Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto
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8<br />
matina<strong>le</strong> du chirurgien, David Loeb demande <strong>à</strong> celui-ci<br />
qui va l’opérer dans la journée. Combien de temps va<br />
durer l’opération. Le chirurgien lui répond «au minimum<br />
3h30 si tout se passe bien car c’est une opération délicate».<br />
David Loeb lui raconte son rêve. Le chirurgien hausse <strong>le</strong>s<br />
épau<strong>le</strong>s d’un air dédaigneux: «je vous par<strong>le</strong> de médecine,<br />
non de charlatanisme» lui rétorque-t-il.<br />
A son réveil, la première préoccupation de David Loeb<br />
est demander <strong>à</strong> sa femme combien de temps l’opération<br />
a duré. 1h15 lui répond-el<strong>le</strong> tout sourire. Le chirurgien<br />
arrive dans la chambre <strong>et</strong> s’adresse <strong>à</strong> David Loeb: «ce<br />
n’est pas moi qui vous ait opéré, c’est votre Saint qui l’a<br />
fait. Il a tout facilité, guidé mes gestes. Et en eff<strong>et</strong>, vous<br />
aviez raison, l’opération n’a duré qu’une heure <strong>et</strong> quart<br />
comme il vous l’avez indiqué». Alors que monsieur Loeb<br />
lui demandait s’il était définitivement guéri, <strong>le</strong> chirurgien<br />
lui rétorqua «qu’il est d’habitude recommandé une<br />
grande prudence sur <strong>le</strong> diagnostic pendant une période<br />
de plusieurs années, mais que manifestement, s’agissant<br />
l<strong>à</strong> d’un cas exceptionnel pour ne pas dire surnaturel, <strong>le</strong>s<br />
réserves d’usages n’avaient pas lieu d’être. Oui, vous<br />
pouvez être tranquil<strong>le</strong> par la grâce de je ne sais qui plus<br />
que par ma simp<strong>le</strong> intervention!»<br />
Discours officiels, chants en guise<br />
d’introduction<br />
Le soir, c’est <strong>le</strong> grand départ, non pas en terme de distance<br />
kilométrique <strong>à</strong> parcourir, mais en terme d’objectif. Nous<br />
allons fêter la Hilloula d’un grand saint dans son antre.<br />
Une grande sal<strong>le</strong> qui longe <strong>le</strong> «nouveau cim<strong>et</strong>ière», plus<br />
de 600 personnes qui cherchent <strong>à</strong> s’attab<strong>le</strong>r, un orchestre<br />
prêt <strong>à</strong> accompagner <strong>le</strong>s différents temps de c<strong>et</strong>te festivité,<br />
au mur des photos des illustres ancêtres de la famil<strong>le</strong>. Le<br />
décor est planté, une certaine frénésie gagne <strong>le</strong>s invités. <strong>Les</strong><br />
serveurs s’affairent <strong>à</strong> satisfaire<br />
<strong>le</strong>s demandes de chacun. Un<br />
frisson parcourt l’assemblée<br />
présente quand, <strong>Rabbi</strong> David<br />
entre dans la sal<strong>le</strong>. Il est salué<br />
par des chants de joie.<br />
Puis la Sal<strong>le</strong> se tût pour<br />
accompagner une haie<br />
d’honneur <strong>et</strong> des slaves<br />
d’applaudissements l’entrée de<br />
la délégation d’officiels de la<br />
Province d’Essaouira. A sa tête<br />
<strong>le</strong> Gouverneur, accompagné de<br />
tout ce que compte c<strong>et</strong>te vil<strong>le</strong><br />
d’officiels, soit pas moins de<br />
70 personnes. Le gouverneur<br />
d’Essaouira prend la paro<strong>le</strong> <strong>et</strong><br />
exprime au nom de Sa Majesté<br />
<strong>le</strong> roi du Maroc Mohammed<br />
VI, la volonté de ce pays <strong>à</strong><br />
continuer <strong>à</strong> entr<strong>et</strong>enir des<br />
relations privilégiées avec <strong>le</strong>s<br />
juifs du Maroc, vivant encore ici ou qui se sont expatriés.<br />
«Ce pays est aussi <strong>le</strong> vôtre». Il lance un message de paix <strong>et</strong><br />
souhaite r<strong>et</strong>rouver <strong>le</strong>s temps anciens où <strong>le</strong>s communautés<br />
maghrébines <strong>et</strong> juives cohabitaient sans aucune<br />
appréhension. <strong>Rabbi</strong> David lui succède au micro <strong>et</strong> non<br />
sans grande émotion bénit Sa Majesté <strong>le</strong> Roi Mohammed<br />
VI. <strong>Rabbi</strong> David souligne <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs communes entre ces<br />
deux religions monothéistes <strong>et</strong> la mémoire qui <strong>le</strong>s soude<br />
<strong>à</strong> tout jamais.<br />
Puis, c<strong>et</strong>te délégation d’officiels quitte la sal<strong>le</strong>. Soudain,<br />
l’ambiance monte encore d’un cran. Plus personne ne se<br />
préoccupe de son assi<strong>et</strong>te, tout <strong>le</strong> <strong>monde</strong> est <strong>à</strong> sa joie d’être<br />
présent <strong>et</strong> chante avec force, vigueur <strong>et</strong> émotion.<br />
Confidence entre deux chants lors de la<br />
Hilloula<br />
Mon voisin de tab<strong>le</strong> me raconte l’histoire extraordinaire<br />
qu’il a vécue sur c<strong>et</strong>te terre, <strong>à</strong> une dizaine de mètres de l<strong>à</strong>,<br />
dans <strong>le</strong> nouveau cim<strong>et</strong>ière qui jouxte la sal<strong>le</strong> où nous nous<br />
trouvons.<br />
Laurent Lugassy, docteur de son état, en 1995, se rend<br />
au Maroc pour un voyage touristique avec des amis. Sur<br />
<strong>le</strong>s conseils de ses parents, il a prévu dans son périp<strong>le</strong> une<br />
halte qui lui tient particulièrement <strong>à</strong> cœur. Il parvient <strong>à</strong><br />
convaincre ses copains de la nécessité de venir quelques<br />
jours <strong>à</strong> Essaouira, terre de ses grands-parents <strong>et</strong> lieux<br />
de naissance de ses parents. Avec une émotion <strong>à</strong> peine<br />
contenue, il prend la direction du nouveau cim<strong>et</strong>ière<br />
comme on se rend <strong>à</strong> un rendez-vous d’une extrême<br />
importance. Il parcourt <strong>le</strong>s allées, contourne <strong>le</strong>s tombes,<br />
déchiffre <strong>le</strong>s écritures que <strong>le</strong> vent, <strong>le</strong>s années <strong>et</strong> l’humidité<br />
ont estompé, en vain durant 2 heures. Il ne trouve aucune<br />
trace des tombes de ses grands-parents. Il demande<br />
l’aide du gardien du cim<strong>et</strong>ière sans résultat. Ses amis