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Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto

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Mais Dieu revint sur sa décision de faire passer <strong>le</strong>s<br />

enfants d’Israël par <strong>le</strong> pays des Philistins, où ils étaient<br />

susceptib<strong>le</strong>s de considérer l’attrait de la liberté... avant<br />

même de recevoir la Torah. Car <strong>le</strong> cœur de l’homme est<br />

p<strong>le</strong>in de convoitise <strong>et</strong> ils auraient pu se complaire dans <strong>le</strong>s<br />

plaisirs du <strong>monde</strong> (Tan’houmah Chéla’h 15). Ce chemin,<br />

c<strong>et</strong>te voie, était «proche d’eux», c’est-<strong>à</strong>-dire qu’el<strong>le</strong> était<br />

proche des forces du mal, de la klipah.<br />

Ainsi, s’ils succombaient aux plaisirs matériels,<br />

dénudés de Torah, ils n’étaient pas en mesure de lutter<br />

contre <strong>le</strong> mauvais penchant <strong>et</strong> s’exposaient aux plus<br />

grands dangers. Ils auraient alors songé <strong>à</strong> r<strong>et</strong>ourner en<br />

Egypte, oubliant toute la bonté manifestée par l’Eternel <strong>à</strong><br />

<strong>le</strong>ur égard, ils auraient imité <strong>le</strong>s Egyptiens <strong>et</strong> <strong>le</strong>s Philistins,<br />

qui eux étaient libres de toute contrainte.<br />

Dieu fit donc dévier <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> du côté du désert, vers la<br />

Mer des Joncs (Exode 13:18). Il voulait faire comprendre<br />

aux enfants d’Israël que, tout comme celui qui veut faire<br />

téchouvah, <strong>et</strong> se rapprocher de Dieu, ils devaient d’abord<br />

s’éloigner au maximum des lieux d’impur<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> éviter<br />

toute épreuve susceptib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s faire fauter. Il valait<br />

mieux pour eux séjourner provisoirement dans <strong>le</strong> désert,<br />

plutôt que dans des régions p<strong>le</strong>ines d’attraits matériels qui<br />

risquaient de causer <strong>le</strong>ur déclin moral, semblab<strong>le</strong> <strong>à</strong> celui<br />

de <strong>Rabbi</strong> Elazar ben Arakh, dont <strong>le</strong> Talmud relate <strong>le</strong> récit<br />

(Chabath 187b).<br />

Par conséquent, celui qui veut être un ben Torah <strong>et</strong><br />

suivre <strong>le</strong>s préceptes religieux doit s’éloigner des plaisirs<br />

<strong>et</strong> de la matérialité de ce <strong>monde</strong>; autrement il ne pourra<br />

résister <strong>à</strong> la séduction du mauvais penchant, <strong>et</strong> risquera de<br />

redevenir ce qu’il était avant d’être religieux. Il lui sera<br />

alors très diffici<strong>le</strong> de reprendre <strong>le</strong> chemin de la droiture<br />

(cf. Mekhilta, Michpatim 22:2).<br />

Par conséquent, Dieu refusa de faire passer <strong>le</strong>s enfants<br />

d’Israël par <strong>le</strong> pays des Philistins, de peur de <strong>le</strong>s voir<br />

tomber de nouveau dans la klipah de l’impur<strong>et</strong>é, ne fût-ce<br />

que par la pensée. Ainsi on peut comprendre Rachi qui<br />

commente <strong>le</strong> vers<strong>et</strong>: (Exode 13:13) «Le peup<strong>le</strong> pourrait se<br />

raviser» — «<strong>le</strong>s enfants d’Israël penseront <strong>et</strong> regr<strong>et</strong>teront<br />

d’être sortis d’Egypte <strong>et</strong> voudront y r<strong>et</strong>ourner.» En eff<strong>et</strong>,<br />

<strong>le</strong>s mauvaises pensées corrompent l’homme. Nos sages<br />

ont certes enseigné que «Dieu ne joint pas la mauvaise<br />

pensée <strong>à</strong> l’action» (Kidouchine 40a) [c’est-<strong>à</strong>-dire que D.<br />

ne punit pas un Juif pour une mauvaise pensée comme<br />

Il <strong>le</strong> fait pour une mauvaise action], mais n’oublions pas<br />

qu’el<strong>le</strong> laisse un mauvais impact sur l’homme... (Il est<br />

possib<strong>le</strong> de dire qu’une tel<strong>le</strong> pensée — <strong>le</strong> fait de r<strong>et</strong>ourner<br />

<strong>à</strong> une situation antérieure — est considérée comme une<br />

pensée d’idolâtrie qui, el<strong>le</strong>, équivaut <strong>à</strong> une action <strong>et</strong><br />

mérite donc <strong>le</strong> châtiment de l’Eternel.) Chaque fois que<br />

<strong>le</strong>s enfants d’Israël avaient une plainte <strong>à</strong> formu<strong>le</strong>r dans<br />

<strong>le</strong> désert, ils s’irritaient contre l’Eternel <strong>et</strong> Moïse Son<br />

serviteur, <strong>et</strong> menaçaient de r<strong>et</strong>ourner en Egypte.<br />

C’est ce qu’enseignent <strong>le</strong>s Sages: «Quiconque se m<strong>et</strong> en<br />

colère, ressemb<strong>le</strong> <strong>à</strong> un idolâtre» (Zohar I, 27b): Dans son<br />

irritation, il perd tout sens de la mesure <strong>et</strong> est susceptib<strong>le</strong><br />

de briser des obj<strong>et</strong>s ou tout ce qui se trouve autour de lui...<br />

