14.02.2022 Views

Journal asmac No 1 - février 2022

Norme - A propos de vis et de légumes Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil Démence - Dépistage précoce dans la pratique Politique - Gel des admissions: l’énigme

Norme - A propos de vis et de légumes
Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil
Démence - Dépistage précoce dans la pratique
Politique - Gel des admissions: l’énigme

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Point de mire<br />

Les normes de qualité pour les<br />

fruits, les légumes et les<br />

pommes de terre sont avant<br />

tout destinées aux acteurs de<br />

la chaîne de création de valeur du secteur<br />

alimentaire, qui doivent connaître les<br />

critères de qualité requis lorsqu’ils parlent<br />

d’un produit, le produisent, le commandent<br />

ou le vendent.<br />

Aujourd’hui, il existe environ 14 000<br />

produits différents sur le marché suisse des<br />

fruits et légumes. Il est tout simplement<br />

impossible que les fournisseurs et les acheteurs<br />

effectuent chaque jour un nouveau<br />

rapport de qualité et conviennent d’un<br />

nouveau prix pour chaque commande. Les<br />

normes donnent donc aux producteurs<br />

(agriculteurs), aux transformateurs, aux<br />

grossistes et aux détaillants, mais aussi aux<br />

restaurateurs, l’assurance qu’ils obtiennent<br />

un produit de qualité qu’ils peuvent revendre,<br />

utiliser ou transformer.<br />

Le respect des normes ne signifie pas<br />

seulement qu’un produit est commercialisable,<br />

mais aussi qu’il respecte les nombreuses<br />

exigences légales concernant les<br />

denrées alimentaires. La loi sur les denrées<br />

alimentaires exige expressément de<br />

tous les établissements alimentaires qu’ils<br />

protègent les consommateurs contre les<br />

pratiques déloyales et les atteintes à la<br />

santé. Cela implique notamment que les<br />

fruits et légumes soient comestibles, frais,<br />

mûrs, propres, exempts de parasites et de<br />

maladies, de dommages, de moisissures et<br />

de pourriture, et surtout que les limites<br />

fixées par la législation sur les denrées alimentaires<br />

en matière de microbiologie et<br />

autres résidus soient impérativement respectées.<br />

Il s’agit aussi de protéger les produits<br />

contre l’altération lors de l’entreposage.<br />

Les produits pourris et malades<br />

peuvent contaminer les fruits et légumes<br />

sains en peu de temps pendant le stockage<br />

et entraîner des pertes importantes, voire<br />

totales dans le pire des cas.<br />

Décision commune<br />

Contrairement à l’UE, en Suisse, les<br />

normes pour les fruits, les légumes et les<br />

pommes de terre ne sont pas fixées par la<br />

loi. Elles sont définies par la branche ellemême<br />

– dans des commissions paritaires<br />

composées de représentants de la production,<br />

du commerce, de la transformation<br />

et des associations de consommateurs. Le<br />

but ultime est de définir les qualités que<br />

souhaiteront et achèteront les clients.<br />

Dans les affaires courantes, les écarts<br />

par rapport aux normes peuvent être<br />

convenus au préalable entre les fournisseurs<br />

et les clients. Cela se passe aussi<br />

dans la pratique, tout particulièrement<br />

lors d’une année comme celle qui vient de<br />

s’écouler, où les intempéries ont causé des<br />

dégâts considérables dans les cultures de<br />

fruits et légumes. De plus, les normes prévoient<br />

déjà certaines tolérances. Toutefois,<br />

les marchandises non conformes ne<br />

seront pas prises en charge sans accord<br />

préalable et mutuel.<br />

Il n’est cependant pas judicieux, ni<br />

écologiquement ni économiquement, de<br />

cultiver, d’entretenir, de protéger, de récolter,<br />

de réfrigérer, de transporter, de<br />

stocker, de préparer, de trier, d’emballer,<br />

de retransporter et de proposer des produits<br />

s’ils restent ensuite dans le magasin<br />

ou si les consommateurs finissent par les<br />

jeter parce qu’ils ne répondent pas à leurs<br />

attentes et à leurs exigences, ou qu’ils ne<br />

se conservent pas et ne sont pas comestibles.<br />

Rien ne doit se perdre<br />

Qu’advient-il des produits qui ne répondent<br />

pas aux normes? En principe, la<br />

vente de tels produits est autorisée, pour<br />

autant que les dispositions de la législation<br />

sur les denrées alimentaires soient<br />

respectées. La vente se fait souvent dans<br />

des magasins de ferme, par le biais de petits<br />

détaillants, de commerçants itinérants,<br />

etc.<br />

De nombreux détaillants organisés<br />

ont également introduit des segments de<br />

vente spéciaux pour la vente de fruits et<br />

légumes présentant des défauts acceptables.<br />

«M-Budget», «Prix Garantie»,<br />

«Ünique» de COOP et aussi la vente comme<br />

fruits à cuire, ou comme fruits de classe II,<br />

etc. en sont des exemples.<br />

Les grossistes proposent souvent ces<br />

lots gratuitement à des organisations<br />

d’utilité publique via la plateforme Internet<br />

«Food-Bridge.ch», qui les redistribuent<br />

à leur tour à des familles en situation<br />

précaire. Les détaillants font de même<br />

avec les denrées alimentaires invendues<br />

dans les magasins.<br />

Un autre canal de vente est celui des<br />

transformateurs industriels qui sont en<br />

mesure de prendre en charge de tels produits<br />

à court terme et de les transformer<br />

en un produit alimentaire non périssable<br />

(jus, conserves, spiritueux, etc.). Mais eux<br />

aussi sont autorisés à transformer uniquement<br />

des aliments qui répondent aux dispositions<br />

légales. Les lots pour lesquels<br />

cela n’est pas accordé sont soit compostés,<br />

soit transformés en énergie dans des installations<br />

de biogaz.<br />

Les pommes de terre rejetées sont<br />

généralement utilisées pour nourrir les<br />

animaux et restent ainsi dans la chaîne<br />

alimentaire. Les fruits de table triés sont<br />

généralement destinés à la production<br />

de jus.<br />

Le commerce des fruits, légumes et<br />

pommes de terre a tout intérêt à proposer<br />

quotidiennement aux consommateurs<br />

une offre attrayante de fruits et légumes<br />

frais produits de manière durable – les<br />

normes sont avant tout des outils pour ce<br />

service. Le gaspillage alimentaire reste à<br />

l’ordre du jour: pour éviter cela, les ménages<br />

ne devraient acheter que les quantités<br />

qu’ils veulent et peuvent réellement<br />

consommer.<br />

SWISSCOFEL est l’association des<br />

commerçants suisses de fruits et<br />

légumes. Les 170 membres couvrent<br />

ensemble environ 86 % du marché<br />

des fruits et légumes en Suisse.<br />

Plus d’informations sur<br />

www.swisscofel.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 1/22 27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!