Les Associations Pinto à travers le monde et Rabbi ... - Hevrat Pinto
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<strong>et</strong> me demanda de <strong>le</strong>s bénir pour avoir des enfants… Une<br />
stupeur s’empara de moi lorsque je vis qu’une longue fi<strong>le</strong><br />
se tenait derrière la porte, attendant <strong>le</strong>ur tour pour recevoir<br />
ma bénédiction. Je pensai que ceux qui m’avaient invité<br />
avaient tout simp<strong>le</strong>ment décidé <strong>à</strong> ma place de faire un<br />
accueil au public… J’eus envie <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> de m’enfuir<br />
de c<strong>et</strong> endroit : j’étais alors un jeune homme, je n’avais pas<br />
encore atteint l’age de la vieil<strong>le</strong>sse pour m’asseoir bénir<br />
des gens… Cependant, contre mon gré, je <strong>le</strong>s bénis un par<br />
un. Parmi <strong>le</strong>s présents, se trouvaient deux jeunes gens, je<br />
pensai qu’il s’agissait d’un futur coup<strong>le</strong>. Je <strong>le</strong>ur demandai :<br />
« Désirez-vous une bénédiction en vue du mariage ? »<br />
Ils me répondirent qu’ils étaient frère <strong>et</strong> sœur <strong>et</strong> qu’ils<br />
souhaitaient une bénédiction pour se marier. Je me tournai<br />
vers el<strong>le</strong> <strong>et</strong> lui dis : « Il me semb<strong>le</strong> que je connais un jeune<br />
homme qui puisse te convenir. » Par la suite, j’essayai de<br />
<strong>le</strong>s m<strong>et</strong>tre en rapport mais cela échoua. Quelque temps<br />
plus tard, je voyageai en Er<strong>et</strong>s Israël pour <strong>le</strong> mariage de<br />
mon frère chelita <strong>et</strong> voil<strong>à</strong> que je rencontrai la famil<strong>le</strong> de<br />
c<strong>et</strong>te jeune fil<strong>le</strong>. Ils me saluèrent. Ma mère, voyant cela,<br />
<strong>le</strong>s invita chez nous pour <strong>le</strong> chabbat ‘hatane (<strong>le</strong> chabbat<br />
suivant <strong>le</strong> mariage). Lorsque je demandai <strong>à</strong> maman d’où<br />
el<strong>le</strong> <strong>le</strong>s connaissait, el<strong>le</strong> me répondit : « Papa m’a dit que si<br />
je voyais des gens honorab<strong>le</strong>s, de <strong>le</strong>s inviter pour chabbat. »<br />
Voyez la providence divine. Lors du repas de midi, papa<br />
zatsal se <strong>le</strong>va soudain, se rendit dans l’autre chambre <strong>et</strong><br />
revint avec une bague <strong>et</strong> des brace<strong>le</strong>ts. Il se dirigea droit<br />
vers la mère de la fil<strong>le</strong> <strong>et</strong> lui dit : « Ta fil<strong>le</strong> est <strong>le</strong> mazal de<br />
mon fils… » Nous étions tous stupéfaits <strong>et</strong> restions bouche<br />
bée. Je ne savais pas où me m<strong>et</strong>tre. Papa zatsal, voyant<br />
mon hésitation, me dit : « Sache qu’on m’a dévoilé dans<br />
un rêve qu’el<strong>le</strong> était ta destinée, son âme est de la même<br />
source que la tienne. » Ainsi, environ deux mois plus tard,<br />
j’entrai sous la ‘houpa… Je me souviens encore que lorsque<br />
j’étais jeune, je marchai dans <strong>le</strong>s rues d’Achdod avec <strong>le</strong><br />
tsadik <strong>Rabbi</strong> Réfaël Abou’hatséra chelita, <strong>le</strong> fils du saint<br />
<strong>Rabbi</strong> Méir Abou’hatséra zatsal. Nous avions <strong>le</strong> même âge<br />
<strong>et</strong> discutions ensemb<strong>le</strong> qu’il valait peut-être la peine de se<br />
