Développement durable
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La COOPÉRATION pour le dÉPLOIEMENT<br />
des technologies propres :<br />
un cadre marqué par l’esprit de Rio,<br />
aujourd’hui fragmenté<br />
1.1 Une coopération marquée par un transfert<br />
des pays du Nord vers les pays du Sud<br />
122 Depuis longtemps, il est acquis que le transfert de technologies écologiquement<br />
rationnelles est primordial pour permettre aux pays en développement de réaliser leurs<br />
objectifs de développement <strong>durable</strong> tout en respectant l’environnement. C’est pour la<br />
mise en œuvre du Protocole de Montréal à la Convention de Vienne sur la protection<br />
de la couche d’ozone 77 que la question de la coopération multilatérale pour le transfert<br />
de technologies propres s’est posée de manière centrale, comme une condition de la<br />
participation des pays en développement aux efforts de la communauté internationale.<br />
Il a fallu amender le Protocole de Montréal lors la deuxième réunion des Parties à<br />
Londres, en juin 1990, pour mettre en place un mécanisme de financement (actuel<br />
article 10) pour soutenir le transfert vers les pays en développement de technologies<br />
visant à réduire ou éliminer des substances qui appauvrissent la couche d’ozone<br />
(article 10.A) 78 , mécanisme de transfert que le Comité exécutif du Protocole n’a cessé<br />
de faire évoluer depuis pour répondre aux besoins spécifiques des pays du Sud 79 . Faisant<br />
figure de modèle précurseur, le mécanisme de transfert de technologies du Protocole<br />
de Montréal a sans nul doute influencé les réflexions de la communauté internationale<br />
77 Convention de Vienne pour la protection de la couche d’Ozone, 1985, UNEP.<br />
78 La version originale du Protocole du 16 septembre 1987, entrée en vigueur le 1 er janvier 1989,<br />
prévoyait à l’article 10, intitulé « Assistance technique », que les Parties devaient coopérer<br />
à la promotion de l’assistance technique destinée à faciliter l’adhésion au Protocole et son<br />
application. Article 10 : « Toute partie au présent Protocole ou tout signataire pouvait alors<br />
présenter au Secrétariat une demande d’assistance technique pour appliquer les dispositions<br />
ou pour y participer ». Article 10.A : Chaque Partie « doit prendre toutes les mesures possibles,<br />
compatibles avec les programmes financés par le mécanisme de financement, pour que : a) les<br />
meilleurs produits de remplacement et techniques connexes sans danger pour l’environnement<br />
soient transférés au plus vite » aux pays en développement et que « b) Les transferts<br />
mentionnés à l’alinéa a) soient effectués dans des conditions équitables et les plus favorables ».<br />
79 C’est le Comité exécutif qui est en charge de faire évoluer le mécanisme prévu : il lui a été<br />
demandé d’établir un rapport final en tenant compte des informations sur les expériences des<br />
pays en développement concernant les obstacles au transfert de technologies et de définir des<br />
solutions permettant de surmonter ces obstacles (Décision VII/26 : Transfert de technologies).<br />
Lors de la 8 e réunion des Parties, un groupe informel a été institué (Décision VIII/7) en vue<br />
d’aider le comité exécutif à déterminer quelles mesures peuvent être prises concrètement<br />
pour éliminer les obstacles potentiels au transfert de technologies sur une base équitable. Ce<br />
groupe est paritairement composé de quatre représentants des pays développés (Australie,<br />
États-Unis d’Amérique, Italie, Pays-Bas) et de quatre représentants des pays en développement<br />
(Chine, Colombie, Ghana, Inde). Depuis, le comité exécutif et le groupe informel font état<br />
de leurs travaux entrepris pour améliorer, respectivement, le mécanisme de financement et<br />
le transfert de technologies, et doivent remettre chaque année aux Parties un rapport sur le<br />
fonctionnement de ces deux mécanismes (Déc. X/31).