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Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

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grands soins, faisaient de la peine <strong>à</strong> voir. «Pourquoi ce<br />

malheur s’est-il abattu sur moi? nous demanda l’homme,<br />

ne me suis-je pas toute ma vie conformé <strong>à</strong> la volonté<br />

divine?»<br />

Devant un tel désarroi, nous ne sûmes que répondre <strong>à</strong><br />

ce malheureux, mais nous étions persuadés qu’il y avait<br />

une raison <strong>à</strong> ce renversement de situation: peut-être de<br />

plus grands malheurs avaient-ils été décrétés contre lui,<br />

<strong>et</strong> dans Sa miséricorde, Dieu avait transformé la sentence<br />

<strong>et</strong> l’avait rendu pauvre... Peut-être avait-il commis des<br />

péchés dans ses réincarnations précédentes, <strong>et</strong> l’indigence<br />

devait servir d’expiation <strong>à</strong> ses fautes. «Il faut justifier la<br />

conduite de Dieu <strong>à</strong> son égard, pensais-je, accepter avec<br />

joie <strong>et</strong> amour ce décr<strong>et</strong> du Ciel. Car Dieu n’adm<strong>et</strong> ni<br />

iniquité, ni partialité, ni don corrupteur dans <strong>le</strong> jugement.»<br />

«Il est juste, <strong>et</strong> ses jugements sont équitab<strong>le</strong>s» (Psaumes<br />

119:137). Et c’est ce que nous disons dans nos prières:<br />

«Tu as été équitab<strong>le</strong> pour tout ce qui nous est arrivé»<br />

(Néhémie 9:33).<br />

<strong>Les</strong> enfants du malheureux souffraient particulièrement,<br />

car ils étaient garants de la Torah... Celui qui comm<strong>et</strong><br />

un péché doit norma<strong>le</strong>ment se voir privé de ses enfants,<br />

mais comme Dieu est miséricordieux, Il <strong>le</strong> prive de ses<br />

richesses comme dans notre cas. La détresse des enfants<br />

est alors inimaginab<strong>le</strong> <strong>et</strong> on peut <strong>le</strong>s considérer comme<br />

morts (Nédarim 64b, Béréchith Rabah 79:1; Zohar II,<br />

119a).<br />

En toute génération, l’Eternel manifeste Sa miséricorde<br />

<strong>à</strong> l’égard des pécheurs, <strong>et</strong> ne <strong>le</strong>s prive pas de <strong>le</strong>urs enfants.<br />

Car s’Il agissait de la sorte, <strong>le</strong> <strong>monde</strong> ne pourrait pas<br />

subsister. Il <strong>le</strong>ur inflige la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs enfants crient<br />

famine. Leurs péchés sont ainsi expiés...<br />

L’homme de notre récit était certes un homme très<br />

pieux, mais comme l’enseigne <strong>le</strong> Talmud (Bamidbar<br />

Rabah 19:10; Tana débé Elyahou Rabah 2), <strong>le</strong>s Tsadikim<br />

sont condamnés <strong>à</strong> mort, même pour des péchés minimes<br />

(car Dieu est très strict avec eux). Peut être ce riche<br />

n’avait-il pas, ne serait-ce qu’inconsciemment, accordé <strong>le</strong>s<br />

honneurs dus <strong>à</strong> un Sage de la Torah. Or, comme l’enseigne<br />

<strong>le</strong> Talmud (Chabath 119b), celui qui humilie un Sage, ne<br />

trouve pas de remède au coup qu’on lui inflige. Seul Dieu<br />

sonde <strong>le</strong>s mystères du cœur.<br />

« [Je suis un Dieu qui] se souvient de l’iniquité des<br />

pères sur <strong>le</strong>s enfants jusqu’<strong>à</strong> la troisième <strong>et</strong> quatrième<br />

génération » (Exode 20:5). Quand l’homme comm<strong>et</strong><br />

un péché, il sait que ses enfants <strong>et</strong> sa descendance<br />

en souffriront... S’il n’a donc pas pitié de lui, qu’il ait<br />

pitié de ses enfants <strong>et</strong> de sa descendance jusqu’<strong>à</strong> la fin<br />

des générations. A quoi lui sert c<strong>et</strong>te course pour la vie,<br />

s’il sait qu’<strong>à</strong> cause de sa conduite, tout son foyer est<br />

susceptib<strong>le</strong> de s’écrou<strong>le</strong>r, <strong>à</strong> Dieu ne plaise... Qu’il fasse<br />

donc téchouvah <strong>et</strong> prenne exemp<strong>le</strong> sur A’hav dont toute<br />

