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Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

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56<br />

Pharaon, <strong>le</strong> mécréant... Celui qui désire sincèrement<br />

revenir <strong>à</strong> Dieu, se voit généra<strong>le</strong>ment confronté <strong>à</strong> toutes<br />

sortes d’obstac<strong>le</strong>s au point de s’écrier: «D’où me viendra<br />

<strong>le</strong> secours?» (Psaumes 121:1). Il doit cependant savoir<br />

qu’en invoquant sans cesse Dieu, il aura droit <strong>à</strong> son tour <strong>à</strong><br />

son mirac<strong>le</strong> de la Mer Rouge, <strong>et</strong> triomphera tota<strong>le</strong>ment de<br />

son mauvais penchant...<br />

Lorsque des épreuves s’abattent sur un homme <strong>et</strong> que<br />

Dieu l’aide <strong>à</strong> se renforcer <strong>et</strong> <strong>à</strong> <strong>le</strong>s vaincre, cela représente<br />

une très grande délivrance. Même si ses malheurs<br />

persistent, il réussit <strong>à</strong> rester joyeux. Dans un deuxième<br />

cas, la délivrance peut être tota<strong>le</strong>: il est alors entièrement<br />

libéré de sa situation précaire.<br />

Chacun peut «choisir» <strong>et</strong> décider quel<strong>le</strong> délivrance est<br />

la sienne. A mon avis, la première est préférab<strong>le</strong> en ce<br />

sens que: «une heure de mitsvoth, de bonnes actions, de<br />

repentir <strong>et</strong> d’épreuves dans ce <strong>monde</strong> est préférab<strong>le</strong> <strong>à</strong> tout<br />

<strong>le</strong> <strong>monde</strong> futur» (cf. Pirké Avoth, 4:17).<br />

Il est écrit: «Vayéhi lorsque Pharaon envoya <strong>le</strong>s<br />

enfants d’Israël...», <strong>et</strong> nos Sages disent (Chémoth Rabah,<br />

20:1): «...Pharaon cria «vay» parce qu’il avait renvoyé <strong>le</strong>s<br />

enfants d’Israël. Et pourquoi se lamentait-il? Parce qu’il<br />

pensait qu’il pourrait dévoi<strong>le</strong>r devant eux des trésors d’or<br />

<strong>et</strong> d’argent, <strong>le</strong>s m<strong>et</strong>tant ainsi <strong>à</strong> l’épreuve. Car l’épreuve de<br />

la richesse est plus forte que cel<strong>le</strong> de la pauvr<strong>et</strong>é, comme<br />

cela écrit dans <strong>le</strong>s Proverbes (30:8), <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur téchouvah<br />

n’aurait pas résisté <strong>à</strong> la richesse... C’est pourquoi Pharaon<br />

<strong>le</strong>s poursuivit avec l’or <strong>et</strong> l’argent, en <strong>le</strong>ur inculquant la<br />

cupidité, espérant <strong>le</strong>ur r<strong>et</strong>our en Egypte...<br />

On peut ainsi comprendre pourquoi Dieu, <strong>à</strong> la sortie<br />

d’Egypte, n’a pas fait passer <strong>le</strong>s enfants d’Israël par la<br />

terre des Pélichtim, «car el<strong>le</strong> était proche de l’Egypte» <strong>et</strong><br />

il <strong>le</strong>ur était faci<strong>le</strong> de r<strong>et</strong>ourner au pays de l’esclavage. Le<br />

r<strong>et</strong>our était fort dangereux, ils devaient fuir <strong>le</strong>s plaisirs de<br />

ce <strong>monde</strong>, d’autant plus qu’ils n’avaient pas encore reçu<br />

la Torah, arme redoutab<strong>le</strong> contre <strong>le</strong> mauvais penchant.<br />

Dieu voulait ainsi montrer aux enfants d’Israël que<br />

Pharaon, malgré toutes <strong>le</strong>s plaies, était resté égal <strong>à</strong> luimême.<br />

Il <strong>le</strong>s haïssait toujours <strong>et</strong> voulait <strong>le</strong>s faire sombrer<br />

dans la cupidité afin de <strong>le</strong>s ramener en Egypte. Ce qui<br />

sous-entend qu’ils n’auraient pu recevoir la Torah. Cela<br />

causa la mort des quatre cinquième des enfants d’Israël<br />

durant la plaie des ténèbres (cf. Tan’houma Béchala’h,<br />

1), car ils avaient sans doute préféré l’argent <strong>et</strong> <strong>le</strong>s biens<br />

matériels <strong>à</strong> la Torah. Il est probab<strong>le</strong> que tout cela était<br />

connu de Pharaon <strong>et</strong> c’est <strong>le</strong>ur mort qu’il cherchait.<br />

Tout <strong>le</strong> «bien» que <strong>le</strong>s mécréants cherchent <strong>à</strong> prodiguer<br />

est en vérité un mal. En fait il ne voyait partout que <strong>le</strong><br />

mal: «Voyez que <strong>le</strong> mal est en face de vous» (Exode<br />

10:10).<br />

Ainsi, Dieu endurcit-il <strong>le</strong> cœur de Pharaon pour<br />

qu’il poursuive <strong>le</strong>s enfants d’Israël, <strong>et</strong> c’est justement<br />

c<strong>et</strong>te épreuve qui <strong>le</strong>ur a été favorab<strong>le</strong>, ce qui nous sert<br />

d’enseignement: <strong>le</strong>s nations ne font preuve de bienfaisance<br />

