PSC 6-01 - FSP

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a c t u a l i t é s F S P a c t u a l i é s F S P Sommaire Psychologue et porteparole de la police Peter Abelin, porte-parole de la police bernoise, est psychologue de formation. S’il reconnaît qu’il faurait pu faire un bon psychothérapeute, compte tenu de ses principes de tolérance et d’empathie, c’est vers la carrière journalistique qu’il s’est tourné dès la fin de ses études. Ce Bernois de 55 ans a notamment dirigé durant quinze ans la rubrique locale de la Berner Zeitung, avant d’entrer au service de la police cantonale il y a trois ans. Page 33 Congrès sur la psychologie de l’urgence La FSP et l’Office fédéral de la protection civile (OFPC) organisent conjointement un congrès sur le thème «Aide psychologique à la suite d’accidents, de crimes et de catastrophes ». Cette manifestation, qui se tiendra les 9 et 10 novembre prochains à Schwarzenbourg, est une première concrétisation du contrat de coopération signé l’an dernier entre la FSP et l’OFPC. Le partenariat se fonde sur trois piliers formation, recherche et événements nationaux. Page 34 Plate-forme FSP/ASP Plusieurs décisions ont été prises par la plate-forme FSP/ASP, réunie le 14 mai dernier. Elles concernent notamment l’ordonnance sur la psychothérapie, les assurances complémentaires et l’inscription de la psychothérapie dans les annuaires téléphoniques. Ces décisions sont présentées dans un communiqué destiné aux membres des deux associations. Page 34 Profiter du vent favorable La FSP vit d’une assemblée des délégués (AD) à l’autre. Et ces rendez-vous ont une grande influence sur la planification. La dernière «année AD » (de mai 2000 à mai 2001) a été la plus astreignante depuis mon élection au comité, en mai 1996. Les hauts et les bas ont mis à rude épreuve les responsables de la FSP. Quelques-uns sont restés, d'autres ont quitté le bateau, mais tous ont apporté à leur manière une contribution précieuse au futur de l’association et j'aimerais les en remercier très chaleureusement, en ma qualité de vice-présidente nouvellement élue. Le grand soutien exprimé par les délégués en plénière et lors d'entretiens particuliers m'ont fait beaucoup de bien. Il n’a pas effacé le souvenir des temps difficiles, mais il a confirmé que cela valait la peine de traverser ces montagnes russes. J’y vois également un mandat pour maintenir le cap. La FSP veut une politique claire et engagée en matière d'information, tant vers l'intérieur que vers l'extérieur, à l'égard des offices et des médias. La FSP a besoin de la loi sur la psychologie. Elle veut des formations postgraduées et continues fondées sur la formation universitaire de base et des contrôles de la qualité à tous les échelons. Elle veut des titres de spécialisation montrant clairement que leurs titulaires disposent d'un haut niveau de qualification et que l'on peut se fier à leurs connaissances techniques. Et la FSP entend profiter du vent favorable qu’a fait souffler le oui unanime du Conseil des Etats à la motion Wicki. Cette loi sur la psychologie concerne toute la corporation des psychologues. Elle règle la formation de base, postgraduée et continue, garantit la protection des titres à tous les psychologues et assure l'eurocompatibilité. Il ne s'agit pas, comme certains le croient encore, « uniquement de psychothérapie » (et encore moins de prestations des caisses-maladie pour la psychothérapie). Il s’agit aussi de psychologie de la santé, de neuropsychologie, de psychologie de l'enfant et de l'adolescent. Il s’agit de branches qui ont besoin d’une reconnaissance étatique, comme l’orientation professionnelle, la psychologie du sport, etc. ou de nouvelles branches telles que la médiation, que nous n'abandonnons pas à d'autres professions, mais que nous voulons conquérir grâce à une formation postgraduée ciblée et approfondie. Enfin, il s'agit de ces psychologues qui n'ont pas honte, à l'heure actuelle, de se rebaptiser « chercheurs en sciences sociales »… Andrée Helminger, vice-présidente de la FSP En bref En Suisse, où Internet compte plus de 2 millions d’utilisateurs, la dépendance on-line frappe ou menace environ 50 000 personnes. Ce chiffre est avancé par le service de conseil «Offene Tür Zürich », qui a réalisé un sondage auprès de 565 utilisateurs. Résultat : 2,3% des personnes interrogées sont dépendantes d’Internet et 3,7% sont considérées comme menacées. Ces deux catégories surfent respectivement 35 et 20 heures par semaine en moyenne. Deux tiers de ces «accros » ont moins de vingt ans, ils sont de sexe masculin et n’ont pas de partenaire fixe. L’ordonnance sur la psychothérapie est bel et bien renvoyée aux calendes grecques. Le comité de la FSP a constaté depuis un certain temps que le contexte politique actuel ne laisse plus aucune chance à ce texte. L’Office fédéral des assurance sociales (OFAS) vient de le confirmer. Interrogé par le quotidien bernois Der Bund au sujet du remboursement des psychothérapies non médicales par l’assurance de base, l’OFAS affirme : «Pour le moment, cette question n’est pas en discussion. » Vu les circonstances, la FSP renouvelle son appel à supprimer l’obligation de contracter entre les caisses-maladie et les prestataires. Par rapport aux prestations fournies dans bien des cabinets médicaux (par des médecins ou des «thérapeutes » sans formation scientifique), les psychologues spécialistes en psychothérapie FSP sont parfaitement concurrentiels. Le remboursement devrait donc se fonder sur la qualité des prestations et non sur le lieu de traitement «cabinet médical ».
