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Développement durable

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à un autre moment. L’exemple des savoir-faire dans l’industrie textile en France est de ce<br />

point de vue tout à fait éloquent.<br />

Ressources naturelles et ressources humaines<br />

S’agissant des quatre capitaux qui fondent un écosystème, une partie du modèle<br />

occidental s’est construite autour d’un capital naturel non-limité et à faible coût d’une<br />

part, d’autre part en standardisant à outrance le capital humain – les « ressources<br />

humaines » ont ainsi poussé au taylorisme des usines vers les bureaux. Or, nous<br />

avons besoin de réinventer un capital humain qui soit plus mobile, plus agile, etc. Le<br />

système économique occidental a péché par excès, en accroissant considérablement le<br />

capital physique au détriment de l’investissement dans les autres formes de capitaux.<br />

Aujourd’hui, il est donc très important de savoir comment se construisent et se<br />

coconstruisent ces quatre capitaux. L’enjeu est principalement d’investir dans le capital<br />

humain, voire de le valoriser simplement quand il préexiste. L’Occident n’a jamais eu une<br />

jeunesse si bien formée et ouverte qu’aujourd’hui. Il existe, par conséquent, un enjeu<br />

considérable à reprendre de manière nouvelle cette question des quatre capitaux.<br />

Des liens forts entre les entreprises et l’état<br />

Posons une hypothèse, prisme d’analyse des relations entre État et industrie dans<br />

les Grands Émergents. Le « capitalisme réversible », à mi-chemin entre la formule<br />

journalistique et le concept économique, se veut ouvert et questionne ce que l’on observe<br />

en Chine ou en Inde, résumé en Occident sous le terme de « capitalisme d’État ». Un<br />

terme peu approprié en réalité.<br />

La frontière entre l’État et le capitalisme ne serait-elle pas finalement plus poreuse qu’on<br />

ne le pense ? Si l’on considère que le capitalisme est la « manière dont on finance la<br />

production », on en déduira que les grandes banques chinoises sont complètement<br />

dépendantes de l’État et, par conséquent, que l’État favorise virtuellement les entreprises<br />

qu’il souhaite. En Inde, la situation est un peu moins nette de ce point de vue, mais<br />

pose question. Les grandes banques privées ont eu le vent en poupe à partir de 1991.<br />

Après 2009, le soutien ou non aux groupes privés en proie à des difficultés financières<br />

a été négocié au niveau de l’État. De même, ce dernier a renfloué un certain nombre de<br />

groupes plus ou moins publics qui sont ainsi instrumentalisés en intervenant au profit de<br />

sa politique d’investissement. Dans tous les cas, les réformes sont plus « pro-business »<br />

(favorisant telle ou telle entreprise) que « pro-marché » (des règles générales). On est<br />

assez loin du libéralisme.<br />

INPI – <strong>Développement</strong> <strong>durable</strong> et propriété intellectuelle – 169

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