans repas) chez<br />

les adultes et les adolescents pesant au moins 40 kg. Triumeq est un comprimé à doses fixes et ne doit donc pas être prescrit<br />

aux patients nécessitant des ajustements posologiques (p.ex. dans le cas d'une clairance de la créatinine inférieure à 50 ml/min).<br />

CI: Hypersensibilité à l'un des principes actifs ou à l’un des excipients. Utilisation concomitante de dofétilide ou de pilsicainide.<br />

Insuffisance hépatique modérée ou sévère. M/P: Réactions d'hypersensibilité: L'abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés<br />

à un risque de réactions d'hypersensibilité. Les porteurs de l'allèle HLA-B*5701 ont un risque significativement accru de réactions<br />

d'hypersensibilité à l'abacavir. Une réaction est possible aussi sans HLA-B*5701. Le statut HLA-B*5701 du patient doit être vérifié<br />

avant le début du traitement. Les porteurs de HLA-B*5701 ne doivent pas utiliser Triumeq. Si une réaction d'hypersensibilité est<br />

suspectée, le traitement par Triumeq doit immédiatement être arrêté et Triumeq (ou tout autre médicament contenant de l'abacavir<br />

ou du dolutégravir) ne doit jamais être réintroduit. Les paramètres hépatiques cliniques et chimiques doivent être surveillés chez<br />

les patients présentant une co-infection par le virus de l'hépatite B et/ou C. Une surveillance étroite est requise lors<br />

d'une co-administration de metformine et un ajustement de la dose de metformine doit être envisagé . Les données disponibles<br />

sur le rapport entre le traitement par l'abacavir et la survenue d'infarctus du myocarde ne permettent pas de tirer des conclusions<br />

définitives. IA: Eviter une co-administration de Triumeq avec l'emtricitabine, la zalcitabine ou les médicaments réduisant<br />

l'exposition au dolutégravir (éfavirenz, névirapine, tipranavir/ritonavir, rifampicine et autres médicaments inducteurs enzymatiques<br />

(millepertuis, certains antiépileptiques)). Le dolutégravir doit être administré 2 heures avant ou 6 heures après la prise d'antiacides<br />

contenant des cations polyvalents (p.ex. Mg, Al) ou de suppléments contenant du fer ou du calcium. Utilisation simultanée<br />

d'étravirine uniquement en association avec le lopinavir/ritonavir, le darunavir/ritonavir ou l'atazanavir/ritonavir. G/L: Utilisation<br />

pendant la grossesse uniquement si les avantages attendus justifient les risques potentiels pour le fœtus. Eviter l’allaitement.<br />

EI: Très fréquent: céphalées, diarrhées, nausées, insomnie, somnolence. Fréquent: réactions d'hypersensibilité, anorexie,<br />

hypertriglycéridémie, hyperglycémie, troubles du sommeil, rêves anormaux, dépression, sensation de vertige, toux, symptômes<br />

nasaux, vomissements, douleurs ou crampes de l'abdomen supérieur, douleurs abdominales, gêne abdominale, reflux<br />

gastro-oesophagien, dyspepsie, flatulences, éruption cutanée, prurit, alopécie, douleurs articulaires, troubles musculaires,<br />

fièvre, léthargie, malaise. Occasionnel: neutropénie, anémie, thrombopénie, syndrome de restauration immunitaire,<br />

idées suicidaires ou tentative de suicide, hépatite, augmentation transitoire des taux d'enzymes hépatiques, myalgie.<br />

Rare: pancréatite, rhabdomyolyse. Très rare: érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique<br />

toxique. Catégorie de remise: A. Mise à jour de l'information: Mars 2017. ViiV Healthcare GmbH. Vous trouverez<br />

des informations détaillées sur www.swissmedicinfo.ch. Veuillez signaler les effets indésirables à l'adresse pv.swiss@gsk.com.<br />

CH/DGR/0021/18/08.05.<strong>2018</strong>/05.<strong>2018</strong><br />

Références: 1. Walmsley S et al. Dolutegravir Plus Abacavir/Lamivudine for the Treatment of HIV-1 Infection in Antiretroviral Therapy-Naive Patients: Week 96 and Week 144 Results From the SINGLE Randomized Clinical Trial. J Acquir Immune Defic Syndr.<br />

2015;70(5):515-9. 2. ORELL, C. et al. Fixed-dose combination dolutegravir, abacavir, and lamivudine versus ritonavir-boosted atazanavir plus tenofovir disoproxil fumarate and emtricitabine in previously untreated women with HIV-1 infection (ARIA): week 48<br />

results from a randomised, open-label, non-inferiority, phase 3b study. Lancet 2017; 4(12):e536-e546. 3. TRIUMEQ Swiss prescribing information, www.swissmedicinfo.ch.<br />

ViiV Healthcare GmbH, Talstrasse 3-5, 3053 Münchenbuchsee, www.viivhealthcare.com


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALE S: ACTUALITÉS EN PNEUMOLOGIE – LA TRANSPLANTATION PULMONAIRE<br />

Une histoire à succès semée<br />

d’embûches<br />

Les chiffres sont impressionnants: au cours des 40 dernières années, plus de 50 000 transplantations<br />

pulmonaires ont été réalisées dans le monde; en 1992, pour la première fois en Suisse. Bien que<br />

d’importants succès aient pu être réalisés dans tous les domaines, il reste de nombreux défis à<br />

sur monter. Que ce soit le manque d’organes de donneurs ou les problèmes liés à l’immunosuppression<br />

à long terme.<br />

Ilhan Inci, médecin adjoint, Jonas Ehrsam, médecin-assistant, et Walter Weder, directeur de la clinique de chirurgie thoracique,<br />

Hôpital universitaire de Zurich<br />

La transplantation pulmonaire est un<br />

procédé thérapeutique établi pour certains<br />

patients atteints de maladies pulmonaires<br />

avancées. Dans le monde entier, plus de<br />

50 000 transplantations pulmonaires ont<br />

été réalisées au cours des 40 dernières<br />

années (1). L’emphysème pulmonaire, la<br />

fibrose pulmonaire, la mucoviscidose et<br />

l’hypertension artérielle pulmonaire<br />

comptaient parmi les indications les plus<br />

fréquentes. Le perfectionnement continuel<br />

de ce procédé chirurgical et du traitement<br />

médicamenteux a permis d’améliorer significativement<br />

la survie à court et long<br />

terme au cours des dernières décennies.<br />

Malgré cela, la transplantation pulmonaire<br />

reste sujette à des obstacles essentiels<br />

tels que le manque chronique d’organes<br />

de donneurs, le dysfonctionnement initial<br />

et tardif du greffon ainsi que la morbidité<br />

accrue en raison de l’immunosuppression<br />

au long cours. Cet article traite de l’état<br />

actuel de la transplantation pulmonaire<br />

et d’éventuelles innovations futures.<br />

Contexte historique<br />

Au moyen d’expériences impressionnantes<br />

sur des chiens, le chirurgien russe Vladimir<br />

Demikhov a pour la première démontré<br />

entre 1930 et 1950 que des transplantations<br />

intrathoraciques des poumons, du<br />

cœur ou du bloc cœur-poumons étaient<br />

possibles (2).<br />

Le chirurgien français Henri Metras décrivit<br />

en 1949 d’importantes améliorations<br />

techniques dont la cotransplantation<br />

de l’oreillette gauche du donneur avec le<br />

poumon pour optimiser l’anastomose veineuse<br />

des poumons. De plus, il propagea<br />

le rebranchement des artères bronchiques,<br />

hélas peu pratiqué depuis lors, pour réduire<br />

les complications au niveau de<br />

l’anastomose bronchique (3).<br />

En 1973, James Hardy réussit la première<br />

transplantation pulmonaire sur l’homme<br />

à l’Université du Mississippi (4). Le receveur<br />

survécut 18 jours avant de mourir d’une<br />

défaillance rénale. Cela déclencha une<br />

véritable euphorie avec diverses autres tentatives<br />

de transplantation, qui connurent<br />

cependant toutes une issue fatale. Il fallut<br />

près de 20 années et 36 patients de plus<br />

pour qu’en 1980 deux patients survivent<br />

respectivement six et dix mois après la<br />

transplantation. La plupart des patients qui<br />

avaient auparavant survécu plus de dix<br />

jours étaient morts de complications aux<br />

anastomoses bronchiques. La première<br />

transplantation du cœur et des poumons<br />

réalisée en 1981 par Bruce Reitz et <strong>No</strong>rman<br />

Shumway à l’Université de Stanford fut un<br />

jalon important (5). En 1983, Joel Cooper<br />

et son équipe du Toronto General Hospital<br />

réussirent la première transplantation d’un<br />

seul poumon chez un patient atteint de<br />

fibrose pulmonaire interstitielle (6). Pour<br />

la première fois, un patient survécut pendant<br />

sept ans. En 1990 à Stanford, Starnes<br />

réussit la première greffe pulmonaire d’un<br />

donneur vivant parent du receveur sous<br />

forme d’une transplantation lobaire (7).<br />

En 1992, Walter Weder amena le savoir-faire<br />

de l’époque dans notre centre à<br />

Zurich, où il réalisa avec succès la première<br />

transplantation pulmonaire en Suisse –<br />

une transplantation du poumon droit chez<br />

un patient souffrant d’emphysème pulmonaire.<br />

Indications et sélection<br />

des receveurs<br />

Le champ des indications pour les<br />

transplantations pulmonaires s’élargit et<br />

comprend actuellement de nombreuses<br />

affections pulmonaires s’accompagnant<br />

de modifications du parenchyme et des<br />

vaisseaux. Avec 31%, la broncho-pneumopathie<br />

chronique obstructive (BPCO) est<br />

Contre-indications absolues pour la<br />

transplantation<br />

• Malignome au cours des deux dernières années; absence de tumeur de cinq ans<br />

• Dysfonction d’un autre système d’organe vital impossible à traiter (p. ex. cœur,<br />

foie, reins)<br />

• Infection extrapulmonaire chronique impossible à traiter telle que hépatite B,<br />

hépatite C et VIH<br />

• Déformations significatives du thorax et de la colonne vertébrale<br />

• <strong>No</strong>n observance documentée concernant des traitements et la prise de médicaments<br />

• Circonstances psychiatriques impossibles à traiter<br />

• Comportement de dépendance actif au cours des six derniers mois<br />

(p. ex. alcool, nicotine, stupéfiant)<br />

Adapté selon Ref Weill D ISHLT2015<br />

36 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


PERSPECTIVES<br />

Tableau 1. Moment de l’admission et de l’inscription sur la liste pour la transplantation pulmonaire*<br />

