Journal asmac No 1 - février 2022
Norme - A propos de vis et de légumes Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil Démence - Dépistage précoce dans la pratique Politique - Gel des admissions: l’énigme
Norme - A propos de vis et de légumes
Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil
Démence - Dépistage précoce dans la pratique
Politique - Gel des admissions: l’énigme
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Point de mire<br />
Les normes,<br />
ces aides<br />
invisibles<br />
En 1898, un filetage métrique est normalisé pour la première fois<br />
en Suisse. Il existe à l’heure actuelle 650 normes nationales et des milliers<br />
de normes internationales. Outre les produits réels, le nombre<br />
de normalisations dans le domaine numérique ne cesse de croître.<br />
Barbara Guder, Programme Manager auprès de l’Association Suisse de <strong>No</strong>rmalisation (SNV)<br />
Vous rencontrez des normes<br />
tous les jours, la plupart du<br />
temps sans vous en rendre<br />
compte. En effet, avant même<br />
que vous ne quittiez la maison le matin,<br />
d’innombrables normes vous ont déjà<br />
rendu la vie plus sûre et plus confortable.<br />
Ces «aides invisibles» veillent à une interaction<br />
harmonieuse entre de nombreux<br />
produits, processus et services. Elles sont<br />
utilisées pratiquement dans tous les domaines<br />
et secteurs. Des capsules de jouets<br />
dans les œufs en chocolat au fonctionnement<br />
sûr d’une centrale électrique, en<br />
passant par les dispositifs médicaux, les<br />
exigences sont définies dans des normes.<br />
En général, nous ne remarquons l’absence<br />
de normes que lorsque nous sommes en<br />
vacances à l’étranger, par exemple, et que<br />
le chargeur du smartphone ne rentre pas<br />
dans la prise de courant.<br />
Tout commence par une demande<br />
Les normes reconnues sont le résultat<br />
d’une activité volontaire, nationale, européenne<br />
et internationale de normalisation,<br />
et sont élaborées par les cercles intéressés<br />
au cours d’un processus d’auto-organisation<br />
conformément au principe<br />
bottom-up. L’idée qui prévaut ici est que le<br />
cercle concerné est le mieux placé pour savoir<br />
quels standards sont nécessaires et<br />
efficaces dans sa branche. L’Association<br />
Suisse de <strong>No</strong>rmalisation (SNV) coordonne<br />
les activités de normalisation en Suisse et<br />
permet aux experts de participer à l’élaboration<br />
de normes nationales et internationales.<br />
Neutre, l’Association Suisse de <strong>No</strong>rmalisation<br />
(SNV) est l’interlocuteur de<br />
référence pour toutes les questions et les<br />
besoins concernant la normalisation. Elle<br />
gère environ 300 comités nationaux de<br />
normalisation et un ensemble d’environ<br />
29 000 normes, dont près de 650 d’origine<br />
purement nationale. Ces normes SN se<br />
rencontrent principalement dans l’horlogerie<br />
et la construction. Dans un monde<br />
globalisé, la tendance est clairement aux<br />
normes internationales.<br />
En Suisse, chaque projet de norme<br />
commence par une demande que les représentants<br />
d’intérêts soumettent à l’Association<br />
Suisse de <strong>No</strong>rmalisation (SNV). Dans<br />
un premier temps, cette demande est examinée<br />
et évaluée par l’Association Suisse<br />
de <strong>No</strong>rmalisation (SNV) et les membres du<br />
comité national de normalisation compétent.<br />
S’il s’agit d’une demande pour une<br />
norme européenne (EN) ou une norme internationale<br />
(ISO), l’Association Suisse de<br />
<strong>No</strong>rmalisation (SNV) coordonne les étapes<br />
suivantes avec le Comité Européen de <strong>No</strong>rmalisation<br />
(CEN) ou l’Organisation internationale<br />
de normalisation (ISO). En présence<br />
d’un ordre de normalisation, les spécialistes<br />
intéressés s’organisent au sein<br />
d’un groupe de travail et élaborent un projet<br />
de norme.<br />
Le projet de norme élaboré est présenté<br />
au public pour être commenté. Les commentaires<br />
reçus sont évalués par le groupe<br />
de travail. Si le groupe de travail a obtenu<br />
un consensus sur le projet final de norme,<br />
celui-ci est publié en tant que norme. Cette<br />
phase peut parfois être un peu éprouvante,<br />
car les représentants d’intérêts les plus divers<br />
se confrontent, afin de présenter leurs<br />
arguments pour défendre leurs propres intérêts<br />
face aux autres. L’ensemble des personnes<br />
intéressées au thème peuvent apporter<br />
leurs connaissances et participer au<br />
travail technique dans les comités de normalisation.<br />
Afin que les normes élaborées<br />
soient également acceptées par le marché,<br />
la SNV vise une participation la plus large<br />
possible au processus de normalisation et<br />
tente aussi d’impliquer un grand nombre<br />
de représentants d’intérêts. Il s’agit par<br />
exemple d’entreprises, d’associations de<br />
branche, d’instituts de contrôle, de hautes<br />
écoles, d’instituts de recherche, d’autorités,<br />
d’ONG ainsi que d’organisations de<br />
consommateurs.<br />
<strong>No</strong>rmes européennes harmonisées<br />
La Commission européenne représente et<br />
défend les intérêts de l’UE dans son ensemble.<br />
Celle-ci peut soumettre les demandes<br />
de normalisation directement au<br />
Comité Européen de <strong>No</strong>rmalisation (CEN).<br />
Toutefois, ces demandes ne portent pas<br />
sur des normes individuelles, mais sur des<br />
22 1/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>