Journal asmac No 1 - février 2022
Norme - A propos de vis et de légumes Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil Démence - Dépistage précoce dans la pratique Politique - Gel des admissions: l’énigme
Norme - A propos de vis et de légumes
Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil
Démence - Dépistage précoce dans la pratique
Politique - Gel des admissions: l’énigme
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Point de mire<br />
Les normes de qualité pour les<br />
fruits, les légumes et les<br />
pommes de terre sont avant<br />
tout destinées aux acteurs de<br />
la chaîne de création de valeur du secteur<br />
alimentaire, qui doivent connaître les<br />
critères de qualité requis lorsqu’ils parlent<br />
d’un produit, le produisent, le commandent<br />
ou le vendent.<br />
Aujourd’hui, il existe environ 14 000<br />
produits différents sur le marché suisse des<br />
fruits et légumes. Il est tout simplement<br />
impossible que les fournisseurs et les acheteurs<br />
effectuent chaque jour un nouveau<br />
rapport de qualité et conviennent d’un<br />
nouveau prix pour chaque commande. Les<br />
normes donnent donc aux producteurs<br />
(agriculteurs), aux transformateurs, aux<br />
grossistes et aux détaillants, mais aussi aux<br />
restaurateurs, l’assurance qu’ils obtiennent<br />
un produit de qualité qu’ils peuvent revendre,<br />
utiliser ou transformer.<br />
Le respect des normes ne signifie pas<br />
seulement qu’un produit est commercialisable,<br />
mais aussi qu’il respecte les nombreuses<br />
exigences légales concernant les<br />
denrées alimentaires. La loi sur les denrées<br />
alimentaires exige expressément de<br />
tous les établissements alimentaires qu’ils<br />
protègent les consommateurs contre les<br />
pratiques déloyales et les atteintes à la<br />
santé. Cela implique notamment que les<br />
fruits et légumes soient comestibles, frais,<br />
mûrs, propres, exempts de parasites et de<br />
maladies, de dommages, de moisissures et<br />
de pourriture, et surtout que les limites<br />
fixées par la législation sur les denrées alimentaires<br />
en matière de microbiologie et<br />
autres résidus soient impérativement respectées.<br />
Il s’agit aussi de protéger les produits<br />
contre l’altération lors de l’entreposage.<br />
Les produits pourris et malades<br />
peuvent contaminer les fruits et légumes<br />
sains en peu de temps pendant le stockage<br />
et entraîner des pertes importantes, voire<br />
totales dans le pire des cas.<br />
Décision commune<br />
Contrairement à l’UE, en Suisse, les<br />
normes pour les fruits, les légumes et les<br />
pommes de terre ne sont pas fixées par la<br />
loi. Elles sont définies par la branche ellemême<br />
– dans des commissions paritaires<br />
composées de représentants de la production,<br />
du commerce, de la transformation<br />
et des associations de consommateurs. Le<br />
but ultime est de définir les qualités que<br />
souhaiteront et achèteront les clients.<br />
Dans les affaires courantes, les écarts<br />
par rapport aux normes peuvent être<br />
convenus au préalable entre les fournisseurs<br />
et les clients. Cela se passe aussi<br />
dans la pratique, tout particulièrement<br />
lors d’une année comme celle qui vient de<br />
s’écouler, où les intempéries ont causé des<br />
dégâts considérables dans les cultures de<br />
fruits et légumes. De plus, les normes prévoient<br />
déjà certaines tolérances. Toutefois,<br />
les marchandises non conformes ne<br />
seront pas prises en charge sans accord<br />
préalable et mutuel.<br />
Il n’est cependant pas judicieux, ni<br />
écologiquement ni économiquement, de<br />
cultiver, d’entretenir, de protéger, de récolter,<br />
de réfrigérer, de transporter, de<br />
stocker, de préparer, de trier, d’emballer,<br />
de retransporter et de proposer des produits<br />
s’ils restent ensuite dans le magasin<br />
ou si les consommateurs finissent par les<br />
jeter parce qu’ils ne répondent pas à leurs<br />
attentes et à leurs exigences, ou qu’ils ne<br />
se conservent pas et ne sont pas comestibles.<br />
Rien ne doit se perdre<br />
Qu’advient-il des produits qui ne répondent<br />
pas aux normes? En principe, la<br />
vente de tels produits est autorisée, pour<br />
autant que les dispositions de la législation<br />
sur les denrées alimentaires soient<br />
respectées. La vente se fait souvent dans<br />
des magasins de ferme, par le biais de petits<br />
détaillants, de commerçants itinérants,<br />
etc.<br />
De nombreux détaillants organisés<br />
ont également introduit des segments de<br />
vente spéciaux pour la vente de fruits et<br />
légumes présentant des défauts acceptables.<br />
«M-Budget», «Prix Garantie»,<br />
«Ünique» de COOP et aussi la vente comme<br />
fruits à cuire, ou comme fruits de classe II,<br />
etc. en sont des exemples.<br />
Les grossistes proposent souvent ces<br />
lots gratuitement à des organisations<br />
d’utilité publique via la plateforme Internet<br />
«Food-Bridge.ch», qui les redistribuent<br />
à leur tour à des familles en situation<br />
précaire. Les détaillants font de même<br />
avec les denrées alimentaires invendues<br />
dans les magasins.<br />
Un autre canal de vente est celui des<br />
transformateurs industriels qui sont en<br />
mesure de prendre en charge de tels produits<br />
à court terme et de les transformer<br />
en un produit alimentaire non périssable<br />
(jus, conserves, spiritueux, etc.). Mais eux<br />
aussi sont autorisés à transformer uniquement<br />
des aliments qui répondent aux dispositions<br />
légales. Les lots pour lesquels<br />
cela n’est pas accordé sont soit compostés,<br />
soit transformés en énergie dans des installations<br />
de biogaz.<br />
Les pommes de terre rejetées sont<br />
généralement utilisées pour nourrir les<br />
animaux et restent ainsi dans la chaîne<br />
alimentaire. Les fruits de table triés sont<br />
généralement destinés à la production<br />
de jus.<br />
Le commerce des fruits, légumes et<br />
pommes de terre a tout intérêt à proposer<br />
quotidiennement aux consommateurs<br />
une offre attrayante de fruits et légumes<br />
frais produits de manière durable – les<br />
normes sont avant tout des outils pour ce<br />
service. Le gaspillage alimentaire reste à<br />
l’ordre du jour: pour éviter cela, les ménages<br />
ne devraient acheter que les quantités<br />
qu’ils veulent et peuvent réellement<br />
consommer.<br />
SWISSCOFEL est l’association des<br />
commerçants suisses de fruits et<br />
légumes. Les 170 membres couvrent<br />
ensemble environ 86 % du marché<br />
des fruits et légumes en Suisse.<br />
Plus d’informations sur<br />
www.swisscofel.ch<br />
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