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1957 - United Nations Statistics Division

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Les valeurs de 1'esperance de VIe reftetent aussi un<br />

ftechissement plus accuse du taux de la mortalite feminine.<br />

En ce qui concerne la population feminine de 21<br />

pays, la valeur mediane de l'esperance de vie a la naissance<br />

a augmente de 20 ans: elle est passee de 49 ans vers<br />

1900 a 69 ans vers 1950. Pour les hommes, 1'accroissement<br />

correspondant n'a ete que de 18 ans. II apparait en outre<br />

que ces dernieres annees l'esperance de vie a la naissance<br />

pour Ie sexe masculin n'a ete egale ou superieure a 70<br />

ans que dans deux pays alors que pour Ie sexe feminin<br />

elle a atteint ou depasse ce niveau dans 11 pays.<br />

Si 1'on considere 1'allongement de la vie dont s'est<br />

accompagnee, au cours des cinquante dernieres annees,<br />

la diminution du risque de deces, on peut voir dans Ie<br />

tableau D, page 53 que, vers 1900, 1'esperance de vie a<br />

la naissance etait plus longue pour Ie sexe feminin que<br />

pour Ie sexe masculin dans tous les pays sauf l'Irlande du<br />

Nord ou elle etait la meme pour les deux sexes. Pour les<br />

21 pays consideres, la somme des differences etait de 51<br />

ans. Vers 1950, elle etait passee a 82 ans. Ainsi, la longevite<br />

des femmes, deja superieure a celIe des hommes,<br />

semble egalement s'accroitre plus vite.<br />

En raison de 1'ecart tres net et manifestement grandissant<br />

qui existe entre Ie taux de la mortalite masculine<br />

et celui de la mortalite feminine, on a cherche recemment<br />

a isoler les facteurs en cause. Bien que 1'on n'ait pas<br />

de preuve absolue, les premiers travaux tendent a montrer<br />

que les facteurs biologiques joueraient un role plus<br />

important que Ie milieu ou les facteurs sociaux. Quoi<br />

qu'il en soit, il serait souhaitable, semble-toil, de rechercher<br />

des moyens de remedier au desequilibre entre<br />

les deux sexes du point de vue de la mortalite.<br />

MORTALITE DIFFERENTIELLE SELON L'AGE<br />

Pour etudier les variations du ftechissement de la<br />

mortalite selon 1'age, il serait logique de commencer par<br />

la mortalite foetale qui correspond, pour l'organisme<br />

humain, au premier "age au moment du deces". Cependant,<br />

il n'existe de statistiques sur la mortalite foetale<br />

totale que pour 16 pays et territoires et 1'on doit considerer<br />

que meme ces statistiques sont particulierement<br />

inexactes en raison des lacunes de 1'enregistrement. S'il<br />

en est ainsi, c'est parce qu'avant 1950, rien ne favorisait<br />

1'enregistrement de la totalite des morts foe tales et que<br />

tous les pays n'imposent pas encore 1'enregistrement des<br />

morts foetales survenues avant 1'expiration d'une periode<br />

de gestation minima 4 • En outre, il arrive souvent que la<br />

duree de la gestation ne soit pas indiquee, ce qui fait<br />

que dans les statistiques classees selon cette caracteristique,<br />

la categorie "inconnue" occupe une place importante.<br />

En raison de ces insuffisances, les statistiques des morts<br />

foetales survenues a tout moment au cours de la gestation<br />

sont encore assez mal comparables et ron en est<br />

reduit a etudier les statistiques concernant seulement<br />

certains deces, a savoir ceux qui surviennent apres 28<br />

semaines au moins de gestation. Ces deces sont designes<br />

sous Ie nom de "morts foetales tardives" ou plus communement<br />

de "mortinaissances".<br />

Mortalite foetale tardive (28 semaines ou plus de gestation)<br />

Si 1'on fait temporairement abstraction du fait inde-<br />

4 Voir Manuel de statistique de l'etat civil, op. cit., p. 71-72 ainsi<br />

