Rolling Stone 09/2017
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LES<br />
FESTIVALS<br />
PJ Harvey, Conor Oberst, etc.).<br />
C’est ainsi que le chef de l’orchestre<br />
symphonique de la ville,<br />
Teddy Abrams, est venu faire une<br />
création où il a réussi à mêler rock,<br />
jazz, country et classique ! Rendezvous<br />
compte : après avoir joué un<br />
air de bluegrass, le style country<br />
originaire du Kentucky, du hip-hop<br />
avec un rappeur qui n’était autre<br />
que son percussionniste en chef à<br />
l’orchestre symphonique de<br />
Louisville, sans oublier une sorte de<br />
concerto pour orgue accompagné<br />
non par des violons, mais par une<br />
flopée de guitares électriques et<br />
avant de se lancer dans une relecture<br />
de haut niveau du<br />
“Comfortably Numb” du Floyd, le<br />
directeur de la musique de l’État,<br />
30 ans à peine, a réussi à faire<br />
acclamer le nom de Johannes<br />
Brahms, dont il a interprété l’une<br />
des danses hongroises ! Un exploit<br />
salué dans toute la presse, les télévisions<br />
et les radios locales. C’est<br />
l’homme à suivre, car il proposera<br />
dès novembre une symphonie<br />
moderne pour orchestre philharmonique,<br />
en hommage au héros de<br />
Louisville, Mohamed Ali. B.B.<br />
Kasabian<br />
10 juillet, Montreux Jazz<br />
Festival, Auditorium Stravinski<br />
Ce n’était pourtant pas la première<br />
fois que les Anglais étaient<br />
CLEAN IT UP<br />
Un set parfois<br />
un peu trop<br />
sage.<br />
LONDON GRAMMAR<br />
12 juillet, Montreux Jazz Festival, Auditorium Stravinski<br />
22 juillet, Paris, Lollapalooza, Hippodrome de Longchamp<br />
On peut ne pas toujours souscrire à ses choix vestimentaires – il y aurait même souvent pas mal à redire<br />
dans cette façon de chercher à vouloir ainsi passer aussi inaperçue –, pour ce qui est de la voix, Hannah Reid<br />
reste hors normes, quel que soit l’environnement dans lequel elle évolue, en salle (Montreux) ou en extérieur<br />
(Lollapalooza). Mieux en ce qui concerne le “plein air”, mêlée aux ambiances de ses deux acolytes, Dan Rothman<br />
(guitare) et Dot Major (claviers), cette voix parvient à faire d’une musique qui s’écoute a priori confortablement<br />
installé dans son salon quelque chose qui a du sens en festival. Tout le monde ne peut pas en dire autant !<br />
Certes, tout cela est parfois trop propret et si l’on rêverait que tout ce petit monde se lâche un peu plus,<br />
on sent très vite qu’il risque de se passer pas mal de temps avant que la miss se décide sans prévenir à éructer<br />
ne serait-ce que la moitié du refrain de – au hasard – “Roots Bloody Roots” de Sepultura ! X.B.<br />
à l’affiche du festival (une première<br />
fois en 2005). Pas faute<br />
non plus d’avoir mis tous les<br />
atouts de leur côté pour lancer la<br />
soirée – jusqu’à insérer des passages<br />
du “Around the World” de<br />
Daft Punk dans leur déjà entraînant<br />
“Eez-Eh”. Est-ce la redingote<br />
blanche de Tom Meighan, lui<br />
donnant des allures d’infirmier<br />
intrigant, qui en a effrayé certains<br />
? Quoi qu’il en soit,<br />
Kasabian aura eu quelque mal à<br />
bouger son monde, même s’il sera<br />
finalement parvenu à ses fins,<br />
comme à son habitude. On<br />
retiendra aussi quelques belles<br />
giclées solo sortant de la guitare<br />
de Tim Carter, le sieur Sergio<br />
Pizzorno s’occupant avant tout<br />
des tâches rythmiques. X.B.<br />
Last Train<br />
13 juillet, Aix-les-Bains,<br />
Festival Musilac<br />
© R.AUBERT/MUSILAC <strong>2017</strong>. LIONEL FLUSIN.-<br />
ROYAL REPUBLIC<br />
14 juillet, Aix-les Bains,<br />
Festival Musilac<br />
“Les Suédois sont là et on va pouvoir<br />
commencer à s’amuser !” Allez, ne mégotons<br />
pas, Adam Grahn est l’un des meilleurs<br />
showmen du rock à guitares d’aujourd’hui.<br />
Grâce à lui (et un peu beaucoup très fort<br />
aussi), Royal Republic devrait être enrôlé<br />
dans tous les festivals du monde pour lancer<br />
une soirée ! Set carré à souhait, humour<br />
potache qui tombe juste à chaque fois,<br />
nos Scandinaves en costard ont mis tout<br />
le monde d’accord, y compris quand il s’est<br />
agi de montrer qu’ils pouvaient tenir la<br />
comparaison avec n’importe quel groupe<br />
de metal en s’autorisant un mix tout sauf<br />
ridicule du “Battery” de Metallica, fondu<br />
dans le “Ace of Spades” de Motörhead.<br />
Une démonstration de bout en bout ! X.B.<br />
Au-delà de la fausse bonne idée<br />
du “tous habillés en noir sur fond<br />
noir” – à moins que l’objectif ne<br />
soit de faire la nique à Slayer<br />
(voir plus loin) –, les Alsaciens<br />
auront offert la première déflagration<br />
de cette édition <strong>2017</strong> de<br />
Musilac. Chaleur intense, soleil<br />
dans les yeux, public plus curieux<br />
et attentiste que réellement<br />
impliqué : il en fallait plus pour<br />
désarçonner un groupe dont le<br />
garage rock – à défaut de meilleur<br />
terme – sonne plus affûté à<br />
chaque fois que l’on recroise sa<br />
route. Sinon, très futée, Jean-<br />
Noël, cette idée de poser la<br />
sangle de la guitare sur la caméra<br />
qui te filme en gros plan à cet<br />
instant précis ! Pas de doute,<br />
c’est le métier qui rentre… X.B.<br />
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