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Sepsis sur prothèse pariétale - Fédération française de chirurgie ...

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<strong>prothèse</strong>, même si elle expose en elle-même en un risque infectieux lié à la présence <strong>de</strong> matériel<br />

étranger non résorbable ;<br />

• en cas <strong>de</strong> <strong>chirurgie</strong> contaminée (gra<strong>de</strong> 3, c’est à dire présence d’une stomie digestive, d’une ouverture<br />

digestive per-opératoire ou d’antécé<strong>de</strong>nts d’infection <strong>pariétale</strong>), les <strong>prothèse</strong>s synthétiques non<br />

résorbables ne peuvent être recommandées <strong>de</strong> façon systématique en raison d’un risque infectieux<br />

élevée, mais elles ne sont cependant pas contre-indiquées ;<br />

• l’interposition <strong>de</strong> matériel prothétique synthétique non résorbable est contre-indiquée chez les<br />

patients porteurs d’une infection <strong>pariétale</strong> active avec ou sans <strong>prothèse</strong> déjà en place (gra<strong>de</strong> 4), du fait<br />

d’un risque majeur d’infection chronique en postopératoire.<br />

Cure d’éventration en situation infectée<br />

En cas d’infection <strong>pariétale</strong> active <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> 4, l’enjeu, en soi paradoxal, est <strong>de</strong> traiter simultanément l’infection<br />

active et l’éventration sous-jacente. L’éradication première <strong>de</strong> l’infection par réalisation <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> paroi<br />

itératifs avec explantation du matériel infecté si présent doit souvent être envisagée (6,8), mais elle expose à<br />

un risque majeur <strong>de</strong> récidive d’éventration. Après éradication <strong>de</strong> l’infection, souvent longue, le traitement <strong>de</strong><br />

l’éventration est réalisé <strong>de</strong> façon très différée (6 à 18 mois) avec idéalement pose <strong>de</strong> matériel prothétique non<br />

résorbable, exposant cependant à une récidive <strong>de</strong> l’infection <strong>pariétale</strong> (7).<br />

Le traitement premier <strong>de</strong> l’éventration, en situation infectée, fait fréquemment appel à l’interposition <strong>de</strong><br />

<strong>prothèse</strong>s synthétiques résorbables, composées d’aci<strong>de</strong> polyglycolique (type Vicryl ® ou Dexon ® ), les <strong>prothèse</strong>s<br />

non résorbables étant contre-indiquées. Cette technique peut permettre <strong>de</strong> restaurer la continuité <strong>pariétale</strong>,<br />

traitant donc temporairement l’éventration, mais la résorption rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces <strong>prothèse</strong>s, à partir <strong>de</strong> la 6 ème<br />

semaine, avant la formation d’un tissu cicatriciel <strong>de</strong> qualité, est à l’origine d’une récidive très fréquente. Par<br />

ailleurs, l’éradication <strong>de</strong> l’infection liée au corps étranger, peut être obtenue grâce à la résorption <strong>de</strong> la<br />

<strong>prothèse</strong>, mais les bénéfices <strong>de</strong> ces <strong>prothèse</strong>s résorbables dans le traitement <strong>de</strong> l’infection active sont discutés<br />

(9). Dans tous les cas, en cas d’éventration infectée, en particulier <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong>, les procédures décrites ci-<br />

<strong>de</strong>ssus sont à l’origine <strong>de</strong> soins répétés, longs et coûteux, d’un recours fréquent à <strong>de</strong>s interventions<br />

chirurgicales multiples <strong>de</strong> parage, débri<strong>de</strong>ment, d’explantation du matériel prothétique non résorbable, <strong>de</strong><br />

soins visant à favoriser la cicatrisation dirigée et enfin d’une nouvelle <strong>chirurgie</strong> très à distance pour traiter<br />

l’éventration résiduelle. L’ensemble <strong>de</strong> cette séquence <strong>de</strong> soins, correspondant aux pratiques habituelles et<br />

standard <strong>de</strong>s centres chirurgicaux souvent sollicités en recours, est à l’origine d’une morbidité propre<br />

(infection, éventration, douleur), <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitements longues, <strong>de</strong> coûts élevés et d’une altération <strong>de</strong> la<br />

qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients (10).<br />

Les <strong>prothèse</strong>s biologiques ont été développées pour répondre à ce double objectif, dans ces situations<br />

cliniques rares mais difficiles, dans le but <strong>de</strong> traiter simultanément l’infection active et l’éventration. Ces<br />

<strong>prothèse</strong>s biologiques sont issues <strong>de</strong> tissus humains, bovins ou porcins, riches en collagène, décellularisés,<br />

offrant ainsi une matrice <strong>de</strong> collagène, d’élastine et <strong>de</strong> laminine permettant une invasion fibroblastique rapi<strong>de</strong><br />

et durable ainsi qu’une néovascularisation. Les <strong>prothèse</strong>s biologiques ont également pour objectif d’induire<br />

FCC 14 - <strong>Sepsis</strong> <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>pariétale</strong>

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