RIVISTA DIOCESANA - Diocesi di Ventimiglia - San Remo

Rivista Diocesana n°3 - 2011
at t i d e l Ve s c O V O
Omelie
posséderais toute science; quand j’aurais même toute la foi, jusqu’à transporter
des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien » (1 Co 13, 2). Donc,
c’est dans l’amour que l’on peut percevoir la grandeur des saints, hommes et
femmes, que l’Eglise nous propose à l’imitation et nous fait prier et confier à
leur protection.
Ce soir c’est un moment privilégié non seulement pour prier Sainte
Marie Madeleine, mais aussi pour trouver la véritable nourriture de notre
foi et le bon chemin de la sainteté,
celui qui nous conduit à Dieu.
Si Madeleine est une sainte, cela
est sans doute le fruit de la bienveillance
de Dieu qui l’a profondément
aimée. Toutefois, on ne
peut méconnaître la réponse libre
et généreuse de la pécheresse
à l’appel du Christ. Elle a reconnu
en Jésus le Prophète véritable,
le fils de Dieu ressuscité, le Sauveur
des hommes, Celui qui l’a
délivrée des entraves du péché.
Maintenant une question
se pose: une société qui
a perdu conscience du péché,
peut-elle se développer vers le
véritable bonheur de l’homme ?
Peut-elle demander pardon au
Seigneur? Peut-elle lui implorer
sa purification? Loin de Dieu il n’y a que l’abîme et le désespoir du néant.
Nous connaissons tous des gens qui souffrent et dont le cœur est blessé, mais
leur drame est qu’ils ne sont pas toujours conscients de leur situation personnelle.
Malgré tout, Jésus continue de passer près de nous, jour après jour
(cf. Mt 28,20), et Il attend de nous toujours la même réponse: «Seigneur, si tu
le veux tu peux me purifier» (Mt 8,2).
La sainteté personnelle et le bonheur social ne sont pas le résultat
d’un coup de baguette magique, mais de l’action de l’Esprit divin et de la
collaboration de l’homme. Saint Augustin nous le rappelle dans sa formule
classique: « Celui qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi ». Donc, nous
devons humblement être capables de demander au Seigneur son aide, de
vouloir changer notre vie et d’abandonner, par sa grâce, notre péché.
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