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<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
complémentaires à employer, les recommandations<br />
vont dans le sens d’un « suivi<br />
multi-technique » et d’un recours à la sonométrie,<br />
aux ultrasons, le rotatiomètre<br />
laser et les tachymètres pour la mesure<br />
de la vitesse instantanée, les outils de<br />
mesure d’analyses électriques, d’huiles,<br />
de couple et d’extensométrie…<br />
L’analyse vibratoire permet une surveillance<br />
à la fois fiable et fine d’un parc<br />
d’installations à cinématique complexe. La<br />
plupart des mesures de base s’effectuent<br />
sans intervention sur le process. Enfin, les<br />
bilans successifs permettent d’observer la<br />
réelle évolution de l’état vibratoire des<br />
installations. Mais attention, sorte d’outil<br />
d’investigation performant pour la maintenance,<br />
l’analyse n’en est pas une boule de<br />
cristal pour autant, rappelle Roger Serra ■<br />
Olivier Guillon<br />
3 e Congrès international<br />
sur l’ingénierie des risques industriels<br />
Organisé les 3, 4 et 5 juillet prochains à l’université de Reims Champagne-Ardenne, sur le campus<br />
de la faculté des Sciences de Reims, ce congrès sur l’ingénierie des risques industriels s’articulera<br />
autour de trois sessions qui auront pour thèmes les contrôles non destructifs (CND), la<br />
surveillance vibratoire et acoustique et, enfin, la biomécanique appliquée aux risques physiques.<br />
Cet événement réunira les chercheurs et les praticiens dans ces trois grands domaines. Il est le<br />
troisième d’une série de congrès pluriannuels bilingues (anglais/français) qui se tiennent habituellement<br />
dans divers pays et qui visent à favoriser le développement d’une communauté<br />
internationale de pratique pour combattre les risques industriels. Les meilleurs articles seront<br />
sélectionnés par un comité international afin d’être publiés. Les compagnies sont également invitées<br />
à venir exposer leurs produits, matériels et services. Les conférenciers sont issus de différents<br />
pays : de France (Laboratoire de mécanique appliquée numérique – université de Reims –<br />
, le Laspi – St-Éienne – et les laboratoires LVA et de Mécanique des contacts et des structures<br />
de l’Insa de Lyon) mais également de Belgique à travers l’Institut des sciences et du management<br />
des risques (ISMR), du Canada avec la présence du Laboratoire en dynamique des machines<br />
structures et procédés (Dynamo – École de technologie supérieure de Montréal) et d’Algérie<br />
avec la présence du laboratoire Matériaux, procédés et environnement (MPE) de l’université<br />
de Boumerdes.<br />
➤ Plus d’informations : www.ciri2013.fr<br />
Méthode<br />
Le « scan haute fréquence »<br />
comme technique de détection<br />
sur des roulements basses vitesses<br />
Les vibrations, y compris les micro-vibrations, se présentent comme des<br />
indicateurs particulièrement fiables pour détecter les défauts sur les<br />
machines industrielles. Encore faut-il pouvoir les interpréter et, au<br />
préalable, les intercepter. Or si les méthodes classiques s'appuyant sur le<br />
théorème de Shannon se montrent efficaces sur des machines tournant à<br />
fortes vitesses, elles le sont nettement moins pour des roulements à basses<br />
ou très basses fréquences. La société I-Care a préféré opter pour une<br />
toute autre technique qui consiste à scanner des signaux sous la forme<br />
d'un nombre très important d'échantillons, plus de 100 000 par seconde !<br />
Échantillonner signifie prendre à<br />
intervalle régulier une série de mesures<br />
du signal analogique. En d’autres<br />
termes, lorsque l’on obtient un signal<br />
analogique , l’échantillonnage va permettre<br />
de définir numériquement le signal.<br />
Cela permet de reproduire une copie plus<br />
ou moins fidèle du signal analogique<br />
original ; « plus le nombre de mesures<br />
est élevé, plus le signal numérique sera<br />
fidèle au signal analogique, précise<br />
Pascal Locoge, directeur d’I-Care. C’està-dire<br />
que plus la durée entre deux<br />
mesures est faible, plus le signal aura une<br />
grande résolution ». Il est également<br />
important de connaître une base de l’analyse<br />
vibratoire illustrée par le théorème<br />
de Shannon à savoir que la fréquence<br />
d’échantillonnage doit être au moins<br />
égale à deux fois la fréquence supérieure<br />
que l’on veut mesurer. Si l’on s’attend<br />
à une fréquence comprise entre 1 et<br />
1 000 hertz, la fréquence d’échantillonnage<br />
doit quant à elle se situer au moins<br />
à 2 000 hertz. Toutefois, il existe une<br />
valeur optimale – déterminée à 2,56 –<br />
qui permet de respecter ce théorème à la<br />
lettre. La valeur 2,56 vient des échantillonneurs<br />
analogiques, or, le plus proche<br />
de 2 en base 2 est 2,56 (2, 4, 8, 16, 32,<br />
64, 128, 256). C’est pour cette raison que<br />
la plupart des analyseurs portables utilisent<br />
2,56. Dans le cadre d’un roulement<br />
à 1500 RPM par exemple, très souvent<br />
la bague interne implique la fréquence<br />
d’apparition de défaut la plus élevée, si<br />
l’on veut voir les harmoniques éventuelles<br />
de cette fréquence, le spectre doit<br />
atteindre 1 000 hertz, la fréquence<br />
d’échantillonnage sera automatiquement<br />
de 2 560 hertz.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 18