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et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...

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CHAPITRE 5<br />

Au début du mois de mars 1978, j'entendis dire que sri Sathya Saï Baba al<strong>la</strong>it venir à Delhi.<br />

C'est une amie parsie qui fut <strong>la</strong> première à m'en informer. Notre amitié ayant un fondement<br />

spirituel, elle trouva tout naturel de m'annoncer sa venue. Je lui dis d'abord que je n'étais pas<br />

vraiment intéressée. Elle insista, <strong>et</strong> après quelques discussions, je finis par céder <strong>et</strong> lui promis<br />

d'aller le voir quand il viendrait.<br />

Saï Baba arriva le 10 mars. De nombreux disciples s'étaient rendus à l'aéroport pour voir<br />

une première fois celui qu'ils considéraient comme Dieu.<br />

Dans un grand parc était dressé un immense pandal (tente) pouvant contenir vingt-cinq<br />

mille personnes. L'endroit était joliment décoré <strong>et</strong> tout était parfaitement organisé. Saï Baba était<br />

à Delhi depuis <strong>plus</strong>ieurs jours déjà quand, un matin, j'eus soudain envie d'aller le voir. Je<br />

téléphonai à mon amie <strong>et</strong> lui demandai si elle vou<strong>la</strong>it m'accompagner. "Allons au tamasha<br />

(spectacle)," lui dis-je en p<strong>la</strong>isantant. Je ne savais rien sur Saï Baba, excepté qu'il avait une<br />

abondante chevelure <strong>et</strong> qu'il faisait des miracles.<br />

De fait, je ne m'attendais à rien de particulier <strong>et</strong> je me demandais pourquoi je me rendais<br />

là. Nous arrivâmes au pandal juste avant que Saï Baba ne fasse son entrée. Des milliers de<br />

personnes étaient assises en rangs ordonnés <strong>et</strong> chantaient de jolis bhajans (chants dévotionnels). Il<br />

ne restait pas une p<strong>la</strong>ce libre, aussi nous nous dirigeâmes vers l'estrade qui était magnifiquement<br />

décorée d'une profusion de fleurs fraîchement cueillies <strong>et</strong> de tableaux dépeignant des scènes des<br />

cinq <strong>grande</strong>s religions de l'Inde. Un fauteuil recouvert de velours bleu <strong>et</strong> orné de fleurs était<br />

disposé au centre de l'estrade.<br />

Nous nous assîmes en face de l'estrade à un endroit qui, curieusement, se trouvait à moitié<br />

vide. Dès que nous commençâmes à nous joindre aux bhajans que chantait <strong>la</strong> foule, un<br />

frémissement parcourut l'assemblée <strong>et</strong> Saï Baba apparut. Son visage rayonnait d'amour, de joie <strong>et</strong><br />

de compassion divine. Ses mains étaient légèrement levées comme s'il vou<strong>la</strong>it tous nous élever. Il<br />

demeura ainsi un certain temps <strong>et</strong> je sentis mon âme vibrer. J'étais bouleversée. J'avais<br />

l'impression que mon âme se tenait là près de lui. C'était <strong>la</strong> première fois que j'éprouvais une<br />

telle sensation. Au bout d'un certain temps, il se dirigea vers l'espace où nous nous trouvions <strong>et</strong><br />

emprunta une allée <strong>la</strong>térale, s'arrêtant ici ou là pour parler à l'un ou à l'autre. Arrivé au fond du<br />

pandal, il fit demi-tour <strong>et</strong> regagna l'estrade. Il s'assit sur le fauteuil <strong>et</strong>, de <strong>la</strong> main, se mit à battre <strong>la</strong><br />

mesure des bhajans que chantait <strong>la</strong> foule. Un prêtre effectua l'arati (rituel d'adoration où l'on<br />

enf<strong>la</strong>mme du camphre) puis il descendit de l'estrade <strong>et</strong> s'en al<strong>la</strong>. J'avais l'impression de sortir<br />

d'une transe. Nous avions apporté des fleurs de mon jardin avec l'intention de les lui offrir, mais<br />

on nous dit que ce n'était pas possible.<br />

En quittant ce lieu étrange où le tréfonds de mon âme avait été ébranlé, je décidai<br />

d'ach<strong>et</strong>er une photo de lui en souvenir. Les photos que l'on vendait ressemb<strong>la</strong>ient si peu à celui<br />

que j'avais vu <strong>et</strong> contemplé que je me contentai d'ach<strong>et</strong>er une p<strong>et</strong>ite photo qui était peut-être un<br />

peu <strong>plus</strong> ressemb<strong>la</strong>nte que les autres.<br />

Je demeurais troublée par ce que je venais de vivre mais ne savais pas très bien qu'en<br />

penser. Lorsque Saï Baba était apparu, j'avais eu le sentiment que mon âme se tenait près de lui.<br />

C'était une impression si intime que je me sentis gênée à <strong>la</strong> pensée que mon âme était ainsi mise à<br />

nu devant tant de monde (mais personne n'avait rien remarqué, ce<strong>la</strong> avait été juste une<br />

projection mentale très subtile). Le phénomène avait duré deux ou trois minutes environ.<br />

Je décidai de r<strong>et</strong>ourner voir Saï Baba le soir-même, seule c<strong>et</strong>te fois. Je mis un sari <strong>et</strong> me rendis au<br />

pandal. J'al<strong>la</strong>i m'asseoir à l'endroit où je m'étais installée le matin avec mon amie, quand un<br />

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