23.06.2013 Views

Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’œuvre d’un véritab<strong>le</strong> professionnel.<br />

En plus de ces avant-propos, <strong>Rabbi</strong> Avraham Sassone<br />

écrivit lui-même une préface <strong>à</strong> l’ouvrage Niv’har Mikessef<br />

dans laquel<strong>le</strong> il mentionne <strong>le</strong>s autres ouvrages du Rif, que<br />

son mérite nous protège (comme Kessef Niv’har, Kessef<br />

Mézoukak, Kessef Tsarouf, Kessef Nim-asse, Kevoutsat<br />

Kessef, Maor ‘Einayim). Il y décrit éga<strong>le</strong>ment longuement<br />

<strong>le</strong>s actes de bravoure du Rif, combien il réussit <strong>à</strong> se tenir<br />

sur la brèche pour maintenir la saint<strong>et</strong>é de la nation, <strong>à</strong> aider<br />

tous nos frères juifs l<strong>à</strong> où ils se trouvent, aussi bien en ce<br />

qui concerne <strong>le</strong> matériel que <strong>le</strong> spirituel.<br />

En plus de ces ouvrages, <strong>le</strong> Rif écrivit éga<strong>le</strong>ment<br />

un livre de décisions sur <strong>le</strong> Rambam au suj<strong>et</strong> des lois<br />

concernant <strong>le</strong>s femmes <strong>et</strong> des lois concernant l’argent,<br />

du nom de Kevoutsat Kessef. Plusieurs de ses réponses<br />

apparaissent éga<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s ouvrages publiés par <strong>le</strong>s<br />

grands maîtres de Torah de sa génération, notamment<br />

l’ouvrage de questions réponses du gaon <strong>Rabbi</strong> Yom<br />

Tov Tsahalone zatsal, l’ouvrage Yad Aharon du rav gaon<br />

mékoubal <strong>Rabbi</strong> Aharon Eléfandri zatsal.<br />

Plus que tout, <strong>Rabbi</strong> Yochiyahou, que son mérite nous<br />

protège, est connu pour son grand ouvrage Maor ‘Einayim<br />

– un commentaire sur <strong>le</strong> ‘Ein Ya’akov sur <strong>le</strong>s aggadot du<br />

Chass, qui fut imprimé en 5403 (1643) <strong>à</strong> Venise sous <strong>le</strong><br />

nom de Pirouch HaRif.<br />

<strong>Les</strong> ouvrages du Rif furent accueillis par toutes <strong>le</strong>s<br />

communautés juives <strong>à</strong> <strong>travers</strong> <strong>le</strong> <strong>monde</strong> entier, ils reçurent<br />

de nombreuses approbations <strong>et</strong> louanges des grands de la<br />

génération : notamment du rav <strong>et</strong> maître du Rif, <strong>Rabbi</strong><br />

Ya’akov Aboulafia zatsal, des sages d’A<strong>le</strong>p, des guéonim<br />

de Damas <strong>et</strong> bien d’autres.<br />

« Tu brises, détruis <strong>et</strong> supprimes ! »<br />

<strong>Rabbi</strong> Yochiyahou dévoi<strong>le</strong> <strong>à</strong> son hôte<br />

l’impur<strong>et</strong>é de sa fortune<br />

Voici une histoire par laquel<strong>le</strong> nous voyons la force de<br />

la saint<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de la pur<strong>et</strong>é.<br />

A Constantine, en Turquie, vivait un Juif pauvre <strong>et</strong><br />

misérab<strong>le</strong>. Il allait de maison en maison, tant chez <strong>le</strong>s Juifs<br />

que chez <strong>le</strong>s non Juifs, afin d’ach<strong>et</strong>er chiffons, ustensi<strong>le</strong>s<br />

vieux <strong>et</strong> cassés <strong>et</strong> toutes sortes d’obj<strong>et</strong>s dont <strong>le</strong>urs<br />

propriétaires voulaient se débarrasser. Il <strong>le</strong>s revendait pour<br />

quelques sous <strong>et</strong> avec <strong>le</strong> peu qu’il gagnait, il subvenait aux<br />

besoins des membres de sa famil<strong>le</strong>. Il fit cela pendant de<br />

nombreuses années. Une fois, il ach<strong>et</strong>a d’un non Juif de<br />

nombreux vêtements anciens <strong>et</strong> des ustensi<strong>le</strong>s cassés. De<br />

r<strong>et</strong>our chez lui, il commença <strong>à</strong> trier la « marchandise ». Il<br />

fit un tas des ustensi<strong>le</strong>s en cuivre, un autre tas de ceux en<br />

fer, un troisième de vêtements. Il trouva parmi <strong>le</strong>s obj<strong>et</strong>s<br />

une p<strong>et</strong>ite statue de cuivre qui avait servi <strong>à</strong> l’idolâtrie ; il la<br />

saisit <strong>et</strong> la j<strong>et</strong>a dans <strong>le</strong> tas des ustensi<strong>le</strong>s en cuivre.<br />

Soudain, <strong>le</strong> commerçant entendit une voix étrange<br />

l’appe<strong>le</strong>r : « Juif, Juif, pourquoi me délaisses-tu ? » La voix<br />

étrange, qui n’était pas de ce <strong>monde</strong>-ci, <strong>le</strong> fit frissonner. Il<br />

regarda aux a<strong>le</strong>ntours pour voir qui l’appelait, mais il ne vit<br />

personne. Il fut saisi de peur : il était alors seul chez lui <strong>et</strong><br />

ignorait d’où venait c<strong>et</strong>te voix étrange. Il se dit que c’était<br />

l<strong>à</strong> <strong>le</strong> fruit de son imagination puisque la maison était vide.<br />