rendre sur la tombe de Rabénou ‘Haïm ben ‘Attar, l’auteur<br />
du Or Ha’haïm hakadoch que son mérite nous protège, afin<br />
de prier pour mériter une partenaire digne <strong>et</strong> convenab<strong>le</strong>,<br />
ce que nous fîmes. Nous voulûmes éga<strong>le</strong>ment nous rendre<br />
chez <strong>le</strong> tsadik <strong>Rabbi</strong> Mordé’haï Char’arabi, que son mérite<br />
nous protège mais je n’eus pas <strong>le</strong> mérite d’al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> voir car<br />
je devais r<strong>et</strong>ourner en France. Cependant, immédiatement<br />
après, je rencontrai ma destinée. Quelque temps plus tard, je<br />
reçus de <strong>Rabbi</strong> Réfaël une invitation de mariage. Quel<strong>le</strong> fut<br />
ma stupéfaction de voir que précisément <strong>à</strong> c<strong>et</strong>te même date,<br />
j’avais moi aussi fixé mon mariage <strong>et</strong> cela, sans que l’un<br />
ne sache sur l’autre. Je lui écrivis en r<strong>et</strong>our de bien vouloir<br />
m’excuser que je ne pourrai assister <strong>à</strong> son mariage…<br />
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La grandeur <strong>et</strong> la saint<strong>et</strong>é d’Er<strong>et</strong>s Israël étaient implantées<br />
dans <strong>le</strong> cœur de mon père <strong>et</strong> maître <strong>le</strong> tsadik <strong>Rabbi</strong> Moché<br />
Aharon <strong>Pinto</strong>, que son mérite nous protège. Il était, comme<br />
nous <strong>le</strong> savons, détaché de ce <strong>monde</strong> <strong>et</strong> pendant quarante<br />
ans, ne quitta pas la vil<strong>le</strong> où il habitait. Seu<strong>le</strong>ment après<br />
la guerre des six jours, alors qu’il languit la vil<strong>le</strong> de Sion<br />
qui avait vaincu, ses pieds marchèrent <strong>à</strong> l’extérieur de sa<br />
maison. Toute la vil<strong>le</strong>, Juifs <strong>et</strong> Arabes, se rassemblèrent pour<br />
assister <strong>à</strong> c<strong>et</strong>te vision exceptionnel<strong>le</strong> <strong>et</strong> l’accompagnèrent<br />
avec des chants, des tambours <strong>et</strong> <strong>le</strong> violon vers l’autobus qui<br />
devait <strong>le</strong> conduire <strong>à</strong> Casablanca d’où il partirait vers la Terre<br />
sainte. A son arrivée en Er<strong>et</strong>s Israël, il alla se recueillir sur la<br />
tombe de <strong>Rabbi</strong> Chim’one bar Yo’haï, qu’il repose en paix.<br />
Lorsqu’il en trouva l’accès fermé, il vit cela comme un signe<br />
du ciel que Dieu ne désirait pas qu’il vienne alors en Er<strong>et</strong>s<br />
Israël. Il rebroussa par conséquent chemin <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ourna au<br />
Maroc. Environ six mois plus tard, il se rendit <strong>à</strong> nouveau en<br />
Er<strong>et</strong>s Israël. Il trouva c<strong>et</strong>te fois la tombe de <strong>Rabbi</strong> Chim’one<br />
ouverte. Après avoir prié du profond de son cœur, il se mit <strong>à</strong><br />
chercher un terrain. On l’installa au départ <strong>à</strong> Yérouchalaïm<br />
mais <strong>le</strong> rav désirait vivre <strong>à</strong> Achdod. Lorsqu’il trouva où<br />
habiter, ses biens n’étaient pas encore arrivés du Maroc <strong>et</strong> sa<br />
maison était entièrement vide. La rabbanit exprima sa grande<br />
peine au rav, il n’y avait rien d’autre <strong>à</strong> la maison en-dehors<br />
