La pratique du mastering en électroacoustique - CEC
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Section 2<br />
<strong>La</strong> <strong>pratique</strong> <strong>du</strong><br />
<strong>mastering</strong> <strong>en</strong><br />
<strong>électroacoustique</strong><br />
• largem<strong>en</strong>t pratiqué <strong>en</strong> <strong>électroacoustique</strong>, comme on le verra dans la<br />
section suivante, l’auto-<strong>mastering</strong> consiste à t<strong>en</strong>ter, sur les lieux<br />
même de la pro<strong>du</strong>ction, de faire son propre <strong>mastering</strong>. Il n’y a, dans<br />
cette situation, pas la moindre condition permettant d’espérer autre<br />
chose qu’un aggravation de la situation : totalem<strong>en</strong>t privé de recul, le<br />
pro<strong>du</strong>cteur a ici toutes les chances de comp<strong>en</strong>ser une troisième fois<br />
pour les mêmes erreurs d’écoute qu’à la prise de son et au mixage ;<br />
• égalem<strong>en</strong>t un favori <strong>en</strong> pro<strong>du</strong>ction indép<strong>en</strong>dante, l’ami-<strong>mastering</strong>,<br />
pratiqué dans une installation analogue à la si<strong>en</strong>ne, par soi-même<br />
ou par un pair, soumet un mixage effectué sur une écoute colorée à<br />
un traitem<strong>en</strong>t non-professionnel dicté par une écoute différemm<strong>en</strong>t<br />
colorée. Les avantages par rapport à l’auto-<strong>mastering</strong> sont question<br />
d’inclination : préfère-t-on <strong>en</strong>foncer les mêmes clous, ou créer des<br />
problèmes ailleurs dans le spectre fréqu<strong>en</strong>tiel ? C’est selon…<br />
26<br />
• le recours aux haut-parleurs à champ rapproché minimise dans<br />
une certaine mesure l’interaction intrusive de la pièce, qui demeure<br />
néanmoins, dans un local non traité acoustiquem<strong>en</strong>t, à un niveau<br />
trop élevé pour permettre un travail de <strong>mastering</strong> non<br />
comp<strong>en</strong>satoire. Et même si l’on assume que les moniteur choisis<br />
sont <strong>en</strong> eux-mêmes fiables ( !), le problème des basses fréqu<strong>en</strong>ces,<br />
extrêmem<strong>en</strong>t crucial, n’est pas pour autant résolu : on est t<strong>en</strong>u de<br />
recourir à un subwoofer, lequel nous remet devant le problème de<br />
l’acoustique de la pièce…<br />
• les écouteurs, même de très haute qualité, pos<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core plus de<br />
problèmes. Opérant sur une mode acoustique extrêmem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t<br />
de celui des haut-parleurs, ils ne permett<strong>en</strong>t aucun transfert fiable<br />
vers ces derniers, surtout au niveau de l’espace stéréo. Ils ne<br />
règl<strong>en</strong>t pas non plus le problème des sous-graves, et leur niveau<br />
typique d’utilisation, de 110dB, est dangereux pour l’oreille. On ne<br />
peut s’y exposer plus d’une demi heure par jour sans risquer une<br />
perte d’audition perman<strong>en</strong>te.<br />
Nous avons décrit des systèmes t<strong>en</strong>tant de pro<strong>du</strong>ire, <strong>en</strong> dehors <strong>du</strong> circuit des<br />
salles de <strong>mastering</strong>, une émulation efficace des écoutes de niveau<br />
consommateur. Il nous reste à aborder deux types de t<strong>en</strong>tatives plus<br />
professionnelles, réalisées cette fois-ci dans des salles de <strong>mastering</strong>, et<br />
même dans des studios d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t conv<strong>en</strong>tionnels :<br />
26 near field monitors<br />
Moy<strong>en</strong>s, fonctions et logique sous-jac<strong>en</strong>te 48