P s y c h o s c o p e 6 / 2 0 0 1 32/33 Ce sont les rats qui ont tout gâché Après avoir étudié la psychologie, le Bernois Peter Abelin, 55 ans, a travaillé comme journaliste jusqu’il y a trois ans. La réaction des gens est toujours pareille : « Oh là là ! Il faut que je fasse attention à ce que je dis. » Aujourd’hui, il est porte-parole de la police cantonale bernoise. Faire des études, c’est un conseil qu’il donnerait à tout aspirant journaliste, ne serait-ce que pour opposer une profondeur de connaissances à la superficialité du journalisme. Quant à savoir s’il recommanderait forcément la psychologie, Peter Abelin n’en est pas très sûr : «L’économie serait probablement plus utile dans ce métier. » Lui-même s’est retrouvé un peu par hasard à l’Institut de psychologie de l’Université de Berne qui, à l’époque, était dirigé par Richard Meili. Fils de médecin et frère de deux étudiants en médecine, son chemin paraissait tout tracé. Mais la médecine ne lui disait rien. Lors de la procédure d’élimination chez le conseiller en orientation professionnelle, il ne resta donc finalement que la psychologie. Top-jobs pour les psychologues Peter Abelin, porte-parole de la police cantonale bernoise Peter Abelin trouva ces études « plutôt décevantes ». Au lieu d’apprendre à mieux connaître l’être humain, il devait potasser des statistiques et reconstituer le schéma de réaction des rats à divers stimuli. De sa période estudiantine, il garde surtout le souvenir des fêtes privées organisées chez les Meili. Son travail de licence, il l’a rédigé sous la supervision du psychologue social Mario von Cranach. « L’influence du système de valeurs sur le traitement de l’information, à l’exemple de l’interruption de grossesse »: tel fut le thème de sa thèse en 1976. « Les discussions importantes ne peuvent pas avoir lieu, parce que les gens orientent leurs pensées différemment en raison de leur mentalité », résume Peter Abelin. Ce constat lui a rendu service plus tard. «Comme journaliste, je ne dois pas chercher les informations qui sont importantes pour moi, mais celles qui le sont pour mon informateur. En d’autres termes, je dois pouvoir changer de perspective, comprendre les mécanismes psychologiques et les systèmes de valeurs qui se cachent derrière les déclarations de mes vis-à-vis. » Peter Abelin ne pense toutefois pas que les études en psychologie l’ont particulièrement bien préparé à exercer son activité de professionnel de l’information. Il lui vient néanmoins à l’esprit toute une série de compétences psychologiques qui sont utiles pour un journaliste : curiosité, capacité d’écouter une personne en s’effaçant soi-même, aptitude à générer un intérêt positif et de la sympathie chez un interlocuteur, ou à le prendre tel qu’il est dans le cas d’une antipathie réciproque. Avec ces principes de tolérance et d’empathie, n’aurait-il pas fait un bon psychothérapeute ? « Je pense que oui. Mais j’ai toujours été plus intéressé par la perspective sociale que par celle de l’individu. Dans le train, par exemple, je préfère lire le journal plutôt qu’écouter mon voisin me raconter sa vie. » Il ne connaît pas le scepticisme de l’intellectuel par rapport aux pages sportives :s’il pratique le sport modérément, il en est un spectateur passionné. L’an dernier, il était à Sydney pour suivre les Jeux olympiques et cette année, il a passé ses vacances de « touriste sportif » aux tournois du grand chelem de Roland-Garros et de Wimbledon. Au centre Après la fin de ses études, Peter Abelin s’est engagé plusieurs années durant dans le groupe médias de l’Association bernoise des psychologues. C’est à l’initiative de ce groupe que le quotidien Berner Zeitung (BZ) a commencé à publier régulièrement sa page psychologique. Cependant, M. Abelin ne s’est jamais forgé une identité de psychologue professionnel. Il a plutôt poursuivi une carrière de rédacteur, entamée durant ses études. Après de brefs passages dans différents journaux bernois, il a travaillé pendant 15 ans comme chef de la rubrique locale à la BZ. « Je suis une personne ennuyeuse », dit-il en riant. « Tant qu’aucun changement ne s’impose, je ne vois aucune raison de modifier quoi que ce soit. » Cette constance professionnelle, il l’a rompue il y a trois ans. Son corps lui ayant envoyé des signaux végétatifs de ras-le-bol, il a brigué et obtenu le poste de porte-parole de la Police cantonale bernoise. « Si on est un mordu du journalisme, le journalisme finit par vous bouffer. Si on n’est pas mordu, on n’est pas un bon journaliste », déclare cet homme abonné à six quotidiens et à divers hebdomadaires. Le changement de front n’a pas été particulièrement difficile pour lui. Politiquement, il est tout à fait compatible avec la police. « Depuis des décennies, je me situe au centre… Sympathie pour la gauche et compréhension pour la droite. » Le reproche potentiel de retenir l’information et la perte d’influence sur la scène politique bernoise ne lui pèsent pas non plus. «Certes, je dois rester beaucoup plus dans l’ombre maintenant, mais je n’éprouve aucune peine à le faire. Je n’aime pas les feux de la rampe », souligne-t-il. Quelles sont d’après lui les trois caractéristiques qui le décrivent le mieux ? « La tolérance, le contentement de soi, la constance. » Markus Theunert
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