Admission<br />

Maladie pulmonaire interstitielle • Evidence histologique ou radiologique,<br />

indépendamment de la fonction pulmonaire<br />

• Fonction pulmonaire anormale: FVC<br />

60 mmHg)<br />

• FEV1 10% en 6 mois<br />

• Baisse DLCO >15% en 6 mois<br />

• Saturation périphérique en oxygène<br />

7 kg/m 2<br />

• FEV1


PERSPECTIVES<br />

Contre-indications relatives<br />

• Age >65 ans<br />

• Situation critique ou instable (p. ex. choc, ventilation<br />

mécanique ou oxygénation par membrane extracorporelle)<br />

• Condition physique fortement restreinte avec potentiel<br />

de réadaptation incertain<br />

• Colonisation avec des bactéries, champignons ou mycobactéries<br />

hautement résistantes ou hautement virulentes<br />

• Indice de masse corporelle (IMC) >30 kg/m 2<br />

• Ostéoporose marquée et symptomatique<br />

Adapté selon Ref Weill D ISHLT2015<br />

Critères pour un donneur de<br />

poumon idéal<br />

• Age 300 mmHg<br />

• Consommation de nicotine


PERSPECTIVES<br />

et une évaluation de l’évolution sont donc<br />

importantes pour réduire la morbidité et<br />

la mortalité (19). Les complications sont<br />

divisées en complications opératoires et<br />

immunologiques ainsi qu’en complications<br />

des effets secondaires liés aux immunosuppresseurs.<br />

Les complications<br />

opératoires (tableau 2) sont d’ordre technique,<br />

telles que l’hernie pulmonaire, les<br />

lymphocèles inguinales, les lésions du<br />

Tableau 2. Complications chirurgicales après la<br />

transplantation pulmonaire*<br />

Complications techniques<br />

––<br />

Complications vasculaires au niveau des anastomoses<br />

––<br />

Fuite au niveau des anastomoses<br />

––<br />

Sténose ou torsion artérielle pulmonaire<br />

––<br />

Reflux veineux entravé par une sténose de l’anastomose<br />

––<br />

Complications des voies respiratoires<br />

––<br />

précoces<br />

––<br />

tardives<br />

––<br />

fistules<br />

––<br />

sténoses<br />

––<br />

tissu cicatriciel excédentaire (granulé)<br />

––<br />

bronchomalacie<br />

––<br />

Hémorragie<br />

––<br />

coagulopathie suite à un pontage cardio-pulmonaire<br />

Complications de la cavité pleurale<br />

––<br />

Hémothorax<br />

––<br />

Saignement aigu (


PERSPECTIVES<br />

Illustration 2. Dysfonction primaire du greffon<br />

48 heures après la transplantation<br />

P/F Ratio:125<br />

Infiltrations sur la radiographie<br />

ECMO veino-veineuse au jour 6<br />

Trachéotomie au jour 10<br />

Durée totale sous ECMO: 3 semaines<br />

souffrant de fibrose pulmonaire idiopathique<br />

ont le moins bon pronostic (61).<br />

Comme ce groupe présente déjà sur la liste<br />

d’attente pour les transplantations la mortalité<br />

la plus élevée, il est particulièrement<br />

important d’identifier ces patients très tôt<br />

et de les inscrire sur la liste (61).<br />

Considérations<br />

particulières<br />

• Utilisation périopératoire<br />

d’une oxygénation par<br />

membrane extracorporelle<br />

(ECMO)<br />

L’indication pour la transplantation sous<br />

oxygénation par membrane extracorporelle<br />

(ECMO) est établie en cas d’hypertension<br />

pulmonaire artérielle connue ou intraopératoire,<br />

de capacité d’échange gazeux<br />

insuffisante sous ventilation bi- ou<br />

unipulmonaire ou en cas d’apparition de<br />

dysfonction du greffon. En cas de dysfonction<br />

du greffon immédiatement après la<br />

reperfusion ou en cas d’augmentation<br />

marquée de la pression pulmonaire artérielle,<br />

on ne procède qu’après plusieurs<br />

jours aux soins intensifs à l’ECMO-Weaning<br />

dans notre centre (62). Outre l’utilisation<br />

intraopératoire, l’ECMO est utilisé<br />

chez les patients souffrant de graves<br />

troubles de l’oxygénation pour obtenir un<br />

répit jusqu’à ce qu’un poumon de donneur<br />

soit disponible. Une étude récente n’a<br />

pas mis en évidence de mortalité à long<br />

terme accrue pour ces patients (63).<br />

• Réduction du poumon du donneur<br />

avant la transplantation<br />

Des proportions optimales entre poumon<br />

du donneur et receveur sont importantes.<br />

Les poumons de donneurs de trop grande<br />

Figur 3. Überleben nach Transplantationsprozedur (Ref 1)<br />

taille sont vulnérables aux atélectasies et<br />

obstructions des voies respiratoires par<br />

torsion. Les poumons de donneurs peuvent<br />

présenter une surexpansion et fournir une<br />

oxygénation insuffisante à l’effort.<br />

Comme les petits poumons de donneurs<br />

ne sont que rarement disponibles, on procède<br />

pour les petits receveurs à des<br />

transplantations avec des organes de donneurs<br />

dont la taille est réduite. Généralement,<br />

la réduction s’effectue par l’ablation<br />

de portions périphériques du poumon. A<br />

l’occasion, on pratique aussi des transplantations<br />

pulmonaires fonctionnelles par la<br />

technique du split ou les transplantations<br />

lobaires (65–70). La décision de réduire la<br />

taille du poumon est prise en cours d’opération,<br />

cela peut le plus souvent être évalué<br />

préalablement au moyen de la taille du<br />

poumon du donneur et de celle du receveur.<br />

Dans notre centre, nous avons pu<br />

démontrer que tant les réductions de poumons<br />

de donneurs que les transplantations<br />

lobaires bilatérales étaient sûres et<br />

apportaient un succès à long terme comparable<br />

à celui des transplantations standard<br />

(71, 72, 73).<br />

Innovations porteuses<br />

d’avenir<br />

• Perfusion pulmonaire ex vivo<br />

A l’origine, la perfusion pulmonaire ex<br />

vivo (EVLP) a été développée pour évaluer<br />

la qualité des poumons de donneurs en<br />

dehors du corps avant la transplantation<br />

(80, 81) (illustration 5). Aujourd’hui,<br />

l’EVLP ne sert plus seulement à contrôler<br />

la qualité, mais en premier lieu à préparer<br />

et améliorer le poumon du donneur (82).<br />

Dans certains centres, on est parvenu avec<br />

succès à prolonger le temps d’ischémie<br />

3 semaines après retrait ECMO Illustration 3. Survie selon la procédure de transplantation (réf. 1)<br />

40 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


PERSPECTIVES<br />

Figur 4. Überleben nach zugrunde liegender Lungenkrankheit (Ref 1)<br />

Formatiert: Deutsch (Schweiz)<br />

Survival (%)<br />

100<br />

75<br />

50<br />

25<br />

A1ATD (N=3,117) CF (N=8,381) COPD (N=17,098)<br />

IIP (N=12,710) ILD-not IIP (N=2,730) Retransplant (N=2,226)<br />

cellules souches pluripotentes qui se multiplient<br />

en grand nombre et qui sont capables<br />

de se transformer en tissu pulmonaire<br />

(92), il se pourrait que l’on parvienne<br />

à l’avenir à transformer totalement<br />

des poumons de receveurs malades. Mais<br />

ces techniques n’en sont qu’à leurs débuts<br />

et présentent de nombreux points faibles.<br />

Il faudra probablement encore plusieurs<br />

années de développement jusqu’à ce que<br />

l’on puisse les utiliser en clinique.<br />

0<br />

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20<br />

Years<br />

Illustration 4. Survie selon la maladie pulmonaire sous-jacente (réf. 1)<br />

froide entre l’explantation et l’implantation<br />

des poumons de donneurs par la<br />

perfusion chaude intermittente (82–85).<br />

Sur la base de notre solide expérience en<br />

la matière, notre centre a établi un programme<br />

EVLP (86–89). <strong>No</strong>us avons<br />

entre-temps réussi à préparer 7 poumons<br />

de donneurs sur 14 pour ensuite pouvoir<br />

les transplanter avec succès (90).<br />

• Poumons bioartificiels<br />

Grâce aux progrès réalisés dans la recherche<br />

sur les cellules souches et les tissus,<br />

il est aujourd’hui possible de fabriquer<br />

des poumons bioartificiels. Pour ce faire,<br />

les cellules sont séparées du poumon du<br />

donneur de façon à ne laisser qu’une matrice<br />

extracellulaire. Ensuite, on injecte<br />

des cellules épithéliales et endothéliales<br />

dans cette structure. Pour optimiser la<br />

ré-épithélialisation, la structure est placée<br />

dans un bioréacteur simulant un environnement<br />

physiologique où elle perfusée et<br />

ventilée. Ce procédé a permis de fabriquer<br />

en l’espace de cinq jours des poumons<br />

capables d’assurer un échange gazeux<br />

physiologique et même d’assurer une oxygénation<br />

suffisante dans un modèle animal<br />

pendant une durée allant jusqu’à six<br />

heures (91–93). Par le développement de<br />

Conclusion<br />

La survie améliorée des patients transplantés<br />

des poumons dans notre centre est très<br />

probablement due à un affinage des techniques<br />

opératoires, à une optimisation de<br />

la préservation des organes et au perfectionnement<br />

des possibilités de la médecine<br />

intensive. Un autre facteur décisif est le<br />

suivi étroit et minutieux par nos pneumologues<br />

spécialistes de la transplantation<br />

qui traitent rigoureusement les infections<br />

des voies respiratoires, traitent les dysfonctions<br />

chroniques du greffon par des<br />

macrolides à longue durée d’action et inhibent<br />

les rejets aigus par la photophérèse<br />

extracorporelle (94, 95). Les deux problèmes<br />

majeurs restent d’une part le<br />

manque chronique d’organes et d’autre<br />

Tableau 3<br />

Cause of de Death décès<br />

0-30 Days<br />

(N=3,574)<br />

31 Days - 1 Year<br />

(N=6,367)<br />

>1 Year - 3 Years<br />

(N=6,194)<br />

>3 Years - 5 Years<br />

(N=3,656)<br />

>5 Years - 10<br />

Years<br />

(N=4,578)<br />

>10 Years<br />

(N=1,837)<br />

For<br />

42<br />

OB/BOS Bronchiolite oblitérante<br />

10 (0.3%) 292 (4.6%) 1,633 (26.4%) 1,095 (30.0%) 1,146 (25.0%) 407 (22.2%)<br />

Acute Rejet aigu Rejection 115 (3.2%) 114 (1.8%) 92 (1.5%) 20 (0.5%) 21 (0.5%) 4 (0.2%)<br />

Lymphoma Lymphome<br />

1 (0.0%) 137 (2.2%) 107 (1.7%) 54 (1.5%) 83 (1.8%) 56 (3.0%)<br />

Malignancy, Autres malignomes <strong>No</strong>n-Lymphoma 5 (0.1%) 193 (3.0%) 514 (8.3%) 430 (11.8%) 676 (14.8%) 258 (14.0%)<br />

CMV Cytomégalovirus<br />

3 (0.1%) 129 (2.0%) 55 (0.9%) 9 (0.2%) 6 (0.1%) 1 (0.1%)<br />

Infection, Autres infections <strong>No</strong>n-CMV 682 (19.1%) 2,213 (34.8%) 1,290 (20.8%) 655 (17.9%) 785 (17.1%) 303 (16.5%)<br />

Graft Défaillance Failure du greffon<br />

870 (24.3%) 1,039 (16.3%) 1,162 (18.8%) 651 (17.8%) 737 (16.1%) 277 (15.1%)<br />

Cardiovascular Cardiovasculaire<br />

429 (12.0%) 345 (5.4%) 275 (4.4%) 173 (4.7%) 267 (5.8%) 120 (6.5%)<br />

Technical Technique<br />

414 (11.6%) 226 (3.5%) 55 (0.9%) 17 (0.5%) 33 (0.7%) 13 (0.7%)<br />

Multiple Défaillance Organ multiorganique<br />

Failure 440 (12.3%) 766 (12.0%) 319 (5.2%) 151 (4.1%) 213 (4.7%) 98 (5.3%)<br />

Other Autres<br />

605 (16.9%) 913 (14.3%) 692 (11.2%) 401 (11.0%) 611 (13.3%) 300 (16.3%)<br />

Todesursache<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

Bronchiolitis-Obliterans-Syndrom<br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

41


PERSPECTIVES<br />

part l’absence de garantie d’une survie à<br />

long terme des organes avec les immunosuppresseurs<br />

actuellement disponibles.<br />

L’utilisation accrue de donneurs morts, la<br />

préparation de poumons de donneurs par<br />

la perfusion ex vivo ainsi que les innovations<br />

dans le domaine de l’ingénierie des<br />

tissus sont sans aucun doute des approches<br />

importantes pour agrandir à long terme le<br />

pool d’organes.<br />

■<br />

Contact:<br />

Prof. D r Ilhan Inci, e-mail: ilhan.<br />

inci@usz.ch<br />

Sources<br />

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Figur 5. EVLP-Kreislauf<br />

Illustration 5. Circuit EVLP<br />

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42 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


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N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

43


PERSPECTIVES<br />

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transplantation for cystic fibrosis: a single<br />

center experience of 100 consecutive cases.<br />

Eur J Cardiothorac Surg. 2012: 41: 435–40.<br />

MÉDECINE<br />

INTERNE GÉNÉRALE<br />

28 novembre – 1 er décembre <strong>2018</strong><br />

32 h<br />

MÉDECINE INTERNE<br />

13 – 17 novembre <strong>2018</strong><br />

40 h<br />

Update Refresher<br />

PÉDIATRIE<br />

7 – 9 novembre <strong>2018</strong><br />

24 h<br />

GYNÉCOLOGIE<br />

13 – 14 novembre <strong>2018</strong><br />

16 h<br />

PSYCHIATRIE ET PSYCHOTHÉRAPIE<br />

15 – 17 novembre <strong>2018</strong><br />

21 h<br />

Localité<br />

Centre de Congrès Beaulieu, Lausanne<br />

Information / Inscription<br />

tél. 041 567 29 80 | fax 041 567 29 81<br />

info@fomf.ch 44 | VSAO www.fomf.ch <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «THERAPEUTISCHEN UMSCHAU»: ÜBERSICHTSARBEIT*<br />