la maison fut exterminée <strong>à</strong> cause de ses péchés (Rois<br />

II, 9:8-9)... Celui qui pèche fait donc preuve de cruauté<br />

envers ses enfants, car ils sont châtiés sans avoir commis<br />

la moindre erreur. Eux-mêmes peuvent corriger <strong>le</strong>s fautes<br />

de <strong>le</strong>urs parents, mais du fait que ces derniers n’ont pas<br />

amélioré <strong>le</strong>ur voie, ils sont punis aussi.<br />

On peut se demander d’ail<strong>le</strong>urs <strong>à</strong> c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> pourquoi,<br />

malgré <strong>le</strong>ur innocence, <strong>le</strong>s enfants doivent payer la faute<br />

de <strong>le</strong>ur père?<br />

C’est l<strong>à</strong> précisément qu’on voit la miséricorde de Dieu<br />

qui ne châtie pas <strong>le</strong> père. Contrairement <strong>à</strong> l’homme en<br />

chair <strong>et</strong> en os qui cherche immédiatement <strong>à</strong> se venger<br />

contre celui qui l’a lésé, qui n’attend même pas qu’il<br />

vienne s’excuser auprès de lui, Dieu fait preuve de<br />

patience. Il attend pendant des générations <strong>et</strong> repousse <strong>le</strong><br />

châtiment pour que ses descendants puissent corriger sa<br />

faute (en ne continuant pas dans sa voie) <strong>et</strong> s’engagent<br />

désormais dans l’étude de la Torah <strong>et</strong> l’accomplissement<br />

de bonnes œuvres.<br />

Mais, s’ils ne se repentent pas <strong>et</strong> sont punis, ils<br />

examinent <strong>le</strong>ur conduite <strong>et</strong> lavent de la sorte <strong>le</strong>ur souillure<br />

<strong>et</strong> cel<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>urs antécédents... Car dit l’Eternel: «Ce que<br />

Je désire, ce n’est pas que <strong>le</strong> méchant meure, c’est qu’il<br />

change de conduite <strong>et</strong> vive» (Ezéchiel 33:11). « Dieu<br />

n’ote pas la vie <strong>et</strong> Il ne désire bannir personne » (Samuel<br />

II, 14:14). Le pécheur reçoit son châtiment en enfer, mais<br />

ce sont essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s descendants qui corrigent sa<br />

faute; par suite du châtiment, ils commencent <strong>à</strong> examiner<br />

<strong>le</strong>urs voies, <strong>et</strong> <strong>à</strong> observer de nouveau <strong>le</strong>s mitsvoth qu’ils<br />

avaient négligées, eux, ainsi que <strong>le</strong>urs antécédents... <strong>Les</strong><br />

enfants remplissent ainsi <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong> de garants, <strong>et</strong> corrigent<br />

l’âme du parent fautif.<br />

Si on revient au récit du riche appauvri, il est<br />

possib<strong>le</strong> que son appauvrissement ait été engendré par<br />

la médisance, qui est aussi grave que <strong>le</strong>s trois péchés<br />

capitaux (cf. Erkhine 15b). C’est ce qui arrive <strong>à</strong> ceux<br />

qui se perm<strong>et</strong>tent de trop bavarder <strong>et</strong> parmi eux, <strong>à</strong> notre<br />

grand regr<strong>et</strong>, <strong>le</strong>s gens <strong>le</strong>s plus pieux... Seuls <strong>le</strong>s Tsadikim<br />

<strong>le</strong>s plus intègres savent distinguer la médisance qui est<br />

formel<strong>le</strong>ment interdite, de la médisance permise pour <strong>le</strong><br />

bien de la col<strong>le</strong>ctivité.<br />

Il convient par conséquent de comprendre qu’il y a,<br />

d’une part la garantie des enfants pour la survie de la Torah,<br />

<strong>et</strong> de l’autre la responsabilité col<strong>le</strong>ctive du Peup<strong>le</strong> Juif où<br />

chacun est garant de l’autre (Chavou’oth 39a; Sanhédrine<br />

27b). Fuyons donc la médisance <strong>et</strong> la haine gratuite, <strong>et</strong><br />

vivons dans l’entente <strong>et</strong> l’harmonie la plus complète avec<br />

notre prochain. La désunion <strong>et</strong> <strong>le</strong> colportage souil<strong>le</strong>nt la<br />

garantie des enfants, <strong>et</strong> si ces derniers agissent comme<br />

<strong>le</strong>urs parents (cf. Sanhédrine 27b) <strong>le</strong>s malheurs s’abattent,<br />

<strong>à</strong> Dieu ne plaise, car la Torah n’a pas été observée.<br />

Nous n’avons pas <strong>à</strong> juger la cause du châtiment de notre<br />

prochain, mais nous devons chercher <strong>à</strong> savoir pourquoi<br />

ont se voit infligé d’une punition, alors qu’il nous semb<strong>le</strong><br />

mener une vie intègre. Veillons surtout <strong>à</strong> servir de garants<br />

pour la survie éternel<strong>le</strong> de notre Sainte Torah.<br />

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