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Production Maintenance n°47

SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO : QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?

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Spécial GMAO<br />

Management<br />

la fiabilité de tels équipements dans un<br />

processus continu faisant intervenir un<br />

nombre important d’équipements extrêmement<br />

volumineux, coûteux et donc très<br />

précieux. Ainsi, compte tenu de toutes ces<br />

problématiques, la moindre fissure sur<br />

une virole de broyeur ou dans un arbre<br />

support de galet de four peut générer des<br />

arrêts allant de trois à quatre jours pour<br />

une seule réparation, même temporaire.<br />

« Si le stock vient à manquer, nous ne<br />

pouvons plus livrer nos clients. Pour certaines<br />

interventions, l’immobilisation des<br />

équipements peut atteindre des montants<br />

très importants ! », concède Stéphane<br />

Rommens.<br />

Autre problématique évidente : celle du<br />

coût des opérations de maintenance lors<br />

des arrêts programmés ; « dès que possible,<br />

on procède à une inspection systématique<br />

des équipements majeurs afin<br />

de confirmer les opérations prévues au<br />

programme et éventuellement détecter<br />

des interventions urgentes non prévues.<br />

Ceci nous permet également de prévoir<br />

les interventions strictement nécessaires<br />

lors d’un prochain arrêt programmé. Pour<br />

résumer, on remet donc en état et on prépare<br />

le prochain arrêt à travers une liste<br />

de travaux et des opérations prioritaires<br />

tout en tenant compte des contraintes<br />

budgétaires ». Et dans ce cas de figure,<br />

l’expérience prime : « les équipes savent<br />

que les pièces en contact avec la matière<br />

vont s’user (abrasion, choc et température<br />

élevée). Tout l’art consiste à remplacer<br />

ces pièces ni trop tôt, ni trop tard<br />

en s’appuyant sur différentes mesures<br />

d’usure ou de rendement de l’équipement<br />

». Un art qui ne s’improvise pas et<br />

qui dépend des précieuses compétences<br />

en interne… accompagnées d’une organisation<br />

et de processus pleins de bon<br />

sens. Et celle-ci prend forme à travers le<br />

projet MI7.<br />

Harmoniser les systèmes grâce à la<br />

GMAO<br />

En 1997, un premier groupe de travail<br />

s’est réuni pour mener une réflexion sur<br />

un outil destiné à supporter la mise en<br />

œuvre du préventif au sein des usines, à<br />

la fois en France et dans les autres sites<br />

du groupe au niveau mondial. Le choix<br />

s’est orienté vers Maximo car il est apparu<br />

comme un outil répondant au mieux<br />

aux besoins de la maintenance, avec la<br />

faculté d’être « customisé » et adapté<br />

pour répondre au mieux aux spécificités<br />

de Lafarge.<br />

Mais si Maximo s’est mis à équiper les différents<br />

sites du groupe, il n’en restait pas<br />

moins qu’une disparité persistante freinait<br />

l’ambition du groupe dans son organisation<br />

commune ; « les systèmes demeuraient<br />

indépendants d’un site à l’autre et<br />

pouvaient varier selon les pays. Tous nos<br />

projets étaient donc différents. De plus,<br />

l’interface était plus ou moins bonne avec<br />

l’ERP qui, lui-même, n’était pas le même<br />

d’une usine à l’autre ». Si bien qu’en<br />

2008, Stéphane Rommens constate<br />

qu’une demi-douzaine de versions du<br />

template Maximo (modèle customisé)<br />

existaient et étaient reliées à des ERP<br />

divers, représentant près d’une dizaine<br />

d’interfaces. En 2008 est venue la nécessité<br />

de lancer un programme préventif<br />

global avec la ferme intention de le déployer<br />

rapidement (en moins de trois ans)<br />

sur l’ensemble des usines du groupe, et<br />

à partir du meilleur template possible de<br />

façon à améliorer l’outil en tant que tel et<br />

le pérenniser dans le temps.<br />

A cette même période, il se mettait en<br />

place un modèle opérationnel dans plus<br />

de 150 sites du groupe, POM (Plant Operating<br />

Model). Dans POM, on y trouve les<br />

actions essentielles que doivent effectuer<br />

les personnes clés de l’usine à court,<br />

moyen et long terme, ainsi que les compétences<br />

nécessaires à tous les niveaux<br />

de la hiérarchie.<br />

Il est clair que le programme préventif décrit<br />

ci-dessus est l’un des supports à la<br />

mise en place effective de POM. Si initialement<br />

le préventif était limité à la maintenance,<br />

ce programme s’adresse aux<br />

services opérationnels de l’usine (Manufacturing).<br />

Il propose des améliorations<br />

de la customisation du template (Improvement).<br />

Il est construit avec la version 7<br />

de Maximo. Ainsi était né le programme<br />

Mi7.<br />

Une version améliorée et adaptée aux<br />

besoins de Lafarge<br />

Avec le projet MI7, la volonté du groupe<br />

est de s’adresser au-delà de la maintenance<br />

: « avant, la fiabilité n’était que le<br />

problème de la maintenance. Or, si dans<br />

60% des cas des pannes, le problème<br />

provient des composants ou des pièces<br />

mécaniques et électriques, les 40% restant<br />

concernent les problèmes de fabrication.<br />

D’où notre volonté de mettre<br />

l’accent sur le préventif pour l’ensemble<br />

de l’usine ». Autres priorités : la sécurité<br />

bien entendu, mais aussi la possibilité<br />

de suivre les coûts et de mieux connaître<br />

les inventaires. « Avec MI7, nous avons<br />

pu aussi travailler sur la simplicité d’utilisation<br />

et des interfaces. En somme, MI7<br />

s’apparente à une version améliorée de la<br />

version 7 de Maximo et dans laquelle on<br />

a pu intégrer de multiples modules portant<br />

par exemple sur la santé et la sécurité,<br />

le budget et les inventaires ainsi que la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 51

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