Pneumokokken-Impfungen<br />

bei Kindern und Erwachsenen<br />

Die Zahlen sind beachtlich: In den letzten 40 Jahren wurden weltweit mehr als 50 000 Lungentransplantationen<br />

durchgeführt; 1992 erstmals auch in der Schweiz. Obwohl auf allen Gebieten grosse Fortschritte<br />

erzielt werden konnten, gilt es nach wie vor Herausforderungen zu meistern. Der Bogen reicht<br />

vom Mangel an Spenderorganen bis hin zu Problemen der langfristigen Immunsuppression.<br />

Werner Albrich, Infektiologie/Spitalhygiene, Kantonsspital St. Gallen<br />

Bedeutung von<br />

Pneu mokokken als<br />

Krankheits erreger und<br />

Risikofaktoren<br />

Pneumokokken sind führende Erreger<br />

von Pneumonien, akuter Otitis media,<br />

Meningitis und Bakteriämien im Kindesalter.<br />

Auch bei Erwachsenen verursachen<br />

sie einen grossen Teil der Pneumonien<br />

und Meningitiden mit hoher Morbidität<br />

und Mortalität. Vor der Einführung der<br />

Pneumokokkenimpfung im Kindesalter<br />

zählte man alleine in den USA jährlich<br />

schätzungsweise 3 000 Patienten mit Meningitis,<br />

50 000 Patienten mit Bakteriämie,<br />

500 000 Patienten mit Pneumonie<br />

und 7 Millionen Kinder mit Otitis media<br />

durch Pneumokokken [1]. Weltweit verursachten<br />

Pneumokokkeninfektionen ca.<br />

1,6 Millionen Todesfälle, v. a. bei Kindern<br />

unter 5 Jahren [2].<br />

Während die Kurve der Altersverteilung<br />

von invasiven Pneumokokkenerkrankungen<br />

(IPE; Meningitis, Bakteriämie, Sepsis,<br />

Empyem) U-förmig verläuft mit den<br />

höchsten Inzidenzen bei kleinen Kindern<br />

und älteren Erwachsenen, weisen letztere<br />

die höchste Mortalität auf. Die höchste<br />

Krankheitslast bei Erwachsenen wird<br />

durch in der Regel nicht bakteriämisch<br />

verlaufende Pneumokokken-Pneumonien<br />

hervorgerufen. Diese Risikofaktoren sind<br />

ähnlich wie für andere bekapselte Bakterien<br />

(s. Tabelle 1).<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Therapeutischen<br />

Umschau» (2016; 73 (5): S. 235–240). MEDI-<br />

SERVICE VSAO-Mitglieder können die «Therapeutische<br />

Umschau» zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Impfstoffe und<br />

Immunogenität<br />

Seit mehr als 30 Jahren ist der 23-valente<br />

Pneumokokken-Polysaccharidimpfstoff<br />

(PPV23, Pneumovax®) erhältlich, der<br />

gegen 23 der mehr als 90 Pneumokokken-<br />

Serotypen gerichtet ist. Seine Wirksamkeit<br />

ist vor allem gegen IPE bei immunkompetenten<br />

Erwachsenen belegt und beträgt<br />

gemäss einer Metaanalyse 74 %[3]. Gegen<br />

nicht-bakteriämische Pneumokokken-<br />

Pneumonien ist die Wirksamkeit weniger<br />

klar, insbesondere ergaben Metaanalysen<br />

keine Reduktion der Mortalität [3, 4].<br />

Dazu kommt, dass die Schutzwirkung bei<br />

Patienten mit zunehmendem Alter und<br />

chronischen Erkrankungen deutlich vermindert<br />

ist, obwohl genau diese Patientengruppe<br />

das höchste Risiko für Pneumokokkeninfektionen<br />

hat. Insgesamt<br />

nimmt der Schutz bei Geimpften bereits<br />

nach 2 Jahren deutlich ab [5]. Dieser<br />

Impfstoff erzeugt keinen Herdenschutz<br />

[5], kein immunologisches Gedächtnis<br />

und es wurde gezeigt, dass nach wiederholter<br />

Impfung die Impfantwort nachlässt<br />

(«Hyporesponsiveness») [6]. Bei Kindern<br />

unter 2 Jahren ist PPV23 aufgrund ihres<br />

unreifen Immunsystems unwirksam.<br />

Seit der Entwicklung der Pneumokokken-<br />

Konjugatimpfstoffe (PCV) stehen nun<br />

auch wirksame Impfstoffe für Kinder unter<br />

2 Jahren zur Verfügung. Im Gegensatz<br />

zu PPV23 erzeugen diese eine T-Zell-abhängige<br />

Immunität. Sie reduzieren die<br />

nasopharyngeale Kolonisation und damit<br />

Zusammenfassung: Pneumokokken sind die wichtigsten bakteriellen Erreger<br />

von Atemwegsinfektionen, Bakteriämien und Meningitis. Pneumokokken-Konjugatimpfstoffe<br />

(PCV) bieten einen wirksamen und sicheren Schutz vor diesen Infektionen.<br />

Nach PCV-Einführung kam es zu einer wesentlichen Reduktion von invasiven<br />

Pneumokokkenerkrankungen (IPE), Pneumonie und Otitis media bei den geimpften<br />

Altersgruppen sowie einer Abnahme von Antibiotikaresistenzen bei Pneumokokken.<br />

Darüberhinaus wurde auch die nasopharyngeale Kolonisation und damit die Transmission<br />

reduziert. Dies führte auch bei nicht-geimpften Altersgruppen, insbesondere<br />

älteren Erwachsenen, zu einer massgeblichen Abnahme von IPE und Pneumonien<br />

im Sinne eines Herdenschutzes. Kürzlich wurde gezeigt, dass der 13-valente PCV13<br />

auch bei Erwachsenen wirksam und sicher ist. Er wird in der Schweiz altersunabhängig<br />

für Patienten mit Risikofaktoren empfohlen.<br />

Pneumococcal vaccination for children and adults<br />

Abstract: Pneumococci are the leading bacterial causes of respiratory tract infections,<br />

bacteremia and meningitis. Pneumococcal conjugate vaccines (PCV) are effective<br />

and safe in young children. Their introduction led to significant reductions of invasive<br />

pneumococcal disease (IPD), pneumonia, otitis media and antibiotic-resistant<br />

pneumococcal infections. Beyond these effects in the vaccinated age groups, there<br />

is a reduction in nasopharyngeal pneumococcal carriage and therefore in transmission.<br />

This in turn led to marked reductions in IPD and pneumonia in non-vaccinated<br />

age groups, particularly elderly adults as evidence of herd protection. Recently it<br />

was shown that the 13-valent PCV13 is effective and safe in adults leading to the<br />

age-independent recommendation of PCV13 in all persons with risk factors.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

45


PERSPECTIVES<br />

Tabelle 1. Personen mit erhöhtem Risiko und Indikation für PCV13 gemäss EKIF/BAG(31)<br />

Risiko (alle Altersgruppen)<br />

Anzahl und Zeitpunkt der Impfungen<br />

Chronische Krankheiten<br />

Herz Herzinsuffizienz 1× ab NYHA 3 oder bei Verschlechterung<br />

Lunge Chronisch obstruktive Pneumopathie Ab Stadium GOLD 3 oder bei Verschlechterung<br />

Schweres Asthma: bei verlängerter oder häufiger<br />

1× ab Diagnose<br />

Behandlung mit oralen Steroiden<br />

Bronchiektasen durch Antikörpermangel<br />

1× ab Diagnose<br />

Leber Leberzirrhose 1× ab Diagnose<br />

Milz Anatomische oder funktionelle Asplenie 1× ab Diagnose<br />

Niere Niereninsuffizienz 1× wenn Creatinin-Clearance < 30 ml/min<br />

oder bei Verschlechterung<br />

Nephrotisches Syndrom<br />

1× ab Diagnose<br />

Blut Sichelzellanämie 1× ab Diagnose<br />

Stoffwechsel<br />

Schlecht eingestellter Diabetes mellitus mit Herz-<br />

1× ab Diagnose<br />

oder Niereninsuffizienz<br />

Neoplasien, Transplantation<br />

Neoplasien Lymphome, Leukämie, Myelome 1× während Erhaltungstherapie<br />

Transplantation Solide Organtransplantation Kandidaten: 1× spätestens bei Listung<br />

Empfänger: 12 Monate nach Transplantation<br />

falls vor Transplantation nicht geimpft:<br />

6 und 12 Monate nach Transplantation<br />

Stammzelltransplantation: Empfänger<br />

3× + Booster: 3, 4, 5 und 12 (– 24) Monate nach Transplantation<br />

Störungen des Immunsystems<br />

Autoimmunität Autoimmunerkrankung, die wahrscheinlich Immunsuppression<br />

1× vor Beginn der immunsuppressiven Behandlung<br />

erfordert<br />

Immunsuppression Iatrogene Immunsuppression (inkl. systemische<br />

Langzeitkortikoidtherapie und Radiotherapie)<br />

1× ab Diagnose/während geringstmöglicher<br />

Immunsuppressiva-Dosis<br />

HIV CD4-Zellen ≥ 15 %, (Erwachsene: 200/μl) 1× ab Diagnose<br />

CD4-Zellen < 15 %, (Erwachsene: < 200/μl)<br />

1× ab Diagnose und 1× nach Wiederherstellung<br />

der Immunität<br />

Immundefizienz Kongenitale Immundefizienz,<br />

1× ab Diagnose<br />

Variables Immundefektsyndrom,<br />

Polysaccharid-Antikörper-Mangel,<br />

Mangel an Mannose-bindendem Lektin<br />

Varia<br />

Frühgeburt<br />

Geburt < 33. Schwangerschaftswoche oder<br />

4× mit 2, 3, 4 und 12 Monaten<br />

Geburtsgewicht < 1500 g<br />

HNO Cochleaimplantat, in situ oder geplant 1× ab Diagnose<br />

Schädel<br />

Schädelbasisfraktur/-Missbildung, zerebrospinale<br />

1× ab Diagnose<br />

Liquorfistel<br />

Personen ab 65 Jahren ohne Risikofaktoren<br />

Basisimpfung entfällt<br />

Abweichende Impfempfehlungen in Deutschland und Österreich:<br />

In Deutschland und Österreich (nicht in der Schweiz), ist auch der 10-valente PCV10 (PHiD-CV, Synflorix®) für Kinder von 6 Wochen bis 59 Monate erhältlich, der als Alternative<br />

zu PCV13 ebenfalls nach einem 2+1 Schema mit 2, 4 und 12 Monaten gegeben werden kann [34, 35].<br />

Bei Erwachsenen ≥ 60 Jahren ist in Deutschland weiterhin eine einmalige Gabe von PPV23 empfohlen, bei Personen ≥ 5 Jahre mit Risikofaktoren dagegen ein PCV13 oder<br />

