Recueil des Assises des métiers d'art 2019

afin d'élargir le socle et l'audience de la
chambre syndicale.
Le deuxième axe mis en avant ne va pas vous
surprendre, car il a été amplement développé
hier : c'est la question de la formation et de la
transmission. Autrement dit, il peut y avoir à la
fois un engagement collectif et un engagement
individuel auprès des filières de formation. Chacun
peut intervenir dans ces filières de formation
pour dynamiser le secteur et préparer les
futurs professionnels.
Quelqu'un a dit qu’au Canada, il existait un
répertoire des professionnels susceptibles
d’intervenir dans les lieux d’enseignement. On
tient à jour la liste des volontaires qui peuvent
intervenir lors des différentes opportunités de
transmission d'enseignement.
J'ignorais cet élément. Je vous le restitue comme
nous l’avons entendu. Cela supposerait également
que le pourcentage du chiffre d'affaires
que chaque professionnel peut réaliser dans
le cadre de ses activités de formation soit
augmenté, qu'il ne soit pas plafonné comme il
l'est aujourd'hui.
Cela supposerait aussi que la chambre syndicale,
c’est-à-dire l’institution, noue des partenariats
avec les acteurs de la formation. On pense
à l’Éducation nationale, mais on pourrait ouvrir
le spectre. On pourrait penser aussi à l'Enseignement
supérieur, comme c'est le cas aux États-
Unis. Il s’agirait d’ouvrir des partenariats avec
l’Éducation nationale, l'Enseignement supérieur
ou les autres filières de formation afin de permettre
aux adhérents de s’impliquer.
C'est un point sur lequel je vais revenir. Dans l'esprit
des participants, la condition de possibilité
d'engagement local suppose, de votre point
de vue, que l'institution fasse peser ou utilise son
poids institutionnel pour ouvrir les portes. Chacun
se demande ce qu’il peut faire à son niveau : « je
ne suis pas assez équipé », « je suis seul », « même
si nous nous réunissons à quelques-uns, ce n'est
pas nous qui allons peser pour être acteurs de
la transmission et la formation »...
Comment l'institution œuvre-t-elle ? C'est une
action à deux niveaux : je ne peux m'engager
dans cette pratique de la formation et de la
transmission que si l'institution m’aide à ouvrir les
portes, passe des partenariats et des accords et
rend possible cette implication.
L'autre grand sujet de débat concernant l'engagement
ne vous surprendra pas non plus, car il a
été amplement développé hier : c’est le développement
durable et l’éco-responsabilité.
Il y a eu une petite remarque concernant les
Assises : il y a beaucoup de plastiques et de
jetables. Autrement dit, il faudrait être attentif
à diminuer la part du jetable et l’usage des
plastiques, y compris dans l'organisation
d'un événement.
L'idée est que l’engagement peut se traduire
par la prise de conscience de l'impact environnemental
des activités. On retrouve cette idée
de partenariat avec les fournisseurs pour des
emballages respectueux de l'environnement.
Ne pourrait-on pas imaginer une logistique plus
écologique dans la gestion des salons, qui sont
souvent appréhendés de façon individualisée ?
Ne pourrait-on pas imaginer, chacun acheminant
son matériel dans le cadre de son atelier,
de mutualiser les moyens afin de diminuer l'empreinte
écologique de l’ensemble de ces translations
de produits et de personnes ?
C'est aussi la traçabilité des produits. Comment
Ateliers d'Art de France pourrait-il contribuer à
54 Assises des métiers d’art – 28 et 29 juin 2019, Palais des Congrès de Perpignan