Descarregar en format PDF - Jordi Pujol

Abstracts
manière très explicite des risques que peut
cacher une conception de la mémoire biaisée
de manière unidirectionnelle, c’est-à-dire qui
ne prenne pas en compte sa complexité ni la
pluralité des interprétations.
Le centre
Jordi Pujol
Nous reproduisons ici l’éditorial que le
président du Centre d’études Jordi Pujol a
publié dans le bulletin électronique du CEJP
le 15 mai 2007. La thèse principale de ce texte
fait référence au fait qu’en Espagne –comme
en France, d’ailleurs– la difficulté de
construire et de consolider une force
politique du centre répond, entre autres
choses, aux limitations du système électoral.
Cette particularité a mené à une situation de
facto dans laquelle ce sont les principales
forces nationalistes de l’État, c’est-à-dire CiU
et PNB, qui ont assumé –et tout
particulièrement au cours de ces deux
dernières décennies, pendant lesquelles la
polarisation entre le PP et le PSOE s’est petit à
petit consolidée– un rôle de centralité
politique indiscutable tant en ce qui
concerne leur action dans la politique
espagnole que leur option pour la centralité
idéologique.
Les idées libérales et le renouvellement
de la politique
Monique Canto-Sperber
Monique Canto-Sperber, philosophe morale et
politique –L’inquiétude morale et la vie humaine
(2001)– est membre du CNRS et du Centre de
Recherches politiques Raymond Aron de
l’École des Hautes Études en Sciences sociales
de Paris. Si l’on a pu à l’occasion la considérer
comme proche des positions plus sociodémocrates
de Dominique Strauss-Khan ou de
Michel Rocard, Canto-Sperber a consacré une
partie importante de ses travaux les plus
récents à la rénovation ainsi qu’à la
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définition d’une pensée socio-libérale dans la
perspective de la théorie politique. De ce
point de vue, Canto-Sperber est d’ailleurs
l’auteur d’ouvrages tels que Le socialisme
libéral. Une anthologie Europe - États-Unis (2003),
Les règles de la liberté (2003), ou Faut-il sauver le
libéralisme ? (2006). Dans cet article, elle parle
de ce qu’elle considère comme troncal dans un
mouvement et dans une vision socio-libérale
: l’aménagement d’une défense active de la
liberté individuelle et la conscience que c’est
dans une communauté, dans une société
unie, que prend tout son sens le déploiement
de l’autonomie personnelle.
L’avenir compliqué et passionnant du
libéralisme
Antonio Garrigues Walker
Le libéralisme a su s’adapter aux
bouleversements passés et présents beaucoup
plus rapidement et beaucoup plus
efficacement que le socialisme ou le
conservatisme. Ceux-ci, en effet, se sont
souvent limités à s’approprier les
conceptions libérales qui les ont le plus
convaincus à chaque moment afin de définir
et d’appliquer des propositions ou des
politiques publiques déterminées. C’est une
des conclusions que défend l’auteur dans un
article qui présente un ton marqué
d’évaluation ainsi qu’un abrégé de sa propre
trajectoire et de son expérience dans le
domaine de la politique. Le libéralisme est
aujourd’hui un courant de pensée capable
d’apporter des réponses adéquates à des
temps qui manquent de dogmatisme. Malgré
cela, le triomphe idéologique du libéralisme
ne s’est jamais traduit –et pas davantage de
nos jours– par une rentabilité politique
remarquable en Europe de la part des partis
politiques de caractère réformiste, libéral ou
centriste. On peut avancer diverses raisons
qui peuvent apporter une explication plus ou
moins raisonnée à ce phénomène, et
Garrigues Walker y fait référence de manière
explicite. Le cas espagnol, cependant, est plus