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et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...

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consistaient ces cours mais je sentis que s'ouvrait là une nouvelle porte pour mon âme assoiffée.<br />

(La Bhagavad Gita, ou Chant céleste, est une célèbre épopée indienne faisant partie des Puranas.)<br />

Le mercredi suivant, nous nous rendîmes ensemble à <strong>la</strong> mission Ramakrishna qui est une<br />

institution, ou plutôt une sorte de monastère, où vivent des moines érudits appartenant à l'ordre<br />

de sri Ramakrishna paramahamsa. Nous arrivâmes légèrement en r<strong>et</strong>ard <strong>et</strong> le cours avait déjà<br />

commencé. Ce<strong>la</strong> ressemb<strong>la</strong>it davantage à une conversation entre amis intimes qu'à un cours<br />

proprement dit, <strong>et</strong> avait lieu dans le sous-sol du grand temple de <strong>la</strong> mission. Le swami (moine<br />

hindou vêtu d'une robe ocre) était assis sur un tabour<strong>et</strong> <strong>et</strong> ses auditeurs étaient par terre autour<br />

de lui. La pièce était faiblement éc<strong>la</strong>irée. Il y avait juste une ampoule au-dessus du swami. Mes<br />

premières impressions furent : "Quelle paix ! Que ce swami ressemble au Christ qui devait<br />

sûrement enseigner de c<strong>et</strong>te façon ! On dirait une scène de l'ancien temps!"<br />

Nous prîmes p<strong>la</strong>ce par terre à côté des autres, (en Inde, il est d'usage de s'asseoir par<br />

terre). Le swami ne fut pas troublé par notre arrivée <strong>et</strong> poursuivit calmement son exposé. Il<br />

s'exprimait en un ang<strong>la</strong>is sans faute <strong>et</strong> ses paroles étaient de l'amrita (nectar des dieux) pour mon<br />

âme assoiffée. Il par<strong>la</strong>it de cœur à cœur, spontanément <strong>et</strong> sans chercher à impressionner son<br />

auditoire avec des mots compliqués. L'atmosphère respirait <strong>l'amour</strong>, <strong>la</strong> simplicité <strong>et</strong> l'affection. A<br />

aucun moment, le moine ne nous fit sentir sa supériorité intellectuelle.<br />

A <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> conférence, mon amie suivit les autres <strong>et</strong> al<strong>la</strong> toucher les pieds du swami en<br />

signe de respect comme il est d'usage en Inde. J'étais intimidée <strong>et</strong> mal à l'aise aussi, pour m'ôter<br />

tout embarras, le swami vint vers moi, me salua gracieusement en joignant les mains en ayant<br />

l'air de trouver tout naturel que je ne fasse pas comme les autres. Mon amie me présenta <strong>et</strong> à<br />

compter de ce jour, je me rendis tous les mercredis aux cours qui se dérou<strong>la</strong>ient de <strong>la</strong> façon<br />

suivante : le swami choisissait un vers<strong>et</strong> de <strong>la</strong> Bhagavad Gita (qui est composée de vers<strong>et</strong>s<br />

sanskrits d'environs quatre lignes) le traduisait, le commentait <strong>et</strong>, pour finir, par<strong>la</strong>it de ses<br />

applications dans <strong>la</strong> vie quotidienne qu'il illustrait par des exemples pratiques.<br />

J'appréciais <strong>la</strong> fraîcheur <strong>et</strong> l'originalité de ses propos <strong>et</strong> me mis à éprouver un grand<br />

respect pour ce swami qui parvenait à générer tant de paix <strong>et</strong> d'amour tout en nous faisant<br />

accéder à une profonde compréhension de ce livre sacré. C'était là une nouvelle manifestation de<br />

grâce de Saï Baba qui me préparait au grand événement qui al<strong>la</strong>it se produire quatre ans <strong>plus</strong><br />

tard : il déversait alors sur moi son amour, même si je ne le connaissais pas encore.<br />

J'étais si absorbée par ces cours que tout le reste devint secondaire. La nuit, je faisais des<br />

rêves que le swami, sans qu'il n'en sache rien, se m<strong>et</strong>tait à expliquer lors de <strong>la</strong> séance suivante. Je<br />

me mis à négliger les travaux ménagers <strong>et</strong> il m'arrivait de me r<strong>et</strong>rouver plongée dans un état<br />

méditatif tout en épluchant des pommes de terre. Ce<strong>la</strong> devint un réel problème aussi, un jour, je<br />

décidai d'aller trouver le swami. J'étais un peu intimidée mais il m'accueillit si chaleureusement<br />

que je m'ouvris à lui <strong>et</strong> dis : "Je voudrais suivre vos cours régulièrement mais voilà, je suis<br />

chrétienne <strong>et</strong> désire le rester." Le swami me dit alors : "Accepteriez-vous de déjeuner avec moi ici<br />

à <strong>la</strong> mission ?"<br />

J'acceptai son invitation. Nous étions tous les deux seuls devant une table de trois mètres<br />

de long. Pendant le repas, il me dit en passant : "La religion est comme un grand Smor Gosebroed<br />

(buff<strong>et</strong>). Chacun se sert selon son appétit <strong>et</strong> selon ce qu'il se sent capable de digérer. Certains ne<br />

prennent que du potage, d'autres uniquement du p<strong>la</strong>t de résistance. Certains se contentent de<br />

l'apéritif <strong>et</strong> quelques-uns ne prennent que du dessert. Prenez ce que vous voulez, mais faites<br />

attention à ne pas attraper d'indigestion !"<br />

Quelle vérité profonde <strong>et</strong> quelle générosité de pensée ! Il n'y avait là ni fatuité ni dogme.<br />

"Servez-vous, vous savez ce que vous pouvez digérer. Prenez ce que vous voulez, autant que<br />

vous voulez <strong>et</strong> quand vous voulez." Un conseil simple <strong>et</strong> affectueux, sans grands mots ni mise en<br />

scène. Je serai toujours reconnaissante envers le swami pour ces paroles que je n'oublierai jamais.<br />

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