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Sepsis sur prothèse pariétale - Fédération française de chirurgie ...

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une réaction inflammatoire minime voire nulle, et moins <strong>de</strong> réaction à corps étranger que les <strong>prothèse</strong>s<br />

synthétiques. Leur capacité à favoriser rapi<strong>de</strong>ment une revascularisation et une recolonisation cellulaire bien<br />

organisée (processus <strong>de</strong> cicatrisation) permettrait d’obtenir une très bonne résistance du couple implant / tissu<br />

hôte et engendrerait <strong>de</strong> ce fait, une diminution <strong>de</strong>s récidives d’éventrations tout en limitant le risque infectieux<br />

(11). Le VHWG propose leur utilisation pour le traitement <strong>de</strong>s éventrations en milieu infecté voire à haut risque<br />

infectieux. Cependant, cette préconisation repose <strong>sur</strong> (i) un nombre <strong>de</strong> patients à travers le mon<strong>de</strong><br />

relativement faible, la plus gran<strong>de</strong> étu<strong>de</strong> publiée, non randomisée, regroupant 80 patients (12), (ii) un petit<br />

nombre d’étu<strong>de</strong>s portant <strong>sur</strong> <strong>de</strong> petits effectifs, le plus souvent observationnelles non comparatives, sans<br />

aucun essai randomisé publié (13), avec quasi-systématiquement pour ces étu<strong>de</strong>s une promotion ou un soutien<br />

industriel, (iii) du peu <strong>de</strong> recul disponible, ces bio<strong>prothèse</strong>s ayant été mises <strong>sur</strong> le marché dès 1999 aux USA et<br />

1998 en France. Par ailleurs aucune analyse médico-économique soli<strong>de</strong> n’a été réalisée. Enfin la variété <strong>de</strong><br />

l’offre, selon l’industriel ou le caractère réticulé ou non <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong>, rend difficile une analyse fiable <strong>de</strong>s<br />

résultats <strong>de</strong>s bio<strong>prothèse</strong>s posées à ce jour. Au total la préconisation du VHWG est d’un niveau <strong>de</strong> preuve très<br />

faible, ce d’autant que la publication a été sponsorisée par un industriel (7). Cependant l’importance du<br />

bénéfice escompté a fait que le recours à la pose <strong>de</strong> ces bio<strong>prothèse</strong>s est <strong>de</strong>venu <strong>de</strong> plus en plus fréquent en<br />

France, encore limité par le coût important <strong>de</strong> ces matériaux (1200 à plus <strong>de</strong> 9200 euros selon la taille <strong>de</strong> la<br />

bio<strong>prothèse</strong> et le fournisseur) et l’absence <strong>de</strong> preuve clinique en termes d’efficacité.<br />

La réalisation d’essais randomisés portant <strong>sur</strong> la mise en place <strong>de</strong> bio<strong>prothèse</strong>s chez les patients <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> 4,<br />

c’est à dire les plus à mêmes <strong>de</strong> tirer un bénéfice <strong>de</strong> ces matériaux, comparativement aux soins usuels est donc<br />

indispensable.<br />

Bio<strong>prothèse</strong>s<br />

Les bio<strong>prothèse</strong>s sont constituées <strong>de</strong> fibres <strong>de</strong> collagène issues <strong>de</strong> péricar<strong>de</strong> bovin, <strong>de</strong> sous-muqueuse<br />

intestinale porcine, ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>rme décellularisé d’origine humaine, porcine ou bovine. Une fois implantée, ces<br />

matrices collagéniques subissent un remo<strong>de</strong>lage similaire aux tissus endogènes. Ainsi, leur structure<br />

microporeuse favorise la colonisation par les cellules fibroblastiques, à l’origine d’une néoformation <strong>de</strong><br />

collagène endogène (fibroplastie) et d’une néo-angiogenèse, pendant que le collagène exogène subit une<br />

dégradation par les collagénases.<br />

Bien que la structure basale, collagénique, soit i<strong>de</strong>ntique, les bio<strong>prothèse</strong>s disponibles <strong>sur</strong> le marché se<br />

distinguent par leurs propriétés <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> la résistance <strong>pariétale</strong>, d’incorporation et <strong>de</strong> résistance à<br />

l’infection. Ces propriétés sont liées à leur caractéristiques <strong>de</strong> fabrication, tels que la fenestration et la<br />

réticulation (« cross-linking »)(14).<br />

La réticulation est obtenue par un processus chimique (HMDI (hexamethylene diisocyanate), ADC (éthyl<br />

carbodiimi<strong>de</strong>)) permettant <strong>de</strong>s liaisons ioniques fortes entres entre les fibres <strong>de</strong> collagène, rendant la <strong>prothèse</strong><br />

plus résistante à la dégradation enzymatique par les collagénases, avec pour conséquence un soutien<br />

mécanique <strong>de</strong> tension <strong>pariétale</strong> plus durable. Cependant, la réticulation est à l’origine d’une moindre invasion<br />

FCC 14 - <strong>Sepsis</strong> <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>pariétale</strong>

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