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D'HANDWIERK 7 / 2018

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<strong>D'HANDWIERK</strong> 07|<strong>2018</strong><br />

SOCIAL<br />

A défaut de précisions dans le texte de loi, cette nouvelle<br />

procédure devrait s’appliquer avec effet immédiat<br />

aux situations en cours conformément à l’interprétation<br />

de l’article 2 du Code civil.<br />

On soulignera que cette réforme n’a pas modifié le<br />

délai de 26 semaines de maladie continue pendant<br />

lequel le salarié est protégé contre un licenciement.<br />

Le droit de licencier un salarié en incapacité de travail<br />

pour cause de maladie n’a cependant pas la même<br />

teneur qu’une cessation automatique du contrat de travail<br />

puisque l’employeur doit respecter la procédure<br />

de licenciement et disposer de motifs réels et sérieux.<br />

L’augmentation de la période de référence pour la<br />

continuation de la rémunération<br />

La période de continuation de la rémunération à<br />

charge de l’employeur (ou « Lohnfortzahlung ») reste<br />

la période jusqu’à la fin du mois dans lequel se situe<br />

le 77 ème jour de maladie.<br />

Pour rappel, pendant cette période, l’employeur doit<br />

verser le salaire, et il bénéficie d’une prise en charge<br />

à 80 % par la Mutualité des Employeurs par compensation<br />

avec les cotisations sociales.<br />

Actuellement, un salarié peut bénéficier d’un<br />

« mi-temps thérapeutique » conformément aux Statuts<br />

de la CNS, mais ses heures de travail étaient à la<br />

charge par l’employeur.<br />

Avec cette réforme, le salarié en reprise progressive<br />

de travail restera assimilé à un salarié en incapacité<br />

de travail à part entière, et il continuera de bénéficier<br />

de l’indemnité pécuniaire de maladie, même pour les<br />

heures de reprise progressive du travail.<br />

Pour bénéficier d’une reprise progressive, il faut respecter<br />

les conditions suivantes :<br />

• le salarié doit avoir été en incapacité de travail pendant<br />

au moins un mois sur les trois mois précédents ;<br />

• la demande doit être adressée à la CNS sur base<br />

d’un certificat médical du médecin traitant du salarié<br />

• la demande doit être faite avec l’accord de<br />

l’employeur.<br />

La reprise progressive est accordée par une décision<br />

préalable de la CNS prise sur base d’un avis motivé<br />

du Contrôle médical de la sécurité sociale.<br />

Ce qui change est l’aggravation de la période de référence<br />

pour le calcul de cette période de continuation<br />

de la rémunération, qui passe de 12 mois à 18 mois.<br />

En pratique, comme cette période de référence se<br />

décale avec le temps, la CNS informe l’employeur et le<br />

salarié au plus tard le 20 e jour de chaque mois lorsque<br />

l’indemnité pécuniaire de maladie est réglée directement<br />

par la CNS au salarié, ou qu’elle doit être réglée<br />

par l’employeur.<br />

La possibilité d’une reprise progressive du travail<br />

pour raison thérapeutique<br />

La loi introduit à compter du 1 er janvier 2019 la reprise<br />

progressive du travail pour raisons thérapeutiques,<br />

si celle-ci est de nature à améliorer l’état de santé du<br />

salarié en incapacité de travail pour cause de maladie.<br />

Gilles Cabos | Conseiller juridique<br />

T +352 42 67 67 - 252 | E gilles.cabos@cdm.lu | I www.cdm.lu<br />

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