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Heure Schweiz Nr. 106

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ATLANTIC, UNE ALERTE<br />

CENTENAIRE SI MAL CONNUE EN SUISSE<br />

La marque de Lengnau (SO), qui produit quelque 80 000 pièces par année, très<br />

active en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, n’est quasiment pas présente sur le marché intérieur. Le point avec son<br />

président, Jürg Bohne. Par Thierry Brandt<br />

Jürg Bohne, patron d’une marque méconnue<br />

en Suisse alors qu’elle produit tout de même<br />

quelque 80 000 montres par année.<br />

Comme Titoni, Atlantic appartient<br />

au club de ces très anciennes<br />

marques helvétiques qui sont<br />

presque inconnues sur leur propre territoire.<br />

Fondée à Bettlach en 1888 par<br />

Eduard Kummer, sous le nom d’EKB,<br />

l’entreprise soleuroise est pourtant toujours<br />

vaillante cent-vingt-deux ans après<br />

sa création, produisant chaque année<br />

quelque 80 000 montres, toutes labellisées<br />

Swiss Made, dans le segment moyen.<br />

Autrement dit, dans une fourchette de<br />

prix allant de 200 à 1000 francs. Grosso<br />

modo, elle régate donc dans la même<br />

catégorie que des géants comme Tissot<br />

ou Certina, avec des standards de qualité<br />

et de finition à peu près comparables.<br />

Atlantic se veut d’ailleurs une alternative<br />

à ces marques du groupe Swatch.<br />

Au catalogue: 13 collections et près de<br />

800 références. Impressionnant! Car ils<br />

ne sont plus très nombreux, en Suisse, les<br />

horlogers à proposer autant de modèles.<br />

Ces dernières années, la tendance a<br />

plutôt été inverse. «C’est vrai, mais nous,<br />

nous sommes de vrais généralistes. Nous<br />

nous devons d’avoir le plus de références,<br />

de variantes possible, pour pouvoir<br />

répondre à la demande des marchés»,<br />

argumente Jürg Bohne, président<br />

d’Atlantic depuis 1998. Lequel poursuit<br />

sa démonstration en ces termes: «Sur les<br />

marchés émergents, où nous sommes très<br />

présents grâce à nos prix attractifs, il y a<br />

régulièrement de nouvelles marques qui<br />

arrivent. Par conséquent, c’est aussi une<br />

manière de réagir et de démontrer que<br />

nous sommes créatifs. Chaque année,<br />

nous proposons également un “face lift”<br />

de toutes les collections.»<br />

C’est effectivement dans ce créneau-là<br />

que la concurrence est la plus vive. Il est<br />

plus facile de vendre une montre à<br />

1 million de francs que 50 000 montres à<br />

200 francs. «Pour nous, le plus dur est de<br />

conserver ce rapport qualité-prix, car<br />

Ci-dessus: Look vintage assumé pour cette Worldmaster<br />

1888 Small Second, qui renvoie à l’année de fondation<br />

d’Atlantic. Ci-dessous: Blackshark, un chrono full black<br />

au caractère sportif bien trempé.<br />

nous ne transigeons pas sur la qualité des<br />

matériaux que nous utilisons, ni sur les<br />

processus de production et encore moins<br />

sur les contrôles», souligne un Jürg<br />

Bohne qui voit cependant un joli potentiel<br />

de croissance pour la marque en Asie.<br />

«Notre positionnement est bon et nos<br />

produits plaisent là-bas. Le feed-back<br />

post-Baselworld est très positif. J’espère<br />

pouvoir ouvrir de nouveaux marchés<br />

prochainement», dit-il. Et quelle est la<br />

situation en Suisse, plus particulièrement<br />

en Suisse romande? «Je ne me fais pas<br />

beaucoup d’illusions. Ici, le marché est<br />

saturé et tellement contrôlé…» conclut le<br />

patron de la marque, dont le nom et le<br />

logo – un sextant – évoquent plus les<br />

grandes aventures maritimes que les<br />

randonnées montagnardes. Ceci explique<br />

peut-être cela. ■<br />

FOCUSHEURE<br />

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