JOURNAL ASMAC No 3 - juin 2018

FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL
et la collaboration dans l’équipe de visite
seront bonnes, plus la visite sera réussie.
Comment se déroule une visite?
La visite débute par un échange au sein de
l’équipe de visite. Nous discutons alors les
premières impressions obtenues sur la
base de la documentation consultée. Notamment
s’il faut s’attendre à des difficultés,
cette occasion d’avoir un échange et
de se coordonner est très précieuse. Car ce
n’est que ce que l’équipe percevra globalement
comme positif ou négatif qui sera
finalement repris dans le rapport de visite
officiel.
Sur place, l’équipe de visite rencontre
d’abord la direction de l’hôpital. Cela permet
de discuter les questions fondamentales,
p. ex. l’attitude vis-à-vis de la formation
médicale postgraduée, les conditions
de travail en général ou l’attractivité de
l’hôpital en tant qu’employeur au niveau
national. Ensuite se déroule un entretien
avec la direction de l’établissement de formation
postgraduée et les interviews avec
les différents chef(fe)s de clinique et médecins
en formation postgraduée. Le repas
de midi est généralement pris avec les
médecins-cadres, ce qui permet souvent
d’avoir un échange informel.
Au terme des interviews, nous visitons l’établissement
de formation postgraduée (service,
places de travail, service des urgences,
etc.). En guise de préparation à l’entretien
final avec les médecins-cadres, nous procédons
à un bref échange dans l’équipe de
visite et tirons un premier bilan.
Et prenez-vous aussi une
décision?
Non. Il est important de souligner que
nous n’établissons qu’un rapport de visite
avec des recommandations. La décision
concernant la reconnaissance incombe
ensuite à la Commission des établissements
de formation postgraduée de l’ISFM.
Que considérez-vous comme
l’élément-clé d’une visite?
Je veux que les médecins-cadres me disent
ce qui les motive pour l’activité formatrice
et s’ils disposent de suffisamment de temps
pour cela. Chez les médecins en formation
postgraduée, je tiens à ce que les interviews
se déroulent dans un climat agréable et
ouvert. En effet, nous sommes de leur côté
et tenons compte des problèmes (et propositions
de solution) dans notre rapport.
Quelles autres questions
s’agit-il d’éclaircir?
Nous voulons par exemple savoir si le
concept de formation postgraduée est réaliste
et adapté aux circonstances locales
Il faut aussi évaluer si les chiffres concernant
le nombre d’interventions et le
nombre de patients sont suffisamment
élevés et adaptés au classement de la clinique
dans la catégorie souhaitée. Sur la
base des questionnaires remplis par les
médecins-assistant(e)s et des interviews,
nous évaluons par ailleurs si les éventuelles
critiques émises sont des cas isolés
ou s’il s’agit d’un problème plus profond.
Et bien évidemment, les exigences selon le
programme de formation postgraduée
doivent être remplies.
Quels sont les problèmes qui
peuvent apparaître?
La situation se corse lorsqu’on a l’impression
que la direction de l’établissement de
formation postgraduée a procédé à une
présélection des médecins qui seront interviewés.
Dans ce cas, on peut demander
des précisions à l’aide des questionnaires.
La visite est terminée –
et maintenant?
Après deux semaines, le rapport du responsable
de la visite arrive chez les deux
autres membres de l’équipe. Souvent, j’ai
des commentaires ou compléments à
ajouter. Si nécessaire, il faut ensuite discuter
les points litigieux dans l’équipe. Il
est donc utile de débattre et de clarifier les
points essentiels déjà à la fin de la visite.
Suivant les circonstances, le rapport formule
des recommandations ou des exigences.
Dans des cas exceptionnels, il peut
arriver que l’équipe de visite recommande
de ne plus reconnaître l’établissement de
formation postgraduée. Cela se fait évidemment
sur la base d’un rapport détaillé
et factuel qui reproduit l’appréciation de
l’ensemble de l’équipe. Le rapport est ensuite
transmis à la direction de l’établissement
de formation postgraduée visité
pour prise de position et au final à la
Commission des établissements de formation
postgraduée qui décidera de la reconnaissance.
Qu’est-ce qui vous motive pour
ce travail?
Les visites permettent d’obtenir une idée
du fonctionnement d’autres disciplines et
établissements de formation postgraduée.
De plus, on passe une journée intense en
équipe, ce qui permet parfois de nouer de
précieux contacts. Bien sûr, nous ne pouvons
pas faire de miracles. Malgré tout, je
suis convaincu que les visites sont une
contribution importante pour une bonne
formation médicale postgraduée. La qualité
de notre formation postgraduée a
d’ailleurs été saluée par des experts étrangers
dans le cadre de la récente accréditation
par l’Office fédéral de la santé publique
(OFSP). ■
Nous cherchons des renforts!
Pour satisfaire à toutes les demandes de visites émanant des sociétés de discipline, l’ASMAC a créé au cours des dernières années un
pool de représentant(e)s de l’ASMAC. Nous cherchons donc en permanence des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique de
différentes disciplines (conditions: affiliation à l’ASMAC). La FMH indemnise la participation. Les personnes intéressées peuvent
contacter Sabrina Ribeaud, gestionnaire pour la formation postgraduée et les visites à l’ASMAC (ribeaud@vsao.ch).
N o 3 juin 2018
VSAO JOURNAL ASMAC
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