Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto
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inqui<strong>et</strong>, el<strong>le</strong> est enceinte <strong>et</strong> au lieu de grossir, el<strong>le</strong><br />
ne cesse de maigrir depuis la mort de sa mère». Ne<br />
t’inquiète pas lui répond-il, tout va bien se passer.<br />
Il m’écrit un mot, me demande de ne pas l’ouvrir<br />
jusqu’<strong>à</strong> l’accouchement <strong>et</strong> de venir <strong>le</strong> voir avec son<br />
nouvel enfant, sa femme <strong>et</strong> <strong>le</strong> mot». L’homme, vint <strong>le</strong><br />
voir, ouvrit <strong>le</strong> mot de <strong>Rabbi</strong> David sur <strong>le</strong>quel il l’avait<br />
annoncé la naissance d’une p<strong>et</strong>ite fil<strong>le</strong> prénommée<br />
Sarah, <strong>le</strong> nom de la mère de sa femme.<br />
Confidence dans <strong>le</strong> car nous menant <strong>à</strong> la<br />
maison du Tsaddik<br />
En milieu de matinée, l’heure est venue de prendre <strong>le</strong><br />
car pour se recueillir une première fois devant <strong>le</strong> tombeau<br />
du Grand Tsaddik. Sur <strong>le</strong> chemin, un homme s’assoit <strong>à</strong><br />
mes côtés. Sur ses genoux, l’un de ses deux enfants.<br />
«J’ai promis <strong>à</strong> <strong>Rabbi</strong> David de revenir <strong>à</strong> la Hilloula avec<br />
mon fils. Je tiens mon engagement. Je luis doit tant». En<br />
eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong> homme marié depuis 1988 désespéré d’avoir<br />
un enfant. Sa femme pendant 5 ans avait vu maints<br />
médecins, <strong>le</strong>quels essayaient différents traitements<br />
sans résultat. En 1994, ce coup<strong>le</strong>, entreprend un voyage<br />
touristique au Maroc. Sa femme doit démarrer un énième<br />
traitement en septembre pour vaincre sa stérilité. El<strong>le</strong> a<br />
besoin de recharger ses accus. Lors d’un Chabbat passé <strong>à</strong><br />
Casablanca, ils entendent par<strong>le</strong>r d’une Hilloula d’un Saint<br />
qui se passerait <strong>à</strong> Essaouira. Bien que ne connaissant pas<br />
du tout ce Saint, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> décide de partir pour Essaouira<br />
au lieu de prendre la direction convenue d’Agadir. Il tombe<br />
sur une connaissance professionnel<strong>le</strong>, Simon Knafo qui<br />
<strong>le</strong>s accueil<strong>le</strong> pour un Chabbat p<strong>le</strong>in. Gad Benattia va se<br />
recueillir sur <strong>le</strong> Tombeau de <strong>Rabbi</strong> Haïm <strong>Pinto</strong>. Il implore<br />
Hachem d’exaucer ses vœux par <strong>le</strong> mérite du Saint, <strong>et</strong> de<br />
faire en sorte que <strong>le</strong> nouveau traitement que sa femme<br />
débute bientôt soit efficace. «Perm<strong>et</strong>s la naissance d’un<br />
bébé <strong>et</strong> je lui donnerais ton prénom». A<br />
son r<strong>et</strong>our de vacances, il se rend avec<br />
sa femme chez <strong>le</strong> spécialiste traitant<br />
avec une question <strong>à</strong> l’esprit: «ma femme<br />
n’a pas de règ<strong>le</strong>s depuis peu, est-el<strong>le</strong> en<br />
mesure de commencer <strong>le</strong> traitement?» Le<br />
médecin répondra par la négative, «non<br />
pas que soit un problème, mais parce que<br />
ce n’est plus la peine car votre femme est<br />
enceinte!»<br />
Le temps s’est arrêté dans la Maison<br />
du Tsaddik<br />
Arrivés devant <strong>le</strong> tombeau, des gens<br />
prient, des gens p<strong>le</strong>urent. Chacun avec<br />
son émotion, chacun avec son message,<br />
seul devant <strong>le</strong> grand Tsaddik.<br />
Puis <strong>le</strong> car nous amène dans la médina<br />
pour al<strong>le</strong>r visiter la maison où a vécu<br />
<strong>le</strong> grand Tsaddik. Une colonie d’une<br />
cinquantaine de personnes déambulant<br />
Kippa ou foulard sous la tête passe en p<strong>le</strong>in cœur de la<br />
médina sans la moindre hostilité. Venir fêter un Saint,<br />
c’est aussi avoir l’immense chance de découvrir des lieux<br />
qu’il a habité, <strong>et</strong> qui sont malgré <strong>le</strong> temps passé encore<br />
p<strong>le</strong>inement investis de sa présence.<br />
On rentre dans sa maison comme on rentre dans une<br />
Yéchiva remplie de Tsaddikim, avec pudeur. L’émotion<br />
que l’on ressent est <strong>à</strong> nul<strong>le</strong> autre pareil<strong>le</strong>. Il ne pourrait en<br />
être autrement quand on sait que c’est ici, dans ce salon<br />
composé d’une tab<strong>le</strong> longue <strong>et</strong> de quelques chaises que<br />
<strong>Rabbi</strong> Haïm <strong>Pinto</strong> étudiait avec un parterre de personnalités<br />
religieuses. On allume des bougies, on embrasse <strong>le</strong>s<br />
Mezouzot, s’assoit sur ces chaises pour mieux tenter de<br />
se proj<strong>et</strong>er vers <strong>le</strong> passé, imaginer. Dire qu’ici Eliahou<br />
Hanavi en personne venait participer <strong>à</strong> des échanges d’un<br />
très haut niveau d’étude. A l’étage du dessus se trouve sa<br />
synagogue. El<strong>le</strong> est d’une beauté intemporel<strong>le</strong> <strong>et</strong> de par sa<br />
cou<strong>le</strong>ur b<strong>le</strong>ue <strong>et</strong> son mobilier ressemb<strong>le</strong> <strong>à</strong> la Synagogue<br />
Aboab de Safed.<br />
Devant la Téba de c<strong>et</strong>te synagogue, un homme se<br />
recueil<strong>le</strong>. Apparemment très ému, il me raconte son<br />
histoire poignante.<br />
Confidence dans la synagogue du Tsaddik<br />
Son fils est atteint d’une <strong>le</strong>ucémie très grave. <strong>Les</strong><br />
médecins parisiens lui annoncent sans ambages que ses<br />
chances de guérison ne sont évaluées qu’<strong>à</strong> 10% tout au<br />
plus. Pendant de longs mois, son fils suit un traitement<br />
très dur de chimiothérapie sans qu’il n’y ait la moindre<br />
amélioration, ni même une quelconque lueur d’espoir.<br />
Jusqu’au jour, où désespéré, il va rendre visite <strong>à</strong> <strong>Rabbi</strong><br />
David en 1991 <strong>et</strong> lui raconte son malheur. <strong>Rabbi</strong> David<br />
lui demande de venir <strong>le</strong> soir même <strong>à</strong> une grande soirée<br />
organisée pour <strong>le</strong>s «pauvres de Pessah» <strong>à</strong> Paris. <strong>Rabbi</strong><br />
David demande aux personnes présentes de faire une<br />
Mitsva particulière <strong>et</strong> qu’il la dédie pour ce jeune enfant.