PPV23 [35]. In Österreich ist bei Personen > 50 Jahre (unabhängig von weiteren Risikofaktoren) und Personen ≥ 5 Jahren mit Risikofaktoren PCV13 und 1 Jahr später PPV23<br />

empfohlen [34].<br />

46 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


PERSPECTIVES<br />

die Transmission auf ungeimpfte Personen<br />

[7]. Dies erklärt auch den beobachteten<br />

Herdenschutz (s. u.) [8]. Zudem führen<br />

PCV zu einem immunologischen<br />

Gedächtnis, weswegen es nach einer<br />

Booster-Impfung zu einer verbesserten<br />

Schutzwirkung kommt [9].<br />

In den meisten direkten Vergleichen zwischen<br />

PPV23 und PCV13 (Prevnar13®) bei<br />

älteren Erwachsenen ohne und mit chronischen<br />

Erkrankungen erwies sich PCV13<br />

als gleich oder besser immunogen [10–<br />

12], wobei nach beiden Impfungen mit<br />

zunehmendem Alter die Höhe und Dauer<br />

der Immunantwort abnimmt [11, 13].<br />

Pneumokokkenimpfung<br />

bei Kindern<br />

In 3 grossen Plazebo-kontrollierten Zulassungsstudien<br />

bei Kindern in den USA [14],<br />

Südafrika [15] und Gambia [16] reduzierte<br />

der 7-valente PCV7 bzw. 9-valente PCV9<br />

das Auftreten von IPE durch Vakzinserotypen<br />

um 71 – 97 % und von Pneumonien<br />

(alle Erreger) um 25 – 37 % [15, 16].<br />

Nach Einführung des 7-valenten PCV7<br />

und seit 2011 des 13-valenten PCV13 im<br />

Kindesalter kam es in zahlreichen Ländern<br />

weltweit bei geimpften Altersgruppen<br />

zu einer dramatischen Reduktion von<br />

Pneumokokkenerkrankungen. In den<br />

USA sanken IPE bei Kindern um 45 % und<br />

diejenigen durch PCV7 Vakzinserotypen<br />

sogar um 94 % [8]. Zwar nahmen in der<br />

Zwischenzeit Infekte durch Nichtvakzin-<br />

Serotypen zu (sog. Serotypen-Replacement),<br />

aber nach Umstellung von PCV7<br />

auf PCV13 kam es zu einer weiteren<br />

64 %igen Reduktion der IPE [17]. Ähnliche<br />

Effekte sind in den meisten Ländern mit<br />

Surveillance Systemen zu verzeichnen<br />

[18, 19]. Auch in der Schweiz nahm zwischen<br />

2006 – 2009 und 2012 die Inzidenz<br />

von IPE bei unter Kindern < 2 Jahren von<br />

22/100 000 auf 8/100 000 ab [20, 21]. Der<br />

Anteil der PCV7 Serotypen an IPE sank<br />

dabei von 64 % auf 13 %, PCV13 Serotypen<br />

machten 2012 noch 40 % der IPE bei den<br />

< 2 Jährigen aus [20].<br />

Die Pneumokokkenimpfung hat auch<br />

einen Einfluss auf nicht-invasive Pneumokokken<br />

Infektionen. In den USA nahmen<br />

Hospitalisationen durch nicht-bakteriämische<br />

Pneumokokken-Pneumonie<br />

bei unter 2-jährigen Kindern seit Einführung<br />

von PCV7 um 47 % ab [22]. Nach<br />

Einführung von PCV13 kam es zu 47 000<br />

weniger Hospitalisationen pro Jahr für<br />

Pneumonien als vor Einführung von<br />

PCV7 [23]. Zugleich führt eine hohe PCV-<br />

Durchimpfungsrate zu weniger Hospitalisationen<br />

für Influenza-Pneumonien [22].<br />

In Israel konnte gezeigt werden, dass nach<br />

Einführung von PCV13 die Häufigkeit von<br />

Otitis media durch Vakzin- Serotypen um<br />

85 % abnahm, Otitis media durch Pneumokokken<br />

um 77 % und alle Otitis media<br />

Episoden um 60 % reduziert wurden [24].<br />

Pneumokokken sind häufig die ersten<br />

bakteriellen Erreger der akuten Otitis media.<br />

PCV kann die erste Otitis verhindern<br />

und so auch das Risiko für einen nachfolgend<br />

chronischen oder rezidivierenden<br />

Verlauf einer Otitis media reduzieren.<br />

Daher ist eine Verhinderung der ersten<br />

Otitis media Episode entscheidend für die<br />

Prognose, während PCV nach der ersten<br />

Otitis-Episode weit weniger Einfluss auf<br />

das Auftreten weiterer Otitiden hat [25].<br />

Antibiotikaresistenz der<br />

Pneumokokken nimmt ab<br />

Bis zur Einführung der Pneumokokken-<br />

Konjugatimpfstoffe Anfang der 2000 er<br />

Jahre nahm die Antibiotikaresistenz von<br />

Pneumokokken weltweit zu. Seither konnte<br />

dieser Trend erfreulicherweise gebremst<br />

werden. IPE durch Antibiotika-resistente<br />

Pneumokokken nahmen z. B. in den USA<br />

nach Einführung von PCV7 um fast 60 %<br />

ab [26]. Ein Grund dafür ist, dass die in<br />

der Impfung enthaltenen Serotypen besonders<br />

häufig antibiotikaresistent sind.<br />

Zudem nahmen auch Antibiotikaverschreibungen<br />

um bis zu 42 % ab [27], weil<br />

insgesamt weniger (bakterielle) Infekte<br />

auftraten. Andererseits kam es leider zu<br />

einem Anstieg von Infektionen mit Serotypen,<br />

die nicht in PCV7 enthalten waren<br />

(Serotypen-Replacement). Hier zeigte sich<br />

insbesondere Serotyp 19A, der sehr häufig<br />

Antibiotika-resistent ist. Dies führte transient<br />

zu einem erneuten Anstieg der Antibiotika-Resistenzen.<br />

Nach Einführung<br />

von PCV13, in welchem auch Serotyp 19A<br />

enthalten ist, nahm die Penicillin- und<br />

Multiresistenz wieder deutlich ab [28].<br />

Diese Entwicklung zeigte sich auch in der<br />

Schweiz [20]. Von 2006 – 2009 bis 2012<br />

nahmen die resistenten Pneumokokkenisolate<br />

von 25 % auf 21 % ab.<br />

Herdenschutz durch<br />

Pneumokokken-<br />

Konjugatimpfstoffe<br />

Ein überaus erfreulicher und in seinem<br />

Ausmass überraschender Effekt der PCV<br />

war der indirekte Herdenschutz für die<br />

nicht-geimpften Altersgruppen. Dieser ist<br />

mindestens genauso wichtig wie die individuelle<br />

Schutzwirkung für die Geimpften<br />

[8]. Bei Erwachsenen sank in den USA die<br />

Inzidenz von IPE bis 2007 um ca. 40 %,<br />

obwohl diese selbst nicht gegen Pneumokokken<br />

geimpft wurden [8]. Nach Umstellung<br />

auf PCV13 bei Kindern kam es zu<br />

einer weiteren Reduktion von IPE bei Erwachsenen<br />

um 12 – 32 % [17]. Verglichen<br />

mit einem Szenario, bei dem statt der<br />

Umstellung auf PCV 13 die Impfung mit<br />

PCV7 fortgesetzt worden wäre, wurden<br />

mehr als 30 000 Fälle von IPE (10 000 bei<br />

Kindern, 20 000 bei Erwachsenen) und<br />

3 000 Todesfälle (97 % davon bei Erwachsenen)<br />

verhindert [17]. Ebenso wurden in<br />

den USA nach Einführung von PCV7 zwischen<br />

2000 und 2006 fast 800 000 Hospitalisationen<br />

für Pneumonien verhindert.<br />

Obwohl damals nur Kinder die PCV erhielten,<br />

entfielen ca. 90 % dieser Reduktion<br />

auf nicht-geimpfte Erwachsene [22]. Auch<br />

in der Schweiz ist ein Herdenschutz offensichtlich.<br />

Seit Einführung der PCV sank<br />

die Inzidenz von IPE bei Kindern < 2 Jahre<br />

von 22.1/100 000 auf 8.1/100 000 und<br />

bei Erwachsenen > 64 Jahre von<br />

44/100 000 auf 35.7/100 000 [20]. Der Anteil<br />

der PCV7 und PCV13 Serotypen nahm<br />

gleichzeitig sowohl bei Kindern < 2 Jahren<br />

als auch bei Erwachsenen ab (Abbildung<br />

1).<br />

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N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

47


PERSPECTIVES<br />

Abbildung 1. Altersspezifische Serotypenverteilung von invasiven Pneumokokkenerkrankungen, Schweiz (aus [20]).<br />

