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Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

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La famiLLe PiNTO<br />

Par Le mériTe des Pères<br />

<strong>Les</strong> origines de la famil<strong>le</strong> <strong>Pinto</strong>.<br />

L’origine de c<strong>et</strong>te famil<strong>le</strong> illustre, qui produisit des<br />

générations de géants en Torah <strong>et</strong> en crainte du Ciel, des<br />

hommes d’envergure, des tsadikim <strong>et</strong> ‘hassidim saints <strong>et</strong><br />

purs, remonte aux chefs de l’ancienne communauté juive<br />

de la vil<strong>le</strong> « <strong>Pinto</strong> », en Espagne.<br />

L’arbre généalogique de la famil<strong>le</strong> <strong>Pinto</strong> remonterait<br />

même jusqu’au Rav Cherira Gaon, que son mérite nous<br />

protège, roch yéchiva de Poumbedita <strong>et</strong> exilarque d’Ariel.<br />

C’est lui qui, enseignant la magnificence de la Torah au<br />

peup<strong>le</strong> juif, restaura la sp<strong>le</strong>ndeur cel<strong>le</strong>-ci.<br />

L’expulsion des Juifs d’Espagne en 5252 (1492 de l’ère<br />

commune) obligea <strong>le</strong>s membres de c<strong>et</strong>te illustre famil<strong>le</strong> <strong>à</strong><br />

immigrer vers divers pays voisins ou plus éloignés : au<br />

Maroc, en Syrie, au Portugal, en Turquie, en Hollande <strong>et</strong><br />

dans d’autres pays d’Europe.<br />

Leur nom de famil<strong>le</strong> était <strong>à</strong> l’origine : « de <strong>Pinto</strong> » ;<br />

ceux qui émigrèrent en Hollande conservèrent ce nom.<br />

Par contre, la particu<strong>le</strong> « de » fut supprimée chez ceux<br />

qui s’exilèrent dans <strong>le</strong>s pays arabes afin d’éviter <strong>le</strong>s<br />

confrontations avec <strong>le</strong>urs voisins non juifs qui ne voyaient<br />

pas d’un bon œil l’ajout de c<strong>et</strong>te particu<strong>le</strong> chez <strong>le</strong>urs<br />

ennemis. Leur nom demeura par conséquent comme celui<br />

de la vil<strong>le</strong> : <strong>Pinto</strong>.<br />

L’exil du Portugal.<br />

Parmi quelques quatre cent mil<strong>le</strong> exilés d’Espagne,<br />

plus de cent mil<strong>le</strong> trouvèrent un refuge temporaire au<br />

Portugal, en échange d’un impôt par tête très é<strong>le</strong>vé.<br />

Beaucoup ne purent faire face aux paiements de ces<br />

impôts qui augmentaient chaque jour. Aussi, la majorité<br />

reprit <strong>le</strong> bâton du voyageur en route vers d’autres pays <strong>et</strong><br />

continents.<br />

De plus, une grave épidémie se déclara parmi <strong>le</strong>s<br />

exilés <strong>et</strong> <strong>le</strong> gouvernement portugais décida que <strong>le</strong>s exilés<br />

d’Espagne devaient quitter <strong>le</strong> pays dans des bateaux<br />

spéciaux qui avaient été affrétés <strong>à</strong> <strong>le</strong>ur intention par <strong>le</strong><br />

gouvernement portugais. La quasi-totalité des exilés<br />

exécuta la demande du gouvernement <strong>et</strong> ils montèrent en<br />

masse sur <strong>le</strong>s bateaux vers une destination inconnue.<br />

Ils allèrent d’un malheur <strong>à</strong> un autre. Craignant d’être<br />

contaminés par l’épidémie, <strong>le</strong>s côtiers <strong>le</strong>ur refusaient<br />

l’accès. <strong>Les</strong> malheureux restèrent ainsi sur <strong>le</strong>s bateaux<br />

pendant plusieurs semaines. <strong>Les</strong> propriétaires des bateaux<br />

<strong>le</strong>s traitaient de manière humiliante, <strong>le</strong>ur volant <strong>le</strong>urs<br />

possessions <strong>et</strong> prenant <strong>le</strong>ur femmes <strong>et</strong> enfants comme<br />

serviteurs. Seu<strong>le</strong>ment après de nombreuses tribulations,<br />

ils arrivèrent au Maroc.<br />

<strong>Les</strong> rescapés qui demeurèrent au Portugal furent<br />

traités par <strong>le</strong> roi Jean de manière cruel<strong>le</strong>. Celui qui n’était<br />

pas en mesure de payer l’impôt qui lui incombait était pris<br />

comme serviteur dans <strong>le</strong>s maisons des nob<strong>le</strong>s portugais.<br />

