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Au cirque de la grossièreté Le premier débat de la course présidentielle américaine est unanimement quali é comme le pire de l’histoire. La stratégie rhétorique du président sortant aura mis à mal les tentatives de raisonnement de Joe Biden. À l’image du défenseur bourru jouant des coudes pour saper la technique de l’attaquant, les interruptions trumpiennes ont poussé le candidat démocrate à la faute et il n’aura fallu attendre que dix petites minutes avant que la première insulte ne fuse et que le président des Etats-Unis, ne se voie qualité de «clown».

Au cirque de la grossièreté
Le premier débat de la course présidentielle américaine est unanimement quali é comme le pire de l’histoire. La stratégie rhétorique du président sortant aura mis à mal les tentatives de raisonnement de Joe Biden. À l’image du défenseur bourru jouant des coudes pour saper la technique de l’attaquant, les interruptions trumpiennes ont poussé le candidat démocrate à la faute et il n’aura fallu attendre que dix petites minutes avant que la première insulte ne fuse et que le président des Etats-Unis, ne se voie qualité de «clown».

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OCTOBRE 2020

PORTRAIT

“Appliquer

des mesures

de distanciation et

d’hygiène strictes

qui réduisent

fortement le risque

de propagation

de la maladie”

En plus de la perte financière causée par

l’arrêt des chantiers, les entreprises doivent

aussi financer une partie de la quarantaine

de leurs employés. En effet, depuis le mois

de juillet, la CNS n’assume plus la totalité

des salaires des personnes testées positives

au Covid-19 et laisse ainsi les entreprises

assumer 20% de cette charge, ce qui

représente pour ces dernières un poids

économique supplémentaire.

Impact organisationnel et économique

L’engouement généré par la reprise des

chantiers a très vite laissé place à la difficulté

de revenir au «rythme d’avant». Toute

une organisation et un planning doivent

quotidiennement être déployés sur le

terrain pour éviter que les différents corps

de métier ne se croisent et ainsi limiter les

contacts entre différentes bulles de travail.

Roland Kuhn ajoute: «Les mesures de

sécurité qui nous sont imposées ralentissent

substantiellement notre cadence si bien que

nous estimons à un minimum de 10% la

baisse de productivité. Chaque changement

de masque, chaque lavage de main, chaque

nettoyage sur chantier nous fait perdre du

temps qu’il nous est impossible de rattraper

par la suite». Si la Fédération comprend

la nécessité de ces mesures, elle déplore

toutefois qu’aucun moyen ne soit déployé

pour compenser ce manque à gagner qui

accentue les difficultés rencontrées par le

secteur.

A l’instar de cette perte de rendement, celle

des cinq semaines d’arrêt total des activités

sera impossible à combler. Son impact

devrait se faire ressentir dans les prochains

mois, lorsqu’il faudra rembourser certaines

aides étatiques et payer les taxes et impôts

laissés en suspens en début d’année.

Si jusqu’ici les entreprises avaient pu

survivre en rattrapant leur retard dans la

facturation, elles feront bientôt face à ce

vide économique laissé par le confinement.

Pour les soutenir, la Fédération aurait par

exemple espéré davantage de flexibilité de

la part du gouvernement dans les modalités

de remboursement du chômage partiel,

des impôts, de la TVA et des cotisations

sociales.

Roland Kuhn se montre toutefois reconnaissant

envers l’Etat pour le maintien de

ses investissements: «François Bausch,

ministre des Travaux publics, a veillé à ce que

les chantiers soient maintenus et puissent

reprendre et Pierre Gramegna, ministre des

Finances, a assuré le maintien des budgets

dans ce secteur». Comme l’explique Patrick

Koehnen, la tendance est toutefois bien

différente du côté des investisseurs privés

qui font preuve de davantage de prudence

et mettent en attente de nombreux projets:

«Certaines entreprises de construction

sont spécialisées dans les chantiers publics,

d’autres dans les chantiers privés, mais en

moyenne, elles consacrent 50% de leurs

effectifs dans chaque secteur. La plupart

de nos entreprises membres vont donc

rencontrer de grandes difficultés, voire

pour certaines mettre la clé sous la porte».

S’il est encore trop tôt pour constater une

augmentation du nombre de faillites, les

mois à venir s’annoncent toutefois difficiles.

Entre difficultés financières et organisationnelles,

c’est tout un secteur qui

est aujourd’hui confronté à l’incertitude

du redémarrage des investissements. Face

à un futur incertain, la Fédération attend

surtout de l’Etat qu’il maintienne ses

investissements à un niveau élevé pour

soutenir la relance que ce soit à travers

des travaux d’infrastructure ou via le

maintien des budgets des communes. En

effet, chacun de ces chantiers occupe des

entreprises pendant plusieurs années; tous

les projets conclus aujourd’hui leur donnent

une garantie financière tout au long de

cette période! Reste à espérer que cette

relance soit suffisante pour maintenir les

entreprises en difficulté à flot dans l’attente

de jours meilleurs… n

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