Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto
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« Oui » répondit <strong>le</strong> mari, comme s’il avait été pris sur<br />
<strong>le</strong> fait, « J’ai pris une chemise de la maison du Rav <strong>Pinto</strong>,<br />
la chemise du fils du rav <strong>et</strong> je l’ai vendu pour pouvoir vous<br />
amener <strong>à</strong> manger pour dîner »<br />
La femme comprit alors ce qui avait causé <strong>à</strong> son mari<br />
ces souffrances.<br />
Dès l’aube, el<strong>le</strong> se <strong>le</strong>va, prit un des obj<strong>et</strong>s de sa maison<br />
<strong>et</strong> courut en vitesse chez c<strong>et</strong> homme qui avait ach<strong>et</strong>é la<br />
chemise de son mari. El<strong>le</strong> lui remit l’obj<strong>et</strong> <strong>et</strong> récupéra<br />
ainsi la chemise du fils du rav.<br />
Dans la maison du rav, ce même matin, <strong>le</strong> fils de <strong>Rabbi</strong><br />
Chlomo se réveilla <strong>et</strong> se prépara pour se rendre <strong>à</strong> cha’harit<br />
(office du matin). Il s’approcha du portemanteau <strong>et</strong> <strong>à</strong> sa<br />
grande surprise, n’y trouva pas sa chemise. Le jeune<br />
homme demanda alors <strong>à</strong> son père : « Papa, ma chemise a<br />
disparu, comment irai-je <strong>à</strong> la synagogue pour prier ? »<br />
« Celui qui t’a pris ta chemise va te la rendre<br />
immédiatement ! » lui répondit son père <strong>le</strong> tsadik.<br />
Tandis qu’ils parlaient encore, quelqu’un toqua <strong>à</strong> la<br />
porte. La femme du pauvre se tenait l<strong>à</strong> avec la chemise en<br />
main. D’une voix suppliante el<strong>le</strong> demanda au rav :<br />
« Kevod harav sait que mon mari est pauvre, c’est lui<br />
qui a volé la chemise. Il est maintenant allongé <strong>à</strong> la maison<br />
avec des maux de ventre terrib<strong>le</strong>s, je vous en prie Kevod<br />
harav, priez pour lui afin qu’il guérisse. »<br />
« R<strong>et</strong>ourne chez toi, ton mari est déj<strong>à</strong> en bonne santé »,<br />
lui répondit <strong>le</strong> tsadik <strong>Rabbi</strong> Chlomo, que son mérite nous<br />
protège.<br />
La femme r<strong>et</strong>ourna chez el<strong>le</strong> <strong>et</strong> vit qu’effectivement<br />
son mari avait guéri après qu’el<strong>le</strong> ait rendu l’obj<strong>et</strong> volé <strong>et</strong><br />
demandé pardon au tsadik.<br />
Dommage pour ce qui est perdu<br />
Le tsadik <strong>Rabbi</strong> Khalifa ben Malka possédait de<br />
nombreux bateaux qui transportaient des marchandises<br />
d’une vil<strong>le</strong> <strong>à</strong> l’autre <strong>et</strong> d’un pays <strong>à</strong> l’autre. Cependant,<br />
entièrement occupé par la sainte Torah, il consacrait peu<br />
de temps <strong>à</strong> ses affaires matériel<strong>le</strong>s. Il écrivit éga<strong>le</strong>ment<br />
des livres, composa des chants <strong>et</strong> des poèmes, notamment<br />
l’ouvrage Kaf Vénaki <strong>et</strong> Kol Zimra.<br />
Le ‘Hida, dans son ouvrage Chem Haguédolim<br />
mentionne <strong>le</strong>s écrits de <strong>Rabbi</strong> Khalifa zatsal <strong>et</strong> prononce<br />
sa louange :<br />
« Kaf Vénaki fut écrit par <strong>le</strong> sage intègre pieux habitué<br />
aux mirac<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> vénérab<strong>le</strong> <strong>Rabbi</strong> Khalifa ben Malka de la<br />
sainte communauté d’Agadir. Il s’agit s’un commentaire<br />
sur la prière, ainsi que des chants <strong>et</strong> autres. Ce livre est<br />
composé de cinq parties comme <strong>le</strong>s cinq doigts de la<br />
main. »<br />
Le Rav Enkaoua zatsal éga<strong>le</strong>ment fit sa louange.<br />
La plupart des écrits <strong>et</strong> des ‘hiddouché Torah de<br />
<strong>Rabbi</strong> Khalifa zatsal furent perdus au fil des années. On<br />
raconte que <strong>le</strong> Rav Moché Korkos envoya <strong>Rabbi</strong> Aharon<br />
Wizmane rechercher <strong>le</strong>s ouvrages de <strong>Rabbi</strong> Khalifa. La<br />
famil<strong>le</strong> de <strong>Rabbi</strong> Khalifa se trouvait alors <strong>à</strong> Amsterdam<br />
