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Au cirque de la grossièreté Le premier débat de la course présidentielle américaine est unanimement quali é comme le pire de l’histoire. La stratégie rhétorique du président sortant aura mis à mal les tentatives de raisonnement de Joe Biden. À l’image du défenseur bourru jouant des coudes pour saper la technique de l’attaquant, les interruptions trumpiennes ont poussé le candidat démocrate à la faute et il n’aura fallu attendre que dix petites minutes avant que la première insulte ne fuse et que le président des Etats-Unis, ne se voie qualité de «clown».

Au cirque de la grossièreté
Le premier débat de la course présidentielle américaine est unanimement quali é comme le pire de l’histoire. La stratégie rhétorique du président sortant aura mis à mal les tentatives de raisonnement de Joe Biden. À l’image du défenseur bourru jouant des coudes pour saper la technique de l’attaquant, les interruptions trumpiennes ont poussé le candidat démocrate à la faute et il n’aura fallu attendre que dix petites minutes avant que la première insulte ne fuse et que le président des Etats-Unis, ne se voie qualité de «clown».

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OCTOBRE 2020

A Roeser, penser le futur sans

effacer son caractère «rurbain»

PAR EMILIE DI VINCENZO

Pour son bourgmestre Tom Jungen, la commune de Roeser

doit programmer son aménagement et encadrer son essor

démographique en conservant sa spécificité «rurbaine».

Proches de la capitale, Roeser et ses villages ne manquent

pas d’atouts. Mais il faut que leur mutation concilie nouvel

habitat et environnement verdoyant.

Tom Jungen

Il convient par ailleurs d’attendre les études

d’impact environnemental (éventuels

biotopes à préserver, gestion des eaux de

surface) et de trafic routier (qui dit nouveaux

quartiers dit nouveaux flux de circulation).

Dans le PAG actuel de la commune,

environ 4,5 hectares du site Hieschterbierg

sont classés dans le périmètre constructible.

Cette surface constituera certainement une

première phase du futur nouveau quartier

de la commune. «Nous commençons à

négocier avec les propriétaires des terrains

pour construire nous-mêmes, comme

opérateurs publics. Comme le prévoit le

plan sectoriel «logement», la construction

d’au moins 30% de logements dits

abordables doit être atteinte…»

6.600 habitants sur sept villages, une superficie

de 24 km² s’étirant de la périphérie de

Luxembourg-Ville à la frontière française,

traversée par deux axes de communication

majeurs (l’autoroute A3 vers Dudelange et la

ligne ferroviaire Luxembourg-Bettembourg):

Roeser dispose d’atouts indéniables.

Reste à dessiner l’avenir en intégrant

les problématiques du pays (essor

démographique, pression immobilière,

développement durable) tout en conservant

son «identité rurbaine», insiste volontiers

le bourgmestre Tom Jungen. «Notre plan

d’aménagement est entré en vigueur dès

2017» note l’élu. «Nous étions alors la 16 e

commune luxembourgeoise à se doter d’un

PAG nouvelle génération. Le principe étant

de définir des orientations sur douze ans,

quitte à faire un bilan d’étape à mi-chemin,

comme le préconise la loi».

Dans les faits, il faut aussi être en phase

avec les plans sectoriels du gouvernement.

En l’espèce, à Roeser, ce sont les dossiers

logement et transports (avec l’autoroute et la

voie ferrée) qui sont concernés. Ainsi, entre

les villages de Berchem (où se situe la gare)

et Bivange, 23 hectares ont été identifiés

comme réserve foncière, qui seront aménagés

en plusieurs phases. «Il s’agit du site de

Hieschterbierg qui a été identifié comme

prioritaire dans le cadre du projet de plan

sectoriel ‘’logement’’», explique Tom Jungen.

La population consultée

Lequel entend jouer la carte de la

transparence: «Nous voulons associer la

population. Un premier atelier participatif

a permis à chacun d’exprimer ses désirs ou

réticences: préserver des coulées vertes,

aménager des parcs, penser aux commerces

et services de proximité. Le confinement a

renforcé ces attentes... Nous les avons donc

intégrées. Avec le confinement nous avons

pris quelques retards, mais nous entendons

organiser en automne un deuxième atelier

participatif pour présenter les premiers

résultats».

Déjà 50 logements sociaux

Ailleurs dans la commune, même

philosophie. «60% des terrains classés

constructibles en 2017 – autres que les 23

hectares de Hieschterbierg – dans le cadre de

«nouveaux quartiers» sont en phase d’être

lotis voire bâtis. Complémentairement, de

nouvelles constructions dans les quartiers

existants vont densifier l’actuel tissu urbain,

notamment les centres. Pour notre part,

comme acteur public, un premier projet

d’immeuble est achevé, deux autres le seront

en fin d’année avec le réaménagement

de l’ancien presbytère à Peppange et

ainsi la création de trois logements et

l’achat de trois appartements dans une

résidence. Mais le projet phare se situe

dans le centre de Peppange avec environ

20 logements sociaux et une résidence

intergénérationnelle. Résultat, à la fin de

cette mandature, en 2023, nous espérons

atteindre un parc de logements sociaux de

40 unités en propriété communale, plus

7 logements déjà réalisés par l’Association

du monastère. Soit autour de 50 au total.

Au Grand-Duché, cela nous situe en haut

de l’échelle».

Quant au projet d’Hieschterbierg: «Le

gouvernement a son mot à dire. Mais il y

aura de quoi faire, avec par exemple une

voie cyclable rejoignant celle qui longe la

ligne ferroviaire. Nous saurons, je l’espère,

relever le défi: préserver un cadre de vie

de qualité pour conserver notre caractère

rurbain». C’est dit et redit. n

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