Heure Schweiz Nr. 106

SWATCH PARTY À LONDRES
Pas de doute, Swatch demeure encore
et toujours une marque hyperbranchée.
Le 6 mai dernier, pour présenter
les quatre artistes choisis cette
année pour animer sa collection Swatch
& Art, elle avait réservé un lieu culte de
la capitale britannique: le Shunt. Des
entrepôts désaffectés, nichés sous la gare
de London Bridge, dont les voûtes de
briques un rien mystérieuses abritent
régulièrement des événements originaux.
Présentation suivie, le soir même,
d’une étonnante party qui a réuni
quelque 800 invités venus du monde
entier.
Pour Arlette Elsa Emch, c’était aussi l’occasion
de fêter un anniversaire d’importance:
celui de la première année passée
à la tête de la marque biennoise. «Pour
moi, c’est comme si ces douze mois
avaient représenté une minute. Tout a
été si intense durant cette période»,
expliquait la blonde présidente qui, par
ailleurs, a parfaitement assuré son rôle
de maître de cérémonie. Après avoir rappelé
les liens tissés depuis vingt-sept ans
par Swatch avec le monde de l’art,
Arlette Elsa Emch a présenté en quelques
mots les quatre personnalités dont les
œuvres, très variées, vont désormais se
balader sur tous les continents aux poignets
des aficionados: le styliste indien
Manish Arora, qui s’inspire de l’univers
de Bollywood, Cassette Playa, styliste et
plasticienne anglaise branchée sur le
street art, le sculpteur de lumière chilien
Ivan Navarro et, enfin, Enki Bilal, dessinateur,
bédéiste et réalisateur français.
Pourquoi ce choix? La patronne de
Swatch l’explique en ces termes: «C’est à
chaque fois l’histoire d’une rencontre
avec un artiste et son travail, une affaire
d’émotion et de partage», résume-t-elle.
Avis partagé par les artistes concernés,
qui parviennent tous à s’exprimer de
Cassette Playa, Ivan Navarro, Manish Arora et Enki Bilal: quatre artistes pour une nouvelle collection très diversifiée.
manière fort différente dans le tout petit
espace imposé par le cadran (et parfois le
bracelet) d’une montre. Un exercice de
style plus difficile qu’il n’y paraît, mais
qu’un homme comme Enki Bilal a particulièrement
apprécié: «Je n’ai pas vraiment
réfléchi avant de me mettre à ma
table de travail, mais dès que j’ai empoigné
mes crayons, j’ai décidé de me focaliser sur
des visages. C’est ce que je pouvais le
mieux mettre en valeur dans un cercle.
Aujourd’hui, je suis satisfait de ce choix
et ravi de penser que, partout dans le
monde, des gens vont porter cette montre
et interpréter mon dessin de toutes les
manières possibles. C’est une seconde
balancée comme ça, simplement, dans
l’histoire du temps», conclut-il, poétique.
■ THB
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