Pneumokokken-<br />

Konjugatimpfstoffe bei<br />

Erwachsenen<br />

Wirksamkeit und Sicherheit der Pneumokokken-Konjugatimpfstoffe<br />

wurden bei<br />

Erwachsenen in 2 grossen randomisierten<br />

Placebo-kontrollierten Studien untersucht.<br />

Bei 496 Erwachsenen in Malawi<br />

mit Status nach IPE (88 % HIV-infiziert)<br />

reduzierten 2 Dosen PCV7 das Risiko einer<br />

IPE um 73 % [29]. In der bisher grössten<br />

doppelblinden Impfstudie (CAPITA)<br />

wurde in den Niederlanden PCV13 gegen<br />

Placebo an 84 496 nicht-immunsupprimierten<br />

Erwachsenen ≥ 65 Jahre ohne<br />

frühere Pneumokokken-Impfung untersucht<br />

[30]. Dabei zeigte sich bei den Geimpften<br />

eine signifikante Reduktion der<br />

ersten Episode einer Pneumokokken-<br />

Pneumonie durch Vakzinserotypen (VT-<br />

CAP) um 45.6 % (p < 0.001). Nicht-bakteriämische<br />

und nicht-invasive Pneumokokken-Pneumonien<br />

mit Vakzinserotypen<br />

wurden um 45 % (p = 0.007)<br />

reduziert, Vakzinserotypen-IPE um 75 %<br />

(p < 0.001). Die Wirksamkeit blieb dabei<br />

über die mittlere Beobachtungszeit von<br />

4 Jahren konstant [30].<br />

Die Frage, welche Rolle PCV13 für Erwachsene<br />

in Zukunft spielen wird, lässt<br />

sich angesichts des Herdenschutzs durch<br />

die erfolgreichen Impfprogramme im<br />

Kindesalter derzeit noch nicht klar beantworten.<br />

Sicherheit und Verträglichkeit<br />

der Pneumokokkenimpfung<br />

Basierend auf umfangreichen Sicherheitsanalysen<br />

beurteilen sowohl die US-amerikanische<br />

(FDA) als auch die europäische<br />

(EMA) Zulassungsbehörde PCV13 als<br />

sicher für Kinder und Erwachsene [31].<br />

Die lokalen und systemischen Nebenwirkungen<br />

sind vergleichbar mit jenen von<br />

PPV23. Die häufigsten Reaktionen sind<br />

milde Lokalsymptome an der Einstichstelle<br />

oder Müdigkeit[31]. Schwere unerwünschte<br />

Wirkungen traten in der CAPI-<br />

TA Studie nach PCV13 nicht häufiger auf<br />

als nach Placebo [30].<br />

Empfehlungen<br />

In der Schweiz wurde PCV7 im Jahr 2001<br />

als empfohlene ergänzende Impfung eingeführt<br />

und ab Juni 2006 von der Grundversicherung<br />

übernommen. 2011 wurde<br />

PCV7 durch PCV13 ersetzt, der nun für<br />

alle Kinder unter 5 Jahren empfohlen ist.<br />

PCV13 kann zusammen mit den anderen<br />

im Schweizerischen Impfplan empfohlenen<br />

Impfungen verabreicht werden [32].<br />

Das empfohlene Impfschema ist altersabhängig:<br />

• Säuglinge: 3 Dosen im Alter von 2, 4,<br />

12 Monaten<br />

• Nicht geimpfte Kinder im Alter von<br />

12 – 23 Monaten: 2 Dosen im Abstand<br />

von ≥ 8 Wochen<br />

• Nicht geimpfte Kinder im Alter von<br />

24 – 59 Monaten: 1 Dosis<br />

• Vollständig mit PCV7 geimpfte Kinder<br />

bis 59 Monate: 1 Dosis<br />

Im Februar 2014 kam es aufgrund der<br />

oben beschriebenen Erkenntnisse zu folgenden<br />

Änderungen der Pneumokokken-<br />

Impfempfehlungen für Erwachsene [31]:<br />

• PCV13 (Prevenar 13®) ersetzt PPV23<br />

(Pneumovax®).<br />

• Alter ≥ 65 Jahre ohne zusätzliche Risikofaktoren<br />

ist keine Indikation für die<br />

Pneumokokkenimpfung.<br />

• 1 Dosis PCV13 ist altersunabhängig<br />

indiziert für alle Patienten mit Risikofaktoren<br />

(s. Tabelle 1).<br />

• Der Abstand zur letzten PPV23-Impfung<br />

sollte ≥ 12 Monate betragen.<br />

• Wenn möglich sollte ein Abstand von ≥<br />

4 Wochen zur Influenza-Impfung eingehalten<br />

werden.<br />

• Im Moment sind keine Auffrisch-Impfungen<br />

mit PCV13 empfohlen.<br />

Leider besteht keine Kostenrückerstattung<br />

durch die obligatorische Krankenversicherung<br />

bei Impfung von Erwachsenen mit<br />

PCV13, da dieser Impfstoff aktuell von<br />

Swissmedic nur für Kinder bis 5 Jahre<br />

zugelassen ist [31, 33]. ■<br />

Literatur<br />

1. Prevention of pneumococcal disease: Recommendations<br />

of the Advisory Committee<br />

on Immunization Practices (ACIP). MMWR.<br />

1997; 46 (RR-8): 1 – 24.<br />

2. Pneumococcal conjugate vaccine for childhood<br />

immunization – WHO position paper.<br />

Releve epidemiologique hebdomadaire /<br />

48 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


PERSPECTIVES<br />

Section d’hygiene du Secretariat de la Societe<br />

des Nations = Weekly epidemiological<br />

record/Health Section of the Secretariat of<br />

the League of Nations. 2007; 82 (12):<br />

93 – 104. Epub 2007/03/27.<br />

3. Moberley S, Holden J, Tatham DP, Andrews<br />

RM. Vaccines for preventing pneumococcal<br />

infection in adults. Cochrane Database Syst<br />

Rev. 2013; 1: CD000422. Epub 2013/02/27.<br />

4. Huss A, Scott P, Stuck AE, Trotter C, Egger M.<br />

Efficacy of pneumococcal vaccination in<br />

adults: a meta-analysis. Cmaj. 2009; 180 (1):<br />

48 – 58. Epub 2009/01/07.<br />

5. Andrews NJ, Waight PA, George RC, Slack MP,<br />

Miller E. Impact and effectiveness of 23-valent<br />

pneumococcal polysaccharide vaccine<br />

against invasive pneumococcal disease in<br />

the elderly in England and Wales. Vaccine.<br />

2012; 30 (48): 6802 – 8. Epub 2012/09/25.<br />

6. Torling J, Hedlund J, Konradsen HB, Ortqvist<br />

A. Revaccination with the 23-valent pneumococcal<br />

polysaccharide vaccine in middleaged<br />

and elderly persons previously treated<br />

for pneumonia. Vaccine. 2003; 22 (1):<br />

96 – 103.<br />

7. O’Brien KL, Moulton LH, Reid R, Weatherholtz<br />

R, Oski J, Brown L, et al. Efficacy and<br />

safety of seven-valent conjugate pneumococcal<br />

vaccine in American Indian children:<br />

group randomised trial. Lancet. 2003; 362<br />

(9381): 355 – 61.<br />

8. Pilishvili T, Lexau C, Farley MM, Hadler J,<br />

Harrison LH, Bennett NM, et al. Sustained<br />

reductions in invasive pneumococcal disease<br />

in the era of conjugate vaccine. J Infect Dis.<br />

2010; 201 (1): 32 – 41.<br />

9. Pollard AJ, Perrett KP, Beverley PC. Maintaining<br />

protection against invasive bacteria<br />

with protein-polysaccharide conjugate vaccines.<br />

Nature reviews Immunology. 2009; 9<br />

(3): 213 – 20. Epub 2009/02/14.<br />

10. de Roux A, Schmole-Thoma B, Siber GR,<br />

Hackell JG, Kuhnke A, Ahlers N, et al. Comparison<br />

of pneumococcal conjugate polysaccharide<br />

and free polysaccharide vaccines in<br />

elderly adults: conjugate vaccine elicits improved<br />

antibacterial immune responses and<br />

immunological memory. Clin Infect Dis.<br />

2008; 46 (7): 1015 – 23. Epub 2008/05/01.<br />

11. Jackson LA, Gurtman A, van Cleeff M, Jansen<br />

KU, Jayawardene D, Devlin C, et al. Immunogenicity<br />

and safety of a 13-valent pneumococcal<br />

conjugate vaccine compared to a<br />

23-valent pneumococcal polysaccharide<br />

vaccine in pneumococcal vaccine-naive<br />

adults. Vaccine. 2013; 31 (35): 3577 – 84.<br />

Epub 2013/05/22.<br />

12. Greenberg RN, Gurtman A, Frenck RW,<br />

Strout C, Jansen KU, Trammel J, et al. Sequential<br />

administration of 13-valent pneumococcal<br />

conjugate vaccine and 23-valent<br />

pneumococcal polysaccharide vaccine in<br />

pneumococcal vaccine-naive adults 60 – 64<br />

years of age. Vaccine. 2014; 32 (20):<br />

2364 – 74. Epub 2014/03/13.<br />

13. Goldblatt D, Southern J, Andrews N, Ashton<br />

L, Burbidge P, Woodgate S, et al. The immunogenicity<br />

of 7-valent pneumococcal conjugate<br />

vaccine versus 23-valent polysaccharide<br />

vaccine in adults aged 50 – 80 years. Clin<br />

Infect Dis. 2009; 49 (9): 1318 – 25. Epub<br />

2009/10/10.<br />

14. Black S, Shinefield H, Fireman B, Lewis E,<br />

Ray P, Hansen JR, et al. Efficacy, safety and<br />

immunogenicity of heptavalent pneumococcal<br />

conjugate vaccine in children. <strong>No</strong>rthern<br />

California Kaiser Permanente Vaccine Study<br />

Center Group. The Pediatric infectious disease<br />

journal. 2000; 19 (3): 187 – 95.<br />

15. Klugman KP, Madhi A, Huebner RE, Kohberger<br />

R, Mbelle N, Pierce N, et al. Prevention<br />

of pneumonia, invasive disease and antibiotic<br />

– resistance by a 9-valent pneumococcal<br />

conjugate vaccine in HIV-1 infected and<br />

uninfected children. New Eng J Med. 2003;In<br />

press.<br />

16. Cutts FT, Zaman SM, Enwere G, Jaffar S,<br />

Levine OS, Okoko JB, et al. Efficacy of ninevalent<br />

pneumococcal conjugate vaccine<br />

against pneumonia and invasive pneumococcal<br />

disease in The Gambia: randomised,<br />

double-blind, placebo-controlled trial. Lancet.<br />

2005; 365 (9465): 1139 – 46.<br />

17. Moore MR, Link-Gelles R, Schaffner W, Lynfield<br />

R, Lexau C, Bennett NM, et al. Effect of<br />

use of 13-valent pneumococcal conjugate<br />

vaccine in children on invasive pneumococcal<br />

disease in children and adults in the USA:<br />

analysis of multisite, population-based surveillance.<br />

Lancet Infect Dis. 2015; 15 (3):<br />

301 – 9. Epub 2015/02/07.<br />

18. Moore CE, Paul J, Foster D, Mahar SA, Griffiths<br />

D, Knox K, et al. Reduction of invasive<br />

pneumococcal disease 3 years after the introduction<br />

of the 13-valent conjugate vaccine<br />

in the Oxfordshire region of England. J Infect<br />

Dis. 2014; 210 (7): 1001 – 11. Epub<br />

2014/04/11.<br />

19. Harboe ZB, Dalby T, Weinberger DM, Benfield<br />

T, Molbak K, Slotved HC, et al. Impact<br />

of 13-valent pneumococcal conjugate vaccination<br />

in invasive pneumococcal disease<br />

incidence and mortality. Clin Infect Dis.<br />

2014; 59 (8): 1066 – 73. Epub 2014/07/19.<br />

20. Pneumokokkenerkrankungen 2012. Bull<br />

BAG. 2014 (4): 41 – 8. Epub 20.1.2014.<br />

21. Meichtry J, Born R, Kuffer M, Zwahlen M,<br />

Albrich WC, Brugger SD, et al. Serotype epidemiology<br />

of invasive pneumococcal disease<br />

in Swiss adults: a nationwide populationbased<br />

study. Vaccine. 2014; 32 (40):<br />

5185 – 91. Epub 2014/08/01.<br />

22. Simonsen L, Taylor RJ, Young-Xu Y, Haber<br />

M, May L, Klugman KP. Impact of pneumococcal<br />

conjugate vaccination of infants on<br />

pneumonia and influenza hospitalization<br />

and mortality in all age groups in the United<br />

States. mBio. 2011;2(1): e00309-10. Epub<br />

2011/01/26.<br />

23. Griffin MR, Zhu Y, Moore MR, Whitney CG,<br />

Grijalva CG. U.S. hospitalizations for pneumonia<br />

after a decade of pneumococcal vaccination.<br />

N Engl J Med. 2013; 369 (2):<br />

155 – 63. Epub 2013/07/12.<br />

24. Ben-Shimol S, Givon-Lavi N, Leibovitz E,<br />

Raiz S, Greenberg D, Dagan R. Near-elimination<br />

of otitis media caused by 13-valent<br />

pneumococcal conjugate vaccine (PCV)<br />

serotypes in southern Israel shortly after<br />

sequential introduction of 7-valent/13-valent<br />

PCV. Clin Infect Dis. 2014; 59 (12):<br />

1724 – 32. Epub 2014/08/28.<br />

25. Veenhoven R, Bogaert D, Uiterwaal C, Brouwer<br />

C, Kiezebrink H, Bruin J, et al. Effect of<br />

conjugate pneumococcal vaccine followed<br />

by polysaccharide pneumococcal vaccine on<br />

recurrent acute otitis media: a randomised<br />

study. Lancet. 2003; 361 (9376): 2189 – 95.<br />

Epub 2003/07/05.<br />

26. Kyaw MH, Lynfield R, Schaffner W, Craig AS,<br />

Hadler J, Reingold A, et al. Effect of introduction<br />

of the pneumococcal conjugate vaccine<br />

on drug-resistant Streptococcus pneumoniae.<br />

N Engl J Med. 2006; 354 (14): 1455 – 63.<br />

27. Zhou F, Shefer A, Kong Y, Nuorti JP. Trends<br />

in acute otitis media-related health care<br />

utilization by privately insured young children<br />

in the United States, 1997 – 2004. Pediatrics.<br />

2008; 121 (2): 253 – 60. Epub<br />

2008/02/05.<br />

28. Richter SS, Diekema DJ, Heilmann KP,<br />

Dohrn CL, Riahi F, Doern GV. Changes in<br />

pneumococcal serotypes and antimicrobial<br />

resistance after introduction of the 13-valent<br />

conjugate vaccine in the United States. Antimicrob<br />

Agents Chemother. 2014; 58 (11):<br />

6484 – 9. Epub 2014/08/20.<br />

29. French N, Gordon SB, Mwalukomo T, White<br />

SA, Mwafulirwa G, Longwe H, et al. A trial of<br />

a 7-valent pneumococcal conjugate vaccine<br />

in HIV-infected adults. N Engl J Med. 2010;<br />

362 (9): 812 – 22.<br />

30. Bonten MJ, Huijts SM, Bolkenbaas M, Webber<br />

C, Patterson S, Gault S, et al. Polysaccharide<br />

conjugate vaccine against pneumococcal<br />

pneumonia in adults. N Engl J Med. 2015;<br />

372 (12): 1114 – 25. Epub 2015/03/19.<br />

31. Bundesamt für Gesundheit (BAG) und Eidgenössische<br />

Kommission für Impffragen<br />

(EKIF). Pneumokokkenimpfung: Empfehlungen<br />

zur Verhinderung von invasiven<br />

Pneumokokkenerkrankungen bei Risikogruppen.<br />

Bull BAG. 2014; 8: 129 – 41. Epub<br />

17. Februar 2014.<br />

32. Bundesamt für Gesundheit (BAG) und Eidgenössische<br />

Kommission für Impffragen<br />

(EKIF). Schweizerischer Impfplan 2016.<br />

Richtlinien und Empfehlungen. Bern: Bundesamt<br />

für Gesundheit, 2016.<br />

33. Albrich WC. Schutz vor dem “Captain of the<br />

men of death”. Neues zur Pneumokokkenprävention:<br />

warum, für wen, womit? Swiss<br />

Med Forum. 2014; 14 (51 – 52): 973 – 5.<br />

34. Bundesministerium für Gesundheit. Impfplan<br />

Österreich. In: Gesundheit Bf, 2016.<br />

35. Ständige Impfkommission (STIKO). Empfehlungen<br />

der Ständigen Impfkommission<br />

(STIKO) am Robert Koch-Institut/Stand:<br />

August 2015. Epidemiologisches Bulletin.<br />

2015; 34: 327 – 62.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

49


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

Sommeiller en attendant des temps<br />

meilleurs<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine à Zurich<br />

