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Sepsis sur prothèse pariétale - Fédération française de chirurgie ...

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<strong>de</strong> 4 patients traités <strong>de</strong> la sorte avec succès, sans nécessité <strong>de</strong> retirer la <strong>prothèse</strong> <strong>de</strong> prolène (18). Dans<br />

l’expérience <strong>de</strong> Stremitzer, la <strong>prothèse</strong> a pu être laissée en place chez 17 <strong>de</strong>s 31 patients ayant un sepsis <strong>sur</strong><br />

<strong>prothèse</strong> traités <strong>de</strong> la sorte (11). La probabilité <strong>de</strong> succès d’une telle approche dépend pour partie du type <strong>de</strong><br />

<strong>prothèse</strong> insérée. Dans l’étu<strong>de</strong> rapportée par Cobb et al <strong>de</strong> 95 réparations d’éventration avec <strong>prothèse</strong> <strong>de</strong><br />

PTFE, toutes les <strong>prothèse</strong>s infectées ont du être retirées (7). Dans la série rapportée par l’équipe <strong>de</strong> Stremitzer,<br />

100% <strong>de</strong>s <strong>prothèse</strong>s <strong>de</strong> Vypro ont pu être sauvées contre 0% <strong>de</strong>s <strong>prothèse</strong>s <strong>de</strong> prolène pur et 23% <strong>de</strong>s<br />

<strong>prothèse</strong>s en PTFE. Même si les écrits publiés divergent à ce sujet, il semble qu’une infection <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong> en<br />

ePTFE n’ait aucune probabilité <strong>de</strong> cicatriser du fait du caractère hydrophobe <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong> Il faut alors la<br />

retirer en totalité même si quelques cas ont été rapportés <strong>de</strong> succès avec un traitement conservateur (10).<br />

Peut être que l’adjonction d’une partie <strong>de</strong> <strong>prothèse</strong> résorbable améliore la migration <strong>de</strong> leucocytes au sein <strong>de</strong><br />

la <strong>prothèse</strong> macroporeuse, favorisant <strong>de</strong> fait le traitement <strong>de</strong> l’infection. Quelle doit être la durée du<br />

traitement conservateur et quand doit-on considérer qu’il s’agit d’un échec ? Il s’agit d’une question encore<br />

non tranchée, sachant les difficultés et le coût <strong>de</strong> la mise en place d’un traitement conservateur (9).<br />

3 : Ailleurs enfin, l’infection va se manifester très tardivement, jusqu’à plusieurs mois ou années après<br />

la mise en place. Dans cette situation, la majorité <strong>de</strong>s auteurs s’accor<strong>de</strong> pour penser qu’il n’y a pas nécessité<br />

<strong>de</strong> retirer l’ensemble <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong>, mais seulement la zone infectée. Il faut dans un premier temps,<br />

notamment s’il existe <strong>de</strong>s signes inflammatoires traiter par antibiothérapie.<br />

Du point <strong>de</strong> vue technique, l’ablation d’une <strong>prothèse</strong> infectée est relativement simple après cure d’une<br />

éventration médiane. Le premier temps consiste à injecter du bleu dans les orifices fistuleux puis à retirer<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s tissus infectés repérés par le colorant. Habituellement une <strong>prothèse</strong> infectée n’est pas<br />

incorporée dans la paroi et son ablation est simple. Les zones <strong>de</strong> <strong>prothèse</strong> incorporées ne doivent pas être<br />

retirées, mais laissées en place, car susceptibles <strong>de</strong> se défendre correctement contre l’infection. Cette attitu<strong>de</strong><br />

minimaliste est susceptible <strong>de</strong> laisser en place <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> <strong>prothèse</strong> infectée et conduire à <strong>de</strong>s<br />

interventions itératives. Il est à noter que dans cette situation <strong>de</strong> sepsis chronique à distance <strong>de</strong> l’intervention<br />

initiale, la suppuration a souvent entraîné une grosse réaction fibroblastique et l’ablation <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong><br />

la <strong>prothèse</strong> n’entraîne pas inéluctablement <strong>de</strong> récidive herniaire.<br />

4 : Bien évi<strong>de</strong>mment, le meilleur traitement <strong>de</strong> ces sepsis <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong> est préventif :<br />

Antibioprophylaxie ou non fonction <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts chirurgicaux (19), règles d’asepsie minutieuse comme<br />

pour un geste orthopédique, éviter la pose <strong>de</strong> <strong>prothèse</strong> non résorbable en cas <strong>de</strong> <strong>chirurgie</strong> contaminée, éviter<br />

toute plaie d’un segment du tube digestif au cours <strong>de</strong> la viscérolyse souvent requise lors d’une cure<br />

d’éventration, choix adéquat du site d’implantation <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong> (éviter les sites superficiels), choix<br />

argumenté du type <strong>de</strong> <strong>prothèse</strong> (favoriser les <strong>prothèse</strong>s incorporables), technique opératoire rigoureuse pour<br />

éviter les hématomes, source d’abcès ultérieurs.<br />

FCC 14 - <strong>Sepsis</strong> <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>pariétale</strong>

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