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Développement durable

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partie 2 LES NOUVEAUX RÔLES DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE<br />

DANS LE DOMAINE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

Ce gage de qualité permet ainsi aux producteurs de lutter contre la concurrence<br />

d’autres pays qui vendent de grandes quantités de bananes à bas prix et permet, par<br />

comparaison, à la corporation bananière de vendre ses produits à un prix plus élevé sur<br />

le marché international, du fait de la garantie apportée par l’indication géographique.<br />

Avec l’augmentation des exportations, les communautés rurales se sont davantage<br />

consacrées à la culture de la banane au Costa Rica 71 et ont bénéficié d’un<br />

accroissement de leurs revenus, avec un salaire supérieur au salaire moyen dans le<br />

pays (16 dollars par jour) mais également supérieur à celui que reçoivent les autres<br />

producteurs de la région qui n’ont pas obtenu l’autorisation de la coopérative Corbana<br />

d’utiliser l’appellation « Banano de Costa Rica ».<br />

C. Les écolabels : outil de valorisation et de transfert de technologies<br />

109. Les labels ou écolabels sont des signes dont la fonction est de renseigner sur une<br />

qualité particulière d’un produit, comme par exemple son caractère vertueux en matière<br />

environnementale. Les écolabels ne font pas l’objet d’une définition juridique générale<br />

dans une convention internationale ou en droit français. Il n’existe pas non plus de régime<br />

juridique général applicable aux labels, à l’instar du droit des marques. En réalité, le droit<br />

des écolabels est actuellement en construction 72 .<br />

110. Les écolabels peuvent être classés en trois catégories :<br />

——<br />

les écolabels officiels, contrôlés par des organismes publics ou parapublics à but<br />

non lucratif ;<br />

——<br />

les écolabels privés, détenus par des sociétés privées à but lucratif mais dont<br />

l’organisation se rapproche des écolabels officiels en raison de l’indépendance de<br />

l’organisme qui établit le cahier des charges et qui délivre la licence, par rapport à<br />

l’entreprise qui appose l’écolabel sur ses produits ;<br />

——<br />

les autodéclarations qui sont des informations fournies par une entreprise sur ses<br />

propres produits en dehors de tout écolabel. Ces signes sont les plus nombreux. Ils<br />

sont aussi les plus hétérogènes, parce que si certaines entreprises les utilisent dans<br />

le cadre d’une politique globale d’amélioration de la qualité environnementale de<br />

leurs procédés et produits, d’autres les utilisent à des seules fins de marketing,<br />

parfois de manière trompeuse.<br />

71 En 2012, cette industrie employait 45 000 personnes directement et 100 000<br />

indirectement, ce qui a contribué au développement économique de régions<br />

essentiellement rurales et à faibles revenus.<br />

72 L’ISO a publié une série de normes (ISO 14020 à ISO 14025) dont l’objet est de<br />

définir les conditions d’une communication environnementale de qualité par les<br />

acteurs économiques.

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