que Ie present Annllaire (p.92).<br />

56<br />

niable que les donnees ne sont pas strictement comparables<br />

5 , on constate que, pour les 124 pays sur lesquels<br />

on est renseigne, les rapports ou taux de mortinatalite<br />

(c'est-a-dire Ie nombre de morts foetales tardives pour<br />

mille naissances vivantes) varient entre 9,2 pour Ie<br />

Salvador et 71,8 pour !'ile Maurice. Bien qu'il y ait<br />

neuf autres pays ou territoires ou les taux sont moins<br />

eIeves, c'est Ie Salvador qu'on a choisi comme limite<br />

inferieure de la serie, ecartant, aux fins de la comparaison,<br />

les neuf autres taux qui allaient de 8,5 pour Ie<br />

Sarawak a 1,6 pour la Thai"lande et qui etaient manifestement<br />

fondes sur des donnees tres incompletes. Si ron<br />

prend comme taux de mortinatalite minimum Ie chiffre<br />

de 9,2 pour mille et comme taux maximum Ie chiffre de<br />

71,8, l'ecart apparent est encore plus grand que pour<br />

les taux bruts de mortalite, mais 1'ordonnance des taux<br />

ne correspond pas a une repartition geographique tres<br />

nette. On trouve, aux deux extremes, des pays de tous les<br />

continents. Le taux median est de 20. La plupart des<br />

pays d'Europe occidentale et d'Amerique du Nord ont<br />

des taux inferieurs a ce chiffre; cependant, pour l'Angleterre<br />

et Ie Pays de Galles et 1'Ecosse, par exemple, ou<br />

1'enregistrement est au moins aussi complet que dans<br />

tout autre pays de la serie, les taux sont de 24 pour mille.<br />

Mortalite perinatale<br />

A cause des insuffisances des statistiques des morts<br />

foetales-qu'il s'agisse de l'ensemble de ces morts ou des<br />

morts foe tales tardives seulement-et du manque de<br />

comparabilite des donnees resultant des differences de<br />

definitions et de methodes d'enregistrement, on utilise<br />

parfois, pour mesurer les progres realises dans ce domaine,<br />

un indice connu sous Ie nom de taux de mortalite<br />

perinatale. Ce taux combine se justifie d'autant plus que<br />

les facteurs qui provoguent la mort pendant la premiere<br />

semaine qui suit la naissance sont etroitement lies a ceux<br />

qui la provoquent pendant les dernieres semaines de la<br />

vie intra-uterine. Ainsi, on calcule generalement Ie taux<br />

de mortalite perinatale en faisant la somme du nombre<br />

de morts foetales tardives (28 semaines de gestation au<br />

moins) et du nombre de deces pendant la premiere<br />

semaii1e de vie et en rapportant Ie chiffre ainsi obtenu<br />

au nombre de naissances vivantes 6 • Pour etudier la baisse<br />

de cet element de la mortalite au cours des neuf dernieres<br />

annees, on a calcule des taux pour 77 pays et territoires<br />

a partir des chiffres des tableaux 20 et 12 (p. 530 et 316).<br />

Si 1'on range les pays dans 1'ordre decroissant des taux<br />

de mortalite perinatale pour 1'annee statistique la plus<br />

recente, on constate que les pays qui viennent en tete de<br />

liste-avec des taux de plus de 60 pour mille naissances<br />

vivantes-sont la Reunion, Aden, Ceylan, la Guadeloupe,<br />

la Martinique, 1'Uruguay et les iles Seychelles. En revanche,<br />

dans certains pays europeens, parmi la population<br />

europeenne de la Rhodesie du Nord et de la Nouvelle-Zelande,<br />

en Israel, a Hong-Kong, aux iles Fidji et a<br />

HawaI, ou les soins medicaux sont relativement bien<br />

organises, les taux de mortalite perinatale sont bas. Cette<br />

situation relative des deux groupes de pays tend a confirmer<br />

que les soins prenatals et postnatals contribuent<br />

largement a empecher ce genre de gaspillage de la fecondite.<br />

"Voir page 91.<br />

6 Voir Manuel de statistique de l'etat civil, op. cit., p. 284-285.

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