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<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Dossier CND<br />
Le contrôle non destructif pour<br />
la maintenance – Quels outils ?<br />
Quelles pratiques ?<br />
Les technologies propres aux CND prennent de plus en plus d’importance dans les politiques menées en<br />
maintenance. Mais au-delà du matériel, les pratiques d’utilisation peuvent se révéler plus subtiles qu’on<br />
ne le pense. Dans ce dossier, Roger Serra, directeur de l’école d’ingénieurs ENI-Val de Loire revient sur<br />
les fondamentaux de l’analyse vibratoire présentés lors du colloque organisé en décembre dernier à<br />
Blois par le Cimi sur la performance industrielle. Puis le directeur de la société de maintenance I-Care nous<br />
présentera une méthode d’analyse ultrasons extrêmement précise. Enfin, ce dossier s’achèvera par les bonnes<br />
pratiques d’utilisation d’une caméra thermique infrarouge.<br />
DR<br />
L<br />
’apport de l’analyse vibratoire dans<br />
la maintenance est indéniable. Outil<br />
de surveillance et de diagnostic à part<br />
entière, la mesure des vibrations sur les<br />
machines est croissante depuis plusieurs<br />
années. Elle n’est évidemment pas<br />
nouvelle. Depuis 1939 déjà, une charte<br />
de sévérité intitulée Rathborne Chart<br />
était publiée. Celle-ci faisait état des<br />
niveaux maximum des vitesses vibratoires<br />
pouvant être tolérés sur un type de<br />
matériel donné. Depuis, la mesure des<br />
vibrations est un sujet d’intérêt croissant.<br />
Actuellement, plusieurs méthodes sont<br />
utilisées et jouent un rôle croissant dans<br />
les programmes de maintenance afin<br />
d’augmenter la fiabilité des machines<br />
et la compétitivité de l’entreprise.<br />
Les machines tournantes sont présentes<br />
dans tous les types d’industrie. Celles-ci<br />
connaissent parfois des vibrations dites<br />
anormales qui conduisent à un sentiment<br />
d’inquiétude, une indisponibilité des<br />
machines d’où une perte de production,<br />
des coûts de maintenance prohibitifs et<br />
une nuisance de bruit et de vibration, selon<br />
les critères de la norme EN 14253:2003<br />
sur la mesure et le calcul de l’effet sur la<br />
santé de l’exposition professionnelle aux<br />
vibrations transmises à l’ensemble du<br />
corps. D’où la nécessité de la surveillance<br />
vibratoire et du diagnostic.<br />
Pourquoi les machines vibrent ?<br />
En préambule de ce dossier, la question<br />
mérite d’être posée. Tout d’abord, une<br />
vibration présente une oscillation et se<br />
traduit par un mouvement harmonique.<br />
Il existe différents types de vibrations :<br />
elles peuvent être libres, forcées ou autoforcées<br />
; il peut également s’agir de résonances.<br />
Dans tous les cas, ces vibrations<br />
sont bien souvent la source de nombreux<br />
problèmes. Les détecter permet d’augmenter<br />
la disponibilité des équipements<br />
tout en réduisant – à terme – les coûts de<br />
maintenance, de fiabiliser l’outil de<br />
production, de planifier les interventions<br />
et d’organiser les stocks.<br />
Les anomalies peuvent provenir d’un<br />
déséquilibre et un délignage, des paliers<br />
lisses ou des roulements, mais aussi<br />
d’un état défaillant des ailettes, les aubes<br />
et des rotors. Pour les détecter, il est<br />
important de connaître la criticité des<br />
éléments via l’expérience et les données<br />
statistiques, les analyse de sûreté de<br />
fonctionnement (Amdec), et à travers<br />
les symptômes ainsi que les contraintes<br />
spécifiques de la machine.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 16