<strong>et</strong> el<strong>le</strong> demanda <strong>à</strong> imprimer ses livres pour <strong>le</strong>s publier au<br />
sein du peup<strong>le</strong>, afin que tous puissent en profiter <strong>et</strong> que la<br />
connaissance de la Torah augmente.<br />
<strong>Les</strong> efforts de <strong>Rabbi</strong> Aharon Wizmane produirent <strong>le</strong>urs<br />
fruits. <strong>Les</strong> écrits de <strong>Rabbi</strong> Khalifa furent effectivement<br />
r<strong>et</strong>rouvés. <strong>Rabbi</strong> Aharon <strong>le</strong>s emporta afin de <strong>le</strong>s faire<br />
imprimer. Cependant, durant <strong>le</strong> voyage vers Amsterdam,<br />
une tempête se déchaîna. <strong>Rabbi</strong> Aharon fut épargné mais<br />
tous ses bagages parmi <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s ouvrages <strong>et</strong> écrits du<br />
Rav Khalifa coulèrent dans <strong>le</strong>s profondeurs de la mer.<br />
Dommage pour ce qui est perdu <strong>et</strong> qui ne revient plus.<br />
Il devint très pauvre<br />
Ce récit extraordinaire est connu parmi <strong>le</strong>s Juifs<br />
d’Agadir. Ces derniers racontent avec admiration qu’en<br />
p<strong>le</strong>in jour de Kippour, alors que <strong>Rabbi</strong> Khalifa était <strong>à</strong> la<br />
synagogue absorbé par <strong>le</strong> jeûne <strong>et</strong> <strong>le</strong>s prières, plusieurs<br />
bateaux chargés de marchandises lui appartenant arrivèrent<br />
au port d’Agadir.<br />
<strong>Rabbi</strong> Khalifa, craignant que <strong>le</strong>s marchands non Juifs<br />
ne viennent l’importuner, s’arma de courage <strong>et</strong> pria <strong>le</strong> Dieu<br />
Tout-Puissant que <strong>le</strong>s bateaux contenant la marchandise<br />
cou<strong>le</strong>nt dans la mer <strong>et</strong> qu’ainsi, la saint<strong>et</strong>é du jour ne soit<br />
pas profanée par son intermédiaire.<br />
La requête du tsadik fut exaucée. Devant <strong>le</strong>s yeux<br />
stupéfaits <strong>et</strong> <strong>le</strong>s cris des travail<strong>le</strong>urs du port <strong>et</strong> des<br />
commerçants présents dans <strong>le</strong>s environs du port, tous <strong>le</strong>s<br />
bateaux coulèrent dans <strong>le</strong>s profondeurs de la mer. Depuis<br />
ce jour, la roue tourna pour <strong>Rabbi</strong> Khalifa <strong>et</strong> il fut très<br />
pauvre.<br />
<strong>Les</strong> Juifs d’Agadir témoignent que dans certaines<br />
conditions climatiques, lorsque <strong>le</strong>s eaux de la mer sont<br />
basses, on peut voir <strong>le</strong>s mâts des bateaux de <strong>Rabbi</strong> Khalifa<br />
ben Malka zatsal pointer du fond du port.<br />
Ne pas tendre sa main vers une chose<br />
abominab<strong>le</strong><br />
S’appuyant sur la décision de <strong>Rabbi</strong> Khalifa ben Malka<br />
zatsal, une partie des Juifs du Maroc consommaient des<br />
sauterel<strong>le</strong>s. <strong>Rabbi</strong> Khalifa avait autorisé la consommation<br />
de sauterel<strong>le</strong>s portant <strong>le</strong>s signes de pur<strong>et</strong>é, se basant sur la<br />
tradition qui perm<strong>et</strong>tait d’en manger.<br />
Par contre, Marane hakadoch Rabénou ‘Haïm ben<br />
‘Attar, l’auteur du Or Ha’haïm hakadoch, que son mérite<br />
nous protège, interdit la consommation de sauterel<strong>le</strong>s,<br />
comme il l’écrivit dans son commentaire sur la Torah<br />
(parachat Chémini) : « C’est pourquoi, tout homme<br />
pieux <strong>et</strong> scrupu<strong>le</strong>ux craindra de tendre sa main vers c<strong>et</strong>te<br />
chose abominab<strong>le</strong> <strong>et</strong> protestera contre ceux qui <strong>le</strong> font.<br />
Depuis que mes paro<strong>le</strong>s furent entendues en Occident<br />
<strong>et</strong> que de nombreuses personnes se sont abstenues d’en<br />
consommer, Dieu n’a plus frappé avec c<strong>et</strong>te plaie. On<br />
n’en n’a plus vu depuis plus de douze ans, car la Torah<br />
<strong>et</strong> <strong>le</strong>s bonnes actions sont comme un bouclier devant <strong>le</strong><br />
châtiment. »<br />
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