PSC 10-08 - FSP

«Lorsque l'on est passionnée,
il faut aller jusqu'au bout !»
formation, le coaching en entreprise
ou encore le recrutement et la sélection.
Ça contribue largement à mon
développement personnel», explique
Johanne Bruderer.
Une heureuse nouvelle
Après une longue attente pour trouver
du travail et ces divers mandats
qui lui ont beaucoup apporté, Johanne
Bruderer a postulé récemment
pour un poste au pénitencier de Bochuz,
ainsi que dans une entreprise
dans le management de la diversité.
Deux postes complètement différents.
Après avoir passé les entretiens
de sélection dans les deux domaines,
elle reçoit une réponse positive du
pénitencier de Bochuz. Elle demande
néanmoins un délai de réflexion.
«Comme je suis une personne qui
aime aller au bout de mes objectifs et
de mes processus, je voulais donc aller
jusqu’au bout dans les RH et j’ai
passé le 2 e entretien par professionnalisme,
car c’est un milieu dans lequel
il y a énormément de choses très
attractives et intéressantes, et auquel
je resterai ouverte. Finalement, après
quelques réflexions, j’ai fonctionné au
cœur et à la passion. J’ai donc choisi
le milieu carcéral et je suis vraiment
ravie de ce choix», dit-elle avec bonheur.
Puis, elle ajoute: «Lorsque j’ai
terminé mes études, j’ai eu un emploi
temporaire de quatre mois au service
de probation du canton de Fribourg.
J’ai eu la chance de pouvoir
travailler avec des détenus, que ce
soit dans le cadre social ou psychologique.
J’ai vraiment réalisé que c’était,
par la pratique à ce moment-là, une
population qui me portait grand intérêt.
Conjointement à ce travail, j’ai eu
la grande opportunité de participer
à des entretiens d’expertises pénales,
ce qui n’a fait qu’augmenter mon attrait
pour ce milieu. Quand on aime
ses études et que l’on est passionnée,
il faut se battre pour atteindre ses objectifs,
y aller jusqu’au bout, y croire
et surtout rester patiente !»
Johanne Bruderer va prendre ses
nouvelles fonctions le 15 octobre.
Elle va s’occuper de l’évaluation systématique
des détenus admis aux EPO
(Etablissements de la Plaine de l’Orbe),
l’objectif étant d’élaborer leurs
plans d’exécution de peine et d’en
assurer le suivi.
En dehors de la criminologie
A côté du yoga, que Johanne Bruderer
pratique régulièrement et qui
lui permet d’avoir une bonne hygiène
de vie et de prendre suffisamment
de recul, surtout lorsque l’on
travaille dans un domaine aussi prenant
que la criminologie, elle a débuté
en mai 2007 une formation en
synergologie: cela consiste en une
technique de lecture du langage non
verbal. «C’est très passionnant. Les
gens qui suivent cette formation viennent
de milieux très différents. On y
trouve des chefs d’entreprise, des assistants
sociaux, des professionnels
du poker et j’en passe. J’ai découvert
la synergologie grâce à mon père qui,
par ailleurs et à mon plus grand plaisir,
suit cette formation avec moi. De
plus, j’en ai rapidement compris l’utilité
dans le domaine de la criminologie.»
D’ailleurs, son enseignant, qui
vient du Canada, utilise cette technique
dans la police canadienne.
Comme l’explique Johanne Bruderer,
cela permet une investigation plus rapide
de par la gestuelle: «C’est une
technique très utile et intéressante,
tant dans le cadre policier que pénitentiaire,
puisque cela permet, entre
autres, d’appréhender de manière
plus rapide le comportement d’une
personne, de décoder ce que les mots
ne disent pas. La gestuelle est une
source d’informations très riche !»
«Attention, j’arrive !», dit-elle en souriant
et en pensant à son nouveau
travail.
Vadim Frosio
Zusammenfassung
Wie viele PsychologInnen hat
auch Johanne Bruderer ein ausgeprägtes
Interesse an Menschen,
vor allem an deren dunklen Seiten.
Letzteres bewog sie dazu, Psychokriminologin
zu werden.
Ohne Umwege
Nach der Matura 1997 beginnt Johanne
Bruderer an der Universität
Freiburg mit dem Psychologiestudium
und macht zwei Jahre später
das Vordiplom. Gleich anschliessend
absolviert sie ein obligatorisches
halbjähriges Praktikum in
einem Heim für Kinder mit sozialen
Problemen und geht danach für
sechs Monate nach Berlin, um ihr
Deutsch zu verbessern.
2000 nimmt sie ihr Studium an der
Universität Freiburg wieder auf und
schliesst es 2004 ab. Im Oktober
desselben Jahres beginnt sie ihr
Nachdiplomstudium in Kriminologie
an der Universität Lausanne, das
sie 2006 erfolgreich beendet.
Stellensuche
Johanne Bruderer sucht im Anschluss
an ihr Studium eine Stelle
im Bereich der Kriminologie. Leider
erfolglos, da auf diesem Gebiet die
Stellen rar sind. Sie absolviert Praktika
in verschiedenen Bereichen,
vor allem im Personalwesen, das ihr
auch sehr zusagt.
Gute Neuigkeiten
Doch sie gibt die Hoffnung nie auf,
eine Stelle auf ihrem Wunschgebiet
zu finden, und beweist Durchhaltevermögen:
Am 15. Oktober wird sie
nun ihre neue Arbeit in der Strafanstalt
Plaine de l’Orbe aufnehmen,
wo sie sich mit systematischer Evaluation
beschäftigen wird, das
heisst, sie wird Strafvollzugspläne
für die Inhaftierten ausarbeiten und
deren Umsetzung sicherstellen.
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PANORAMA
PSYCHOSCOPE 10/2008