L’enlèvement des bébés <strong>et</strong> des femmes devint chose<br />

commune <strong>et</strong> la vie de tous ces Juifs fut un cauchemar<br />

continu.<br />

<strong>Les</strong> Juifs du Portugal connurent une courte période de<br />

répit : après la mort du roi Jean, lorsque son successeur <strong>le</strong><br />

roi Manuel prit <strong>le</strong> pouvoir <strong>et</strong> libéra <strong>le</strong>s Juifs qui avaient<br />

été faits esclaves. L’Inquisition espagno<strong>le</strong> avait pendant<br />

longtemps essayé d’exercer son empire éga<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong><br />

Portugal voisin. Mais <strong>le</strong> roi Jean s’y était toujours opposé <strong>et</strong><br />

même <strong>le</strong> roi Manuel refusa au départ de la laisser pénétrer<br />

dans son pays. Cependant, <strong>le</strong>s pressions augmentèrent <strong>et</strong><br />

fina<strong>le</strong>ment, tout comme d’Espagne, <strong>le</strong>s Juifs furent chassés<br />

du Portugal, dépourvus de tout. Ceux qui choisirent de<br />

rester devinrent des Marranes <strong>et</strong> connurent de terrib<strong>le</strong>s<br />

souffrances.<br />

C<strong>et</strong>te période commença après <strong>le</strong> mariage du roi avec<br />

Isabel<strong>le</strong> d’Aragon. La conduite du roi Manuel <strong>à</strong> l’égard<br />

des Juifs changea alors de manière radica<strong>le</strong>, il promulgua<br />

un décr<strong>et</strong> selon <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s Juifs devaient se convertir au<br />

christianisme ou alors quitter <strong>le</strong> Portugal.<br />

La plupart des Juifs préférèrent la seconde option, mais<br />

quitter <strong>le</strong> Portugal en bateau n’était pas très réaliste vu<br />

que <strong>le</strong> roi n’avait pas mis <strong>à</strong> <strong>le</strong>ur disposition de bateaux.<br />

Fina<strong>le</strong>ment, ces Juifs souffrirent de la faim <strong>et</strong> furent<br />

baptisés contre <strong>le</strong>ur gré.<br />

La famil<strong>le</strong> de <strong>Rabbi</strong> Yossef <strong>Pinto</strong> quitta <strong>le</strong> Portugal<br />

pour Damas où se trouvait déj<strong>à</strong> une communauté juive <strong>et</strong><br />

un commerce florissant.<br />

Dans c<strong>et</strong>te vil<strong>le</strong> de Syrie, <strong>Rabbi</strong> Yossef fit des affaires<br />

<strong>et</strong> connut un grand succès. Très rapidement, il devint un<br />

des plus riches de Damas. La tsédaka qu’il distribuait <strong>et</strong><br />

<strong>le</strong> ‘hessed qu’il faisait étaient <strong>à</strong> la hauteur de sa richesse.<br />

Il soutenait <strong>le</strong>s pauvres <strong>et</strong> <strong>le</strong>s bné Torah <strong>et</strong> fut renommé<br />

comme l’un des plus grands soutiens de la Torah dans sa<br />

génération.<br />

<strong>Rabbi</strong> Yossef <strong>Pinto</strong>, qu’il repose en paix, mérita<br />

éga<strong>le</strong>ment une grande richesse spirituel<strong>le</strong>. Dans sa<br />

vieil<strong>le</strong>sse, en l’an 5325 (1565 de l’ère vulgaire), il eut<br />

un fils : Yochiyahou. Celui-ci allait éclairer Israël par<br />

sa Torah <strong>et</strong> sa saint<strong>et</strong>é ; il écrivit notamment plusieurs<br />

ouvrages importants desquels des dizaines de milliers de<br />

Juifs boivent avec avidité.

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