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Intimo più mare n° 196 - Luglio 2014

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TRADUCTION FRANÇAISE<br />

INSTRUMENTS à la page 14<br />

LES RÈGLES D’OR DU MERCHANDISING<br />

Les conseils du cabinet parisien MASH boostent les performances<br />

des boutiques<br />

Le secret des boutiques qui marchent tient en un mot-clé : merchandising.<br />

Le cabinet MASH, qui propose depuis longtemps des mises en<br />

scène pour la vente au détail sur les salons parisiens de la lingerie et<br />

du balnéaire, a révélé au cours d’une série d’ateliers ciblés les règles<br />

d’or du merchandising. Hélène Genter, qui s’est occupée des ateliers<br />

MASH sur le dernier salon de la lingerie, explique : « Avant tout, il faut<br />

se demander ce qu’est le merchandising. Faire du merchandising,<br />

c’est se mettre à la place du client, présenter le meilleur produit au<br />

bon moment et au bon prix, en quantité appropriée, avec le bon<br />

positionnement en vitrine et en magasin, la bonne présentation et les<br />

bonnes informations. Le merchandising de gestion permet d’optimiser<br />

l’assortiment des différents segments présents en magasin (lingerie<br />

féminine, sous-vêtements masculins, balnéaire femme/homme,<br />

chaussant, accessoires, etc.) mais aussi la performance commerciale.<br />

Le merchandising que nous pourrions appeler de séduction sert à créer<br />

des ambiances, à faire rêver, à susciter le désir, à valoriser l’achat.<br />

Le merchandising d’organisation sert à créer un itinéraire d’achat<br />

et à optimiser l’espace. Le merchandising conceptuel, enfin, sert à<br />

concevoir l’aménagement du point de vente et à faciliter l’accessibilité<br />

des produits sur ce même point de vente ».<br />

LES BASES DU MERCHANDISING<br />

Selon les études réalisées par MASH, un bon merchandising se doit<br />

de faciliter l’acte d’achat grâce à une offre claire et cohérente, mais<br />

aussi d’en accroître la valeur en créant un univers, en racontant une<br />

histoire, en faisant rêver la consommatrice qui pousse la porte du<br />

magasin. 50 % des femmes qui franchissent le seuil d’une boutique<br />

le font, en effet, pour le simple plaisir de regarder et de jeter un œil<br />

aux nouveautés. Comme l’expliquent les spécialistes de MASH :<br />

« Le merchandising devrait permettre d’accompagner les consommateurs<br />

vers l’achat spontané, imprévu. Mais aussi de créer un itinéraire<br />

qui multiplie les surprises et les nouveaux développements pour<br />

maintenir constant le désir d’achat qui diminue avec le temps passé<br />

dans le magasin (de 100% à 10%). Il faut que les consommateurs<br />

s’amusent pour avoir envie de rester plus longtemps à l’intérieur.<br />

Plus ils restent en boutique, plus ils ont de possibilités d’acheter. Il<br />

faut délimiter dans la boutique une zone chaude (caractérisée par la<br />

présence des produits liés aux achats d’impulsion et d’actualité) et une<br />

zone froide (pour les produits répondant à un besoin déterminé), et<br />

varier les techniques de présentation pour éviter la monotonie. Il est<br />

utile de proposer des produits complémentaires pour favoriser des<br />

ventes supplémentaires et créer une certaine convivialité. En ce qui<br />

concerne la déco, il convient de choisir des meubles présentant des<br />

hauteurs différentes. Il faut placer les plus bas à l’entrée du magasin<br />

et les plus hauts dans le fond ou contre les murs. Pour garantir le<br />

confort de ceux qui entrent dans le magasin, le COS (coefficient<br />

d’occupation du sol) devrait être inférieur à 35 %. Il se calcule en<br />

divisant la superficie occupée par le mobilier par la surface totale de<br />

la boutique. Le mobilier doit disparaître au profit du produit. Rien ne<br />

doit perturber le paysage : il faut un espace minimum de 90 cm entre<br />

deux meubles. Les parois doivent servir de support pour l’expression<br />

des thèmes tandis que les meubles centraux doivent permettre de<br />

présenter les univers produits. Les cabines d’essayage ne doivent pas<br />

être orientées vers l’entrée afin de maintenir l’intimité de la cliente.<br />

Pour un confort accru, les rideaux doivent être de la même dimension<br />

que la cabine ou, de toute façon, la fermer complètement. Les assises<br />

doivent être adaptées à la taille de la cabine et l’éclairage doit être<br />

adéquat. Même ce dernier a son importance : il ne doit pas être trop<br />

fort ni donner mauvaise mine lorsque l’on se regarde dans la glace ».<br />