<strong>et</strong> même d’en arriver <strong>à</strong> l’athéisme. La pensée même des<br />

enfants d’Israël de r<strong>et</strong>ourner en Egypte irritait l’Eternel<br />

qui <strong>le</strong>ur avait expressement prescrit de ne plus jamais<br />

la revoir (cf. Exode 14:13). Et cela, surtout après avoir<br />

reçu la Torah, la gloire de Dieu <strong>et</strong> la saint<strong>et</strong>é, alors qu’en<br />

Egypte il ne restait plus qu’impur<strong>et</strong>é <strong>et</strong> idolâtrie. Loin<br />

de nous d’accuser c<strong>et</strong>te «génération de la connaissance»<br />

(Vayikra Rabah 9:1) d’avoir vraiment voulu r<strong>et</strong>ourner en<br />

Egypte. Sous l’emprise de <strong>le</strong>ur colère, <strong>le</strong>s enfants d’Israël,<br />

<strong>et</strong> surtout <strong>le</strong>s plus intègres d’entre eux, ne faisaient qu’y<br />

penser... <strong>Les</strong> considérant comme des insensés, car «celui<br />

qui faute ne <strong>le</strong> fait que par un vent de folie» (cf. Sotah 3a),<br />

l’Eternel ne <strong>le</strong>s châtia pas sévèrement, car en vérité ils<br />

n’avaient nul<strong>le</strong>ment l’intention de se rebel<strong>le</strong>r contre Lui.<br />

Nous pouvons maintenant comprendre <strong>le</strong>s propos<br />

de Pharaon adressés <strong>à</strong> Moïse <strong>et</strong> Aharon: «Prenez garde,<br />

<strong>le</strong> malheur, ra’ah, est devant vous» (Exode 10:10). Ce<br />

malheur n’est rien d’autre que la colère, sans doute l’un des<br />

pires défauts de l’homme. «C’est c<strong>et</strong>te colère, poursuivit<br />

Pharaon, qui incitera <strong>le</strong>s enfants d’Israël <strong>à</strong> revenir en<br />

Egypte. Il vaudrait mieux par conséquent qu’ils y restent<br />

esclaves, <strong>et</strong> ne quittent jamais <strong>le</strong> pays...» Nous voyons<br />

ainsi que Pharaon aussi a choisi <strong>le</strong> mauvais chemin,<br />

alors qu’il aurait pu choisir <strong>le</strong> bon... Moïse s’était plaint<br />

devant l’Eternel en Lui disant: «Pourquoi <strong>le</strong>s Egyptiens<br />

disent-ils: «c’est pour <strong>le</strong>ur malheur qu’il <strong>le</strong>s a fait sortir»<br />

(Exode 32:12). En d’autres termes, comment pouvaientils<br />

affirmer que <strong>le</strong> Saint, béni soit-Il, <strong>le</strong>s avait rendus<br />

irritab<strong>le</strong>s au point qu’ils veuil<strong>le</strong>nt revenir en Egypte, pays<br />

de l’immoralité <strong>et</strong> de l’idolâtrie, malgré l’interdiction d’y<br />

r<strong>et</strong>ourner, <strong>et</strong> pour <strong>le</strong>s anéantir dans <strong>le</strong> désert?<br />

L’Eternel voulait donc faire passer <strong>le</strong>s enfants d’Israël<br />

par <strong>le</strong> désert vers la Mer des Joncs, pour que Pharaon<br />

puisse dire: «Ils sont égarés dans <strong>le</strong> pays.» En d’autres<br />

termes, Dieu voulait faire clairement comprendre aux<br />

enfants d’Israël que Pharaon <strong>et</strong> son peup<strong>le</strong> ne souhaitaient<br />

que <strong>le</strong>ur perte, <strong>et</strong> cela malgré <strong>le</strong>s plaies terrib<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s<br />

Egyptiens subirent, bien qu’ils <strong>le</strong>s aient renvoyés avec<br />

de l’argent <strong>et</strong> de l’or, ils <strong>le</strong>s poursuivaient maintenant <strong>et</strong><br />

voulaient <strong>le</strong>s faire revenir en Egypte pour <strong>le</strong>s soum<strong>et</strong>tre<br />

de nouveau <strong>à</strong> l’esclavage... C’était l<strong>à</strong> une <strong>le</strong>çon pour <strong>le</strong>s<br />

enfants d’Israël: ils devaient purifier <strong>le</strong>urs cœurs de toute<br />

colère qui <strong>le</strong>s inciterait <strong>à</strong> r<strong>et</strong>ourner en Egypte.<br />

La question reste cependant posée: pourquoi, malgré<br />

tous <strong>le</strong>s mirac<strong>le</strong>s auxquels ils avaient assisté, exprimaientils<br />

encore de temps <strong>à</strong> autre <strong>le</strong> désir de r<strong>et</strong>ourner en<br />

Egypte?<br />

C’est l<strong>à</strong>, <strong>à</strong> notre humb<strong>le</strong> avis, la voie du mauvais<br />

penchant qui continue <strong>à</strong> traquer <strong>le</strong> Juif qui se repent en<br />

abandonnant toutes <strong>le</strong>s choses interdites qui risquent de<br />

lui rappe<strong>le</strong>r son passé — son entourage <strong>et</strong> <strong>le</strong>s épreuves... Il<br />

attend que ce Juif se trouve dans une situation diffici<strong>le</strong> pour<br />

s’attaquer <strong>à</strong> lui, lui faire subir <strong>le</strong>s pires épreuves comme<br />

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