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AUTOINSIDE Édition 2 – Février 2019

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NUMÉRISATION<br />

Les experts automobiles s’accordent à dire que d’ici 2022, au moins la<br />

moitié des véhicules seront équipés de systèmes d’assistance perfectionnés.<br />

Alors que 8 % l’étaient en 2014, c’était déjà le cas d’un véhicule<br />

sur trois en 2018. Le nombre d’assistants électroniques connaît<br />

une croissance fulgurante. Tandis que ces systèmes allègent la tâche<br />

de l’automobiliste, ils représentent en revanche de nouveaux défis<br />

pour les ateliers, car la performance des véhicules va de pair avec une<br />

grande complexité.<br />

Les garagistes et les sous-traitants le constatent : « Les questions<br />

sur notre hotline en rapport avec ce sujet ne cessent d’augmenter »,<br />

déclare Patrick Böni, expert technique chez TechPool, le centre de<br />

compétence multi-marques de Swiss Automotive Group (SAG). Il s’agit<br />

souvent de calibrage, par exemple lorsque le pare-brise est remplacé, la<br />

caméra changée, si le châssis a été modifié ou ajusté, ou encore après le<br />

remplacement du capteur de hauteur.<br />

8 %<br />

des véhicules étaient équipés de<br />

systèmes d’assistance à la conduite<br />

perfectionnés en 2014.<br />

En 2018 ce taux grimpe à 33 %,<br />

et devrait atteindre 50 % en 2022.<br />

ou l’assistant de tenue de route sont considérés<br />

comme peu intéressants.<br />

Malgré tout, seulement 10 % des personnes<br />

interrogées affirment refuser tout système d’assistance<br />

à la conduite. Détail important : les<br />

systèmes d’assistance améliorent la sécurité du<br />

conducteur, mais également celle des autres<br />

automobilistes. Autre atout : la reconnaissance<br />

des panneaux de limitation de vitesse permet<br />

d’éviter les amendes.<br />

Le bond spectaculaire des assistants<br />

Pour la majorité des personnes interrogées,<br />

il est évident que les assistants à la conduite<br />

ne remplacent pas l’expérience du conducteur,<br />

mais qu’ils rendent la conduite plus confortable.<br />

Nombreux sont ceux qui estiment toutefois que ces systèmes<br />

peuvent entraîner un style de conduite plus relâché et moins attentif.<br />

Deux tiers des sondés redoutent en outre que l’excès de technologie<br />

dans l’habitacle puisse distraire le conducteur. Au cours d’un entretien<br />

de vente, c’est évidemment un sujet à aborder par le concessionnaire.<br />

« Les appels sur notre hotline<br />

concernant les systèmes<br />

d’assistance ont bondi. »<br />

Patrik Böni, expert technique en automobile au sein<br />

de TechPool.<br />

Investir dans l’avenir<br />

Les systèmes de calibrage représentent un investissement conséquent.<br />

Au regard de la forte hausse des systèmes d’assistance, il s’agit<br />

cependant de miser sur l’avenir. Pour tout entrepreneur, l’enjeu est<br />

d’évaluer si cet investissement sera un jour amorti. Patrick Böni et son<br />

équipe sont régulièrement confrontés à cette préoccupation.<br />

La réponse de l’expert est un « oui » définitif. Mais à certaines<br />

conditions toutefois : d’une part, le garagiste doit connaître ces systèmes.<br />

« Nous assurons des formations », affirme Patrick Böni.<br />

Le garagiste doit communiquer ensuite sur sa nouvelle prestation,<br />

afin d’amortir au plus vite ses équipements.<br />

TechPool suggère : avec deux calibrages par semaine,<br />

le système de base est amorti en une<br />

année (soit 48 semaines à deux calibrages facturés<br />

150 francs).<br />

Les conséquences peuvent être catastrophiques<br />

Les conséquences d’un mauvais calibrage,<br />

comme une erreur de connexion entre la caméra<br />

avant et les phares, peuvent s’avérer très<br />

dangereuses pour les autres automobilistes,<br />

par exemple en cas d’éblouissement des véhicules<br />

arrivant en sens inverse.<br />

Certains constructeurs laissent les garagistes<br />

choisir un calibrage statique ou dynamique.<br />

Cette deuxième option permet un calibrage sans panneau<br />

de simulation. « Il faudra cependant utiliser un appareil de diagnostic<br />

classique », ajoute Patrick Böni. Dans tous les cas, et pour une majorité<br />

de véhicules, un système de base pour le calibrage est indispensable.<br />

Ce système dépendra de la place disponible. <<br />

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