Sepsis sur prothèse pariétale - Fédération française de chirurgie ...
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Ces <strong>prothèse</strong>s ont fait la preuve <strong>de</strong> leur utilité en <strong>chirurgie</strong> <strong>pariétale</strong>, cependant le concept <strong>de</strong> renfort pariétal<br />
mis en avant par l’utilisation <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> matériel est actuellement bousculé par la notion Anglo-Saxonne <strong>de</strong><br />
« remo<strong>de</strong>lling » pariétal. Les <strong>prothèse</strong>s classiques dont le principe est d’intégrer la paroi se voit balayé par une<br />
incorporation biologique <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong> permettant <strong>de</strong> créer un nouveau tissu pariétal comparable en fonction<br />
et en histologie au tissus <strong>de</strong> l’hôte. Pour cela <strong>de</strong> nouvelles <strong>prothèse</strong>s « biologiques » ont été développées. Elles<br />
sont constituées par une matrice acellulaire. Ces <strong>prothèse</strong>s peuvent avoir <strong>de</strong>ux origines :<br />
• Animale :<br />
• Humaine :<br />
o Sous muqueuse d’intestin grêle porcin (Surgisis Cook, Bloomington, Indiana),<br />
o Derme porcin (Permacol, Covidien ; Collamend, Bard/Davol ; Stratice, LifeCell ; XenMatrix,<br />
Brennan Medical)<br />
o Derme <strong>de</strong> fœtus bovin (Surgimend, TEL Bioscience)<br />
o Péricar<strong>de</strong> Bovin (Tutopatch, Tutogen Medical ; Véritas, Synovis)<br />
o Derme humain (Allo<strong>de</strong>rm, Lifecell ; AlloMax, Bard/Davol ; FlexHD, MTV ; Tutomesh, Tutogen<br />
Medical)<br />
Concernant ces <strong>prothèse</strong>s dites « biologiques », elles présentent <strong>de</strong>s propriétés spécifiques (11) en particulier<br />
dans le domaine <strong>de</strong> l’infection. Elles ne serviraient pas <strong>de</strong> « foyer » d’infection, ne « favoriseraient » pas<br />
l’infection et permettraient d’éviter le retrait du matériel si l’antibiothérapie contrôle l’infection.<br />
Ainsi ce type <strong>de</strong> matériel prothétique permettrait <strong>de</strong> traiter un défect pariétal y compris en milieu septique<br />
(12).<br />
Comment s’infecte une <strong>prothèse</strong>?<br />
Nous avons vu en introduction qu’il existait <strong>de</strong>s germes dans 90% <strong>de</strong>s plaies lors <strong>de</strong> la fermeture (13) ainsi<br />
l’infection du matériel prothétique est une contamination opératoire dans la majorité <strong>de</strong>s cas (1).<br />
Dès 1967 (14) il a été montré que les sutures <strong>pariétale</strong>s en milieu septique étaient <strong>de</strong> meilleur qualité avec <strong>de</strong>s<br />
sutures type monofilament que multifilaments, l’explication <strong>de</strong> cela vient dix ans plus tard avec la mise en<br />
évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la propagation cinq à huit fois plus importante <strong>de</strong>s bactéries dans les sutures type multifilament<br />
(15).<br />
Enfin dans les années 80, il est montré que les bactéries infectant les <strong>prothèse</strong>s sont protégées <strong>de</strong> la<br />
phagocytose macrophagique dans les fils <strong>de</strong> suture multifilamentaires : les micropores ne permettant pas le<br />
passage cellulaire (16).<br />
Cette porosité liée aux filaments constitutifs <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong> peut aussi être liée au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> tricotage <strong>de</strong> la<br />
<strong>prothèse</strong>. Bien que formée <strong>de</strong> fibres monofilamentaires une <strong>prothèse</strong> tricotée à mailles serrées, sera résistante<br />
mécaniquement mais la colonisation cellulaire y sera plus difficile : cela diminue l’intégration <strong>de</strong> la <strong>prothèse</strong> et<br />
augmente en théorie le risque infectieux.<br />
Ainsi il existerait un risque infectieux plus important avec les <strong>prothèse</strong>s formées <strong>de</strong> fibres multifilamentaires et<br />
dont la mise en forme serait un maillage serré. Les <strong>prothèse</strong>s <strong>de</strong> type I selon Amid, avec une mise en forme à<br />
maillage large, supérieure à 1mm selon Estour (9) permettrait une colonisation harmonieuse par <strong>de</strong>s micro-<br />
FCC 14 - <strong>Sepsis</strong> <strong>sur</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>pariétale</strong>