<strong>à</strong> l’égard des Juifs que dans <strong>le</strong> but de susciter contre eux<br />

la colère de Dieu... Ce serait la signification de dérekh<br />

ér<strong>et</strong>s/Pélichtim: l’Eternel prodigue c<strong>et</strong>te <strong>le</strong>çon d’éthique<br />

(dérekh ér<strong>et</strong>s) au moyen de l’épisode de la terre des<br />

Philistins.<br />

La <strong>le</strong>çon qu’on doit tirer de tout c<strong>et</strong> enseignement,<br />

c’est qu’il ne faut pas se laisser aveug<strong>le</strong>r par <strong>le</strong> mauvais<br />

penchant qui ne cherche qu’<strong>à</strong> éloigner l’homme du<br />

chemin de la droiture. Le Y<strong>et</strong>ser hara’ lui fait oublier<br />

<strong>le</strong>s souffrances causées par <strong>le</strong>s fautes passées, ou bien<br />

s’efforce de <strong>le</strong> persuader que ses malheurs ne sont pas<br />

<strong>le</strong> «fruit» de ses transgressions. Il l’aveug<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> pousse<br />

même <strong>à</strong> comm<strong>et</strong>tre encore des péchés qui présentent des<br />

dangers certains. L’homme — <strong>et</strong> en particulier celui qui<br />

s’abstient d’étudier la Torah — est dans ces circonstances<br />

susceptib<strong>le</strong> de régresser, car la passion qu’il devrait<br />

éprouver pour la Torah est centrée sur des futilités.<br />

C’est ce qui arriva aux enfants d’Israël dans <strong>le</strong> désert,<br />

en dépit des nombreux mirac<strong>le</strong>s auxquels ils avaient<br />

assisté sur la Mer Rouge (Bechala’h, Mekhilta). En dépit<br />

de la manne, «de ce pain de délices» (Psaumes 78:25),<br />

celui des anges du ciel (Yoma 75b) qu’ils ont consommé,<br />

ils ont éprouvé <strong>le</strong> désir perpétuel de r<strong>et</strong>ourner en Egypte,<br />

de recommencer <strong>à</strong> pécher.<br />

Nous avons personnel<strong>le</strong>ment assisté au cas tragique<br />

d’un de nos jeunes amis de Paris, qui décida de faire<br />

téchouvah... pour reprendre quelque temps après <strong>le</strong><br />

mauvais chemin qui était <strong>le</strong> sien auparavant. Après un<br />

accident terrib<strong>le</strong> qui faillit lui coûter la vie ainsi qu’<strong>à</strong> sa<br />

femme, nous sommes allés lui rendre visite <strong>à</strong> l’hôpital.<br />

«J’ai assisté <strong>à</strong> des mirac<strong>le</strong>s, nous avoua-t-il, <strong>et</strong> seul Dieu<br />

m’a sauvé... Dorénavant, je serai un bon Juif...» Grande fut<br />

notre stupéfaction de <strong>le</strong> voir dernièrement r<strong>et</strong>ourner <strong>à</strong> ses<br />

transgressions. Que s’est-il passé? Le mauvais penchant<br />

lui a fait oublier tout son passé. Il lui a même sans doute<br />

expliqué qu’aucun mirac<strong>le</strong> ne lui était arrivé, <strong>et</strong> que seul<br />

<strong>le</strong> hasard l’avait sauvé de son terrib<strong>le</strong> accident. Même <strong>le</strong>s<br />

goyim sortent indemnes d’accidents encore plus terrib<strong>le</strong>s,<br />

aurait-il expliqué. Le Saint, béni soit-Il, accomplit-Il des<br />

mirac<strong>le</strong>s pour ceux qui méprisent <strong>et</strong> haïssent <strong>le</strong>s Juifs?<br />

Le mauvais penchant refroidit <strong>le</strong> cœur de l’homme <strong>et</strong> <strong>le</strong><br />

conduit sur <strong>le</strong> mauvais chemin.<br />

Par conséquent, ne soyons pas surpris que <strong>le</strong>s enfants<br />

d’Israël aient souhaité plus d’une fois revenir en Egypte.<br />

Profitant de <strong>le</strong>ur colère passagère, <strong>le</strong> mauvais penchant<br />

<strong>le</strong>ur a fait oublier <strong>le</strong>ur passé <strong>et</strong> même <strong>le</strong>ur présent. Ils ont<br />

oublié que «l’Eternel <strong>le</strong>s guidait <strong>le</strong> jour, par une colonne<br />

de nuée qui <strong>le</strong>ur indiquait <strong>le</strong> chemin» (Exode 13:21)...<br />

Et si, en fin de compte, Dieu ne <strong>le</strong>s a pas fait passer par<br />

<strong>le</strong> pays des Philistins, c’est pour <strong>le</strong>s préserver du mal <strong>et</strong><br />

<strong>le</strong>s conduire sur la voie de la droiture <strong>et</strong> du bien, dont ils<br />

jouiront dans ce <strong>monde</strong>-ci comme dans <strong>le</strong> <strong>monde</strong> futur.

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