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JOURNAL ASMAC No 3 - juin 2018

L'île - Pneumologie/Infectiologie Rapport d'experts Diener - un cheval de Troie?

L'île -
Pneumologie/Infectiologie
Rapport d'experts Diener - un cheval de Troie?

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<strong>ASMAC</strong><br />

Joël Vuilleumier,<br />

juriste de la section Neuchâtel<br />

Départ anticipé<br />

Actuellement engagé par<br />

contrat de durée déterminée<br />

(du 1 er novembre 2017 au<br />

31 octobre 2019), j’ai trouvé un<br />

nouveau poste dans un autre<br />

hôpital qui commencerait à<br />

partir du 1 er novembre <strong>2018</strong>.<br />

Puis-je accepter cette offre?<br />

De manière générale, un contrat de durée<br />

déterminée prend fin sans résiliation au<br />

terme de la durée convenue. Par principe,<br />

il n’est pas possible d’y mettre fin avant<br />

terme, sauf exception prévue dans le<br />

contrat ou si les deux parties sont d’accord.<br />

Mon contrat actuel ne prévoit<br />

aucune possibilité de résiliation<br />

anticipée et mon employeur<br />

n’est pas d’accord de<br />

me libérer avant terme.<br />

Exceptionnellement, il est possible de résilier<br />

le contrat avec effet immédiat pour de<br />

justes motifs. De tels motifs sont par<br />

exemple des conditions de travail qui<br />

rendent impossible la poursuite de la relation<br />

de travail (atteinte à la personnalité<br />

ou non-paiement du salaire par exemple).<br />

Un changement d’orientation professionnelle<br />

ou une nouvelle formation ne sont<br />

pas de justes motifs.<br />

Mes conditions de travail, bien<br />

que difficiles, sont conformes à<br />

la loi. Mon salaire a toujours<br />

été payé dans les temps.<br />

Dans ces conditions, il n’est pas possible de<br />

résilier votre contrat de manière anticipée.<br />

Et si je décide quand même de<br />

quitter mon poste au 31 octobre<br />

<strong>2018</strong>?<br />

Si vous décidez néanmoins de quitter unilatéralement<br />

votre emploi avant terme<br />

sans pouvoir invoquer de juste motif, vous<br />

serez tenu de réparer le dommage subi par<br />

votre employeur du fait de votre départ<br />

abrupt.<br />

Quel peut être le montant de ce<br />

dommage?<br />

En pratique et conformément à la loi (art.<br />

337d CO), votre employeur pourra déduire<br />

un quart de salaire sur votre dernière fiche<br />

de paie.<br />

Si son dommage effectif est supérieur à<br />

cette retenue forfaitaire, il pourra vous<br />

réclamer davantage. Il devra alors prouver<br />

son dommage et introduire un procès à<br />

votre encontre (en principe dans les<br />

30 jours suivant votre départ). Si vous estimez<br />

en revanche que son dommage est<br />

inférieur à la retenue forfaitaire, vous<br />

devrez réclamer en justice la part retenue<br />

en trop par votre employeur.<br />

Le dommage représente le coût occasionné<br />

à votre employeur suite à votre départ.<br />

Les frais d’annonce pour la recherche d’un<br />

nouveau collaborateur ne font donc pas<br />

partie de ces coûts, puisque votre employeur<br />

aurait dû les supporter de toute<br />

façon. Par contre, si vos collègues doivent<br />

effectuer des heures supplémentaires rémunérées<br />

à 125% spécifiquement à cause<br />

de votre départ, ce surcoût pourrait être<br />

mis à votre charge.<br />

Ainsi, plus vous informez votre employeur<br />

à l’avance, plus celui-ci pourra entreprendre<br />

rapidement les démarches lui<br />

permettant de réduire son dommage<br />

(c’est-à-dire vous trouver un successeur<br />

pour assurer la bonne marche du service<br />

après votre absence). <br />

■<br />

22 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>juin</strong> <strong>2018</strong>

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