AUTOINSIDE Édition 2 – Février 2019
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SALON DE L’AUTO<br />
sion avait lieu, non pas à l’initiative d’exposants<br />
individuels issus de la halle 7, mais<br />
plutôt à la demande d’entreprises, telles que<br />
BP/Castrol, qui exposaient autrefois au Salon<br />
de l’auto avant de s’en éloigner et qui aimeraient<br />
désormais y revenir <strong>–</strong> mais pas dans la<br />
halle 7. Il est facile de comprendre que le comité<br />
du salon, qui est responsable de l’utilisation<br />
des halles, doive chercher des solutions<br />
afin de compenser les départs d’exposants<br />
renommés (dont Ford et Volvo).<br />
Une issue élégante pour ESA ?<br />
Les cercles d’exposants de la halle 7<br />
estiment qu’un tel assouplissement du règlement<br />
pourrait non seulement favoriser le<br />
retour d’entreprises de la deuxième monte,<br />
mais aussi permettre aux exposants actuels<br />
de la halle 7 de déménager dans les halles 1<br />
à 6. Une issue élégante à ce dilemme a déjà<br />
été proposée à des exposants tels qu’ESA,<br />
qui a clairement indiqué, à plusieurs reprises,<br />
qu’elle ne saurait envisager qu’une<br />
présence sur deux semaines, ce qui ne sera<br />
plus possible dans la halle 7 après <strong>2019</strong>. Elle<br />
justifie son attitude essentiellement par le fait<br />
qu’un salon de courte durée ne lui permettrait<br />
plus d’accueillir ses milliers d’actionnaires et<br />
d’autres garagistes intéressés.<br />
Un appel d’air est à craindre<br />
Dans les cercles d’exposants, certains<br />
craignent maintenant un exode d’autres entreprises<br />
qui suivraient ESA si elle avait recours<br />
à une telle option et quittait la halle 7.<br />
Il en résulterait alors un appel d’air jusqu’à<br />
ce qu’il ne reste pas assez d’exposants dans<br />
Le salon de longue durée, le salon de courte durée SAA, des versions parallèles et bientôt une promotion d’une<br />
section des exposants de la halle 7 ?<br />
la halle 7, si bien que cette dernière perdrait<br />
sa raison d’être. Les connaisseurs du dossier<br />
voient encore un autre obstacle sur le chemin<br />
de l’ouverture des halles de premier plan : les<br />
constructeurs, eux-mêmes présents dans la<br />
deuxième monte, cherchent à faire utiliser<br />
leurs pièces de rechange. C’est pourquoi il<br />
pourrait être dans leur intérêt d’être concurrencés<br />
dans « leurs » halles sur leurs « pièces<br />
d’origine », d’autant plus qu’ils sont majoritaires<br />
au sein du comité du salon.<br />
La décision sera prise le 15 mars<br />
Les inquiétudes relatives à cette évolution<br />
reflètent l’intérêt croissant dont bénéficie la<br />
halle 7 depuis deux ans, tant de la part du<br />
SAA et des exposants que de celle du salon<br />
lui-même. Sur un front plus large, la conclusion<br />
selon laquelle la branche automobile<br />
et les sous-traitants ont absolument besoin<br />
d’une plate-forme nationale s’est imposée.<br />
Le fait que Genève continue d’être l’endroit<br />
idéal pour cela doit être promu auprès de la<br />
part non négligeable de clients francophones.<br />
C’est ce que soulignent de grands exposants<br />
tels qu’ESA et SAG, mais aussi le président<br />
du SAA Erhart Luginbühl, qui estime qu’il<br />
n’existe aucune alternative valable à Genève.<br />
« Le SAA se bat pour la halle 7 », dit-il.<br />
« Mais tous les exposants et le SAA savent<br />
que la halle 7 deviendra de plus en plus un<br />
salon de découverte à l’avenir ». Le SAA a soumis<br />
des idées de concept au comité du salon.<br />
André Hefti a annoncé que la décision serait<br />
prise le 15 mars, c’est-à-dire le deuxième vendredi<br />
du Salon de l’auto <strong>2019</strong>. C’est à ce moment-là<br />
qu’il passera le flambeau à son successeur<br />
Olivier Rhis qui prendra officiellement<br />
son nouveau poste de directeur général du<br />
Salon de l’auto de Genève le 1 er février.