Avez-vous déjà visité le Musée Haus zum<br />

Dolder à Beromünster? Il vaut vraiment la<br />

peine! De la cave au grenier, cette ancienne<br />

demeure de médecin est totalement<br />

remplie d’objets précieux, curiosités<br />

et pièces de collection, livres et documents,<br />

ustensiles liés à l’histoire de la médecine,<br />

et autres objets de culte. Sur l’un des innombrables<br />

rayons de bibliothèque sont<br />

posées deux figurines en bois peint, inclinant<br />

la tête l’une à droite, l’autre à gauche,<br />

qui semblent toutes deux plongées dans<br />

un profond sommeil.<br />

Elles représentent deux protagonistes du<br />

miracle des Sept Dormants, des saints<br />

dont la tradition remonte aux origines du<br />

christianisme. La légende raconte que sept<br />

frères vivant à Ephèse furent pourchassés<br />

pour leur foi chrétienne. Fuyant les persécutions,<br />

ils se réfugièrent dans une caverne.<br />

Mais ils furent découverts et sur<br />

ordre de l’empereur Dèce, emmurés vivants<br />

dans cet antre, en 251. Quand le mur<br />

fut démoli, près de 200 ans plus tard, on<br />

découvrit les sept frères toujours vivants et<br />

toujours plongés dans leur sommeil miraculeux.<br />

La fête liturgique dédiée aux<br />

Sept Dormants est célébrée par les catholiques<br />

le 27 <strong>juin</strong>. Un dicton paysan en a<br />

gardé la trace, selon lequel: tel est le temps<br />

le jour des Sept Dormants, tel il sera encore<br />

sept semaines durant.<br />

Les sept saints légendaires se réveillèrent<br />

à une époque (celle de l’empereur Théodose)<br />

où les chrétiens n’étaient plus persécutés.<br />

L’histoire des sept frères rappelle<br />

certains artifices médicaux d’aujourd’hui.<br />

La congélation de cellules ou le coma artificiel<br />

sont autant de méthodes permettant<br />

d’arrêter le temps ou d’épargner des<br />

souffrances aux patients. L’hibernation<br />

prolongée des personnes appartient toutefois<br />

encore à la science-fiction. Ces deux<br />

sculptures de bois datées du 16 e siècle<br />

semblent attendre des temps meilleurs.<br />

Mais qui sait si elles n’ouvriront pas les<br />

yeux un jour, pour se réveiller dans une<br />

Maison Dolder dont l’avenir financier est<br />

enfin assuré? <br />

■<br />

Maison-Musée Haus zum Dolder<br />

Collection du D r Edmund Müller<br />

Fläcke 17, 6215 Beromünster<br />

Pour des raisons financières, la Maison<br />

Dolder ne peut se visiter qu’à l’occasion<br />

de visites guidées. Des visites de<br />

groupes sont organisées tout au long<br />

de l’année, sur demande.<br />

Durée de la visite: entre une heure et<br />

une heure et demie (selon les demandes<br />

des groupes)<br />

Coûts: Fr. 10.– par personne. Un montant<br />

minimum de Fr. 80.– est exigé.<br />

Réservation: info@hauszumdolder.ch<br />

ou 041 930 16 26<br />

Statuettes de deux dormants dans la Maison Dolder, Beromünster. Figurines en bois peint<br />

de la chapelle des Sept Dormants/LU, dernier quart du 16 e siècle 45,5 cm.<br />

50 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Une prestation pour une phase<br />

délicate<br />

La nouvelle prestation de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> est arrivée: le «Praxis-Paket» . Celles et<br />

ceux qui réfléchissent à l’ouverture d’un cabinet, que ce soit seul ou avec des partenaires, à titre<br />

indépendant ou en tant qu’employé, doivent poser les jalons en amont. Le «Praxis-Paket»<br />

offre une aide pour identifier à l’avance les difficultés et prendre les décisions.<br />

Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>. Photo: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />

des réseaux, des moyens de communication,<br />

etc. Les principales adresses, liens,<br />

sources bibliographiques, etc. figurent à<br />

la fin de chaque chapitre.<br />

Les offres et prestations de MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong> sont systématiquement<br />

orientées selon le modèle des phases de<br />

vie qu’elle a elle-même défini. Celui-ci<br />

s’appuie sur une question simple: de<br />

quelles prestations et aides les membres<br />

ont-ils besoin à quel moment? Une des<br />

étapes décisives dans la vie professionnelle<br />

d’un/e médecin est généralement<br />

franchie après l’obtention du titre de spécialiste.<br />

Alors que les études et la période<br />

d’assistanat étaient encore largement<br />

déterminées et réglementées de l’extérieur,<br />

le monde médical s’ouvre maintenant<br />

à eux. La liberté est synonyme d’opportunités<br />

et d’avantages, mais aussi<br />

d’incertitudes et de risques. Faut-il franchir<br />

l’étape de l’hôpital vers une pratique<br />

indépendante?<br />

C’est pour apporter une aide dans cette<br />

phase décisive que MEDISERVICE a développé<br />

le «Praxis-Paket». Sur demande, il<br />

est gratuitement livré à domicile des<br />

membres et comprend toutes les informations<br />

sur les domaines pertinents. Les<br />

prestations englobent la prise de décision,<br />

la préparation et le passage à l’activité<br />

indépendante ainsi que toutes les exigences<br />

nécessaires à la planification et la<br />

réalisation d’un cabinet ainsi qu’à son<br />

exploitation courante.<br />

De A à Z<br />

L’élément-clé du paquet est un classeur<br />

qui résume toutes les informations sur les<br />

différents sujets dans de courts chapitres.<br />

Il commence par un récapitulatif de tous<br />

les arguments qui plaident pour ou contre<br />

le travail en cabinet. Bien sûr, chacun doit<br />

lui-même les soupeser.<br />

Après une réflexion de principe concernant<br />

la forme du cabinet, le lieu etc., on<br />

passe aux choses concrètes: le guide traite<br />

des thèmes de l’infrastructure et de l’aménagement,<br />

une place particulière étant<br />

accordée à la question de la radiographie.<br />

Et comme rien n’est gratuit, la partie finances<br />

occupe une place considérable. Il<br />

s’agit non seulement du financement initial,<br />

mais aussi des questions concernant<br />

l’exploitation courante (facturation, sommations,<br />

comptabilité, etc.).<br />

D’autres chapitres abordent les questions<br />

du personnel (assistante médicale, assistanat<br />

au cabinet), des fournisseurs et prestataires<br />

(notamment du laboratoire au<br />

cabinet), des bases légales, des assurances,<br />

La théorie et la pratique<br />

Sur papier, tout semble plus ou moins<br />

clair. Mais qu’en est-il de la pratique? Pour<br />

ne pas se limiter à la théorie, les développeurs<br />

du «Praxis-Paket» ont dès le<br />

début veillé à donner la parole aux spécialistes,<br />

et cela au véritable sens du terme.<br />

En effet, on y trouve des interviews avec<br />

des expertes et experts des différents domaines,<br />

allant de l’architecte d’intérieur<br />

au médecin cantonal. Ces interviews sont<br />

en partie disponibles comme fichier audio<br />

et fournissent un complément d’informations<br />

du domaine respectif.<br />

Mise à jour continuelle<br />

Outre le classeur, le paquet comprend la<br />

documentation des partenaires de MEDI-<br />

SERVICE, des informations sur les séminaires<br />

et des petits cadeaux pratiques.<br />

Bien évidemment, la plupart des sujets ne<br />

changent pas du jour au lendemain, mais<br />

le «Praxis-Paket» et ses contenus seront<br />

continuellement contrôlés quant à leur<br />

actualité et si nécessaire révisés.<br />

Cela vous intéresse?<br />

Si cette nouvelle prestation vous intéresse<br />

et que vous souhaitez obtenir gratuitement<br />

le «Praxis-Paket», vous pouvez volontiers<br />

le commander en cliquant sur le<br />

lien suivant: www.mediservice-vsao.ch/<br />

praxis-paket.<br />

Sur cette page, vous trouverez aussi les<br />

différents chapitres, vous pourrez lire ou<br />

écouter les interviews et vous inscrire pour<br />

les mises à jour. ■<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

51


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Acheter des cadeaux d’anniversaire en ligne est à la mode. Mais tout<br />

ne se passe pas toujours comme prévu. Isabelle Näf, experte juridique<br />

chez AXA-ARAG, répond aux principales questions en la matière.<br />

Un commerçant en ligne m’avait assuré que le cadeau commandé<br />

sur son site arriverait avant l’anniversaire de mon filleul, mais<br />

ce n’est finalement pas le cas. Que faire?<br />

C’est évidemment très contrariant d’arriver à un anniversaire les mains vides ou de<br />

devoir trouver un cadeau de remplacement à la dernière minute. Mais même dans ce<br />

que l’on appelle le commerce à échéance, qui définit une date d’exécution, vous devez<br />

accorder au débiteur, une fois la date passée, un délai de relivraison approprié, par<br />

exemple de quelques jours. Fixez ce délai par écrit. Ce n’est qu’une fois ce délai supplémentaire<br />

écoulé que vous pouvez, en tant que créancier, choisir si vous souhaitez encore<br />

recevoir la livraison ou dénoncer le contrat. Quoi qu’il en soit, en cas de problème, vous<br />

pouvez compter sur votre assurance de protection juridique pour vous aider à faire valoir<br />

vos droits.<br />

Que faire si le produit reçu n’est pas le bon ou s’il est défectueux?<br />

Contactez le fournisseur par écrit, informez-le du défaut et retournez le produit. En cas<br />

de détérioration, le mieux est de prendre une photo afin de conserver une preuve. Si vous<br />

avez payé par carte de crédit, vérifiez ensuite sur votre relevé si la somme vous a bien été<br />

restituée.<br />

Isabelle Näf,<br />

juriste, droit des contrats, AXA-ARAG<br />

Protection juridique SA<br />

Puis-je rendre le cadeau s’il ne me plaît pas?<br />

La loi ne prévoit en principe aucun droit de rétractation dans de tels cas. Si le produit ne<br />

vous plaît pas, vous ne pouvez donc le retourner que si cette possibilité a été convenue<br />

contractuellement entre les parties, par exemple dans les conditions générales de vente.<br />

Si vous n’êtes pas sûr(e) de vouloir conserver le produit, renseignez-vous au préalable<br />

sur le site Internet du fournisseur – nombre de boutiques en ligne sérieuses proposent<br />

désormais un droit de retour gratuit dans un délai déterminé.<br />

Pour la livraison avant l’anniversaire en question, des frais supplémentaires<br />

m’ont été facturés qui n’étaient pas spécifiés lors de<br />

la commande. Que faire?<br />

Tous les coûts doivent être fixés contractuellement entre les parties, que ce soit dans un<br />

contrat concret ou dans les conditions générales de vente dont les clients prennent<br />

connaissance avant l’achat – en général, en cochant une case correspondante au moment<br />

de la commande. Tant qu’ils restent raisonnables, les frais supplémentaires indiqués<br />

pour des livraisons express ne sont pas considérés comme inhabituels et s’appliquent<br />

même sans mention concrète de la disposition. Néanmoins, si ces frais n’étaient mentionnés<br />

nulle part ou si vous n’avez pas été informé(e) des CGV, vous ne devez payer que<br />

les coûts effectivement convenus. ■<br />

AXA-ARAG propose aux membres de MEDISERVICE une assurance de protection<br />

juridique à des conditions avantageuses. Vous avez d’autres questions? N’hésitez pas<br />

à vous adresser à votre interlocuteur chez MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone<br />

au 031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@mediservice-asmac.ch.<br />

52 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />

Du rire et du rêve pour nos enfants hospitalisés<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

Merci pour votre soutien.<br />

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Partenaires de conseil de MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Avec nos partenaires, nous nous engageons pour la qualité, l’indépendance et un<br />

conseil compétent. Seuls les partenaires suivants travaillent officiellement pour nous:<br />

Allcons AG, Reinach<br />

assidu sa, Lugano<br />

assidu sa, Montfaucon<br />

BTAG, Wabern<br />

UFS Insurance Broker AG, Horgen<br />

VM-F, Wittenbach<br />

Vorsorge Wirz, Basel<br />

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Publication<strong>2018</strong><br />

CIBLÉ<br />

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N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

53


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

«Il faut avoir des atomes crochus»<br />

L’idée pour Doppeldoc est née par nécessité. En effet, Salome Kisker ne voulant plus assumer un<br />

plein temps après la naissance de sa première fille, elle a partagé un poste avec une collègue.<br />

