B U L L E V A R D Peggy Gou « JE SUIS DOUÉE POUR LÂCHER PRISE » Peggy Gou est la nouvelle coqueluche de la scène dance. La DJ et productrice sud-coréenne explique ici comment libérer ses talents sans s’enfermer dans des cases. L e boulot de DJ n’échappe pas toujours à une certaine routine : on embarque la foule dans un univers musical et puis on laisse la place à un collègue sans que les danseurs ne s’en aperçoivent. Il en va tout autrement pour Peggy Gou. Chaque fois que la Sud-Coréenne de 29 ans prend possession des platines, la foule lui réserve un accueil digne d’une pop star. Ses fans scandent son nom pendant plusieurs minutes, lui lancent des objets à son effigie et font la queue pour un selfie. Impressionnant pour une DJ qui donne strictement dans la dance underground, et dont le premier EP est sorti il y a à peine trois ans. Aujourd’hui, Peggy franchit une nouvelle étape dans sa jeune carrière : le label berlinois ! K7 l’a invitée à enregistrer le dernier volet de sa série emblématique DJ-Kicks, aux mix réputés. Se voir proposer un mix par cette institution n’est pas seulement un moment fort pour un DJ (elle succède à Kruder & Dorfmeister, Four Tet et DJ Koze), c’est aussi l’occasion de revendiquer son appétit musical. Gou revient sur son ascension fulgurante, et la pression qui la stimule. the red bulletin : En à peine quatre ans, vous êtes passée d’une poignée de soirées par an à vingt dates par mois en club à travers le monde ; de plus, vous êtes l’une des productrices les plus courues. C’est quoi, votre secret ? peggy gou : Je suis entière. Quand j’aime ou quand je veux faire quelque chose, je fonce. Quel qu’en soit le prix. C’est ainsi que s’est lancée votre carrière ? Il y a quelques années, un de mes amis, Esa (Williams, DJ et producteur sud-africain, ndlr), m’a invitée dans son studio d’enregistrement à Londres. J’y suis allée et ce fut le coup de foudre avec la création musicale. J’ai commencé à passer plus de temps au studio qu’à l’université. Le soir, je continuais à travailler au lieu de rentrer dormir. Mes échecs aux examens n’ont pas pesé lourd face à mon amour pour la musique. Quelle était votre passion avant la musique ? J’ai toujours aimé le stylisme, et j’ai été un temps attirée par la mode. Mais j’ai vite compris que je n’étais pas douée pour habiller les autres. Avez-vous souffert de devoir renoncer à cet univers ? Non. Beaucoup ne savent pas quand lâcher prise, mais je suis plutôt douée pour ça. Quand je ne sens pas un truc, je ne m’acharne pas. Pour exceller dans une voie, il faut être honnête avec soi-même et savoir tourner la page au bout d’un moment. La tourner sans se décourager. Quel est le secret de votre succès ? La méthode Gou ? Pas de répit ! J’enchaîne une chose après l’autre en essayant de surprendre. J’adore la pression. Au départ, je voulais être une DJ très focus sur la house, et des collègues me conseillaient de choisir un seul style. À l’époque, ça me paraissait logique, puis j’ai remarqué que beaucoup de mes DJ’s préférés touchaient à tout et ne se souciaient guère des genres. À présent, je me sens libre et veux montrer au monde tous mes goûts et tout ce dont je suis capable. Comment décririez-vous votre style ? Je ne veux pas le décrire ou le définir. Tout comme je veux avoir la liberté de m’habiller comme je l’entends, je refuse d’être cantonnée à un genre. Cela transparaît clairement dans votre album DJ-Kicks, où vous passez du disco à la house, de la techno à l’électro, des pistes lentes aux morceaux à 150 bpm… C’était le but recherché. Je ne voulais pas sélectionner des morceaux que j’utilise dans mes sets, mais retracer mon parcours musical au fil des années. L’idée est d’inviter l’auditeur chez moi pour écouter les mélodies qui ont influencé ma compilation. Le mix DJ-Kicks de Peggy Gou est disponible : dj-kicks.com ; Soundcloud : Peggy Gou MOK JUNGWOOK FLORIAN OBKIRCHER 16 THE RED BULLETIN
« PAS DE RÉPIT. J’ENCHAÎNE UNE CHOSE APRÈS L’AUTRE. »
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