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et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...

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onne quantité de <strong>la</strong>it caillé. En arrivant à l'échoppe, je vis un groupe de gens en train de se<br />

quereller sur le bord de <strong>la</strong> route. Je demandai au crémier ce qui se passait <strong>et</strong> il m'expliqua qu'un<br />

"hippie" s'était fait servir un jus de fruit alors qu'il n'avait pas de quoi payer. J'aperçus alors un<br />

pauvre homme de p<strong>et</strong>ite taille s'agrippant désespérément à une vieille couverture râpée qu'on<br />

essayait de lui prendre. J'eus pitié de lui <strong>et</strong> proposai de payer ce qu'il devait <strong>c'est</strong>-à-dire<br />

seulement trois roupies <strong>et</strong> demie. Je rég<strong>la</strong>i rapidement c<strong>et</strong>te somme ce qui mit fin aussitôt à c<strong>et</strong>te<br />

scène déchirante. Il me restait une roupie <strong>et</strong> demie <strong>et</strong> j'ach<strong>et</strong>ai pour une roupie de <strong>la</strong>it caillé.<br />

La foule s'était dispersée. Le crémier m'expliqua que le "hippie" ne par<strong>la</strong>it ni hindi ni<br />

ang<strong>la</strong>is <strong>et</strong> qu'aucune discussion n'avait été possible.<br />

Je pris mon <strong>la</strong>it caillé <strong>et</strong> m'en al<strong>la</strong>i quand, à l'angle d'une rue, j'aperçus à nouveau ce même<br />

"hippie" s'apprêtant à monter dans un rickshaw. Je me précipitais pour l'en empêcher, certaine<br />

qu'il al<strong>la</strong>it s'attirer à nouveau des ennuis. Je me souvins que le boutiquier m'avait dit qu'il ne<br />

par<strong>la</strong>it ni hindi ni ang<strong>la</strong>is, aussi je ne vis pas d'autre chose à faire que de lui donner le peu<br />

d'argent qui me restait. Il me regarda avec de grands yeux sombres <strong>et</strong> doux. Il était de p<strong>et</strong>ite<br />

taille <strong>et</strong> paraissait fragile. Il portait une longue kurta (tunique) de khadi jaune qui lui descendait<br />

jusqu'aux pieds. Il était coiffé à l'afro mais n'était pas africain. Il ouvrit <strong>la</strong> main pour recevoir ma<br />

pièce. Jamais je n'oublierai ses yeux <strong>et</strong> son adorable p<strong>et</strong>ite main. J'aurais aimé lui dire de venir à<br />

<strong>la</strong> maison où j'aurais pu lui donner davantage d'argent. L'idée qu"il pouvait avoir à nouveau des<br />

ennuis me fit de <strong>la</strong> peine mais je pus rien faire d'autre que de lui donner cinquante malheureux<br />

paisas • . Il prit <strong>la</strong> pièce <strong>et</strong> je m'en al<strong>la</strong>i emplie d'un grand sentiment de joie.<br />

• N.d.t. : une roupie équivaut à cent paisas.<br />

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