Un modèle qui lui plaisait. Suite à cela, elle a développé la plate-forme de l’emploi Doppeldoc afin<br />

d’aider les médecins à trouver des partenaires pour un jobsharing.<br />

Comment se passe votre travail<br />

au quotidien?<br />

Actuellement, je suis en train de suivre<br />

ma formation postgraduée pour obtenir<br />

le titre en médecine interne générale. Je<br />

travaille à 50% en tant qu’assistante dans<br />

un cabinet de médecine générale. Je travaille<br />

en alternance deux ou trois jours<br />

par semaine pendant lesquels je remplace<br />

un des trois médecins de famille. Je<br />

pratique donc en quelque sorte un jobsharing<br />

avec mes médecins formateurs.<br />

Le reste du temps, je le consacre à mes<br />

deux filles. Comme mon conjoint est aussi<br />

médecin et travaille, lui aussi, à temps<br />

partiel, nous pouvons partager les tâches<br />

du quotidien. Le fait que nous puissions<br />

nous organiser ainsi est à mes yeux une<br />

grande chance.<br />

Vous avez travaillé en jobsharing<br />

à l’hôpital. Comment en<br />

êtes-vous arrivé là?<br />

Après la naissance de ma fille aînée, je ne<br />

voulais plus travailler à plein temps. Les<br />

journées de travail à l’hôpital sont longues.<br />

Je n’aurais vu ma fille que le week-end. De<br />

plus, j’estime qu’il est important que les<br />

deux parents assument une partie de la<br />

prise en charge des enfants, mais aussi<br />

qu’ils restent actifs dans leur profession.<br />

Biographie<br />

express<br />

Dr méd. Salome Kisker,<br />

32 ans, examen fédéral 2012<br />

à l’Université de Zurich, médecine<br />

interne à l’Hôpital de<br />

Thusis et à l’Hôpital cantonal<br />

des Grisons, depuis 2017 dans<br />

un cabinet de médecine de<br />

famille à Olten, mère de deux<br />

fillettes (1 et 4 ans), habite<br />

avec sa famille à Olten.<br />

Comment avez-vous trouvé<br />

votre partenaire pour le jobsharing?<br />

<strong>No</strong>us avons heureusement déposé en<br />

même temps notre candidature dans le<br />

même service. C’est notre chef qui a fait<br />

les présentations. Dès le début, nous nous<br />

sommes bien entendues et complétées.<br />

Rétrospectivement, nous avons eu de la<br />

chance que tout se passe si bien.<br />

Quels obstacles avez-vous dû<br />

surmonter?<br />

Comme nous étions en quelque sorte un<br />

projet-pilote, nous avons senti certaines<br />

réticences de la part de nos supérieurs<br />

hiérarchiques. Mais nous sommes restées<br />

soudées comme équipe. Il en est aussi né<br />

une belle amitié. Le soutien mutuel est<br />

très important, car le travail à temps partiel<br />

dans un service hospitalier implique<br />

toujours une charge de travail supplémentaire,<br />

je ne veux pas le nier. Pourtant,<br />

par rapport au travail à temps partiel<br />

traditionnel, le jobsharing apporte de<br />

nombreux avantages à tous.<br />

Quelles conditions doivent<br />

être remplies pour que le jobsharing<br />

réussisse?<br />

Les partenaires doivent avoir des atomes<br />

crochus. Il faut être prêt à faire des compromis<br />

et savoir bien planifier, car les<br />

vacances ou la répartition des jours de<br />

travail doivent être discutées avec une<br />

autre personne (et sa famille). Et à ce<br />

niveau-là, c’est comme dans toute relation:<br />

il est essentiel de déterminer les attentes<br />

mutuelles. Un feed-back régulier<br />

et une attitude positive sont fondamentaux<br />

pour une bonne collaboration.<br />

De plus, il est important de discuter ensemble<br />

des patients. Pour cela, l’employeur<br />

doit planifier des horaires de<br />

travail qui se recoupent. <strong>No</strong>us avions par<br />

exemple 5% de poste de présence commune<br />

pour discuter les cas des patients.<br />

Comment avez-vous eu l’idée<br />

de créer une plate-forme pour<br />

le jobsharing?<br />

<strong>No</strong>tre fille est née après ma première année<br />

de formation postgraduée. Après le<br />

congé maternité, j’ai repris mon travail à<br />

temps partiel. Pour ma partenaire de<br />

jobsharing et moi-même, ce modèle a fait<br />

ses preuves pour notre travail en milieu<br />

hospitalier. Quand j’ai réalisé qu’il n’existait<br />

pas de service de coordination pour<br />

les médecins travaillant à temps partiel,<br />

j’ai voulu y remédier. En janvier <strong>2018</strong>,<br />

nous avons lancé doppeldoc.ch.<br />

Comment fonctionne Doppeldoc?<br />

Le site web doppeldoc.ch permet aux médecins<br />

de toutes disciplines et fonctions<br />

de se rencontrer. Il suffit de s’enregistrer<br />

et d’indiquer la région, la discipline et la<br />

fonction. Dès qu’une autre personne avec<br />

un profil correspondant s’inscrit, les<br />

adresses e-mail sont échangées. La candidature<br />

et la prise de contact relèvent<br />

ensuite de la responsabilité des médecins.<br />

Doppeldoc existe maintenant<br />

depuis plusieurs mois. Quelles<br />

expériences avez-vous faites<br />

jusqu’ici?<br />

Les réactions sont très positives. Pour de<br />

nombreux médecins, les postes à temps<br />

partiel sont un besoin réel. Ils aimeraient<br />

consacrer, en plus du travail, leur temps<br />

à la famille ou aux loisirs. Hélas, pas tous<br />

les hôpitaux ne sont disposés à envisager<br />

des modèles de travail alternatifs. Ainsi,<br />

un couple qui a fait connaissance par<br />

Doppeldoc n’a pas pu déposer sa candidature<br />

dans l’hôpital souhaité. A l’avenir<br />

nous aimerions améliorer les possibilités<br />

pour un échange d’expériences sur notre<br />

site web. En effet, avec de bons arguments,<br />

il est possible de convaincre plus<br />

d’hôpitaux des avantages du jobsharing,<br />

nous en sommes certains.<br />

54 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Combien et quels médecins et<br />

employeurs sont-ils inscrits<br />

sur votre plate-forme?<br />

La communauté Doppeldoc comprend<br />

actuellement 50 médecins, et la croissance<br />

se poursuit. Ce sont principalement<br />

des jeunes médecins-assistantes avec<br />

enfants qui se sont inscrites. Beaucoup<br />

parmi elles sont en formation postgraduée<br />

pour devenir spécialiste en médecine<br />

interne générale ou pédiatre. Mais il<br />

y a aussi des médecins d’autres disciplines<br />

et niveaux hiérarchiques qui se<br />

sont inscrits. Comme je l’ai déjà dit: beaucoup<br />

de médecins s’intéressent au travail<br />

à temps partiel.<br />

Comment se manifeste l’intérêt<br />

des médecins pour le jobsharing?<br />

La majorité des médecins préfère le travail<br />

à temps partiel habituel au jobsharing.<br />

Le partage d’un poste nécessite un<br />

engagement vis-à-vis du partenaire, ce<br />

qui retient beaucoup de candidats potentiels<br />

au premier moment. Par ailleurs, de<br />

nombreux médecins veulent travailler<br />

plus que 50%. Mais ils sont malgré tout<br />

curieux quand je leur parle de mes expériences<br />

et sont surpris quand je leur<br />

évoque les avantages. J’estime par<br />

exemple que les chances de carrière sont<br />

meilleures en équipe.<br />

Innovations<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> présente ici des start-up dont<br />

les idées et objectifs convainquent et qu’elle soutient.<br />

Constatez-vous des différences<br />

suivant la discipline, le sexe<br />

ou l’âge?<br />

Jusqu’ici, ce sont avant tout les médecins-assistantes<br />

avec de petits enfants qui<br />

s’inscrivent chez Doppeldoc. Bien évidemment,<br />

nous ne savons pas combien<br />

de médecins travaillent à temps partiel<br />

en Suisse. Mais il est tout de même surprenant<br />

de voir que les hommes restent<br />

jusqu’ici presque totalement absents.<br />

Dans quelle mesure les hôpitaux<br />

et cabinets sont-ils disposés à<br />

introduire de tels modèles?<br />

Cela dépend beaucoup de la direction<br />

d’une clinique. Dans certains endroits,<br />

on soutient explicitement les modèles à<br />

temps partiel, d’autres sont presque<br />

contraints, car sinon, ils ne trouveraient<br />

pas de médecins et ensuite il y a ceux qui<br />

émettent des réserves et qui les rejettent.<br />

Dans le domaine ambulatoire et dans les<br />

cabinets, le travail à temps partiel traditionnel<br />

est généralement possible. Dans<br />

les disciplines chirurgicales et les spécialisations<br />

en médecine par contre, c’est<br />

plus difficile. Autrement dit, celui qui ne<br />

travaille pas à 100% et qui ne veut pas<br />

devenir médecin de famille ou pédiatre<br />

doit faire preuve de persévérance.<br />

Que doit-il se passer pour que<br />

le jobsharing s’impose dans<br />

les hôpitaux?<br />

Il faut un service de coordination comme<br />

Doppeldoc où l’on peut avoir un échange<br />

avec d’autres personnes unies par le même<br />

intérêt et faire connaissance d’un partenaire.<br />

De plus, il y a un important travail d’information<br />

à réaliser. Car les préjugés visà-vis<br />

du jobsharing ont la vie dure. Par<br />

exemple, lorsqu’il faut remplacer le partenaire<br />

malade. La solution est un contrat<br />

de jobsharing distinct, étant donné que<br />

le modèle se trouve juridiquement dans<br />

une zone grise. Le partage des postes<br />

pourrait aussi se faire de façon plus<br />

flexible. Par exemple, en répartissant<br />

150% sur deux personnes.<br />

Finalement, il faut des chefs qui proposent<br />

le jobsharing et qui montrent éventuellement<br />

l’exemple. En effet, les postes de<br />

cadre offrent souvent d’intéressantes possibilités<br />

de jobsharing. Pourquoi ne pas<br />

partager une chaire de médecine interne<br />

et pratiquer en clinique à côté?<br />

Comment Doppeldoc va-t-il<br />

évoluer à l’avenir?<br />

Le site doit devenir un service de coordination<br />

permettant de trouver des partenaires<br />

pour un jobsharing et d’avoir un<br />

échange sur ces questions avec des personnes<br />

unies par le même intérêt. Où<br />

puis-je devenir cardiologue, malgré un<br />

engagement à temps partiel? Quels employeurs<br />

soutiennent les médecins avec<br />

obligations familiales? Que puis-je faire<br />

si je suis enceinte et que je veux devenir<br />

médecin-cheffe? L’idée est de pouvoir<br />

trouver très tôt dans le courant de la formation<br />

des partenaires pour une carrière.<br />

D’autre part, je souhaite que davantage<br />

d’hommes s’inscrivent. Depuis<br />

peu, les hôpitaux peuvent placer des<br />

annonces d’emploi sur Doppeldoc ou se<br />

présenter comme hôpital favorable au<br />

jobsharing. ■<br />

Résilier les assurances complémentaires?<br />

Si vous avez conclu une assurance complémentaire auprès de votre caisse-maladie (assurance des soins/hôpital mi-privé ou privé) et envisagez de<br />

changer d’assureur, vous devez tenir compte des délais de résiliation. Contrairement à l’assurance de base, ce sont des délais plus longs qui s’appliquent.<br />

Généralement, ils sont de trois à six mois. Toutefois, les assureurs-maladie encouragent de plus en plus souvent la conclusion de contrats<br />

de plusieurs années. Il faut donc procéder à temps à la vérification de ses assurances complémentaires. Une résiliation est à tout moment possible<br />

sous respect du délai de résiliation convenu.<br />

Contrairement à l’assurance de base, les prestations dans l’assurance complémentaire diffèrent d’une caisse-maladie à l’autre. Dans l’assurance<br />

complémentaire, les caisses-maladie peuvent calculer les primes conformément au risque, c’est-à-dire les échelonner en fonction de l’âge et du sexe.<br />

Elles peuvent donc formuler des réserves ou refuser une proposition d’assurance. Il est donc déconseillé de résilier l’assurance complémentaire<br />

existante sans avoir une confirmation d’admission du futur assureur en main.<br />

<strong>No</strong>us collaborons avec différents assureurs-maladie et pouvons vous soumettre des offres attrayantes grâce à nos contrats collectifs. Vous pouvez<br />

vous adresser à MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> pour tout renseignement complémentaire. Tél.: 031 350 44 22, info@mediservice-asmac.ch.<br />