Aussi, r<strong>et</strong>ourna-t-il <strong>à</strong> son inventaire. Peu de temps après, il<br />

entendit <strong>à</strong> nouveau la voix l’appe<strong>le</strong>r : « Juif, Juif, pourquoi<br />

me délaisses-tu ainsi, j<strong>et</strong>é honteusement par terre ? Aie<br />

pitié de moi <strong>et</strong> ramasse-moi ! »<br />

La peur s’intensifia dans son cœur. Il était impossib<strong>le</strong><br />

que son imagination l’induise en erreur <strong>à</strong> deux reprises. Il<br />

se mit alors <strong>à</strong> chercher dans tous <strong>le</strong>s recoins de la maison<br />

afin de repérer d’où venait la voix. Mais il ne trouva pas.<br />

Entre temps, n’entendant plus la voix, il se remit <strong>à</strong> faire<br />

son inventaire. De suite, il entendit la voix une troisième<br />

fois, c<strong>et</strong>te fois-ci forte, p<strong>le</strong>urant <strong>et</strong> criant : « Aie pitié de<br />

moi <strong>et</strong> ne me détruis pas, <strong>et</strong> je te paierai pour cela beaucoup<br />

d’argent. Tu ne regr<strong>et</strong>teras pas de m’avoir sauvé. »<br />

L’innocent commerçant, entendant des paro<strong>le</strong>s étranges<br />

<strong>et</strong> explicites, interrompit son travail <strong>et</strong> se mit <strong>à</strong> chercher<br />

dans tous <strong>le</strong>s recoins de la maison d’où venait c<strong>et</strong>te voix qui<br />

<strong>le</strong> troublait tant. Il chercha encore <strong>et</strong> encore ; <strong>le</strong> seul endroit<br />

d’où la voix était susceptib<strong>le</strong> de sortir était <strong>le</strong> tas d’obj<strong>et</strong>s<br />

en cuivre. Il fouilla dans <strong>le</strong> tas jusqu’<strong>à</strong> ce qu’il m<strong>et</strong>te la<br />

main sur c<strong>et</strong>te statu<strong>et</strong>te qu’il avait j<strong>et</strong>ée l<strong>à</strong> peu de temps<br />

avant. Une voix en sortit alors disant : « Je te demande de<br />

ne pas me j<strong>et</strong>er. S’il te plaît, ramasse-moi <strong>et</strong> dépose-moi<br />

sur ce coffre <strong>et</strong> je te prom<strong>et</strong>s que tu gagneras aujourd’hui<br />

deux fois plus que ce que tu gagnes généra<strong>le</strong>ment en une<br />

journée. » Le pauvre, naïf, se laissa persuader par <strong>le</strong>s<br />

paro<strong>le</strong>s de la statue <strong>et</strong> la plaça sur <strong>le</strong> coffre, puis se rendit<br />

au marché vendre sa ferrail<strong>le</strong>. Il gagna effectivement ce<br />

jour-l<strong>à</strong> une grande somme d’argent, plus é<strong>le</strong>vée que de<br />

coutume. Le <strong>le</strong>ndemain, la statue demanda <strong>à</strong> nouveau au<br />

pauvre de la n<strong>et</strong>toyer de la sa<strong>le</strong>té <strong>et</strong> el<strong>le</strong> lui promit qu’il<br />

gagnerait ce jour-l<strong>à</strong> <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> de la veil<strong>le</strong>. Et ainsi fut-il.<br />

Le troisième jour, la statue lui demanda de la placer dans<br />

un coffre spécial <strong>et</strong> lui promit que son salaire serait très<br />

é<strong>le</strong>vé.<br />

Plus l’homme accomplissait <strong>le</strong>s demandes<br />

grandissantes de la statue, plus sa richesse augmentait. Il<br />

en devint prisonnier comme d’une drogue. L’abondance<br />

d’argent <strong>le</strong> rendait aveug<strong>le</strong> <strong>et</strong> son ignorance l’empêchait<br />

de saisir la portée de ses actions <strong>et</strong> la gravité de ses actes.<br />

En peu de temps, il érigea pour la statue une demeure<br />

spécia<strong>le</strong> avec une estrade <strong>et</strong> laissa pour el<strong>le</strong> une bougie<br />

constamment allumée. Sa richesse augmentait de jour<br />

en jour. Mais il ne raconta son secr<strong>et</strong> <strong>à</strong> personne, <strong>à</strong><br />

l’exception de sa femme. Il ouvrit chez lui une yéchiva,<br />

dans laquel<strong>le</strong> étudiaient chaque jour dix différents sages<br />

en Torah. A la fin de la journée, ils prenaient chez lui<br />

un bon repas <strong>et</strong> il <strong>le</strong>ur rem<strong>et</strong>tait une somme d’argent<br />

considérab<strong>le</strong>. Il faisait des dons <strong>à</strong> la synagogue <strong>et</strong> aux<br />

institutions de Torah <strong>et</strong> multipliait la tsédaka aux pauvres<br />

<strong>et</strong> nécessiteux ; beaucoup mangeaient <strong>à</strong> sa tab<strong>le</strong>. Tous <strong>le</strong>s<br />

habitants de la vil<strong>le</strong> se mirent <strong>à</strong> lui témoigner de grands<br />

honneurs.<br />

15

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!