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10 ANS PM<br />
Entretien<br />
Une revue centrée sur<br />
les « pourquoi » et les « comment »<br />
de la maintenance<br />
DR<br />
Ancien co-fondateur et premier rédacteur en chef du<br />
magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> pendant plusieurs<br />
années, Martin De Halleux nous évoque le contexte dans<br />
lequel s’est créée la revue. Un marché « encombré » mais<br />
qui a su accueillir le magazine comme un outil de la<br />
maintenance à part entière.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> :<br />
Dans quel contexte s’inscrivait la création<br />
du magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
?<br />
Martin de Halleux : <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
est une revue qui est arrivée dans<br />
un marché qui était relativement encombré<br />
! Mais nous avions le souhait de faire<br />
quelque chose de différent de ce qui existant<br />
déjà, c’est à dire de centrer notre<br />
propos sur la réflexion et la production<br />
d’idées nouvelles sur les métiers de la<br />
maintenance. Nous avons ainsi noué un<br />
partenariat de choix avec un des acteurs<br />
majeur du secteur, l’Afim, qui partageait<br />
notre souhait de voir émerger cette<br />
nouvelle revue centrée sur les « pourquoi<br />
» et les « comment » de la maintenance<br />
et pas uniquement sur les<br />
nouveaux produits, services et outils<br />
proposés par les acteurs du marché.<br />
Quelles difficultés particulières avezvous<br />
pu rencontrer ?<br />
La principale difficulté du « marché de la<br />
maintenance » est justement de bien<br />
définir ce marché et d’en connaître les<br />
acteurs et les clients qui sont nos lecteurs.<br />
Contrairement à des marchés bien définis,<br />
il nous a été difficile de rassembler des<br />
bases de données de lecteurs potentiels.<br />
Nous avons donc dû fournir un travail de<br />
constitution de base de données bien plus<br />
important que ce que nous avions imaginé.<br />
Les coûts de recrutement d’un abonné ont<br />
donc littéralement explosés, mais les résultats<br />
positifs de nos campagnes de marketing<br />
ont récompensés nos efforts. Puis,<br />
avec la venue de la revue <strong>Maintenance</strong> &<br />
Entreprise au sein de notre groupe de<br />
presse, cet investissement s’est avéré<br />
vertueux…<br />
« Nous avons donc dû fournir un<br />
travail de constitution de base de<br />
données bien plus important que<br />
ce que nous avions imaginé. » -<br />
Martin De Halleux, ancien rédacteur<br />
en chef de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>.<br />
Vous êtes aujourd’hui à la tête de<br />
Lexitis, société d’édition que vous avez<br />
créée et fondée sur un concept original<br />
de « print on demand ». Quelle<br />
place pensez-vous que le support<br />
papier puisse conserver à l’avenir<br />
comme vecteur de l’information et de<br />
la connaissance ?<br />
Le Business Model de la quasi totalité<br />
des maisons d’édition est aujourd’hui<br />
obsolète. L’arrivée du livre numérique et<br />
la vente en ligne mettent à mal le système<br />
de distribution et de diffusion du livre en<br />
France. Les libraires et les éditeurs<br />
doivent donc absolument se remettre en<br />
cause et faire des choix audacieux s’ils<br />
veulent encore être des acteurs viables<br />
dans les prochaines années. Avec Lexitis<br />
éditions, nous avons voulu repenser notre<br />
métier d’éditeur en travaillant sur nos<br />
points faibles et nos points forts. Par<br />
exemple, face au livre numérique, le livre<br />
papier a une qualité de confort de lecture,<br />
mais un défaut d’actualisation des<br />
données. Nous avons donc mis en place<br />
l’impression à la demande pour l’ensemble<br />
de notre catalogue.<br />
Quels sont les avantages d’un tel<br />
concept d’édition ?<br />
Pour chaque commande passée en librairie<br />
physique, sur Internet ou directement<br />
chez nous, chaque livre commandé<br />
est imprimé à l’unité.<br />
Nous n’avons absolument plus de<br />
stock, plus de rebus, plus de<br />
pilon. Si l’auteur souhaite changer<br />
son texte, et ceci est fréquent<br />
pour les livres professionnels que<br />
nous publions, nous modifions<br />
notre base de données et l’ouvrage<br />
est instantanément mis à<br />
jour. Nos lecteurs peuvent ainsi<br />
choisir entre nos éditions papiers et<br />
électroniques toutes deux toujours continuellement<br />
mises à jour.<br />
Ce système nous permet en outre d’ouvrir<br />
notre catalogue à des ouvrages<br />
« difficiles », souvent de grande qualité,<br />
mais refusés pour des raisons économiques<br />
par nos confrères éditeurs « classiques<br />
». Nous pouvons ainsi travailler<br />
avec des institutions comme des universités,<br />
des sociétés savantes ou des associations<br />
professionnelles avec lesquelles<br />
nous mettons en place des partenariats<br />
de co-édition ■<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 7