N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

55


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Interdiction d’emporter le smartphone<br />

au lit<br />

Anitra Eggler ne connaît que trop bien les bienfaits et les fléaux du monde numérique. Dans les années<br />

90, elle faisait partie des pionniers de l’Internet; aujourd’hui, elle est l’une des expertes les plus<br />

réputées en matière de consommation numérique modérée.<br />

Texte: Barbara Lukesch<br />

Anitra Eggler, vous dites que<br />

vous êtes thérapeute numérique.<br />

Qui sont vos patients?<br />

Tout d’abord, n’allez pas imaginer que<br />

j’accueille des patients dans mon cabinet;<br />

je suis journaliste. Ma thérapie se compose<br />

de mots que je transmets sous forme de<br />

livres et de conférences. La plupart de mes<br />

patients sont des guerriers en cravate issus<br />

de toutes les hiérarchies, de petites ou<br />

grandes entreprises et de toutes les<br />

branches. Mais j’ai aussi soigné des enseignants,<br />

des représentants de l’église, des<br />

grands-mères accros à WhatsApp ou des<br />

natifs de l’ère du numérique contre des<br />

maladies comme la folie de l’e-mail, l’addiction<br />

au smartphone, la boulimie des<br />

données ou l’incontinence des réseaux<br />

sociaux.<br />

Comment savez-vous que votre<br />

thérapie est efficace?<br />

La durée d’attention des gens est mon indicateur:<br />

avant leur visite à l’une de mes<br />

conférences, elle est de 9 à 15 secondes.<br />

Après leur visite, la plupart des auditeurs<br />

Biographie<br />

express<br />

Anitra Eggler, 44 ans, vit à<br />

Vienne. Après sa maturité,<br />

elle a travaillé comme journaliste.<br />

En 1998, elle faisait<br />

partie des pionniers du numérique.<br />

Après douze ans<br />

d’une carrière menée tambour<br />

battant et de grands<br />

succès en tant que manager du web, ses batteries étaient<br />

à plat. Elle s’est alors convertie en défenseure de l’utilisation<br />

responsable d’Internet. Elle a publié plusieurs<br />

best-sellers sur ce thème et tient des conférences en qualité<br />

de «thérapeute numérique».<br />

www.anitra-eggler.com<br />

sont capables de résister tout le temps de<br />

l’apéritif sans regarder leur portable. A la<br />

place, ils discutent avec d’autres de la folie<br />

numérique de notre époque.<br />

Quand avez-vous découvert<br />

cette folie?<br />

En 2009, l’un de mes plus proches collaborateurs<br />

a récupéré à mon insu son téléphone<br />

portable professionnel que je lui<br />

avais confisqué et placé dans mon bureau<br />

parce qu’il ne voulait pas se soumettre au<br />

«congé numérique» que je lui avais ordonné:<br />

au lieu de déconnecter et de passer<br />

du temps avec sa famille, il a préféré travailler<br />

pendant les vacances. Je me suis dit:<br />

«C’est complètement fou! Mon collègue se<br />

soumet volontairement à l’esclavage!» Je<br />

ne voulais pas travailler avec des zombies<br />

numériques, mais avec des gens capables<br />

de discernement qui se connectent pour<br />

tirer le meilleur de la numérisation, mais<br />

sont également capables de se déconnecter<br />

pour profiter de la vie.<br />

Qu’ont donc ces appareils<br />

qui rendent les gens si dépendants?<br />

Avec leurs innombrables attraits, les<br />

smartphones créent, pour notre cerveau,<br />

une dépendance à la distraction permanente.<br />

Dans le même temps, ils exaltent<br />

notre ego avec les réseaux sociaux ou des<br />

jeux addictifs. <strong>No</strong>us nous soumettons au<br />

diktat des possibilités médiatiques, et<br />

sommes toujours prêts à répondre au<br />

moindre appel, tels des médecins urgentistes,<br />

à la fois dans le privé et au travail.<br />

Cela génère du stress, ruine le plaisir de<br />

travailler, la productivité et, par-dessus le<br />

marché, réduit le quota de câlins.<br />

Selon vous, quels sont les pires<br />

effets de l’abus du numérique?<br />

Tout en haut de la liste, un gaspillage de<br />

notre temps! L’Homo digitalis passe plus<br />

de 16 heures par jour sur son portable, sur<br />

Internet ou devant sa télé. Il lui reste donc<br />

à peine dix secondes par jour pour les câlins.<br />

L’Homo digitalis fixe ses priorités au<br />

détriment de sa vie: au lieu de vivre pleinement<br />

les plus beaux moments de son<br />

existence, il les photographie. Il «jette un<br />

œil» sur son portable 88 fois par jour.<br />

Lorsqu’il reçoit un nouvel e-mail, il attend<br />

au maximum six secondes avant de le lire,<br />

même s’il s’agit d’un spam complètement<br />

inutile pour du viagra. Cela entrave la<br />

productivité: les guerriers en cravate<br />

passent un jour et demi par semaine en<br />

compagnie de leur boîte de réception. Ils<br />

pensent être partout, mais ne sont véritablement<br />

présents nulle part. Ni auprès de<br />

leur compagne, ni de leurs enfants, et<br />

encore moins au travail.<br />

Que pensez-vous de<br />

l’abstinence numérique?<br />

Depuis 20 ans, nous savons que la numérisation<br />

est la technologie de notre temps.<br />

Seuls ceux qui la maîtrisent sont compétitifs.<br />

L’abstinence n’est donc pas la solution.<br />

La question n’est même pas de passer<br />

moins de temps en ligne. Il s’agit surtout<br />

d’utiliser Internet de manière plus responsable<br />

et efficace. <strong>No</strong>us avons besoin des<br />

deux pôles: méditation et programmation,<br />

telles sont les compétences-clés d’aujourd’hui<br />

et de demain. ■<br />

Sanitas est un partenaire de coopération<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>.<br />

Vous trouverez davantage d’informations<br />

et d’articles sur le thème de la<br />

santé numérique sur: www.sanitas.<br />

com/digitalegesundheit<br />

56 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

<strong>No</strong>s offres – vos avantages<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> a conclu des contrats de collaboration avec les entreprises suivantes<br />

dont elle peut proposer les solutions d’assurance:<br />

Allianz Suisse<br />

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Assurance responsabilité civile privée<br />

• Assurances RC entreprise et professionnelle<br />

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Helvetia<br />

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ZURICH<br />

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Assurance responsabilité civile privée<br />

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Visana<br />

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Innova<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières<br />

Caisse-Maladie des Médecins Suisses<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières / L'indemnité journalière d'invalidité<br />

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MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

téléphone 031 350 44 22<br />

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N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

57


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 3 • 37 e année • Juin <strong>2018</strong><br />

Editeur<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost, Lukas Staub,<br />

Denis Uffer, Anna Wang, Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Anja Zyska (présidente), Angelo Barrile<br />

(vice-président), <strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard,<br />

Michel Clément, Karin Etter, Marius Grädel-Suter,<br />

Dina-Maria Jakob, Patrizia Kündig, Gert Printzen,<br />

Miodrag Savic, Sergio Sesia, Hervé Spechbach,<br />

Robin Walter (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien, Markus Haas<br />

Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Telefon 044 928 56 53<br />

E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 242<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2017:<br />

21 842 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 4/<strong>2018</strong> paraîtra en août <strong>2018</strong>.<br />

Sujet: Précieux<br />

© <strong>2018</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

AG VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />

8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, tél. 061 421 05 95,<br />

fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />

3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Jura, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont, marie.maulini@h-ju.ch<br />

NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />

Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St. Gallen, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong> Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@asmact.ch<br />

TG VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />

8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

VD<br />

VS<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Publication<strong>2018</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

ZH/SH VSAO ZURICH/SCHAFFHOUSE, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />

case postale 160, 8024 Zurich, tél. 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />

58 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2018</strong>


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D’ASPERGILLOSE INVASIVE<br />

ET DE MUCORMYCOSE 1<br />

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au voriconazole et à l’amphotéricine B 2, 3<br />

• Administration 1 × par jour * – par voie orale<br />

ou iv avec une biodisponibilité de 98% 1<br />

* À la dose d’entretien<br />

1 Information professionnelle mise à jour de CRESEMBA ® , www.swissmedicinfo.ch 2 Maertens JA, et al. Isavuconazole versus voriconazole for primary treatment of invasive mould disease caused<br />

by Aspergillus and other filamentous fungi (SECURE): a phase 3, randomised-controlled, non-inferiority trial. Lancet. 2016;387(10020):760–769. 3 Marty FM, et al. Isavuconazole treatment for<br />

mucormycosis: a single-arm open-label trial and case-control analysis. Lancet Infect Dis. 2016;16:828–837.<br />

CRESEMBA ® (sulfate d’isavuconazonium). Indications: Aspergillose invasive chez les patients adultes; mucormycose chez les patients adultes présentant une résistance au traitement ou une intolérance<br />

au traitement par amphotéricine B ainsi que chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée à sévère. Posologie: Dose de charge: 200 mg d’isavuconazole toutes les 8 heures<br />

pendant les premières 48 heures (6 administrations au total); dose d’entretien: 200 mg d’isavuconazole une fois par jour, en commençant entre 12 et 24 heures après la dernière dose de charge.<br />

Contre-indications: Syndrome du QT court familial; co-administration d’inhibiteurs puissants du CYP3A4, d’inducteurs puissants ainsi que d’inducteurs modérés du CYP3A4/5 ou d’indinavir; hypersensibilité<br />

au sulfate d’isavuconazonium ou à l’un des excipients contenus dans Cresemba; allaitement. Précautions: Des données limitées sont disponibles pour les traitements de plus de 6 mois,<br />

un traitement de durée supérieure seulement après un rapport bénéfice/risque soigneux; hypersensibilité à d’autres antifongiques azolés; réactions liées à la perfusion (telles qu’une hypotension,<br />

une dyspnée, une sensation de vertiges, des paresthésies, des nausées, des céphalées); maladies hépatiques préexistantes; élévations des taux de transaminases hépatiques; médicaments connus<br />

pour raccourcir l’intervalle QT; réactions cutanées sévères; pancréatite; inhibiteurs modérés ou faibles du CYP3A4; inhibiteurs de protéase; médicaments qui sont métabolisés par le CYP3A4/5, l’UGT<br />

ou le CYP2B6 ou transportés par la P-gp, l’OCT2 ou la BCRP; pas d’utilisation pendant la grossesse, sauf si les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques potentiels pour le fœtus. Interactions:<br />

Carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, rifabutine, nafcilline, clarithromycine, kétoconazole, préparations à base de millepertuis, ciclosporine, sirolimus, tacrolimus, mycophénolate<br />

mofétil, prednisone, opiacés à courte durée d’action, méthadone, alcaloïdes de la pervenche, cyclophosphamide, méthotrexate, daunorubicine, doxorubicine, imatinib, irinotecan, lapatinib, mitoxantrone,<br />

topotécan, metformine, répaglinide, dabigatran étexilate, warfarine, lopinavir, ritonavir, efavirenz, etravirine, indinavir, saquinavir, autres inhibiteurs de protéase, autres INNTI, esoméprazole,<br />

oméprazole, statines, digoxine, contraceptifs oraux combinés, dextrométorphane, midazolam, colchicine, caféine, bupropion. Effets<br />

indésirables: Elévation de l’amylase sérique ou de la lipase sérique, hypokaliémie, perte de l’appétit, délire, céphalées, somnolence,<br />

vertiges, tachycardie, thrombophlébite, dyspnée, insuffisance respiratoire aiguë, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée,<br />

élévation des valeurs hépatiques, éruption cutanée, insuffisance rénale, réactions au site d’injection, fatigue, douleur thoracique,<br />

entre autres. Présentations: Poudre pour solution à diluer pour perfusion: 1 flacon contenant 200 mg d’isavuconazole; gélules contenant<br />

100 mg d’isavuconazole: 14. Catégorie de vente A. Titulaire de l’autorisation: Basilea Pharmaceutica International AG, Grenzacherstrasse<br />

487, 4005 Basel (distribution: Pfizer PFE Switzerland GmbH, Schärenmoosstrasse 99, 8052 Zürich). Pour de plus amples<br />

renseignements, voir l’information professionnelle sur le produit, sous www.swissmedicinfo.ch. (Août 2017)<br />

PP-CRB-CHE-0028 Feb <strong>2018</strong>

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