AGRICULTURES
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53<br />
Environnement<br />
Risques & Santé/ERS<br />
Vol. 14, n o 2, mars-avril 2015,<br />
Société savante française de santé environnementale<br />
Nous pensons utile de porter à la connaissance des lecteurs cette<br />
revue qui traite d’un sujet devenu essentiel. C’est la revue officielle<br />
de la Société savante française de santé environnementale<br />
(SFSE) qui traite de ces questions en pleine actualité : l’analyse<br />
des risques, l’impact environnemental sur la santé humaine, les<br />
modifications climatiques et la santé, les effets des antennes de<br />
téléphone ou des pesticides, les conditions de travail en lien avec<br />
les situations sociales, les polluants chimiques dans l’eau ou les<br />
particules dans l’air…<br />
À travers le nouveau plan national santé environnement, de graves<br />
questions scientifiques et politiques sont posées.<br />
Ce numéro traite à la fois du rôle des lobbies, de l’exposition<br />
au bruit, du coût de la pollution atmosphérique pour le système<br />
de soin français ou encore du sens des mots « pesticides » et<br />
« produits phytosanitaires ».<br />
C’est une revue scientifique, donc pas toujours simple à lire, mais<br />
qui nous donne beaucoup d’informations utiles dans le domaine<br />
environnemental. Sachons, par exemple, que le coût de la pollution<br />
de l’air est estimé dans un intervalle de 1 à 2 milliards<br />
d’euros/an, soit autour de 20 % du « déficit » de 2012 pour la<br />
branche assurance maladie du régime général de la sécurité<br />
sociale. n<br />
Nature à vendre.<br />
Les limites des services<br />
écosystémiques<br />
VIRGINIE MARIS,<br />
Quæ, « Sciences en question », 2014. 94 p.<br />
met en perspective historique la conception de la nature et<br />
l’écologie politique. Le concept de services écosystémiques, qui<br />
date de la fin des années 1970, est loin d’être simple et met en jeu<br />
de nombreuses contradictions (elles sont très bien présentées).<br />
Puis on rentre dans la question de la quantification de la nature<br />
et du concept de valeur. Enfin, c’est le bilan de la marchandisation<br />
de la nature qui est dressé : le « marché » se rend compte que<br />
la biodiversité peut être une opportunité financière, et on passe<br />
de la logique de consommation de la biodiversité à la gestion<br />
marchande des services écosystémiques !<br />
L’exemple des banques de compensation pour les activités<br />
destructrices de la biodiversité est bienvenu. L’auteure ne manque<br />
pas de rappeler Marx pour étayer la mise en cause de cette<br />
marchandisation.<br />
C’est un appel à « reconsidérer les relations entre les sociétés<br />
humaines et la nature ». Surtout si on considère, avec l’auteure,<br />
que « la marchandisation de la nature accentue les injustices<br />
produites par les logiques d’échanges néolibérales fondées sur la<br />
propriété individuelle, les marchés et la financiarisation ».<br />
La discussion qui suit à partir de questions comme celles du<br />
service public, de l’écologie fonctionnelle, du « compromis » entre<br />
anthropocentrisme et écocentrisme, de la valeur intrinsèque ou<br />
instrumentale de la nature… permet « de penser les choses autrement<br />
pour essayer de réfléchir aux causes de la crise et pour découvrir<br />
d’autres trajectoires ».<br />
D’où l’intérêt pour les lecteurs de notre revue de prendre connais -<br />
sance de ce livre. n<br />
Votre revue vous la conseille et vous la recommande !<br />
Les éditions Le Temps des Cerises est une maison d’édition progressiste,<br />
qui soutient des auteurs engagés.<br />
Pour consulter leur catalogue ou commander des livres :<br />
http://www.letempsdescerises.net<br />
contact@letempsdescerises.net<br />
Tél. : 01 41 69 94 68 - 77 boulevard Chanzy 93100 Montreuil<br />
APPEL À SOUSCRIPTION<br />
Au moment où tout est transformé en marchandise, y compris<br />
la biodiversité, le travail présenté dans cet ouvrage fait le point<br />
sur les vrais problèmes en débat. Décidemment, ces éditions Quæ<br />
sont très instructives.<br />
Virginie Maris, chercheuse au CNRS, traite lors de conférencesdébats<br />
des enjeux scientifiques politiques et philosophiques posés<br />
par la biodiversité et les « services écosystémiques ».<br />
D’emblée, elle montre les limites de « la nature à vendre ». Elle<br />
AVRIL-MAI-JUIN 2015 Progressistes