UN VENDEUR SILENCIEUX<br />

Le merchandising est sous tous les aspects un vendeur silencieux.<br />

L’objectif de tout magasin est de vendre mieux, de vendre plus de<br />

produits à plus de monde, de gagner plus et d’acheter les collections<br />

avec plus de plaisir.<br />

En magasin, le merchandising peut être vertical ou horizontal. Comme<br />

l’explique Hélène Genter : « Le merchandising horizontal met tout sur<br />

le même plan tandis que le merchandising vertical favorise différentes<br />

marques. Celles qui sont placées dans le bas ou en hauteur sont<br />

moins visibles. Il convient donc de placer les moins chères dans le<br />

bas et les plus chères dans le haut ».<br />

Les avantages de la solution horizontale sont que toutes les références<br />

bénéficient de la même visibilité, qu’elle facilite un repérage rapide<br />

des références, permet de découvrir l’offre dans sa globalité et donne<br />

l’impression d’une offre claire. Ses inconvénients sont qu’elle requiert<br />

un magasin important et occupe beaucoup de place.<br />

Les avantages de la solution verticale sont qu’elle donne l’impression<br />

d’avoir un choix vaste, qu’elle permet de présenter une large<br />

gamme de références avec un stock réduit de chaque produit. Ses<br />

inconvénients sont qu’elle pénalise certaines références à cause de la<br />

hauteur de présentation et peut donner une impression de désordre.<br />

LA VITRINE<br />

Les recherches effectuées par MASH ont permis de déterminer que<br />

le temps de permanence moyen d’une femme devant une vitrine<br />

est de 5 secondes. Et trois est le chiffre-clé. Dans une vitrine, il y a<br />

trois points d’intérêts, trois hauteurs (une par point), trois couleurs<br />

au maximum à utiliser (mineure, intermédiaire et majeure), trois<br />

produits ou groupes de produits. 160 cm est la hauteur idéale pour<br />

la présentation des produits en vitrine (plus ou moins à la hauteur<br />

des yeux d’une personne de taille moyenne).<br />

Comme l’explique Hélène Genter : « La vitrine doit attirer le regard des<br />

passants. Elle doit donc avoir un impact fort pour inciter en quelques<br />

secondes la personne à entrer dans le magasin. Elle doit susciter des<br />

émotions et étonner. Sur le salon, nous avons utilisé des guimauves<br />

comme si c’était des flocons de neige et accumulé de nombreux<br />

produits identiques. Pour les soldes, l’idéal est une scénographie<br />

avec un seul produit. La vitrine est la carte de visite du magasin : elle<br />

doit mettre les produits en valeur et, par exemple, avec le loungewear<br />

transmettre une sensation de bien-être ».<br />

Il faut mieux ne pas mettre trop de produits en vitrine. Hélène Genter<br />

précise le concept :<br />

« Il faut mieux les changer plus souvent (l’idéal est toutes les deux<br />

semaines). Les prix en vitrine sont obligatoires, vous pouvez les regrouper<br />

sur une affichette unique ou les placer sur chaque produit.<br />

Cela dépend du message que vous voulez communiquer à ceux qui<br />

sont derrière la vitre. Vous pouvez en revanche cacher ou ne pas<br />

mettre en évidence les différentes étiquettes des produits ».<br />

La vitrine se construit en pyramide. Les trois points clés pour positionner<br />

les produits sont un point chaud qui est celui qui attire le plus l’attention,<br />

un point haut et un point bas, qui sont calculés en traçant des lignes<br />

imaginaires entre le fond de la vitrine, la rue et le regard des passants.<br />

L’on part toujours de l’hypothèse que la vitrine n’a que cinq minutes<br />

pour séduire le chaland. Il y a différentes typologies de vitrines. Pour<br />

la vitrine unitaire, le message pédagogique prévoit la présentation<br />

d’un seul produit et est généralement utilisé dans le secteur du luxe.<br />

Le message créatif, dans le secteur de la lingerie, utilise la dentelle<br />

comme symbole de légèreté. Le message pédagogique de la vitrine<br />

multi-produits part au contraire du concept que l’accumulation, la<br />

répétition d’un objet capture l’attention ; cette solution est réservée<br />

presque exclusivement aux soldes. Le message créatif est l’utilisation<br />

de bonbons ou d’autres objets liés à la sphère de la gourmandise<br />

pour favoriser l’achat-plaisir. Le message pédagogique de la vitrine<br />

événement est de raconter une histoire et le message créatif de faire<br />

rêver. La vitrine parle aussi de la boutique. Le message pédagogique

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