des murs : « Où allons-nous nous asseoir ? Sur quoi allonsnous<br />
dormir ? Etc. » Et <strong>le</strong> rav, avec sérénité <strong>et</strong> confiance en<br />
Dieu, lui dit de préparer une liste de tout ce dont el<strong>le</strong> avait<br />
besoin <strong>et</strong> de rajouter <strong>à</strong> la fin une bicyc<strong>le</strong>tte afin qu’un des<br />
enfants puisse faire <strong>le</strong>s courses avec. La rabbanit pensa au<br />
départ qu’el<strong>le</strong> n’avait pas bien compris ce que <strong>le</strong> rav voulait<br />
dire. Seu<strong>le</strong>ment après que <strong>le</strong> rav réitéra ses paro<strong>le</strong>s dressa-tel<strong>le</strong><br />
une liste. Le rav prononça alors une prière si<strong>le</strong>ncieuse,<br />
simp<strong>le</strong> <strong>et</strong> innocente au Créateur du <strong>monde</strong>, il dit : « Maître<br />
du <strong>monde</strong>, j’ai accompli Ta volonté de venir m’instal<strong>le</strong>r en<br />
Terre sainte. Par <strong>le</strong> mérite de <strong>Rabbi</strong> ‘Haïm <strong>Pinto</strong>, répondsmoi<br />
<strong>et</strong> écoute ma prière que je puisse habiter ici comme il<br />
se doit. » A peine quelques instants plus tard, un homme<br />
tapa <strong>à</strong> la porte pensant que vivait ici quelqu’un d’autre. Il<br />
fut surpris de trouver <strong>le</strong> rav qu’il connaissait du Maroc lui<br />
ouvrir la porte, ici <strong>à</strong> Achdod. Le rav lui demanda alors ce<br />
qu’il désirait. L’homme s’excusa, disant qu’il s’était trompé.<br />
Le rav lui répondit : « Tu ne t’es pas du tout trompé mais<br />
c’est <strong>Rabbi</strong> ‘Haïm <strong>Pinto</strong> qui t’a envoyé. » Il lui montra alors<br />
la liste de ce qui manquait <strong>à</strong> la maison <strong>et</strong> lui demanda de se<br />
soucier de tout ce dont ils avaient besoin. Et effectivement,<br />
la foi intègre <strong>et</strong> simp<strong>le</strong> gagna la triste réalité <strong>et</strong> ce même<br />
jour, avant que <strong>le</strong>s membres de la famil<strong>le</strong> du rav n’ail<strong>le</strong>nt<br />
dormir, toutes <strong>le</strong>s choses inscrites dans la liste se trouvaient<br />
<strong>à</strong> la maison. A onze heures du soir, une dernière personne<br />
tapa <strong>à</strong> la porte, avec dans <strong>le</strong>s mains une bicyc<strong>le</strong>tte qu’el<strong>le</strong><br />
devait déposer chez <strong>le</strong> rav.<br />
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Il y a environ vingt-sept ans, alors que j’étais jeune,<br />
la lumière de la Torah ne brillait malheureusement pas<br />
encore dans la vil<strong>le</strong> de Lyon où nous habitions. C<strong>et</strong> endroit<br />
comptait très peu de centres d’étude <strong>et</strong> la spiritualité n’y<br />
était point perceptib<strong>le</strong>. Je pensai déménager <strong>à</strong> Paris <strong>et</strong> ma<br />
femme fut éga<strong>le</strong>ment d’accord. Seu<strong>le</strong>ment, mon père <strong>et</strong><br />
maître <strong>Rabbi</strong> Moché Aharon <strong>Pinto</strong> zatsal s’y opposa. Il me<br />
commanda : « Tu dois construire c<strong>et</strong>te vil<strong>le</strong> <strong>et</strong> faire f<strong>le</strong>urir<br />
ce désert. » Ces paro<strong>le</strong>s me semblaient au départ coupées<br />
de la réalité mais sa demande prit <strong>le</strong> dessus <strong>et</strong> je décidai<br />
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