Descarregar en format PDF - Jordi Pujol
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Abstracts<br />
FRANÇAIS<br />
Pourquoi un gouvernem<strong>en</strong>t moral<br />
est-il nécessaire ?<br />
Nevin Doran Hunter<br />
Gouverner, c’est avoir de l’autorité et un<br />
pouvoir sur les autres ; gouverner avec<br />
justice, c’est utiliser cette autorité et ce<br />
pouvoir pour améliorer la vie, la sécurité<br />
ainsi que les opportunités de ceux qui sont<br />
gouvernés. Au fil des millénaires, des<br />
philosophes, des érudits, des leaders religieux<br />
et des professionnels des <strong>en</strong>treprises et des<br />
arts politiques ont médité sur ce qui<br />
constitue un gouvernem<strong>en</strong>t juste. Il semble<br />
bi<strong>en</strong> que de notre expéri<strong>en</strong>ce humaine<br />
surgisse la croyance généralem<strong>en</strong>t acceptée<br />
qu’un gouvernem<strong>en</strong>t juste opère sur la base de<br />
questions prouvées ou vérifiées, dont<br />
certaines sont substantives et d’autres<br />
procédurales. L’objectif de la communication<br />
que nous reproduisons ici consiste à offrir des<br />
élém<strong>en</strong>ts pour débattre du cadre social qui<br />
permet à un gouvernem<strong>en</strong>t d’être considéré<br />
comme un « gouvernem<strong>en</strong>t moral » ainsi<br />
que de la signification de cette expression,<br />
pour suggérer <strong>en</strong>suite quelques principes de<br />
base qui devrai<strong>en</strong>t guider l’exercice de<br />
l’autorité et du pouvoir.<br />
Rorty postmoderne, quelques notes<br />
Àngel Castiñeira<br />
Le 8 juin dernier mourait Richard Rorty, l’un<br />
des philosophes nord-américains les plus<br />
influ<strong>en</strong>ts de ces dernières déc<strong>en</strong>nies.<br />
Professeur émérite de Littérature comparée et<br />
de Philosophie à l’Université de Stanford, il<br />
était l’auteur d’ouvrages remarquables tels<br />
que Conting<strong>en</strong>cy, Irony, and Solidarity (1989),<br />
Truth, Politics and Post-Modernism (1997),<br />
Achieving Our Country: Leftist Thought in<br />
Tw<strong>en</strong>tieth C<strong>en</strong>tury America (1998), ou Objectivity,<br />
Relativism and Truth (l991). Rorty a été l’un des<br />
186<br />
principaux rénovateurs du pragmatisme<br />
nord-américain inspiré par des p<strong>en</strong>seurs tels<br />
que John Dewey ou William James. Àngel<br />
Castiñeira nous expose dans cet article les<br />
grands axes ainsi que les clés pour expliquer<br />
l’évolution de la p<strong>en</strong>sée néo-pragmatique,<br />
postmoderne et anti-ess<strong>en</strong>tialiste de l’un des<br />
p<strong>en</strong>seurs parmi les plus importants des XX e et<br />
XXI e siècles.<br />
Les faux coupables de la désaffection<br />
politique<br />
Francesc-Marc Álvaro<br />
La nécessité de trouver d’urg<strong>en</strong>ce des<br />
réponses plus ou moins plausibles au<br />
désintérêt croissant de la politique, à la faible<br />
confiance des citoy<strong>en</strong>s dans les principales<br />
institutions démocratiques ou à l’abst<strong>en</strong>tion<br />
électorale a m<strong>en</strong>é à rechercher les coupables<br />
de ce que l’on a appelé la désaffection politique,<br />
concept qui veut <strong>en</strong>glober un vaste <strong>en</strong>semble<br />
d’attitudes et de t<strong>en</strong>dances qui configur<strong>en</strong>t<br />
un phénomène assez complexe et itératif de<br />
la culture politique dans les pays à<br />
démocratie stable. Le fil conducteur de cet<br />
article du journaliste Francesc-Marc Álvaro se<br />
situe dans la nécessité de déconstruire certains<br />
des préjugés et certaines des idées reçues qui<br />
constitu<strong>en</strong>t l’origine d’une mystification qui<br />
a <strong>en</strong>traîné, parallèlem<strong>en</strong>t, l’assomption de<br />
diagnostics mettant <strong>en</strong> cause des élém<strong>en</strong>ts<br />
plus circonstanciels que structurels du<br />
problème. L’auteur affronte le problème et<br />
considère les faux coupables de cette<br />
désaffection politique : la fracture supposée<br />
<strong>en</strong>tre le débat politique et les intérêts réels<br />
des citoy<strong>en</strong>s ; l’incompréh<strong>en</strong>sion et<br />
l’inintelligibilité du langage des politici<strong>en</strong>s ;<br />
le c<strong>en</strong>trage privilégié sur les débats<br />
idéologiques stériles davantage que sur la<br />
gestion et la résolution efficace des<br />
problèmes ; l’abs<strong>en</strong>ce de transpar<strong>en</strong>ce ainsi<br />
que le faible développem<strong>en</strong>t de la<br />
participation ; et, finalem<strong>en</strong>t, la qualité<br />
insuffisante du personnel politique.